[politique] Sarkozy : illuminé ou malhonnête ?

Je dois dire que je n’ai pas lu les dernières pages de ce sujet.

Ce que j’ai envie de dire ici c’est que j’en ai marre qu’on dise “Sarkozy il est comme nous, il parle comme nous…”
Moi, je ne dis pas “ben casse toi pauv’con”, quand j’insulte ce n’est jamais sincère, 2nd degré tout le temps.

Alors si en plus j’étais dans un lieu public, c’est sûr que jamais je ne réagirais de cette façon !
Si moi je m’intedis cela alors que je ne suis même pas élu et que je ne représente que moi même… Que dire du président de la république ?

Sarkozy, il n’est pas comme nous, il est comme certains gros cons vulgaires et grossiers, mais pas comme moi, donc pas comme nous.

MrGirafe dit:Sarkozy, il n'est pas comme nous, il est comme certains gros cons vulgaires et grossiers, mais pas comme moi, donc pas comme nous.

Je crois que certains essayent de nous faire croire que Sarkozy est comme nous. Ceux-là ont vraiment une triste image des français. Peut-être imaginent-ils plutôt que les français sont faits à leur image, c'est à dire vulgaires et cyniques ? Même le monsieur qui a eu la malpolitesse de dire "touche moi pas tu me salis" a infiniment plus de classe que Sarkozy.

Dans les discussions politiques je m'étais refusé à parler de la personnalité de Sarkozy, qu'avait notamment évoqué Michel Onfray dans un effrayant portrait. Aujourd'hui je pense que cette personnalité est devenue suffisamment problématique pour qu'on ait le droit d'en parler. Ne serait-ce que parce qu'il s'agit également de l'image de la France à l'étranger. Mais bien sûr, en cela je suis entièrement d'accord avec certains ici, cela ne doit pas nous dispenser de parler du fond, c'est à dire de sa politique économique et de ses mesures "sociétales".
Mais à homme brutal politique brutale. Peut-être cet homme fera-t-il des efforts pour changer dans les formes, mais sa politique, elle, va continuer à s'appliquer, car il a les manettes pour encore 4 ans.

[Déplacé]

la suite du sujet sur l’aspect cultuel par ici :arrow:

Un village à l’heure des Justes

Shoah. Dans l’Yonne, une classe de CM2 a enquêté sur le sort d’un enfant juif recueilli par un couple d’habitants.

La médaille de Yad Vashem et le diplôme des Justes sont installés dans une petite vitrine sur un mur de la classe. Juste à côté de la carte de France physique, d’un jeu d’équerres, d’un portrait de Mozart. A Courlon-sur-Yonne, 1 100 habitants, à une centaine de kilomètres au sud de Paris, la classe de CM2 de l’école Francis-Ponge s’est vu confier le 20 janvier la médaille des Justes, remise à titre posthume à deux de ses habitants, Mélina et René Bouland, qui avaient protégé et élevé Henri Golub, dit «Riri», un petit Juif durant la Seconde Guerre mondiale.

C’est l’aboutissement d’un travail scolaire accompli durant l’année 2005-2006 dans ce bout de l’Yonne par des enfants de 10 ans. Ils ont interrogé la mémoire de leurs aïeux, ont revisité leur village à la lumière de l’histoire de la guerre puis, de retour en classe, ils ont lu des extraits du Journal d’Anne Frank, de Si c’est un homme, de Primo Levi. De leurs travaux, il reste aussi un journal d’école, Prairial, où l’on distingue le petit «Riri» qui pose en chaussettes Jacquard à côté d’une photographie de Mélina et René Bouland sous le titre «Ils ont sauvé Riri». Les écoliers de Courlon-sur-Yonne n’ont pas attendu l’annonce de Nicolas Sarkozy de «voir confier la mémoire» d’un enfant juif aux élèves de CM2. Ils ont découvert et reconstitué le destin d’Henri Golub, suite à la volonté de sa fille Déborah, qui voulait voir reconnu ceux qui avaient préservé de l’Holocauste son père, qui parlait si peu de son histoire. L’idée lui est venue en 2004, alors qu’elle était enceinte de sa fille Anna : «Au moment de ma maternité, le symbole de la médaille des Justes à ceux qui avaient sauvé mon père m’a semblé essentiel.»

Confidence. Les parents d’Henri Golub étaient des Juifs polonais arrivés en France au début des années 30. Ils se marient en 1936. Malka et Judka Golub sont tailleurs. Henri naît au printemps 1940. Le 14 mai 1941, son père se présente à une convocation au commissariat dont il ne reviendra pas. Il fait partie du convoi numéro 4 du 25 juin 1941 à destination d’Auschwitz. Le 21 juillet 1942, en pleine rafle du Vél’ d’Hiv, Malka Golub entend les policiers dans les escaliers. Elle a juste le temps de confier son bébé à une voisine. Malka fera partie des 500 adultes et 500 enfants du convoi 22 pour Auschwitz. Henri Golub, 30 mois, est conduit «chez les Vicens. Ils avaient proposé à Malka de remettre Henri à leur beau-frère et belle-sœur, à Arras, en cas de nécessité», racontent les écoliers de Courlon. Le petit garçon reste un temps dans le Pas-de-Calais avant d’être accueilli à Courlon-sur-Yonne par Mélina et René Bouland. C’est un couple sans enfant qui vit de ses rentes après avoir tenu une charcuterie en banlieue parisienne. Pour ceux qui ne sont pas dans la confidence, Henri Golub est «le neveu» des Bouland. Parfois, il faut le cacher dans la cave quand les Allemands sont trop près. Henri Golub restera à Courlon jusqu’en 1948, année où il ira vivra chez une tante. De son enfance chez les Bouland, il dira plus tard dans une interview à Elle : «J’ai vécu une partie de mon enfance avec ces gens généreux et bons que j’appelais “mon oncle” et “ma tante”. Je m’imaginais que la vie était ainsi faite et que certains enfants avaient un père et une mère, d’autres, un oncle et une tante. Moi, j’appartenais à la deuxième catégorie. Je ne souffrais pas d’être orphelin, j’ignorais ce que cela signifiait. Un père, une mère, je ne savais pas vraiment ce que c’était. […] Plus tard, beaucoup plus tard, je me suis aperçu que tous les enfants avaient un père et une mère. Cela m’a posé des problèmes. […] Aujourd’hui, mes parents, ce sont les 6 millions de Juifs assassinés.»

«Sans tricherie». Henri Golub retournait chaque week-end dans la maison des Bouland. «Ils étaient très famille, ils auraient voulu l’adopter», se souvient Mme Demeester, 81 ans, leur voisine. «Courlon, c’était la cellule familiale reconstituée», dit Déborah, qui tend une photographie de vacances où on la voit petite fille avec son père et Mélina devant un parterre de cosmos en fleur. Henri Golub est mort en 1983 et est enterré au cimetière de Kfar Samir à Haïfa, en Israël. Mélina Bouland (1896-1984) et René Bouland (1901-1972) reposent à l’entrée du cimetière de Courlon, sous une plaque de marbre où il est écrit «Justes parmi les nations». Déborah Golub affirme que les écoliers ont reconstitué leur histoire commune «sans tricherie, avec ce côté direct des enfants». «Il y a eu une réaction d’enthousiasme chez eux. Pas au sens de la joie. Ils avaient compris la gravité du sujet», raconte leur instituteur, Jean-Jacques Percheminier. Il ajoute : «Quand on a fait ce travail, j’avais l’espoir de me situer dans la lignée de mes prédécesseurs qui souhaitaient transmettre des valeurs de respect, de tolérance, d’humanisme.» Mission accomplie.

bertrand dit:...


L'Ecole que j'aime.

Ouais, bah c’est pas avec ça qu’ils vont apprendre leur passé du conditionnel 2ème forme…

Tsss… j’étais sûr que quelqu’un proposerait de mettre la sharia avant l’hébreu…



Oui, c’est nul. :oops:

Fred. dit:
bertrand dit:...

L'Ecole que j'aime.


La proposition de Sarkozy était-elle donc si effroyable?

Au vu de l'exemple on pourrait penser que non, qu'il y avait matière à débat un peu plus constructif...


L'Editeur "Rue du monde " avait d'ailleurs déjà apporté sa pierre avec la très belle collection Histoire d'histoire








Pour les curieux : le livre vu par une enfant,un entretien avec Daeninckx et Pef.

Cher Monsieur bertrand,

Juste une reflexion qui me vient comme ça, sans vraiment envie de débattre ou quoi (surtout que je n’ai pas lu ce qui est dit avant), c’est juste sur ce bout de phrase “Les écoliers de Courlon-sur-Yonne n’ont pas attendu l’annonce de Nicolas Sarkozy de «voir confier la mémoire» d’un enfant juif aux élèves de CM2.” et celle là “La proposition de Sarkozy était-elle donc si effroyable?”… Là, dans votre exemple, il me semble que nous sommes face à la mémoire d’un enfant vivant, d’un enfant sauvé, bref d’un peu d’espoir… ce qui n’a rien à voir avec porter la mémoire d’un enfant mort, martyr, victime de ce qu’il peut y avoir de pire chez l’humain… Niveau perception, fond, psychologie et tout ça, ce n’est pas, à mon avis, tout à fait la même chose…

Valà, c’est tout. Bonne journée.

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

C’est vrai . Mais dans les deux cas les enfants seront confrontés à la mort massive programmée, aux camps .Et c’est pourquoi je parlais de débat plus constructif.

Cet exemple ( et les livres que je cite) montre que des enfants peuvent appréhender cette période , qu’en parler via la vie d’un enfant peut être pertinent auprès d’eux.

Maintenant je préfère en effet la démarche de cette classe et des livres que j’ai cités que celle voulue par le Président,( suite à la connaissance de ce qui a été fait à Courlon-sur-Yonne ?), plus positives.

ce qui me chiffonne dans cette histoire, c’est qu’on pourrait varier un peu les exemples : que le nazisme et ses victimes juives soient l’incarnation historique récente de ce que l’humanité a de pire, bien sûr ; mais Baudrillard :
“paradoxe effrayant : nous avons autant besoin d’Hitler pour notre hygiène morale qu’Hitler avait besoin des juifs”

Rien

Très bien mais ce qui serait encore plus intéressant ce serait d’enseigner ce qui amené à ce massacre qu’a été la seconde guerre mondiale, à savoir la folie capitaliste, la crise économique, la dérive des démocraties, le nationalisme… Sinon l’histoire peut encore se répéter avec d’autres boucs émissaires.

et puis le meilleur moyen de prouver qu’on déteste les nazis, ça reste de ne rien faire comme eux : ne pas faire peser de menaces sur les étrangers vivants en France, ne pas approuver la politique économique de Bush si semblable à celle de Hitler (relancer l’économie en construisant plein d’armes ; le problème, c’est qu’une fois qu’on les a construite il faut s’en servir)

alighieri dit:et puis le meilleur moyen de prouver qu'on déteste les nazis...

je n'osais pas le dire
alighieri dit:
"paradoxe effrayant : nous avons autant besoin d'Hitler pour notre hygiène morale qu'Hitler avait besoin des juifs"


C'est beau comme du Dieudolepen.... :pouicbravo:
bertrand dit:
alighieri dit:
"paradoxe effrayant : nous avons autant besoin d'Hitler pour notre hygiène morale qu'Hitler avait besoin des juifs"

C'est beau comme du Dieudolepen.... :pouicbravo:


T'as craqué, t'as reposté ?
moonboots dit:Très bien mais ce qui serait encore plus intéressant ce serait d'enseigner ce qui amené à ce massacre qu'a été la seconde guerre mondiale, à savoir la folie capitaliste, la crise économique, la dérive des démocraties, le nationalisme... Sinon l'histoire peut encore se répéter avec d'autres boucs émissaires.


Ce ne serait pas de l'enseignement mais de la propagande pseudomarxisante.

On parle de comment expliquer la Shoa à des enfants et tu parles de "massacre qu'a été la seconde guerre mondiale", à la place. Tu n'aurais pas oublié "point de détail"?
XXVII dit:
bertrand dit:
alighieri dit:
"paradoxe effrayant : nous avons autant besoin d'Hitler pour notre hygiène morale qu'Hitler avait besoin des juifs"

C'est beau comme du Dieudolepen.... :pouicbravo:

T'as craqué, t'as reposté ?


Oui, je pensais qu'en me censurant, le débat allait pouvoir naitre mais c' était oublier comment fonctionnent les Dieudonnistes. :mrgreen: