Prévention musclée au collège de Marciac

Dori dit:C'est effectivement mieux d'avoir deux sons de cloche avant de se faire son opinion sur quelque chose:
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/12/fouille-anti-dr.html#more
Et ça permettrait peut être de ne monter sur ses grands chevaux qu'en connaissance de cause (mais bon la je rêve on est dans vous dites).


Et bien maintenant que tu as les deux sons de cloche sur la question, ton opinion maintenant c'est quoi ? :)

Que je suis contre ce genre de pratique, mais que je ne pense pas que les actes des forces de polices aient été aussi “violents/insultants/etc” qu’on ait bien voulu nous le faire croire.

Certains parlaient du journaliste de libé, c’est pareil, je suis pas fan des mesures policières prises à son encontre mais quand je lis cela:

http://laplumedaliocha.wordpress.com/2008/12/08/affaire-de-filippis-lanalyse-dun-policier/#comments

Je relativise certaines choses.

Dori dit:C'est effectivement mieux d'avoir deux sons de cloche avant de se faire son opinion sur quelque chose:
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/12/fouille-anti-dr.html#more
Et ça permettrait peut être de ne monter sur ses grands chevaux qu'en connaissance de cause (mais bon la je rêve on est dans vous dites).


notez que cela concerne le CFA d'Auch et pas le collège de Marciac où est scolarisée l'élève qui a écrit son ressenti à elle, en tête de ce topic.
pour Marciac, je n'ai pas fait de recherche mais si quelqu'un a un truc complémentaire, c'est volontiers.

edit : à confirmer aussi le public ciblé,
à Auch d'après le gendarme 18 classes sont prévues (274 étudiants âgés entre 17 et 30 ans )
dans un collège d'enseignement général de base, les élèves ont entre 10 et 15 ans.

edit 2 :
la réaction de X. Darcos sur le site du Nouvel Obs :

Opération antidrogue en plein collège : le ministre Darcos s'étonne
NOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 10:24
251 réactions
Des gendarmes et des maîtres-chiens se sont invités en pleine classe au collège de Marciac, dans le Gers, le 19 novembre dernier. Le ministre de l'Education rappelle que de telles interventions doivent respecter "l'intégrité des établissements scolaires". La ministre de l'Intérieur a demandé une enquête interne.

Xavier Darcos (Sipa)
Xavier Darcos, ministre de l'Education, s'est étonné mardi 2 décembre "des conditions d'intervention des forces de gendarmerie" au collège de Marciac (Gers), qui a subi un contrôle antidrogue mené par les gendarmes avec des chiens dans une classe de troisième.
Le ministre "s'étonne des conditions dans lesquelles des forces de gendarmerie ont pu pénétrer le 19 novembre dernier dans un établissement scolaire de Marciac accompagnées de chiens dressés à la recherche de stupéfiants", écrit-il dans un communiqué.
"Il rappelle qu'il existe, dans la quasi-totalité des départements, comme dans le Gers depuis 2006, des conventions de partenariat entre les ministères de la Justice, de l'Intérieur et de l'Education nationale permettant de concilier l'efficacité de l'action judiciaire et le respect de l'intégrité des établissements scolaires où la pédagogie préventive est à l'oeuvre quotidiennement".
"Lorsque, à la demande de l'autorité judiciaire, la force publique est amenée à intervenir dans un établissement, le ministre demande que cette intervention respecte les termes de ces conventions", ajoute-t-il.
Attention à la confusion
De son côté Michèle Alliot-Marie a adressé mardi une circulaire aux préfets pour qu'ils veillent à ce qu'il n'y ait aucune confusion entre les actions de sensibilisation et les opérations de contrôle menées par police et gendarmerie dans les établissements scolaires.
Dans cette circulaire, dont l'AFP a eu connaissance, la ministre de l'Intérieur souligne la "pertinence et l'efficacité" des actions de sensibilisation aux drogues menées en milieu scolaire par les services de police et de gendarmerie, mais il appelle à ce qu'elles ne soient pas confondues "avec des opérations de contrôle entrant dans un cadre judiciaire, sous l'autorité du procureur".
"De telles confusions sont de nature à nuire à la compréhension et à la clarté de l'action de nos services", poursuit le ministre, et "tout doit être fait pour éviter qu'elles se produisent", souligne Michèle Alliot-Marie.
De même, la ministre de l'Intérieur a demandé une "enquête interne" pour déterminer les conditions dans lesquelles" a eu lieu l'opération de Marciac, a-t-on indiqué mardi Place Beauvau.
Le 19 novembre dernier
Selon une information du quotidien L'Humanité, daté du mardi 2 décembre, le petit collège de Marciac a subi une impressionnante et impromptue opération de police, le 19 novembre dernier, dans le cadre de la convention entre la police, la gendarmerie, le procureur et l'Education nationale pour lutter contre le trafic de drogue à l'école.
L'affaire est relatée par Frédéric David, père de famille, qui a eu la surprise de découvrir, au détour d'une conversation, que sa fille Zoé, 14 ans, et plusieurs de ses camarades, avaient subi, en pleine classe, à une descente musclée des forces de l'ordre.
"Cela me paraissait tellement grave que je lui ai demandé d'écrire son témoignage sur feuille", raconte Frédéric David dans les colonnes de L'Humanité.
"Quand il mord, ça pique !"
Le récit de la jeune fille, très précis, accable les gendarmes, qui se seraient montrés particulièrement zélés et peu prévenants à l'égard d'écoliers âgés de 12 à 14 ans.
Les cours ont débuté depuis quelques minutes ce mercredi quand les forces de l'ordre font irruption dans la classe de Zoé. "Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique !", prévient d'emblée le maître-chien devant des élèves terrorisés et une enseignante visiblement pas du tout informé de ce qui se passe.
L'animal passe dans les rangs et s'arrête à plusieurs reprises devant des cartables, dont celui d'une amie de Zoé priée de prendre toutes ses affaires et de sortir, comme les autres élèves suspectés. Puis vient le tour de Zoé, devant laquelle le chien n'a pourtant pas bronché.
"Elle fouilla alors dans mon soutif"
Sommée de sortir, la jeune fille subit alors une fouille en règle. Sac, chaussures, ourlets du pantalon, tout est passé en revue, même ses sous-vêtements. Mais cela ne suffit apparemment pas. L'un des policiers lance : "on dirait qu'elle n'a pas de hasch mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier".
"Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte !", raconte ensuite l'élève de 14 ans dans son témoignage manuscrit à propos de la gendarme chargée de sa fouille. "Les gendarmes n'exprimèrent aucune surprise face à ce geste" ajoute-t-elle.
La fouille terminée, après que l'enfant ait déclaré qu'elle n'avait "rien", Zoé est retournée en classe, traumatisée. "Je me suis assise et j'ai eu du mal à me consacrer aux maths !", conclut-elle.
Rien d'un cas isolé
Après avoir pris connaissance de ce qu'avait vécu sa fille, Frédéric David a évidemment tenté à plusieurs reprises de joindre le proviseur du collège de Marciac. En vain. "Il ne m'a jamais rappelé", affirme-t-il expliquant que c'est à ce moment là qu'il a décidé de rendre l'affaire publique en diffusant le témoignage de sa fille sur internet. "Il était impensable de ne rien faire", déclare-t-il dans L'Humanité et appelle à un rassemblement devant le collège de Marciac vendredi prochain avec un seul leitmotiv : "Oui à la prévention, non à la terrorisation".
Le quotidien rappelle de son côté que cette affaire n'a rien d'un cas isolé. Suivant le même opératoire, seize gendarmes et deux maîtres-chiens avaient fait irruption deux jours plus tôt, le 17 novembre, à l'école des métiers d'Auch-Pavie, dans le Gers également.
"La loi s'applique partout"
La FCPE locale et la FSU, qui condamnent ces agissements, affirment que les forces de l'ordre ont mené pas moins de vingt-trois opérations de ce type depuis le début de l'année 2008.
De son côté, l'inspecteur d'académie, Jean-Marie Louvet, ne nie pas les faits mais explique qu'il trouve cette polémique "excessive". Il rappelle que les gendarmes agissent dans le cadre d'opérations de prévention "presque toujours à la demande des proviseurs".
S'il reconnaît que, dans le cas du collège de Marciac, "la préparation en amont de l'intervention n'a pas été suffisante" et assure que les procédures d'intervention vont être revues, notamment concernant l'information des élèves, Jean-Marie Louvet affirme cependant qu'il n'est pas question de "suspendre ces opérations". Et d'ajouter : "La loi s'applique partout".


autre article dans Le Monde :
Vive émotion après une intervention de gendarmes dans un collège du Gers
LE MONDE | 04.12.08 | 14h39 • Mis à jour le 04.12.08 | 14h39 Réagissez (14) Classez Imprimez Envoyez Partagez
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Trois membres du gouvernement ont exprimé leurs réserves, mercredi 3 décembre, au sujet des conditions dans lesquelles des gendarmes ont mené une opération antidrogue, le 19 novembre, au collège de Marciac (Gers). Alors que les parents d'élèves de la FCPE ont appelé à manifester, vendredi, devant le collège, le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, a indiqué qu'il "comprenait l'émotion" suscitée par l'intervention des gendarmes. Michèle Alliot-Marie a aussi assuré "comprendre tout à fait l'émoi des jeunes élèves et de leurs parents". La ministre de l'intérieur a précisé qu'elle avait réclamé une "enquête interne" pour démêler les "conditions confuses" de l'opération. Enfin, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a jugé que la méthode utilisée par les gendarmes n'était "pas vraiment bonne".

Le témoignage de Zoé, 13 ans, mis en ligne par son père le 25 novembre sur le site Internet du Petit Journal de Nogaro, décrit une opération menée auprès des classes de 4e et de 3e par une équipe de gendarmes accompagnés d'un chien. Selon son récit, les élèves avaient seulement été avertis "que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention". En fait, tous auraient été reniflés par le chien, ceux sur lesquels il s'était arrêté ayant été extraits de la classe pour être fouillés et palpés. Zoé décrit ainsi l'action d'une femme gendarme : "Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon t-shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n'exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas !"

"BONNE INSÉCURITÉ"

Aucune drogue n'a été trouvée à Marciac, mais ce témoignage avait été précédé de peu sur Internet par celui d'un professeur de l'école des métiers du Gers, à Pavie, sur une opération similaire, menée le 17 novembre dans ce centre de formation d'apprentis. Selon la presse régionale, cette opération s'était traduite par la saisie de 32 grammes de cannabis sur un élève et de quelques grammes sur trois autres. Dans les deux cas, les chefs d'établissement étaient demandeurs de ces opérations, dont le parquet a rappelé la légalité.
Le procureur de la République à Auch, Chantal Firmigier-Michel, a indiqué mercredi ne pas avoir été saisie "d'éventuelles irrégularités". "Les élèves ont peur de ces contrôles ; ça crée de la bonne insécurité, satisfaisante à terme en matière de prévention", a-t-elle ajouté, indiquant qu'en 2007, soixante actions de ce type avaient eu lieu dans le Gers. L'insécurité est "toujours mauvaise" a répondu mercredi soir M. Darcos. Le ministre de l'éducation a rappelé "qu'il existe, dans la quasi-totalité des départements, comme dans le Gers depuis 2006, des conventions de partenariat entre les ministères de la justice, de l'intérieur et de l'éducation nationale permettant de concilier l'efficacité de l'action judiciaire et le respect de l'intégrité des établissements scolaires". Ce qui devait être une opération de prévention a "pris un autre tour", a-t-il dit, pour se transformer en "une opération de répression".
Luc Cédelle
Article paru dans l'édition du 05.12.08.
Le Zeptien dit:...bon, il y a aussi des gens qui se ont engagés dans des forces de police pour des raisons parfois peu honorables aussi, faut le dire, ou qui n'avait pas au départ les qualités psychologiques requises, mais je crois qu'il s'agit d'une minorité.


A Marciac, soyons précis, il s'agit de gendarmes.
je ne connais pas les conditions de recrutement de la Police Nationale, mais pour entrer dans la gendarmerie, outre les concours de différents niveaux à réussir, il y a un entretien/test psychologique qui peut disqualifier totalement le postulant, indépendament de ses brillants résultats.
dire qu'il peut y avoir des irresponsables qui passent ce filtre, présenté comme ça, ça me parait assez gratuit finalement.

Hum, Kouynemun, mon fils a voulu devenir gendarme, il est actuellement GA en Corse, et je ne sais si les examens de recrutement sont différents de ceux que tu connais, mais lui a eu une expérience qui singulièrement, à ses dires, laissait penser que le test psychologique était très “léger”.
En particulier, on lui a demandé s’il entendait des voix, s’il consommait régulièrement de la drogue, ce genre de choses…
Il a répondu non bien sûr…

Faudrait demander à Blancas’, je crois aussi qu’elle a un cas de recrutement assez cocasse dans sa famille… ceci dit ça reste de l’exemple individuel duquel il ne serait pas très rigoureux de tirer des généralités.

Nous n’avons que ça sous la main hélas…

Dncan dit:C'était il y a quelques années, du côté de la station Stalingrad. J'avoue avoir salué l'initiative à l'époque, mais ne pas avoir depuis cherché à savoir ce qui en était ressorti...


[a parte historique: ON]
J'y étais tous les soirs.

Bilan très immédiat: les dealers ont été poussés sur le boulevard de la Chapelle, la rue du département, la rue d'Aubervilliers, la rue Caillé, ... le domaine initial des dealers.

Et, le jeu du chat et de la souris: Police/Dealers a repris, sans les projecteurs des caméras.
Car le 18ème arrdt échappe à la médiatisation depuis des lustres. Il est de notoriété publique que la goutte d'or en particulier, et le 18ème en général, sont des coins malfamés.
Il y a une dizaine d'années Desproges disait du quartier Barbès ou du 18ème (j'avoue ne plus trop savoir): "C'est tellement dangereux que même les Arabes ne sortent pas la nuit."
[a parte historique: OFF]

Je ne sais pas si ça a été posté sur le thread pas eu le temps de tout relire :

http://www.dailymotion.com/video/x7llbm_descente-au-cfa_news

Je ne sais pas exactement d’où ça vient (à priori d’une émission radio) ni l’impartialité du prof etc …

Mais vu ou plutôt dit comme ça, ça fait vraiment froid dans le dos !

le témoignage du gendarme responsable prend le témoignage du prof complètement à contrepied … la vérité doit se trouver vers le milieu : les gendarmes ont du balancés quelques punchlines que le prof a surinterprété et le chien a marqué des sacs (il ne les caresses pas il met les pattes dessus càd il lève ses pattes avant et retombe sur le sac)…

Pierre2.0 dit:Hum, Kouynemun, mon fils a voulu devenir gendarme, il est actuellement GA en Corse, et je ne sais si les examens de recrutement sont différents de ceux que tu connais, mais lui a eu une expérience qui singulièrement, à ses dires, laissait penser que le test psychologique était très "léger".
En particulier, on lui a demandé s'il entendait des voix, s'il consommait régulièrement de la drogue, ce genre de choses....
Il a répondu non bien sûr...


oui, c'est aussi un cas individuel qui me fait dire ça, avec ses limites.
reste que la jeune fille s'est vue retoquée suite à ses entretiens psycho et pas sur des questions de ce type.
honnêtement, la demoiselle, je ne la trouvais pas très équilibrée dans la vie de tous les jours, m'enfin rien qui m'évoquait autre chose qu'un cas banal de socialisation abrasive.
ce que je voulais dire c'est que des refus d'intégration pour raisons psycho ça existe et que ce cas là, qui au quotidien passait relativement inaperçu, n'a pas passé la barrière des tests.
shix dit:Je ne sais pas si ça a été posté sur le thread pas eu le temps de tout relire :
http://www.dailymotion.com/video/x7llbm_descente-au-cfa_news
Je ne sais pas exactement d'où ça vient (à priori d'une émission radio) ni l'impartialité du prof etc ...
Mais vu ou plutôt dit comme ça, ça fait vraiment froid dans le dos !



c'est vraiment une dramatisation et une théatralisation que je trouve complétement contre productive.
les faits, d'ailleurs pas complétement établis, se suffisent à eux-mêmes et on accentue encore l'émotion alors qu'il me semble qu'il est quand même largement préférable de réfléchir sérieusement.
pas besoin de photos de robot cop ou de brigades anti-émeutes.
ça peut juste servir à renforcer les sécuritaires sur l'idée caricaturale qu'ils ont de leurs contradicteurs.
sauf erreur, le texte reprend le témoignage écrit du prof que publie la presse.
Kouynemum dit:
Pierre2.0 dit:Hum, Kouynemun, mon fils a voulu devenir gendarme, il est actuellement GA en Corse, et je ne sais si les examens de recrutement sont différents de ceux que tu connais, mais lui a eu une expérience qui singulièrement, à ses dires, laissait penser que le test psychologique était très "léger".
En particulier, on lui a demandé s'il entendait des voix, s'il consommait régulièrement de la drogue, ce genre de choses....
Il a répondu non bien sûr...

oui, c'est aussi un cas individuel qui me fait dire ça, avec ses limites.
reste que la jeune fille s'est vue retoquée suite à ses entretiens psycho et pas sur des questions de ce type.
honnêtement, la demoiselle, je ne la trouvais pas très équilibrée dans la vie de tous les jours, m'enfin rien qui m'évoquait autre chose qu'un cas banal de socialisation abrasive.
ce que je voulais dire c'est que des refus d'intégration pour raisons psycho ça existe et que ce cas là, qui au quotidien passait relativement inaperçu, n'a pas passé la barrière des tests.


Je ne sais pas si ces tests sont repassés tout au long de la carrière mais ce n'est pas parce qu'on va bien dans sa tête à 19 ans qu'il en est toujours de même à 40...
Cookie dit:Je ne sais pas si ces tests sont repassés tout au long de la carrière mais ce n'est pas parce qu'on va bien dans sa tête à 19 ans qu'il en est toujours de même à 40...

c'est le même problème avec les énarques, les X, les Mines, etc.
Cookie dit: Je ne sais pas si ces tests sont repassés tout au long de la carrière mais ce n'est pas parce qu'on va bien dans sa tête à 19 ans qu'il en est toujours de même à 40...


de toute façon, là où je voulais en venir, c'est que les problèmes posés par les faits qui se sont déroulés dans le collège de Marciac ne relèvent pas ou pas seulement d'un comportement individuel.
c'est plus complexe et comme je l'ai déjà dit :
- on peut (on doit ?) s'interroger sur la procédure et la volonté qui soustendent l'intervention.
- idem pour la préparation et l'accompagnement
- et à terme, quel place accorde-t-on à l'enfant dans le système pénal français.
bref, pour moi c'est avant tout l'occasion d'une réflexion globale et durable plutôt que de compatir au choc d'une collègienne ou de s'indigner du comportement anormal d'un ou plusieurs gendarmes.

au delà de ce qui s'est passé dans cette classe, il y avait bien des questions à se poser avant qu'ils y pénètrent seulement, et tout autant qu'il y en a à se poser sur le déroulement et les conséquences.

une enquête interne est en cours dixit X. Darcos : à ceux qui se sentent concernés d'être attentif à la suite.

edit : en fait, il me semble que le problème d'être bien dans sa tête pour un policier ou un gendarme, ça relève plutôt d'un sujet sur le taux de suicide dans ces corporations.
et on aboutit que ce soit dans le cas d'un dérapage individuel ou d'un suicide, à la question de savoir comment en interne, on assure aux représentants de l'ordre les moyens d'exercer leur mission dans des conditions de pression supportable.
est-ce que vraiment ça relève uniquement d'un phénomène social de manque de respect à leur égard ou bien du rôle dans lequel l'Etat les utilise et des moyens matériels mis à leur disposition ?
en tout cas, à mon sens c'est un autre débat. pas forcément très éloigné du précédent.
El comandante dit:
Cookie dit:Je ne sais pas si ces tests sont repassés tout au long de la carrière mais ce n'est pas parce qu'on va bien dans sa tête à 19 ans qu'il en est toujours de même à 40...

c'est le même problème avec les énarques, les X, les Mines, etc.


Tu mélanges concours portant sur un poste à pourvoir et concours conférant un titre. Mais je suis d'accord sur le fond : ça marche aussi pour les médecins les profs et, hum, les détenteurs du permis de conduire
fabericus dit:
El comandante dit:
Cookie dit:Je ne sais pas si ces tests sont repassés tout au long de la carrière mais ce n'est pas parce qu'on va bien dans sa tête à 19 ans qu'il en est toujours de même à 40...

c'est le même problème avec les énarques, les X, les Mines, etc.

Tu mélanges concours portant sur un poste à pourvoir et concours conférant un titre. Mais je suis d'accord sur le fond : ça marche aussi pour les médecins les profs et, hum, les détenteurs du permis de conduire


Non, c'est un concours conférant un poste à vie, que ce soit gendarme ou administrateur civil - il y a toujours un poste à pourvoir, sinon le concours n'est pas ouvert. Il n'y a pas de "titre" énarque, X-man ;) , etc. Ils ont juste des grades dans l'administration (que tu peux atteindre par d'autres voies bieeeen plus longues et hasardeuses. Ce sont des castes, des réseaux plus ou moins avoués, etc. Certes ça ressemble fortement à la noblesse d'Ancien régime, mais bon...
Donc que ce soit gendarme, flic ou administrateur civil, c'est un gain à vie.
Et encore, généralement, pour ceux de plus bas étage, à chaque fois qu'ils veulent passer un palier de carrière ils sont de nouveau testés. Par contre, un énarque, jamais plus...

Apparemment ils se lâchent partout…


Simon, 19 ans, lycéen et syndicaliste à Picasso, a été entendu par les renseignements généraux
mercredi 03.12.2008, 04:51- La Voix du Nord


Un lycéen entendu par les renseignements généraux (RG) : c’est arrivé mercredi dernier à Simon Poudroux, 19 ans, en terminale S au lycée Picasso d’Avion. Leader du mouvement de protestation du printemps, il est devenu depuis président d’un nouveau syndicat lycéen.
C’est une conséquence indirecte du mouvement mené courant mai et juin par des enseignants et élèves du lycée Picasso à Avion. Simon Poudroux a été entendu par le SIG (service d’information générale, ex-RG). Ce lycéen de 19 ans était un des principaux animateurs de la mobilisation qui avait conduit une trentaine d’enseignants et lycéens à passer la nuit dans l’enceinte du lycée du quartier République durant cinq semaines entre mai et juin.

Simon a reçu une convocation écrite du ministère de l’Intérieur pour se présenter, mercredi 26 novembre après-midi, au commissariat Lens. « J’ai été reçu par un fonctionnaire qui s’est présenté comme le responsable des renseignements généraux pour les collèges et lycées du bassin minier », explique cet élève qui redouble sa terminale S. « L’entretien était très calme, il était très poli, mais il m’a demandé de faire attention parce que le fait d’aller trop loin dans le syndicalisme pourrait me fermer des portes pour les concours de la fonction publique. » Simon Poudroux est président d’un syndicat de lycéens, la Confédération de la jeunesse du Nord, créé à Avion dans le sillage de la fronde du printemps. Les statuts ont été déposés fin août en sous-préfecture. « Nous sommes quarante d’Avion et trois ou quatre autres d’Henri-Darras à Liévin, l’objectif étant de rassembler des membres dans tout le bassin minier. » Si le président fait partie des Jeunesses communistes (très implantées à Avion où la mairie est PCF), le jeune homme précise que ce syndicat est « indépendant de toute appartenance politique ou religieuse ».
De cet entretien, le lycéen garde un goût amer : « On a essayé de me dégoûter d’être meneur d’un mouvement à Picasso. On essaie de tuer à la base la contestation que nous allons mener contre la réforme des lycées. » Solidaire, le syndicat d’enseignants SNES de Picasso, comptait adresser, hier, un courrier au sous-préfet. « Des remarques ont été choquantes », retient Romain Gény, délégué au lycée Picasso.
On lui fait comprendre que c’est bien de s’engager mais que ça risque de lui fermer des portes. On lui fait peur pour son avenir, ce n’est pas anodin. Ici, les collègues ont été scandalisés et voulaient même manifester devant le commissariat. » Selon Romain Gény, l’exemple d’un autre leader avionnais aurait été évoqué : « Damien prépare actuellement des concours de la fonction publique. On a fait comprendre à Simon que ça pouvait être gênant. C’est insupportable. » Damien Sayon, tout en n’étant plus au lycée, est actuellement trésorier du nouveau syndicat.
Rappelons que le mouvement avionnais avait abouti à la conservation d’une première L, au maintien de la section européenne et à la récupération de certaines heures de première STG. Pour Simon Poudroux, ce mouvement a montré la capacité de mobilisation des lycéens.
Jointe hier, la direction départementale de la sécurité publique expliquait qu’elle communiquerait ultérieurement sur cette affaire. Une source policière indiquait cependant : « S’il était vraiment surveillé, il n’aurait pas été invité à discuter par le SIG. » • PH. B. (avec S. R.)


http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens … a-pi.shtml

El comandante dit:Apparemment ils se lâchent partout...

« L'entretien était très calme, il était très poli, mais il m'a demandé de faire attention parce que le fait d'aller trop loin dans le syndicalisme pourrait me fermer des portes pour les concours de la fonction publique. »


Au moins, on peut leur reconnaître leur sincérité !

Le problème c'est que ça en devient grave. Surtout quand le convoqué prépare des concours pour la fonction publique. Je suis dans le même cas en attente d'une titularisation, dois-je fermer ma g... d'ici là ?

Je me suis pas encore syndiqué parce que je ne suis pas titulaire, est-ce enfin une réalité avouée que ces travailleurs précaires (au niveau de leur contrat de travail du moins), dans le public comme dans le privé, n'ont aucun droit à s'engager ?

Ces méthodes d'intimidation sont vraiment pas dignes d'une démocratie. Il faudra que ça change avant que l'indignation laisse définitivement la place à la peur paralysante !
shix dit: Ces méthodes d'intimidation sont vraiment pas dignes d'une démocratie. Il faudra que ça change avant que l'indignation laisse définitivement la place à la peur paralysante !


bien d'accord sur le caractère inacceptable des pressions.
mais attention aussi à ne pas faire de myopie, les pressions de ce type par l'Etat pour se protéger et intimider les opposants, ça c'est pratiqué quelque soit la couleur du pouvoir.