loic dit:Une belle réponse. Je vais aller dire à tous ceux qui ont glissé une quenelle à Hollande qu'ils sont trop cons. Que dans la vraie vie, on s'inscrit dans un parti politique, on lit des traités d'économie et qu'on s'engage plutôt que de faire un geste à la con. Mais bon, le type il voulait avant tout juste dire que ça le faisait chier
Je ne comprends pas. En quoi "glisser une quenelle" signifie quoi que ce soit et changera quoi que ce soit ? Glisser une quenelle à Hollande, ça veut dire quoi ? Se retrouver dans une salle et dire "Hollande, on t'encule" ? Et ensuite ? Je ne dis pas qu'ils sont trop cons, mais qu'ils ne font rien. Nuance.
Quand c'est devant une photo d'Hollande, c'est rien, quand c'est devant un cimetière juif, c'est le pire geste qui soit. Possible, mais pas logique.
viking dit:Et puis bon, j'ai pas eu de réponse : Mais le spectacle ne prend-il pas un ton différent vu ce que fait et dit Dieudo en-dehors? Il est là je pense le noeud du problème. La même blague racontée par mon pote ou par Le Pen ne me fait pas le même effet. Ca ne me paraît pas si incompréhensible que ça.
Dieudonné casse du sucre sur le dos de la licra, le crif, la ldj, les sionistes. C'est la fameuse gueguerre qui dure depuis un moment. Des tas de trucs moches voir dégeu sont dit des 2 côtés. En spectacle, il y a une partie actu ou il commente l'actualité et règle ses comptes (façon de parler), il n'y a ques les spectateurs qui entendent. Cette partie est clairement dissociée du reste. Pour moi ça n'entache rien le propos.
Mirmo dit:Ces extraits me font marrer moi Desproges sortait exactement le même genre de blagues noires...
Non.
http://ripostelaique.com/antisemitisme-qui-decide-que-desproges-cest-genial-et-dieudonne-nauseeux.html avec en prime la vidéo Plantu/Finkelkraut Quelques extraits de Desproges : "Les juifs prenaient le train pour aller à Auschwitz parce que c’était gratuit" "Lorsque 40.000 Juifs s’entassent au Vél' d’Hiv, il faudrait être armé d’une singulière mauvaise foi pour les taxer de snobs" "C’est plus fort que moi : plus la situation est sombre, plus j’en ris. Juif aux années sombres, j’aurais contre-pété aux portes des chambres à gaz, n’eussent été les menaces de fouet. J’ai horreur qu’on me fouette quand je contre-péte" “Le juif renâcle à l’idée de se mélanger au peuple non élu… en dehors des heures d’ouverture de son magasin" "Depuis que le port de l’étoile jaune est passé de mode, il n’est pas évident de distinguer un enfant juif d’un enfant antisémite". "Il faut toujours faire un choix, comme disait Himmler en quittant Auschwitz pour aller visiter la Hollande : on ne peut être à la fois au four et au moulin". En sortant Dieudonné du propos, est-ce qu'un humoriste serait aujourd'hui autorisé à sortir ça ?
viking dit:Et Desproges passait pas son temps à dire n'importe quoi en dehors de ses spectacles.
Je ne sais pas, j'avais 5 ans à sa mort. Mais ne l'aurait-il pas fait s'il était encore là en 2013 à l'ère internet ?
loic dit: Ouais, en effet, c'est clair qu'avec ça. Je pense que tu n'es même pas capable d'expliquer ce qui te gêne. Tant que tu auras envie de dégueuler et que tu proclameras, toi ou d'autres, que cette blague est anti-sémite, l'anti-sémitisme ne reculera pas.
J'ai proclamé qu'elle était antisémite ? Non. Je pense qu'elle colporte de la haine. Je pense que les rires qu'elle éveille sont malsains parce que Dieudonné brasse mille choses avec cette phrase : - la "paranoïa juive" que tu as ramené sur le tapis à plusieurs reprises - un ricanement abject sur la déportation - la réduction du Juif à la Shoah, à la déportation ou à l'idéologie sioniste (quelle qu'elle soit) - qu'il se pose en incompris et en martyr agressé dans la rue par des Juifs hystériques Quant au recul de l'antisémitisme, je ne vois pas ce qu'il a à faire là-dedans. Mais merci de m'en coller une part de responsabilité. Je ferai de mon mieux
loic dit:"Et comme disait Himmler en quittant Auschwitz pour rejoindre sa maitresse hollandaise : on ne peut pas être à la fois au four et au moulin." Ca me parait nettement plus violent, et pourtant, personne ne s'offusque de cette blague.
Bah ouais, elle est pas mal comme blague. Et non, je la trouve bien moins violente que les charges de Dieudonné. Pourquoi ? Parce qu'elle a un début et une fin, qu'elle ne regorge pas de non-dits et parce qu'elle détourne une période éprouvante de l'histoire en vue de faire rire. C'est sûr que si tu la racontes à un survivant des camps, ça le fera moyennement marrer, mais les blagues sur la déportation existent depuis longtemps. Ce n'est pas du tout cet humour de cour de récré que manie Dieudonné et je pense que tu le sais très bien.
Au moment où le président admet enfin qu’il n’a aucune marge de manœuvre pour l’avenir du pays, on comprend que l’exécutif a besoin de convoquer les spectres de la bête immonde et de la résistance, c’est sa dernière cartouche pour donner le change socialiste à sa gauche. Mais assimiler Dieudonné au retour du nazisme en France et la potache quenelle au ralliement codé d’une 5eme colonne fasciste prête à prendre le Parlement - y a le bon complot et le mauvais complot… -, c’est moins diaboliser Dieudonné que banaliser le nazisme.
loic dit:Une belle réponse. Je vais aller dire à tous ceux qui ont glissé une quenelle à Hollande qu'ils sont trop cons. Que dans la vraie vie, on s'inscrit dans un parti politique, on lit des traités d'économie et qu'on s'engage plutôt que de faire un geste à la con. Mais bon, le type il voulait avant tout juste dire que ça le faisait chier
Je ne comprends pas. En quoi "glisser une quenelle" signifie quoi que ce soit et changera quoi que ce soit ? Glisser une quenelle à Hollande, ça veut dire quoi ? Se retrouver dans une salle et dire "Hollande, on t'encule" ? Et ensuite ? Je ne dis pas qu'ils sont trop cons, mais qu'ils ne font rien. Nuance.
Quand c'est devant une photo d'Hollande, c'est rien, quand c'est devant un cimetière juif, c'est le pire geste qui soit. Possible, mais pas logique.
Ben tu pourrais même pisser sur la photo de Hollande, de Thérèse de Lisieux ou de ma tatie Agathe (même si je serais sans doute colère), que ça ne poserait guère problème. Tu as le droit de critiquer un politique, même vulgairement, tu as le droit de blasphémer, même vulgairement et tu as le droit d'insulter autrui, même vulgairement. Tu peux t'exposer à des poursuites si on porte plainte, mais tu peux le faire. Par contre, si tu commences à pisser sur un cimetière juif ou musulman, on peut commencer à se demander si tu n'aurais pas une petite dent contre ces communautés précises. Ce qui tombe sous le coup de la loi pour racisme (ou profanation raciste).
Quelques autres extraits de Desproges : - “Il y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil.” - “Vous lisez Minute ? Non ? Vous avez tort, c’est intéressant. Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, vous achetez un exemplaire de Minute, pour moins de dix balles, vous avez à la fois La Nausée et Les Mains sales”. Desproges, à la différence de certains, n’a jamais entretenu la moindre ambiguïté hors scène. Il s’employait avec style à dénoncer les bourreaux et les collabos, le racisme et l’antisémitisme: - « …que des gens, des administrateurs justement, aient envoyé des gens par paquets de mille se faire occire au nom du racisme, c’est un truc, je ne comprends pas… Que mes parents, par exemple, aient vu ça, à une époque qui est la mienne. Ce n’est pas les Huns, ce n’est pas Attila, c’est la semaine dernière. […] Par rapport à mes quarante-sept ans, presque mon demi-siècle sur terre, c’est la chose sur laquelle je reviens souvent parce que je ne comprends pas. Je trouve ça fabuleusement inimaginable que des êtres humains puissent commettre ça… » - « Dire que les Juifs sont plus doués pour la banque que les Bourguignons, c’est complètement con, c’est parce qu’on les a mis dans des situations où on les a empêchés de faire autre chose. Ils étaient bien obligés d’être usuriers, on ne voulait pas les laisser planter un chou. Mais ce n’est pas dans les gènes, ça. » Alors qu’avec Dieudonné, nous en sommes bien loin et beaucoup s’y trompent en l’y comparant.
biskuit dit:Quelques autres extraits de Desproges : - “Il y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil.” - “Vous lisez Minute ? Non ? Vous avez tort, c’est intéressant. Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, vous achetez un exemplaire de Minute, pour moins de dix balles, vous avez à la fois La Nausée et Les Mains sales”. Desproges, à la différence de certains, n’a jamais entretenu la moindre ambiguïté hors scène. Il s'employait avec style à dénoncer les bourreaux et les collabos, le racisme et l'antisémitisme. Alors qu'avec Dieudonné, nous en sommes bien loin et beaucoup s'y trompent en l'y comparant.
+1. ( D'autant qu'artistiquement, faut vraiment avoir des rondelles de saucisson devant les yeux pour comparer ) Regardez un peu ce que fait Louis C.K (mon avatar) et vous verrez qu'en plus, l'humour limite, j'aime bien.
Raaaah oui, Louis CK. Qu’il est bon ! (Il y aussi Bill Hicks - que tu dois connaître - et dans le genre bien trash, Doug Stanhope qui devrait te plaire)
Euh j’ai lu les dernieres pages un peu vite peut-être, mais vraiment il n’y a aucun partisan de la liberté d’expression de Dieudonné pour dire à Loïc qu’une quenelle (ou un bras d’honneur ou un doigt) devant un mémorial de la Shoah ou devant une rue qui rappelle la manière dont les juifs étaient traités en France au Moyen-Age, c’est pas tout à fait la même chose qu’une quenelle devant une photo de Hollande Aucun partisan de la liberté d’expression de Dieudonné pour expliquer à Hadoken la différence entre se moquer d’une religion et déconner avec un génocide ? Non, parce que pour le coup, je me sens devenir salement binaire, là… Sinon, Jacubowicz (qui dit qu’il se poserait la question d’attaquer le sketch de Desproges, c’est le patron de la LICRA, pas du CRIF. Oh et puis, glisser une quenelle ou un bras d’honneur ou doigt devant quoique ce soit pour exprimer son désaccord, n’est pas à mes yeux une preuve d’intelligence…