Second Tour, débat sur le fond

Tu sais Haykel, il est aussi possible pour moi de répondre l’inverse : l’aveuglement idéologique fait que tu considères le libéralisme comme le seule modèle possible et légitime, en dehors de toute réalité.

Allez, encore deux petits exemples :

ALENA, accord de libre échange nord américain.
Le Mexique fut condamné à payer 17 millions de dollars à Métaclad, une entreprise américaine, pour avoir imposé un délai à l’implantation d’un dépotoir de déchets toxiques sur son territoire : il avait été mis en place sans permis puisqu’au dessus d’une ressource en eau potable. Interdiction considérée par l’ALENA comme barrière déguisée au commerce.

Lumière du libre-échange total.

l’Etat de Californie avait interdit l’additif de carburant MTBE qui polluait les ressources en eau. Le fabricant canadien porte plainte devant l’ALENA et obtient gain de cause car ce “n’est pas la solution la moins contraignante pour le commerce”. La Californie aurait pu, argument du fabricant, réparer les milliers de citerne des stations d’essence.

Sagesse du libre-échange bénéfique.


Oui, il faut protéger le pays en développement contre nos abus, et leur permettre avant tout de fournir de la nourriture à leurs habitants avant de nous en envoyer par avion cargo.
Les perches du nil qui arrivent par avion, alors que dans l’autre sens, l’aide alimentaire fait le même chemin pour écluser les excédents de production.

Mais effectivement, quand on ne veut pas voir, il vaut mieux ne pas voir.
Critiquer le libre-échange? Et pourquoi pas promouvoir le goulag mon bon monsieur…

Eric dit:
Effectivement, ta première remarque était neutre et vraie. La réponse de Wasabi l'était nettement moins mais j'ai eu tort de vous associer. Au temps pour moi donc.
:oops:


Je pense que tu es mal place pour juger de la neutralite des reponses:
quand j'interviens, je donne les raisons de mon choix ou je defend mes conceptions, pas celles d'un candidat, et en aucun cas je cherche a convaincre et a diaboliser un autre candidat et a faire des proces d'intentions sur le candidat ou ses electeurs. On ne peut pas en dire autant pour toi, ni pour plein d'autres ici (meme si tu le fais plus finement en general). Et aussi, tu as une vision binaire droite/gauche alors qu'il y a plein de gens qui ne sont pas d'un bord particulier et qui votent quand meme (je sais, c'est dur a imaginer que ceux qui ne pensent pas comme toi ne sont pas forcement dans le camp adverse, mais ca existe).

Quand je vois les interventions des reac' de gauche ici, ca me rapelle celles des reac' de droite en 1981, qui predisaient la vennue des chars russes sur les champs elysees si Mitterand etait elu.....

Plus ca va, plus je me dis qu'il faudrai creer un sujet pour ceux la justement (edit: ceux qui ne sont pas d'un bord particulier), ou on pourrai echanger nos points de vue sans qu'il y ai de proces d'intentions continuels, et quand il y a critique de candidat, elle se base sur des faits reels, et non pas de la propagande journalistique ou des interpretations fumeuses. Mais bon, c'est utopique, je sais.....

Moi j’ai une question pour les défenseurs de l’antilébéralisme (Pierre 2.0, El commandante etc…) car très sincèrement je souhaite connaitre votre position sur un cas très précis qui a mon sens expliquera parfaitement le fossé qu’il y a dans le débat actuel sur ce forum.

Actuellement je suis en Inde à Mumbai pour ma société et je fais du transfert de compétence à des Indiens pour les raisons purement capitalistes de ma boite (mes raisons à moi d’accepter le travail sont autres mais c’est un autre sujet). Je pense qu’à terme je sabote la branche sur laquelle mon boulot repose actuellement et que cela va m’obliger à évoluer dans mon travail ainsi que certains de mes collègues et je peux à juste titre me demander si ce que je fais est bien ou mal puisque cela a des implécations concrètes sur l’emploi en France mais aussi en Inde… Etrangement quand je vois les mecs devenir chaque jour meilleurs et nous prendre notre boulot si je réfléchie très loin de ma position actuelle je ne peux que me féliciter et j’ai vraiment l’impression d’être bien plus acteur de l’égalité mondiale que beaucoup d’alter mondialistes qui manisfestent à Paris… Tout en étant un défenseur de l’économie de marché et du libre échange.

Vous en pensez quoi ??? il y a la raison pour laquelle ma boite le fait qui ne fait aucun doute (cela coute moins cher et une boite ne pense qu’à l’argent) et il y a la réalité de la transformation des deux pays impactés qui elle aussi ne fait aucun doute avec un rapport humain de 1 pour 4 en moyenne pour le solde destruction d’emploi en Europe, création d’emploi qualifié de classe moyenne en Inde… (en tout cas c’est le cas pour ma société qui va bientot employer 30000 à 40000 indiens et qui ne recrutent les gens en France qu’au compte goutte)

Voila c’est pas une question piège, même si je la pose pas au hasard mais j’avoue que je suis curieux de voir la façon dont on perçoit les choses du coté altermondialiste et extrême Gauche.

A++ Stouf

Stouf dit:Moi j'ai une question pour les défenseurs de l'antilébéralisme (Pierre 2.0, El commandante etc...)

m..., je suis fiché. Antilibéral, altermondialiste, extrême-gauche... ce qu'il ne faut pas entendre...
Stouf dit:Vous en pensez quoi ???

Le véritable internationaliste te dira tant mieux, ça crée plus d'emplois chez des gens qui en ont besoin.

Le capitaliste humaniste rajoutera qu'on augmente leur pouvoir d'achat pour qu'ils achètent notre production de qualité.

Le syndicaliste franchouillard te dira "La Corrèze plutôt qu'on m'baise".

Le trosko moyen te dira que le capitalisme continue à fabriquer les instruments de sa contradiction et que ça lui pètera à la gueule avant que Léon ne revienne des enfers.

Le visionnaire te dira que c'est la nouvelle division internationale du travail et qu'on ne s'en sauvera qu'en créant de nouveaux savoirs qu'on sera les seuls à savoir et qu'il faut mettre le paquet sur la recherche et le développement.

Le capitaliste humaniste rajoutera que l'université française en est actuellement tout à fait incapable et doit être privatisée auprès de fonds de pensions étasuniens qui connaissent, eux, la valeur du dynamisme et de mouvement perpétuel.

L'écologiste te dira que ces délocalisations ne sont facilitées que parce que le coût réel du transport international est sous-estimé, vu qu'on ne lui facture pas sa part dans le réchauffement climatique dont on commence à évaluer le coût, et donc que les échanges internationaux sont basés sur un mensonge fondamental pour le capitalisme : le prix est truqué, il emprunte sur l'avenir sans que personne ne soit garant.

Le capitaliste humaniste rajoutera que tout cela contribue au dynamisme de l'économie international, vu que maintenant on peut acheter des morceaux de forêt amazonienne pour avoir "droit à polluer" et que dans vingt ans la bonne fée technologie nous permettra de balancer tout notre carbone au fond des océans - ce qui est quand même top cool.




Et toi, t'en penses quoi de ton boulot ?

Bon je ne vais pas multiplier les citations (j’aime pas ça, c’est un poil chiant) mais je répond essentiellement aux derniers post d’Haykel, Eric et de Bigsam.

“L’économie n’est-elle pas un préalable au bien-être des peuples?”
Tout d’abord, je tiens à dire que je préfère poser la question économique en ces termes, c’est à dire sur une approche philosophique et sortir des “batailles” de chiffre. En effet, l’économie reprend une place humaine et d’autre part, je suis personnellement plus engagé sur le plan phylosophique que sur celui de l’économie.
L’économie reste une création de l’humanité, une construction culturelle. Constitue-t-elle un passage obligé vers le bonheur ? Je ne sais pas. Sans doute, est-elle essentielle à la survie de l’homme. Echanger est nécessaire pour répondre à tous les besoins vitaux (manger, boire…).
Après, vient la question du commerce, du marketing. Perso, ça me dérange beaucoup plus lorsque les besoins sont créés, suscités.
Je suis plutôt favorable à une réduction du niveau de vie et surtout une diminution de la folie consommatrice.
La consommation comme but ultime, essentielle à l’existence, ça ne me convient pas, ça pousse à une production excessive et à la sur-utilisation des ressources dont nous jouissons sur terre (on en finit par rejoindre l’écologie).
Créer un système économique efficace, permettant de répondre aux besoins vitaux, aux besoins culturels, aux besoins d’éducation (en gros nourir le ventre et l’esprit de l’Homme) c’est un passage qui me semble obliger. Mais je reste convaincu qu’il est important que ce système économique soit encadré pour éviter les dérives notamment ultra libérales et trop individualistes.
Je ne parle pas tout à faire de collectivisme, car je ne me reconnait pas dans ce modèle qui à mes yeux ne permet pas suffisament l’accomplissement individuel et une recherche du bonheur et pour être précis, je pense qu’il y a quelque chose de nouveau à construire à ce niveau là parce que tous les systèmes essayés à grande échelle (et non à l’échelle d’un peuple, d’un département, d’une ville…) n’ont pour le moment rien donné de bon.

Après il est évident que proner la décroissance (plus que la paupérisation, qui est très négatif comme concept et tient plus d’un échec cuisant) n’est pas très sexy, mais me semble un passage obligé vers plus d’égalité dans le monde (parce qu’on n’est pas les plus à plaindre et que les autres ont aussi le droit au bien-être).
Rappelons qu’il est impossible techniquement parlant (au moins au niveau des ressources dispo) de permettre à l’ensemble du monde d’atteindre notre niveau de vie moyen. Il est donc urgent de construire un autre modèle ou alors d’empècher les autres d’atteindre notre niveau de vie, mais là pour le coup, c’est pas très humaniste :wink:


@ Haykel :
Aller déconne pas, reste un peu, depuis le tps que je ne t’avais croisé quelque part :wink:

@ Stouf :

La question est complexe, sérieusement. Elle oblige a effectué un lien entre de l’économique, du philosophique, du culturel (les modes de vie) à l’échelle de la planète.

Pour te répondre je t’engage à jeter un oeil sur mon précédent post (juste au dessus, sauf si d’autres sont passés entre tps :wink: ).
L’économie doit être pensée à l’échelle du monde, c’est un passage obligé et tant mieux.
Quel modèle économique, quel modèle sociétal voulons nous ?
La question que tu poses revient à cela (pour moi en tout cas).
Une chose me parait clair : comme les échanges économiques se font à l’échelle du monde, il est obligé de tendre vers des règles économiques et sociales suivies pas tous, même rapport Salaire/Coût de la vie, même niveau d’éducation (je parle juste des niveaux, pas des contenus qui sont naturellement culturels donc très divers), …
Aussi, cela revient à dire, qu’il y a un modèle à inventer rapidement (car les “pays en voie de développement” progressent vite), un modèle permettant à chacun de trouver une place “juste” (je met en guillemet car le terme “juste” a été un poil trop usité ces derniers temps) et équitable. Si tout le monde essaye d’avoir le meilleur niveau de vie possible (si ça devient une compétition entre nations ou groupe de nations), je pense qu’on court vers une vraie catastrophe humaine.

Ma réponse serait donc, inventons quelque chose qui pourrait marcher à l’échelle du monde et pour cela, sortons de notre pensée franco-française, voir même européenne. Tout cela doit être dépassé.

LeChef dit:Je suis plutôt favorable à une réduction du niveau de vie et surtout une diminution de la folie consommatrice.

:pouicbravo: :pouicbravo: :pouicbravo:

Merci de l'avoir dit et écrit, ça fait du bien de ne pas se sentir seul. Je suis plutôt sur cette ligne là. Elle n'est ni à droite ni à gauche ni au centre, car elle rompt avec le mythe de la production éternelle et salvatrice, de l'homme "maître et possesseur de la Nature", de Karl Marx à Alan Greenspan. Parce que le système actuel (que l'on a grosso modo depuis deux siècles) est un mensonge sur son mode de fonctionnement, dont les coûts sont sous-évalués; un mensonge pour les autres pays que nous encourageons à nous "rejoindre" alors que l'on sait que c'est matériellement impossible et que notre prospérité dépend de leur précarité; un mensonge sur sa perpétuation matériellement impossible.
Et le fait de savoir que l'on aura raison rapidement à l'échelle de l'histoire humaine n'est pas un motif de réjouissance.

surtout qu’on va bientôt passer de l’autre côté… (prospère/précaire)

Stouf dit:
Vous en pensez quoi ???


J'en pense qu'il est temps pour les francais motives d'emmigrer en Inde (avant que Nidala Sakuny n'arrive au pouvoir).

Non, serieusement, je pense que bientot Inde+Chine = 2 milliards d'habitants, et qu'on ne peut pas vivre a l'oppose symetrique d'eux pendant tres longtemps. Le centre mondial de l'economie est en train de passer a la vitesse grand V de l'Atlantique vers le Pacifique, et plus on rejette cette realite et on s'isole, plus vite ca va se faire.

(sinon, pour l'Inde, c'est vraiment une destination interessante pour emmigrer: ils cherchent en ce moment plein d'europeens autres qu'anglophones, et c'est un pays qui a un savoir vivre beaucoup plus proche des europeens que la Chine (excellente bouffe, prend le temps de vivre, l'argent n'a pas une valeur aussi importante qu'en Chine etc....).
Deckard dit:surtout qu'on va bientôt passer de l'autre côté... (prospère/précaire)

boh, vu ce que l'OMC et les accords de libre-échange, des Etats-Unis ou de l'UE, préparent pour ces pays, ils sont encore dans la mouise pour longtemps, aucun doute là-dessus, à l'exception d'un ou deux "marchés prometteurs" qu'on laissera passer dans la catégorie supérieure (Brésil, Inde, etc.).

El commandante a écrit

Et toi, t’en penses quoi de ton boulot ?


Ben en fait mon boulot j’en pense des jours du bien et des jours pas mal de mal mais pas pour la raison explicitée dans ma question précédente (ceux qui ont pas tout lus vont rien comprendre :(

En fait, j’adore découvrir cette planète extraterrestre qu’est l’Inde au travers du travail car c’est une approche à mon sens extrêmement réaliste d’une société, je découvre des gens j’apprends la tolérance et moi l’athée je découvre un pays dans lequel la foi dicte chaque acte de la vie avec un profond respect. Cela m’apprend l’humilité, à sortir du débat Franco Français à mon avis complètement surréaliste qu’on a sur la mondialisation et le libéralisme et surtout à voir que derrière les dérives
que je ne nie pas il faut aussi de temps en temps en voir les incroyables bienfaits puisque jamais aucun système n’aura permis un changement aussi rapide de niveau de vie et un tel gain de liberté en moins de 60 ans l’inde étant indépendante depuis 1947…

Dès lors je peux entendre tous les discours visant à atténuer les changements profonds que cela va provoquer dans nos sociétés et tous les discours visant à dire il faut que l’on se prépare et qu’on prépare notre peuple à la suite et aux nouvelles règles dans lesquelles la société occidentale n’est plus l’unique maitresse de la planète et de ses richesses mais je refuse tout discours que je considère protectionniste et nihiliste visant à dire mais non ne craignez rien il y a une méthode pour que les autres gagnent autant que nous et que nous nous ne perdions rien.

Quand à ma boite je ne peux pas nier qu’elle fait bosser des dizaines de milliers de personnes en Inde qu’elle n’exploite pas car leurs conditions de travail sont fort bonnes et que de toute façon si tu exploites un informaticien en Inde il se casse chez le concurrent parce que la demande joue à fond…

Si on regarde le niveau de vie Indien c’est une transformation incroyable de leur société et donc dès lors son activité purement merchatile (à ma boite) est finalement pas toujours aussi ignoble que cela suivant l’endroit d’où on regarde et peut être force de progrès.

Enfin quand je regarde le boulot qu’il faut pour faire tourner la machine je me dis que mon PDG même si c’est surement pas un enfant de coeur a un boulot de malade et qu’il touche 1000 fois mon salaire je m’en tape complètement puisque j’estime bien gagner ma vie et ce que j’ai me suffit et que je serai incapable comme 99% des employés de ma boite de faire le même boulot.

Voila tout cela pour dire, que je ne nie pas les points que vous soulevez mais faut regarder tous les cotés du mirroir.

A++ Stouf

Mais toi à part me faire des réponses types et légèrement éluder ma question tu en penses quoi de ma multinationale transfrontalière… je demandais pas la réponse du panel de la sofrès mais vraiment ce que tu pensais d’une telle chose après tous les posts que j’ai pu lire venant de toi…

Là encore sans aucun piège simplement j’aimerai que sorte du tout noir et tout blanc sur les grosses compagnies et les multinationales…

A++ Stouf

Stouf dit:Mais toi à part me faire des réponses types et légèrement éluder ma question tu en penses quoi de ma multinationale transfrontalière...

:)
Ta boîte, elle fait son boulot, elle gagne des thunes, elle est là pour ça, non ? Ele maximise ce que permet le système - les normes et les conditions des échanges internationaux - donc s'il y a des distortions, elle n'en est pas responsable. Ca n'est pas là que doit porter la critique.
Quant aux transferts de savoir-faire pour la délocalisation, ça ne me choque pas plus que ça. C'est aussi la logique du système. Les pays du premier monde sont condamnés à la course à l'innovation, à l'économie du savoir. A l'Etat de faire en sorte que sa population s'adapte vers cette nouvelle économie en favorisant les conditions.
La question d'est pas de retourner au protectionnisme, mais de prendre en compte les coûts réels des délocalisations. Tant qu'il sera moins cher de faire traverser l'Atlantique à des bateaux qui polluent fortement, que de faire traverser la France à des trains qui polluent moins, le jeu sera faussé. Si les véritables coûts sont intégrés, le marché s'adaptera, la consommation aussi. Je ne sais pas qui avait écrit que le blue jeans qui arrive dans ta boutique fait en moyenne quinze mille kilomètres avant sa vente, que le pot de yaourt en fait au moins cinq cents. Si ces produits avaient en eux l'odeur du pétrole dépensé, on passerait vite aux relocalisations de proximité. :)
L'offre, la demande, le prix régulateur... Pas franchement antilibéral tout ça, hmm ? :wink:
Wasabi dit:
Eric dit:
Effectivement, ta première remarque était neutre et vraie. La réponse de Wasabi l'était nettement moins mais j'ai eu tort de vous associer. Au temps pour moi donc.
:oops:

Je pense que tu es mal place pour juger de la neutralite des reponses:
quand j'interviens, je donne les raisons de mon choix ou je defend mes conceptions, pas celles d'un candidat, et en aucun cas je cherche a convaincre et a diaboliser un autre candidat et a faire des proces d'intentions sur le candidat ou ses electeurs..


Je faisais référence à deux choses, une petite phrase de toi, relevée ce matin en faisant une petite recherche sur la presse citée par les TTiens "Pas un jour sans une nouvelle bourde de Royal". Soit tu cites toutes les bourdes, soit tu m'autorises à y voir un discours qui se contente de reprendre l'argumentation régulièrement entendue à droite (pour les guignols, je ne sais pas, je ne les regarde plus depuis plusieurs années) et surtout cette manière que tu as de reprendre les exagération des forumistes de gauche sans jamais reprendre celle des forumistes de droites.
Je ne prétend à aucune neutralité ni perfection, je crois, toutefois, avoir argumenté aussi mes différentes prises de position. La seule chose que je demande c'est de reconnaître que le manichéisme politique se trouve des deux côtés (et pour ne pas faire de jaloux, au centre aussi).

Après, je n'ai jamais fait de mystère : je ne crois pas qu'il soit possible d'échapper, en France en tout cas, à un clivage gauche-droite. Le résultat du premier tour le montre et plus encore l'attitude actuelle des proches de Bayrou qui rallient l'UMP les uns après les autres. Pire encore, je ne crois pas que ce clivage soit forcément mauvais, ni qu'il empêche d'avoir de l'estime pour ceux qui ne pensent pas comme soi, ni même de reconnaître là où ils sont efficaces.

A part ça je vien de voir Les oubliées de Juarez, que je recommande vivement pour une réflexion sur le Libre-échange et sur la nécessité d'une régulation.
Eric dit:
Je faisais référence à deux choses, une petite phrase de toi, relevée ce matin en faisant une petite recherche sur la presse citée par les TTiens "Pas un jour sans une nouvelle bourde de Royal". Soit tu cites toutes les bourdes, soit tu m'autorises à y voir un discours qui se contente de reprendre l'argumentation régulièrement entendue à droite (pour les guignols, je ne sais pas, je ne les regarde plus depuis plusieurs années) et surtout cette manière que tu as de reprendre les exagération des forumistes de gauche sans jamais reprendre celle des forumistes de droites.


-1- le coup des bourdes, c'etait au moment ou elle disait ou faisait une connerie presque tous les jours (les histoires du Canada, des connaissances de dossier, ses voyages a l'etranger etc...) et tous le monde savait de quoi il s'agissait. C'etait sur des faits reels, pas des proces d'intention, et pour ma part ca confirmait son manque d'experience nationale et le fait qu'elle etait un mauvais choix de candidat pour le P.S. (ce que j'ai dit depuis son election pour representer le P.S.).

-2- Je n'ai pas vu quelqu'un rapprocher Royal de Staline, alors que les Sarko=faciste voire nazi pleuvent sur ce forum. Ce qui me gene ce ne sont pas quelques remarques deplacees, mais c'est la systemisation de ces remarques, et la desole, mais la systemisation va toujours dans le meme sens. Et le probleme, c'est pas pour Sarko (je me fiche bien qu'on lui tape dessus), mais pour le fait que ca tue le debat.
Wasabi dit:
Et le probleme, c'est pas pour Sarko (je me fiche bien qu'on lui tape dessus),



Hum, hum.
Wasabi dit:

-1- le coup des bourdes, c'etait au moment ou elle disait ou faisait une connerie presque tous les jours (les histoires du Canada, des connaissances de dossier, ses voyages a l'etranger etc...) et tous le monde savait de quoi il s'agissait. C'etait sur des faits reels, pas des proces d'intention, et pour ma part ca confirmait son manque d'experience nationale et le fait qu'elle etait un mauvais choix de candidat pour le P.S. (ce que j'ai dit depuis son election pour representer le P.S.).

quote]


Parce que "les bourdes" sont autre chose qu'une construction médiatique couplée à une politique du "démerde toi ma grande" de la part de ses collègues socialistes ?
Il y a eu un très bon numéro d'Arrêt sur Image à ce sujet et de nombreux articles dans la presse étrangère.
Alors avant de conseiller à tout le monde de mieux s'informer, d'arrêter de lire de presses engagées, il faudrait voir à en faire autant. Une sombre histoire de paille et de poutre tout ça :wink:

Histoire d'écrire un truc plus globale sur les media.
Sérieux on peut lire ce qu'on veut. L'idéal reste de faire dans la diversité, mais surtout, ce qui est important c'est savoir que ce qu'on lit est obligatoirement subjectif. Dans la presse, c'est plutôt bien fait. On sait généralement à quoi s'en tenir (L'Huma, Libé, Le Point, Mariane, Firago...). Par contre, au niveau de la Radio et de la Télé, cette subjectivité s'efface devant une fausse objectivité qui est assez génante à mon goût.

Stouf, je reprends le net un peu tard ce soir, mais voici ma vision des choses : un anti-libéral dangereux au couteau entre les dents. Il y a autant de positions que d’anti-libéraux, tout comme il y a autant de positions libérales que de libéraux je pense.

Je trouve qu’il est très bien ton boulot, s’il est de former des personnes dans le Tiers-monde sur des compétences nouvelles.
Formidable.
Ce qui est déplorable, c’est que les gens que tu formes soient en concurrence avec des salariés occidentaux qui peuvent tout perdre s’ils sont licenciés.
Pourquoi ces nouvelles compétences ne pourraient pas servir à fabriquer des services, des produits pour les personnes du pays?

Quand des volontaires vont en Afrique enseigner à construire, cultiver, creuser un puits, faire de la semence, ils enseignent aux personnes du pays à survivre et à se développer.

Je suis d’accord avec le comandante sur le fait que notre prospérité est fondée sur l’exploitation des pays en développement, mais contrairement à lui (ancien camarade de fac… comme c’est marrant finalement), je ne suis pas opposé au protectionnisme. Prendre en compte le coût du transport est un moyen, c’est sûr. Mais je pense qu’il faut avant tout protéger ces pays des monceaux de produits qu’on y déverse. On produit trop, on n’a pas besoin de produire tout ça. Le Cauchemar de Darwin est édifiant : je n’ai plus les chiffres en tête, mais ce sont des tonnes de poissons qui partent du lac victoria vers nos marchés alors que dans l’autre sens, les avions cargo amènent d’occident l’aide alimentaire et … les armes.

La coopération, je ne vois que ça pour s’en sortir. Echanges dans le cadre d’accords de développement afin que tout le monde puisse s’en sortir.

Fred. dit:
Wasabi dit:
Et le probleme, c'est pas pour Sarko (je me fiche bien qu'on lui tape dessus),


Hum, hum.


Precise, stp.

Pour apporter un élément au débat sur le partage des richesses dans le monde.
http://www.marianne-en-ligne.fr/selecti … tion.phtml

Et ce livre de la géographe Sylvie Brunel (La faim dans le monde, PUF, 1999)