Eric dit:Je suis persuadé que si tu dis "Le CRIF" ça passe mieux que si tu dis les juifs, des juifs ou certains juifs. Ca reste certainement discutable mais là, je n'ai pas culture suffisante pour être un bon interlocuteur. 
Clairement ! Je ne crois pas avoir utilisé de pronoms personnels indéfinis en la matière ; si tel était le cas ce serait une faute de ma part. Et encore moins la dénomination "juif" comme fourre-tout. Oui, ça se discute... mais va falloir être solide pour justifier un certain nombre de pilules.
Eric dit:je suis persuadé aussi que si tu reconnais qu'il existe aussi (et sans s'expliquer par les abus du CRIF) un antisémitisme qui n'a rien à voir avec l'anti-sionisme et qui utilise parfois le masque de l'anti-sionisme, et avec lequel il est particulièrement dangereux de jouer, ça passe encore mieux. (le racisme est toujours très fort pour s'expliquer par les abus de ceux qui le combattent, c'est une de ses perversités)
Ça tombe bien : je l'ai toujours dis, avec moins de précautions

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Eric dit:Enfin, je serai curieux (mais trop fainéant pour faire la recherche) de voir combien de procès le CRIF intente, combien de procès il gagne, et combien de procès il perd.
La méthode n'est pas estampillée CRIF.
Quel qu'en soit le pratiquant, elle est très reconnaissable. Déjà tu as un énorme différentiel entre la menace judiciaire (que tu peux très bien déclarer avoir mise en œuvre, alors qu'il n'en est rien) et le recours effectif à la justice. Enfin, ta conclusion implicite est exacte : quantitativement, les institutions françaises résistent à cette forme de pression.
Sauf que l'enjeu ne réside pas en ces termes. Tout ou presque repose sur l'effet d'annonce, le rapport de force que tu accentues, et la pression symbolique et sociale dont tu disposes. Si jamais tu gagnes un procès, tant mieux : tu as fait une brèche. A chaque nouveau coup de boutoir, tu ne peux que te rapprocher de tes ambitions. Il ne faut pas confondre la finalité et les moyens _ les moyens conditionnant la fin.
Par ailleurs, tu ne peux pas te contenter d'un : "oh, ça a fait pshitt cette fois-ci, donc tout roule". Non, tout ne roule pas, puisque ça ne fait pas toujours pshitt.
Je demeure persuadé que le rapport de force présent n'est pas dans le sens où tu le perçois (danger de l'antisémitisme sous couvert d'antisionisme). En tous les cas, crier haro sur le baudet Dieudonné, et de quelle façon, n'est certainement pas une bonne idée. C'est tout l'inverse : c'est ce qui permet d'amorcer la prochaine grenade. Un des plus grands dangers serait précisement que le rapport de force s'inverse tout d'un coup, d'où l'accusation d'apprenti-sorcier.
C'est tout l'inverse qu'il faut faire : la porte de sortie passe par une remise en perspective (on est en France, quoi !!), et une application juste de notre laïcité. Si déjà on pouvait arrêter les dîners prétendûment républicains au CRIF, ce ne serait pas de refus.