J’aurais plutôt tendance à dire que ça ne se fait pas, effectivement. Une des idées majeures de l’ouverture, c’est de s’accaparer le centre (d4-d5-e4-e5) ou au moins le centre élargi. Il existe quelques variations comme premier coup, comme la grob, ou plus globalement les sorties de pion b2 et g2 pour envisager un fianchetto ultérieur. Mais commencer par jouer les pions tour, pour le coup, je crois bien que c’est original. Pour aller un peu dans le détail quand même, tu enlèves une case de sortie pour ton cavalier et tu ne t’ouvres aucune diagonnale pour les fous (ou la dame), en plus d’affaiblir ton futur roque.
Docky dit :J'aurais plutôt tendance à dire que ça ne se fait pas, effectivement. Une des idées majeures de l'ouverture, c'est de s'accaparer le centre (d4-d5-e4-e5) ou au moins le centre élargi. Il existe quelques variations comme premier coup, comme la grob, ou plus globalement les sorties de pion b2 et g2 pour envisager un fianchetto ultérieur. Mais commencer par jouer les pions tour, pour le coup, je crois bien que c'est original. Pour aller un peu dans le détail quand même, tu enlèves une case de sortie pour ton cavalier et tu ne t'ouvres aucune diagonnale pour les fous (ou la dame), en plus d'affaiblir ton futur roque. ;)
Oui, c'est pas faux.
Au fait, vous ai-je déjà dit monsieur Docky qu'autrefois, à l'occasion d'un tournoi extraordinaire joué par chez moi (éliminatoires du championnat du monde, rien que ça), j'ai pu croiser V. Smyslov, B. Spassky, le magicien M. Tal (tous trois anciens champion du monde n'est-pas), V. Kortchnoï J. Timman, L. Portish, A. Youssoupov, N. Short, etc... j'ai toujours des bulletins du tournois qui commentaient les parties.
Grand chanceux, j’ai toujours pensé que tu étais un personnage de bonne compagnie. Mais ces Personnages Historiques (oui, avec des majuscules) sont issus d’une autre planète dont je ne parle la langue !..
Voir mp monsieur Docky
Dito
Ah ben ça, je me doutais bien que c’était pas très efficace comme approche vu les volées que je me prenais ; je ne sais pas si ca vous ait déjà arrivé dans un domaine, cela peut etre le jeu ou autre, d’être agacé par le fait que pour plus de réussite, il y ait des schémas type à respecter et que tous les autres soient laissés à l’abandon ( souvent parce que déjà éclusés et moins efficace, ou plus rarement parce que jamais tenté). Ben du coup, ma psycho rigidité fait que justement ca m’énerve et jveux redonner une chance à ces possibilités.
La je vais ptetre dire des conneries mais le fait de voir les tours quasiment systématiquement mobilisées « en dernier » ca m’a souvent énervé et je me disais, merde j’en ai marre que ces pauvres tours ne puissent pas être libre de bouger dès le début, du coup mes premiers coups consistaient toujours à libérer les deux tours juste après les deux pions avancés de 2. Pour le coup, cest sur quon doit se faire massacrer ? Apres c ptetre « intéressant » si on oblige les 2 joueurs à commencer ainsi ? Même si j’imagine que du coup, comme c’est un coup handicapant, le joueur qui commence sera peut-être encore plus avantagé ?
je ne sais plus si d’ailleurs cela été prouvé mathématiquement que si le joueur qui commence ne fait pas d’erreur alors il a l’avantage et gagne systématiquement, je n’en ai plus souvenir mais je ne crois pas car cela fait partie de la classe des problèmes NP complets difficile à résoudre mathématiquement. Je me souviens par contre, dans mon cursus math, qu’en 2004 (je crois, faudra que je revois précisément) , on avait eu la nouvelle qu’avait fait grand bruit en théorie du jeu: des chercheurs venaient de prouver qu’au jeu de dames, si les deux joueurs ne font pas d’erreur, alors la partie nulle est obligatoire.
OverWhirl dit :Ah ben ça, je me doutais bien que c’était pas très efficace comme approche vu les volées que je me prenais ; je ne sais pas si ca vous ait déjà arrivé dans un domaine, cela peut etre le jeu ou autre, d’être agacé par le fait que pour plus de réussite, il y ait des schémas type à respecter et que tous les autres soient laissés à l’abandon ( souvent parce que déjà éclusés et moins efficace, ou plus rarement parce que jamais tenté). Ben du coup, ma psycho rigidité fait que justement ca m’énerve et jveux redonner une chance à ces possibilités.
Je trouve ça bien dans l'absolu, au moins tu découvres et profites du jeu sans brûler les étapes ni prendre des concepts préétablis comme argent comptant. Mais au bout d'un moment tu te rends compte toi-même de certaines choses. Et juste pour confirmer, lire une "règle d'or" des échecs, tenter de l'assimiler et la mémoriser ne dispense pas de s'en imprégner, de la décortiquer. C'est là aussi valable dans tous domaines. ;)
OverWhirl dit :La je vais ptetre dire des conneries mais le fait de voir les tours quasiment systématiquement mobilisées « en dernier » ca m’a souvent énervé et je me disais, merde j’en ai marre que ces pauvres tours ne puissent pas être libre de bouger dès le début, du coup mes premiers coups consistaient toujours à libérer les deux tours juste après les deux pions avancés de 2. Pour le coup, cest sur quon doit se faire massacrer ?Un principe, basé sur la valeur des pièces (c'est empririque, donc pas tombé du ciel, mis à part que ça ne prend pas en compte le temps, la structure, etc) donne 1 point au pion, 3 points au fou et au cavalier, et 5 points à la tour. Donc, si tu sors très tôt une tour, tu l'exposes à de multiples menaces (tu perds au change dans plein de configurations), en plus du fait qu'elle ne peut en début de partie pas se déplacer facilement avec les colonnes encombrées.
OverWhirl dit :Apres c ptetre « intéressant » si on oblige les 2 joueurs à commencer ainsi ?Euh, oui, mais non ! C'est comme si tu obliges deux joueurs de tennis à jouer un match à cloche pied. Je pense que ça peut "marcher" (quel jeu de mot), mais tu t'amputes (youhou, encore un) d'une certaine richesse de jeu quand même. Pour être un peu plus sérieux et te chatouiller un peu, tu ne veux pas te faire enfermer dans des schémas et tu veux finalement en imposer un qui lui est bancal (c'était le dernier jeu de mot, promis).
OverWhirl dit :je ne sais plus si d’ailleurs cela été prouvé mathématiquement que si le joueur qui commence ne fait pas d’erreur alors il a l’avantage et gagne systématiquement, je n’en ai plus souvenir mais je ne crois pas car cela fait partie de la classe des problèmes NP complets difficile à résoudre mathématiquement.Je ne suis pas un pro, loin de là, mais de mémoire, ce qui est entre temps prouvé, c'est l'avantage relatif des blancs (on n'est pas non plus dans un incroyable déséquilibre des chances), et le fait que si aucun joueur ne commet d'erreur, la partie se termine normalement par un nul. Savoir un jeu résolu par des ordinateurs surpuissants n'est pas un problème pour moi (même si je t'accorde que jusqu'à présent sa non résolution apportait grandement au côté fascinant des échecs), tant que la richesse pour mon "cerveau humain" me parait infinie et partiellement impalpable.
https://en.wikipedia.org/wiki/First-move_advantage_in_chess
OverWhirl dit :Je me souviens par contre, dans mon cursus math, qu’en 2004 (je crois, faudra que je revois précisément) , on avait eu la nouvelle qu’avait fait grand bruit en théorie du jeu: des chercheurs venaient de prouver qu’au jeu de dames, si les deux joueurs ne font pas d’erreur, alors la partie nulle est obligatoire.Depuis quelques années, l'ordinateur bat l'humain aux échecs, peut-être pas à chaque partie, mais sur la longueur aucune chance pour nous, même les meilleurs d'entre nous. Et depuis quelques mois, un ordinateur a battu l'un des meilleurs joueurs du monde au go. Ce qui fut passionnant, c'est que l'ordinateur semblait apprendre de ses parties passées et qu'il a joué des coups jugés par nous humains comme originaux, parfois même moins efficaces. Bref, l'ordinateur nous a montré de nouvelles voies et peut-être insufflé une nouvelle dimension à ce jeu.
https://en.wikipedia.org/wiki/AlphaGo
Le Zeptien dit :Ma réflexion vient du fait qu'il faut pas faire croire non plus que pour jouer aux Echecs, il faudrait avoir une grosse mémoire et des connaissances encyclopédiques pour jouer des parties intéressantes. Si Fischer proposait sa version du random chess, c'était d'ailleurs pour évacuer les problèmes théoriques et provoquer des oppositions de force pure. Bronstein était assez critiques des joueurs qui jouaient les ouvertures comme on "traie la vache" selon son expression, c'est à dire sans réfléchir.Attention, la mémoire, c'est loin d'être juste la connaissance des ouvertures (et même au niveau des ouvertures, c'est plus la compréhension des schémas que la connaissance des coups qui prime). La mémoire est importante surtout pour la capacités à reconnaître des configurations familières et savoir quels plans ou quelles combinaisons peuvent éventuellement fonctionner dans tel type de configuration.Par exemple, si tu vois le roi adverse qui a roqué, derrière ses 3 pions, sans tour ni dame sur sa dernière rangée, ça doit te faire penser "mat du couloir". Après, faut calculer si dans cette position c'est faisable, ou non, et comment exploiter cela au mieux.
lynkowsky dit :Le Zeptien dit :Ma réflexion vient du fait qu'il faut pas faire croire non plus que pour jouer aux Echecs, il faudrait avoir une grosse mémoire et des connaissances encyclopédiques pour jouer des parties intéressantes. Si Fischer proposait sa version du random chess, c'était d'ailleurs pour évacuer les problèmes théoriques et provoquer des oppositions de force pure. Bronstein était assez critiques des joueurs qui jouaient les ouvertures comme on "traie la vache" selon son expression, c'est à dire sans réfléchir.
Attention, la mémoire, c'est loin d'être juste la connaissance des ouvertures (et même au niveau des ouvertures, c'est plus la compréhension des schémas que la connaissance des coups qui prime). La mémoire est importante surtout pour la capacités à reconnaître des configurations familières et savoir quels plans ou quelles combinaisons peuvent éventuellement fonctionner dans tel type de configuration. Par exemple, si tu vois le roi adverse qui a roqué, derrière ses 3 pions, sans tour ni dame sur sa dernière rangée, ça doit te faire penser "mat du couloir". Après, faut calculer si dans cette position c'est faisable, ou non, et comment exploiter cela au mieux.
Oui, mais ça Loïc je le sais très bien. Ma remarque porte sur la réduction des Echecs à 4 termes dont un qui correspond pas à grand chose et deux autres qui pourrait laisser à penser que c'est juste une question de connaissances et de mémoires : "Ouai mais lui, il gagne parce qu'il connait les coups"... j'ai déjà entendu ça à mon sujet, peut-être le commentaire le plus con jamais émis autour d'un échiquier. Pour moi "Affrontement - Bluff - Connaissances - Mémoire" ne catégorisent pas les Echecs correctement, voilà tout...
Merci docky ^^
C’est un sujet philosophique voire méta-physique ; J’ai toujours moi aussi entendu (et voyant le fonctionnement des échecs, je l’ai toujours pensé également) que pour performer, c sûr que c’est mieux de coupler une bonne intelligence (donc une bonne capacité d’adaptation) à une grande mémoire de techniques et situations et je pense en fait que c’est valable dans beaucoup de domaines intellectuels (et même sportifs : on compare pas mal le JJB à une partie d’échecs en arts martiaux). Je me souviens quand j’étais ado, que je trouvais en fait que faire des exercices pour s’entrainer avant la première interrogation sur le sujet en question, c’était triché car finalement on n’exercait pas que sa capacité à digérer son cours et s’adapter; on s’aidait d’une forme de bachotage et du coup, vérifier notre capacité d’assimilation était tronqué ; je n’ai compris plus tard que finalement on vérifie les connaissances mais pas la manière dont on les a acquises. Cependant, si on n’a pas été capable de réussir sans s’exercer, peut on vraiment dire qu’on a compris ce qui fallait comprendre ??.. vaste question. J’ai été à nouveau étonné en math spé quand les profs préparaient certains de mes copains a intégrer l’X : “vous devez connaitre par coeur au moins 10 exercices types dans chaque notion de mathématique vu ses 2 dernières années”… okay donc pas le choix apparemment pour performer… on le voit aussi pour le rubik’s cube : le créateur avait mis un mois pour résoudre sa création et commercialisé son “jouet” ; maintenant les meilleurs résolvent en moins de quelques secondes à l’aide (de patterns) d’algorithmes de resolutions appris par coeur. L’adaptation ici ne consiste plus qu’à de l’identification de positions.
C’est ça qu’est triste quelque part, quelqu’un qui découvre le jeu ou y joue sans jamais n’avoir rien appris fera sans nul doute beaucoup plus travailler son cerveau que le robot qu’est devenu le performer.
Mémoire ou/et intelligence ? ce qu’avait répondu ton gars à la suite d’une partie d’échec est déplacé en effet. Si tu choisis d’affronter qqun à un jeu, c’est que tu en acceptes les tenants et les aboutissants sinon ne joue pas ! Mais en absolu il pose peut etre sans le savoir cette question sur la mémoire et l’intelligence : ce qui est certain c’est que comme n’importe quel joueur d’échec (mis à part quelqu’un découvrant le jeu) tu as usé de ta mémoire technique (très probablement) et de ton intelligence (obligatoirement) pour jouer; c’est pour cela que sa remarque est déplacé, tu as utilsé les deux. Mais en absolu, si on faisait s’affronter une personne ne connaissant pas le jeu mais ayant une énorme capacité d’adaptation (et une bonne mémoire fonctionnelle dite “de travail”, faut au moins cela sinon l’intelligence n’a plus trop de sens seule) et quelqu’un n’ayant quasi pas d’intelligence mais une énorme mémoire générale ( des 5 types de mémoires) ayant pu apprendre par coeur des centaines de milliers d’algorithmes de résolution, QUI serait susceptible de gagner ??
Et bien je vote pour le gars à la mémoire infinie; je pense qu’une énorme mémoire peut parfois palier un défaut d’intelligence.
OverWhirl dit :C'est un sujet philosophique voire méta-physique ; J'ai toujours moi aussi entendu (et voyant le fonctionnement des échecs, je l'ai toujours pensé également) que pour performer, c sûr que c'est mieux de coupler une bonne intelligence (donc une bonne capacité d'adaptation) à une grande mémoire de techniques et situations
Alors pour performer, on est d'accord, mais je tiens à préciser qu'on est face à UNE forme d'intelligence aux échecs. Et on peut s'amuser à tout niveau aux échecs, hein. On n'est pas obligé de viser le sommet, même si j'ai une certaine aspiration et inspiration en ce moment. Hahaha. Mais bon, une place pour les rêves et les rêves à leur place, tout ceci reste très modeste chez moi.
Apprendre, progresser, prendre du plaisir c'est parfait, et si c'est couplé avec une petite augmentation d'elo, c'est juste une sorte de curseur plus ou moins concret pour te confirmer que tu fais des progrès globaux (tactique, stratégie, mémoire, patterns, etc) sans toujours savoir dans le détail à quoi c'est dû.
OverWhirl dit :et je pense en fait que c'est valable dans beaucoup de domaines intellectuels (et même sportifs : on compare pas mal le JJB à une partie d'échecs en arts martiaux). Je me souviens quand j'étais ado, que je trouvais en fait que faire des exercices pour s'entrainer avant la première interrogation sur le sujet en question, c'était triché car finalement on n'exercait pas que sa capacité à digérer son cours et s'adapter; on s'aidait d'une forme de bachotage et du coup, vérifier notre capacité d'assimilation était tronqué ; je n'ai compris plus tard que finalement on vérifie les connaissances mais pas la manière dont on les a acquises. Cependant, si on n'a pas été capable de réussir sans s'exercer, peut on vraiment dire qu'on a compris ce qui fallait comprendre ??... vaste question.
Parfaitement d'accord, quand tu acquiers un certain bagage technique, quand tu ne te bats plus qu'avec toi-même, quand il y a une adversité et quand tu sens que les coups de l'un influent sur le comportement de l'autre, on peut commencer la métaphore avec les échecs. Donc, c'est sans doute valable pour les arts martiaux, moi selon ma pratique actuelle du sport, je verrais un rapport avec le tennis. ;)
Ensuite, tu pars presque sur une sorte d'opposition entre talent / inné et travail assidu / entraînement. Les meilleurs du monde, dans toutes les disciplines, allient les deux, de nos jours on ne peut plus être que bosseur besogneux ou que magicien fainéant. Mais à notre niveau, chacun peut y mettre ce qui lui convient. Pour ma part, je ne peux pas me fier qu'à un quelconque talent, il me faut donc travailler !
D'ailleurs, si tu veux avancer en boxe il faut faire du sac et de la corde à sauter aussi, au tennis il faut travailler ses coups standards, aux échecs il faut faire des problèmes. Tant que c'est pris comme un jeu dans le jeu, tant qu'on y prend du plaisir, c'est tout bénéf' et constitue un des éléments fondateurs pour se perfectionner et stabiliser. Et c'est un peu pareil pour les maths, finalement.
OverWhirl dit :J'ai été à nouveau étonné en math spé quand les profs préparaient certains de mes copains a intégrer l'X : "vous devez connaitre par coeur au moins 10 exercices types dans chaque notion de mathématique vu ses 2 dernières années"... okay donc pas le choix apparemment pour performer.. on le voit aussi pour le rubik's cube : le créateur avait mis un mois pour résoudre sa création et commercialisé son "jouet" ; maintenant les meilleurs résolvent en moins de quelques secondes à l'aide (de patterns) d'algorithmes de resolutions appris par coeur. L'adaptation ici ne consiste plus qu'à de l'identification de positions.
Avec le rubik's cube, je vois moins cet échange, cette complémentarité qu'on retrouve aux échecs et dans certaines disciplines sportives. On est avec le rubik's cube quand même plutôt face à soi-même. Je comprends bien qu'on a aussi une phase d'observation et d'analyse, mais ensuite les champions déroulent sans trop devoir s'adapter et réagir. On "récite" ses formules avec les mains, la capacité de représentation en 3D et la dextérité font le reste.
Pour les maths, je vais finir par faire appel à lynkowsky qui de mémorie est dans l'enseignement. ;) J'ai quand même connu des matières qui demandaient encore moins de compréhension et d'assimilation, dans lesquelles on régurgitait plutôt par coeur la leçon apprise, sans forcément s'y intéresser, s'y frotter ni la maîtriser. Je ne citerai qu'à titre personnel la biologie, la chimie, l'histoire-géo tels qu'elles m'ont le plus souvent été enseignées.
Moi, ce qui m'a manqué au bout d'un moment, c'était qu'on fasse appel à ma capacité d'association d'idées, d'analyse et résolution de situations / problèmes. Souvent c'était raconte-moi ce que tu sais sur X ou applique la formule Y pour résoudre Z. Mais je comprends et respecte que ce soit un chemin possible dans l'apprentissage d'une matière.
OverWhirl dit :
C'est ça qu'est triste quelque part, quelqu'un qui découvre le jeu ou y joue sans jamais n'avoir rien appris fera sans nul doute beaucoup plus travailler son cerveau que le robot qu'est devenu le performer.
Oui, si tu mets un débutant face à un bon joueur d'échecs, mais c'est alors valable (pour l'esprit et le corps) dans toute autre discipline sportive et / ou intelectuelle. En revanche, mets deux joueurs d'échecs pro face à face, je pense que vu leur effort de mémorie intense, leur puissance de calcul mise en oeuvre, il font plus travailler leur cerveau que je n'en suis moi-même capable, et sans aucune commune mesure plus intensément / efficacement. Quand tu commences à te demander à chaque coup de l'adversaire ce qu'il recherche avec ce coup (menaces, défenses, etc), quand tu réfléchis avant chacun de tes coups à ce qu'il t'apporte, je pense que tu es sur la bonne voie et as franchi la première marche.
Concernant les patterns aux échecs, oui, on peut les apprendre, mais ce ne sont pas (ou rarement des recettes toutes faites). Ce sont plutôt de formes des configurations indistinctes à reconnaître, ce qui t'aide quand tu as le bagage correspondant à mieux envisager tes coups et ton exploitation d'une situation donnée. Parfois même, tu reconnais seulement une esquisse de pattern potentiel, et mets tout en oeuvre pour pousser cela, mettre la situation sur des rails, prolonger pour te retrouver en terrain prometteur, avec moins de possibilités de mauvaise surprise ou de réaction de l'adversaire. relis ce paragraphe en pensant au JJB, tu comprendras. ;)
OverWhirl dit :Mais en absolu, si on faisait s'affronter une personne ne connaissant pas le jeu mais ayant une énorme capacité d'adaptation (et une bonne mémoire fonctionnelle dite "de travail", faut au moins cela sinon l'intelligence n'a plus trop de sens seule) et quelqu'un n'ayant quasi pas d'intelligence mais une énorme mémoire générale ( des 5 types de mémoires) ayant pu apprendre par coeur des centaines de milliers d'algorithmes de résolution, QUI serait susceptible de gagner ??
Et bien je vote pour le gars à la mémoire infinie; je pense qu'une énorme mémoire peut parfois palier un défaut d'intelligence.
On rentre quand même dans la théorie là, même si je trouve ça passionnant. Alors déjà, pour relativiser, celui qui aurait appris tout par coeur a passé un temps fou pour ce faire, il faut au moins lui reconnaître celà. Ensuite et surtout, c'est inhumain d'imaginer pouvoir tout voir un jour dans sa vie et encore plus de le retenir et pouvoir le retranscrire sur demande.
Cependant, dans l'élite mondiale, les joueurs ont une mémoire exceptionnelle. Le sujet de certaines formes d'autisme est même parfois effleuré par des observateurs, mais dérangeant car maladroitement abordé ou encore car il tente de réduire les résultats à celà, en faisant abstraction de toutes leurs autres qualités et de leur travail.
Mais il suffit de s'intéresser un minimum aux prestations de ces joueurs du top mondial pour se rendre compte de l'immensité de leur capacité de calcul (vitesse, profondeur) et il faut se rendre à l'évidence. Seul un cocktail complet permet de toucher les étoiles, raison qui ramène toujours à la modestie quand on se frotte aux échecs.
Ah un dernier truc... Et voilà pourquoi le fait que les échecs soient plus ou moins "résolus" par un systèmes ultra puissant d'ordinateurs n'ampute en rien mon plaisir personnel. À mon niveau, le champ des possibles est tellement grand que savoir qu'un plafond existerait peut-être à 1000 lieues au dessus de ma tête ne constitue pas pour moi une limitation quelconque car je n'atteindrai jamais cette limite. Alors je savoure sans essayer de tout remettre en question.
P.S. J'ai écrit au kilomètre, excuse-moi si certains de mes passages sont imprécis ou mal formulés. Bon jeu !
OverWhirl dit :Mais en absolu, si on faisait s'affronter une personne ne connaissant pas le jeu mais ayant une énorme capacité d'adaptation (et une bonne mémoire fonctionnelle dite "de travail", faut au moins cela sinon l'intelligence n'a plus trop de sens seule) et quelqu'un n'ayant quasi pas d'intelligence mais une énorme mémoire générale ( des 5 types de mémoires) ayant pu apprendre par coeur des centaines de milliers d'algorithmes de résolution, QUI serait susceptible de gagner ??Clairement, pour moi, gain facile de l'intelligence face à la mémoire. C'est une technique assez classique que de sortir des schémas connus pour "perdre" un joueur du type encyclopédie vivante.
Et accessoirement, c'est du déjà vu, Sultan Khan était l'archétype du gars extrêmement doué sans connaissance. Il avait eu des résultats assez exceptionnels (mais irréguliers) contre le gratin mondial.
lynkowsky dit :OverWhirl dit :Mais en absolu, si on faisait s'affronter une personne ne connaissant pas le jeu mais ayant une énorme capacité d'adaptation (et une bonne mémoire fonctionnelle dite "de travail", faut au moins cela sinon l'intelligence n'a plus trop de sens seule) et quelqu'un n'ayant quasi pas d'intelligence mais une énorme mémoire générale ( des 5 types de mémoires) ayant pu apprendre par coeur des centaines de milliers d'algorithmes de résolution, QUI serait susceptible de gagner ??Clairement, pour moi, gain facile de l'intelligence face à la mémoire. C'est une technique assez classique que de sortir des schémas connus pour "perdre" un joueur du type encyclopédie vivante.
Et accessoirement, c'est du déjà vu, Sultan Khan était l'archétype du gars extrêmement doué sans connaissance. Il avait eu des résultats assez exceptionnels (mais irréguliers) contre le gratin mondial.
Oui. Il se raconte qu'on lui avait expliqué qu'il pouvait roquer, mais en tant qu'indien, il ne pratiquait pas cette règle et optait pour d'autres méthodes de protection du roi.
Bonjour,
A signaler-noter-lire…
C’est du tout frais de mars !
Quatrième de couverture :
La diagonale Alekhine
Collection Blanche, Gallimard
Parution : 18-03-2021
Champion du monde, Russe blanc naturalisé français, Alexandre Alexandrovitch Alekhine joue sa vie comme ses parties d’échecs, en allant de victoire en victoire et de continent en continent. Pourtant, à Buenos Aires en 1939, la guerre le rattrape. Il est mobilisé et sommé de rejoindre Paris, d’où il assiste à l’effondrement de son pays d’adoption.
Voilà Alekhine otage des nouveaux maîtres de l’Europe qui, trop heureux de disposer de sa célébrité et de son aura, l’instrumentalisent. Il collabore, s’acoquine avec Hans Frank et Joseph Goebbels, participe aux tournois des territoires du Reich. De joueur, il devient joué. Les unes après les autres, ses pièces maîtresses lui échappent : Grace, son épouse, et les grands maîtres juifs persécutés, ses meilleurs rivaux, comme Spielmann, Rubinstein, Przepiórka… Lorsque la guerre se termine, il a trouvé refuge dans le Portugal dictatorial de Salazar. Seul contre tous, l’imbattable champion joue sa dernière partie.
Je viens de terminer “Sombre tango d’un maître d’échecs”.
Le décor était planté. La comédie pouvait commencer. Les échecs sont la traduction sur une planchette de bois de la vie et de la mort, du sang et de la haine, de la colère et de la force. Et le sang, la mort et la haine débordent si souvent de l’échiquier…
En 1927, au Teatro Colon de Buenos Aires, deux maîtres d’échecs s’affrontent : le Cubain José-Raul Capablanca, considéré comme le plus grand joueur de tous les temps, et le Russe Alexandre Alekhine, qui tente de lui ravir son titre de champion du monde.
Sûr de lui, Capablanca, ne doute pas de sa victoire. Jusqu’à ce que de mystérieuses lettres annonçant des meurtres lui soient adressées et l’entraînent dans le dédale des quartiers d’immigrants et d’Indiens de cette ville du nouveau monde. Il a désormais deux victoires à remporter : celle contre son rival échiquéen, et celle contre un ennemi invisible et implacable. Mais si tout cela n’était qu’une machination ?
A la réalité historique de la compétition qui opposa Alekhine et Capablanca, l’auteur mêle une intrigue haletante qui nous entraine dans les bas-fonds du Cuba des années vingt.
L’intrigue policière reste anecdotique et dispensable mais par contre le portrait de Capablanca est bien dessiné.
Et puis aussi…
Alors je n’ai pas vu la série (suis allergique à la TV) mais j’ai lu le livre de Tevis.
Au cœur des années 60, la quête d’une jeune orpheline prodige des échecs pour devenir championne du monde.
Beth Harmon, l’héroïne de la série, n’a rien au départ pour atteindre le grade élevé de " Grand Maître ". Orpheline - son père l’a abandonnée et sa mère s’est suicidée -, elle grandit dans un pensionnat où l’on apprend plus à devenir une bonne épouse qu’une femme émancipée. Beth montre cependant des belles dispositions pour les mathématiques. Elle sympathise peu à peu avec le concierge de l’orphelinat, qui l’initie aux échecs…
Ce jeu est une révélation qui va déterminer son avenir.
Cette série est adaptée du roman de Walter Tevis, Le Jeu de la dame, paru en 1983.
Beth Harmon n’a jamais existé mais les grandes figures des échecs qu’elle affronte évoquent des joueurs célèbres comme Bobby Fischer ou Garry Kasparov. Mais jusqu’où va la vraisemblance dans cette série ?
Quelle était la place des femmes dans les clubs d’échecs à l’époque ?
Quels joueurs, quelles joueuses, ont inspiré les personnages ?
Quelle était l’ambiance dans les tournois ?
Faut- il être surdoué pour jouer aux échecs ?
Faut-il se droguer pour visualiser mentalement une partie d’échecs ?
Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans cet ouvrage destiné aux fans de la série, comme aux joueurs d’échecs, débutants ou confirmés.
Par contre le livre sort le 6 mai…
Bonnes lectures et bonnes parties !
Je me joins modestement à la danse pour conseiller un livre d’apprentissage (à paraître courant mai 2021). Il s’adresse aux joueurs du débutant à 1300 elo environ. Son auteur est Kevin Bordi que les amateurs d’échecs et de multimédias connaissent déjà, à priori. Cet ouvrage a l’air bien rédigé et tout aussi bien réalisé, d’après les extraits déjà accessibles.
Et pour celles et ceux qui souhaitent suivre, n’oubliez pas que la reprise du tournoi des candidats aura lieu à partir de lundi 19.04.2021. Maxime Vachier-Lagrave (France) est actuellement premier ex-aequo et dispose donc d’une belle option pour tenter à la prochaine occasion de disputer le titre de champion du monde à Magnus Carlsen.
Hello.
Alors une partie jouée par…moi… j’ai les blancs et clairement je suis gagnant.
Alors faut-il trouver la bonne séquence (mat en 7)
(Je partage parce que j’étais content de replacer un thème (un peu) connu, ou qu’il faut retrouver en jeu (elo faible à moyen).
A priori
Spoiler
Txh7+ Rg8
Th8 (sacrifice) Rxh8
Dh1+ Rg8
Dh7 mat
Presque
Résumé
Rg8 n’est pas obligatoire, les noirs peuvent interposer leur fou créant une case de fuite en f7 après Rnoirg8
mais oui, l’idée c’était de
Résumé
sacrifier la tour
Du coup ?
Spoiler
Txh7+ Rg8
Th8 (sacrifice) Rxh8
Dh1+ Fh5
Dxh5+ Rg8
Fc4 Df7
Dxf7+ Rh8
Dh5 mat
Fc4 s’expose à T*Fc4