Bonjour à tous
Il y a encore 1 an, j’étais complètement hermétique aux jeux de société, préférant de loin les jeux vidéo. C’est en voyant mes filles, lâchées volontiers leurs maudits smartphones pour jouer à Smallworld et Sub Terra avec mon frère, que la magie a opéré. Petit à petit, les jeux de plateau ont pris de l’importance. En peu de temps, j’ai troqué le 100% virtuel pour le 100% physique. Les temps de chargement ont fait place aux plaisirs de faire glisser le couvercle d’une boite en carton ; de manipuler avec soins cartes, jetons et autres accessoires … jusqu’à feuilleter les livrets des règles comme s’ils s’agissaient de livres de recettes.
Mon premier coup de cœur a été sans contexte : Zombicide. Il regroupait sur un plateau, tous les éléments que j’adorais dans un jeux vidéo. Il y avait aussi (et il y a toujours) cette satisfaction de môme à manipuler les figurines. Mais le jeu qui a réussi le tour de force de me divertir simplement en construisant un deck fut Hidden leaders.
Encore maintenant, après des dizaines et des dizaines de parties, je suis toujours sous le charme des illustrations, j’aime jauger les effets des cartes et anticiper les mouvements des autres joueurs pour gagner ou perdre sur le fil. Je trouve ce « petit » jeu élégant et brillant.
De part mon travail (de nuit), J’ai rarement du monde avec qui jouer en journée. Si ce n’est pas un problème avec les jeux vidéo, c’est un point épineux avec les jeux de plateau. Je suis donc parti en quête d’un Deck Building Solo. Dans un certain nombre de tests et de comparatifs, Slay the Spire était régulièrement mis en avant. Quelques vidéos ont suffi pour me décider.
Il s’agit donc de mon premier jeu collector. Le premier qui m’a demandé un réel investissement financier et ludique. A ce titre, j’ai envie de le bichonner pour que chaque élément reste dans un état impeccable.
Déjà à l’ouverture, c’était noël. Une quantité de matériel et de cartes. Le tout proprement agencé. Chaque élément s’imbrique dans son emplacement. Si j’ai eu la sensation de me noyer au déballage, le feuillet référençant le contenu et nous indiquant quelles cartes protégées avec les sleeves officielles ont eu raison de mes doutes. En moins de 2h toutes les cartes étaient protégées et, grâce aux intercalaires, ordonnées minutieusement.
Le jeu compte beaucoup de cartes et de plusieurs formats (3 pour les cartes et 2 pour les intercalaires). Pas évident de s’y retrouver pour les protéger toutes. Voici les références et la quantité que j’ai achetées (peux être que cette liste pourra aider certains)
=> Pour les cartes
- les 28 cartes boss (88x127) : https://www.play-in.com/fr/produit/210914/40-sous-pochettes-precise-fit-format-oversized-89-x-127-mm-transparent-ultimate-guard
- +/- 160 cartes dans les actes (rencontre, élites, événements, invocation) + celles de Neow ( 64x89) : (https://www.play-in.com/fr/produit/284030/200-pochettes-value-pack-standard-gamegenic)
- Pour les 112 cartes portions et reliques (43 x 65) : https://www.play-in.com/fr/produit/591058/55-pochettes-transparentes-arthur-format-mini-european-45-x-68-mm-paladin. Elles sont un peu grande mais elles rentrent parfaitement dans la boîte et elles sont top
=> Pour les intercalaires
- les 31 grands (88x75) : Acheter Pochettes Paladin - Ashley Epic Specialist Minus - 76 x 88 mm - 55p - Paladin - Accessoires
- les 8 petits (53x63) : Acheter Pochettes Paladin - Bedivere Medium Plus - 54 x 80 mm - 55p - Paladin - Accessoires ( je n’ai pas trouvé de sleeves adaptées. Je les ai donc ajustées en les recoupant au cutter)
Les accessoires
En ce qui concerne les tokens en cartons, je serais moins élogieux. Ce n’est pas propre à ce jeu. Je n’aime tout simplement pas ces accessoires qui s’abiment vites et qui font tous sauf collector. Je préfère de loin leurs pendants en bois. Il existe (sur Etsy notamment) des kits non officiels (en fer ou en acrylique entre autres) pour upgrader son jeu. Si certains sont splendides, ils sont souvent chers et ne respectent pas tout le temps la charte graphique du jeu. C’est dommage pour un jeu comme Slay the Spire qui a un style bien affirmé. J’ai donc troqué les pièces contre celles officielles en métal et…… j’ai mis sous capsules tout le reste, même les Kunais de la Silencieuse.
Mise en place du premier run (Merci youtube !)
Extrêmement rapide. Il suffit de suivre les étapes listées dans le livret. Le système d’intercalaires aide aussi à installer les pioches en fonction des actes. Je suis un peu maniaque donc cela m’a pris plus de temps. Installer les pioches, trier les tokens et organiser mon espace de jeu est devenu un rituel que j’affectionne. J’aime à prendre le temps de ces “préliminaires”. Ils font partie intégrante du plaisir de jeu.
Les nombreuses vidéos YouTube ont permis de me familiariser avec la mécanique du jeu. J’apprécie de calculer d’abord sa défense puis de riposter en fonction de l’aléatoire des ennemis. Le système de bonus/malus (force, poison, affaiblissement, vulnérabilité, etc…) peut paraitre au début complexe pour un non initié mais il devient vite intuitif à mesure que l’on enchaine les combats. Nous prenons plaisir à compter les doses de poisons, à cumuler les forces, à distiller les vulnérabilités, à distribuer les faiblesses… jusqu’à vivre une épiphanie quand tout se combote à merveille. J’adore aussi le système d’amélioration des cartes. Particulièrement ingénieux car il suffit de les retourner pour avoir la version upgradée
La gestion des ennemis aussi a été brillamment pensée. Toutes les informations nécessaires les concernant (PV,dégât,buff, action spéciale) sont inscrites sur leurs cartes et leur comportement est déterminé par les tirages du dé. Je trouve cette idée particulièrement ingénieuse. Une fois familiarisé avec le vocabulaire du jeu, il ne faut que quelque seconde pour comprendre le comportement d’un ennemi durant son tour.
Durant les premières parties, quelques retours au livret de règles pour clarifier certains points ont toutefois été nécessaires. J’ai trouvé celui de Slay the Spire lisible et précis. A chaque fois que j’ai cherché une information, je l’ai trouvée rapidement, sans passer x temps à interpréter ce que je lisais. Et dans les rares cas où le livret ne m’apportait pas une réponse satisfaisante, je me suis tourné vers YouTube et les forums. La liste des termes et les étapes sont référencées dans l’excellent pense bête imprimé derrière “le marché”. Lors de mes premières parties, le secret, était de suivre docilement ET DANS l’ORDRE les étapes indiquées, quitte à en recommencer certaines.
3 détails viennent perturber cet éloge.
Tout d’abord le système de comptage des PV des ennemis. Je le trouve aussi ingénieux que peu pratique. Les cubes passent leur temps à glisser sur les sleeves. Les poser sur le bon chiffre s’apparente à assaisonner méticuleusement un plat. Il est nécessaire aussi que le monde s’arrête de tourner pour qu’ils restent sur le bon chiffre. Comprenez : ne jouez pas avec des enfants autour ! J’ai opté donc pour des compteurs de vies. Plus laborieux en coop et avec les premiers ennemis mais bien plus pratique en solo contre les sacs à PV.
Le second est plus délicat, et il concerne la description des effets des cartes. Je les trouve parfois peu clair et sujet à interprétation. Mais peut être que cet aspect m’impacte particulièrement car je suis un noob dans la mêlée. A voir sur la durée.
Le dernier aspect est plus un détail organisationnel. mais les tokens de bonus/malus deviennent vite envahissant quand on monte dans les actes et quand les ennemis se multiplient. Certains peuvent accumuler 4/5 tokens et l’on se retrouve comme à l’école à multiplier ce dégât par un chiffre pour ensuite en soustraire un autre etc…
Une affaire de choix
Après plusieurs runs avec la silencieuse et quelques défaites cuisantes plus tard… je dois dire que j’ai trouvé le Deck building que je cherchais. Les combats au tour par tour fonctionnent parfaitement. Ils sont intenses et à mesure que l’on monte dans les actes, ils réservent leur lot de tension et de stratégie. Mais surtout, Slay the Spire est une affaire de choix et de conséquences et c’est pour moi sa principale force car il lui permet de se renouveler à chaque run
Tout commence avec le choix du chemin à arpenter. Il nous pose d’entrée de jeu la problématique : céder à l’appât des récompenses au risque de perdre des précieux pv ou être raisonnable mais arriver démuni de cartes puissantes devant un ennemi un peu trop retords ! De toute façon, suivant le chemin choisi, les ennemis rencontrés, ou le dieu des cartes…tout ne se passera pas forcément comme prévu, notamment au début. Une mauvaise rencontre, un mauvais tirage peut vite vous mettre en difficulté (j’ai eu un tirage avec 1 défense quand le Parrain Slime tapait à 6!), et inversement, vous procurer des récompenses qui feront de votre main un bon gros bourre pif. La quantité des cartes, des potions et des reliques nous impose des choix. Il est impossible de tout améliorer ou de tout acheter. Slay the Spire n’est clairement pas un jeu estampillé Ubisoft. A plusieurs reprises, je me suis dit que j’aurai dû améliorer une autre carte, pour le faire la partie d’après et me rendre compte que ce n’était pas la meilleure chose à faire avec ce nouveau deck.
Toute cette mécanique impose une certaine répétitivité mais in game, aucun run n’est le même. Le joueur doit s’adapter en fonction de son deck et des situations. Il devra fournir une véritable réflexion à chaque étape de son ascension. Ajoutez à ce constat les 4 personnages, le nombre conséquent d’ennemis par acte, la quantité de cartes récompenses et le endgame… Slay the Spire nous offre un contenu non négligeable pour une rejouabilité impressionnante.
Vous l’aurez compris, le noob que je suis adhère totalement. Le deck building est vraiment mon dada et désormais l’Ordre de Veiel me fait de l’oeil.
Bon jeu à tous.
Je commence à avoir un peu l’habitude des manuels de jeux de société bien que jusqu’à maintenant aucun jeu auquel j’ai joué ne semble pousser un GamePlay aussi loin
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. Cette.saloperie m’a suce mes pv
