[sondage] C'est une quenelle de combien ?

Sur la quenelle de toutes façons, Albumine avait déjà tout dit :

Albumine Tagada dit:Sans pousser le bouchon, je pense comme beaucoup que le procès fait à la quenelle a été LA grosse erreur du dossier Dieudonné (d’ailleurs, c’est de là que c’est parti, plus que de l’extrait sur Patrick Cohen). En donnant rétroactivement une connotation antisémite, voire nazi, à ce qui n’est, au fond, qu’un bras d’honneur remanié, on l’a d’une part rendue populaire et, de l’autre, dédouané les décérébrés (présents sur le désormais célèbre tumblr) de leur antisémitisme personnel en le rattachant à une mouvance, à une mode. C’est bien le type qui se prend en photo devant l’école de Toulouse qu’il faut attaquer en justice, pas Dieudonné, qui pourra sans mal retourner l’argument de la paranoïa sur ses contradicteurs.
Il aurait été plus intéressant d’établir que la quenelle est bien un geste anti-système, oui, mais de réfléchir à quel système Dieudonné fait référence dans ses sketchs. En l’occurrence, le système en question est cette construction complotiste et paranoïaque d’un sionisme omniprésent et omnipotent (“Jusque là dans le fion du sionisme”, etc). Ça, on peut l’identifier, ça, on peut le combattre par les idées ou devant les tribunaux.
Monsieur Phal dit:loic a écrit:
Eric a écrit: Ce n’est pas un problème. Le problème, c’est lorsque dans ce débat on en vient à accuser un groupe occulte de tenir les rênes et d’empêcher la liberté d’expression. Or, cette accusation arrive systématiquement quand on évoque l’humour sur les juifs.

Je pense qu’ils en sont en partie responsables. Il faudrait compter le nombre de procès intentés contre des humoristes, mais, médiatiquement, on entend surtout parler de procès pour anti-sémitisme, beaucoup plus rarement pour racisme. Tant que ça restera comme ça, ce genre de propos restera présent, malheureusement.

Ce genre d’accusations ne date pas d’hier. Il suffit de s’intéresser un peu à l’antisémitisme russe du XIXème siècle et à sa diffusion au début du XXème siècle pour comprendre que l’idée d’une élite “cosmopolite” de Juifs dispersés à travers le monde gouvernant la finance/l’univers/les âmes et bâillonnant les valeureux guerriers osant se dresser contre leur emprise méphitique sur l’esprit des hommes de bien (comprendre, à l’époque : les chrétiens) existe au moins depuis le Protocole des Sages de Sion. Une rhétorique que nous ressert Soral à chaque vidéo et Dieudonné en filigrane (tous deux prenant soin de se présenter comme des martyrs, sur le point de monter à l’échafaud ou de se prendre une balle).
L’acharnement de la LICRA, la politique d’Israël ou l’importance du CRIF sont évidemment critiquables, mais je ne suis pas sûr qu’ils entrent en ligne de compte ici. La pensée antisémite semble obéir à une logique autre, presque apocalyptique ou eschatologique dans ses enjeux, qui en fait à mes yeux une sorte de religion, de mythe de l’oppression totale et d’une “résistance” rêvée. Pour autant, il s’agit à l’origine d’une simple stratégie politique (voir à ce sujet le superbe Complot, de WIll Eisner, qui retrace l’histoire du Protocole des Sages de SIon : http://www.actuabd.com/Will-Eisner-dejoue-un-complot).
Désolé pour le pavé, mais c’est un début de réflexion un peu hâtif. À vous les studios !

Excuse-moi Mr Jer, mais Monsieur Yoshi, il a linké une vidéo ou Mr Cukierman s’exprime par lui même dans un premiers temps, puis il a ensuite cité les propos que Mr Cukierman a tenu à la radio (propos qu’il est carrément allé cherché sur le site du crif, histoire de ne pas les déformer). Où est l’exagération pour donner plus de poids à l’argumentation quand les arguments se limitent à montrer les propos même de la personne en question.
Mes propos ne sont pas outranciers, ils sont factuels.
Tu peux rechercher sur internet la vidéo de l’interview où Mr Cukierman tenait ces propos.
Tu pourra constater par toi-même que s’il n’était pas aussi “enragé” que d’autres sur la question, il en était pas moins très radical dans ses propos.
Alors désolé, mais la petite vidéo que j’ai mis en lien plus haut, elle me permet d’affirmer que c’est Mr Cukierman qui a été outrancier en essayant de nous faire gober que la quenelle est un salut nazi alors même que lui n’y croyait pas.

Toi au moins, tu ne passes jamais d’un extrême à l’autre. Tu restes toujours fidèle à toi-même. Ca fait du bien dans ce monde où l’on ne sait jamais qui pense quoi et où les opinions changent comment la mode chez les adolescents.

adel10 dit:celle des membre de la lycra

Qui ont une morale très élastique, c'est bien connu :clownpouic:
Zogotounga dit:
adel10 dit:celle des membre de la lycra

Qui ont une morale très élastique, c'est bien connu :clownpouic:

En tant que représentant du lobby aveyronnais, qui domine en secret le monde à coups d'aligot-saucisse, je valide cette blague.
viking dit:Sur la quenelle de toutes façons, Albumine avait déjà tout dit :
Albumine Tagada dit:Sans pousser le bouchon, je pense comme beaucoup que le procès fait à la quenelle a été LA grosse erreur du dossier Dieudonné (d'ailleurs, c'est de là que c'est parti, plus que de l'extrait sur Patrick Cohen). En donnant rétroactivement une connotation antisémite, voire nazi, à ce qui n'est, au fond, qu'un bras d'honneur remanié, on l'a d'une part rendue populaire et, de l'autre, dédouané les décérébrés (présents sur le désormais célèbre tumblr) de leur antisémitisme personnel en le rattachant à une mouvance, à une mode. C'est bien le type qui se prend en photo devant l'école de Toulouse qu'il faut attaquer en justice, pas Dieudonné, qui pourra sans mal retourner l'argument de la paranoïa sur ses contradicteurs.
Il aurait été plus intéressant d'établir que la quenelle est bien un geste anti-système, oui, mais de réfléchir à quel système Dieudonné fait référence dans ses sketchs. En l'occurrence, le système en question est cette construction complotiste et paranoïaque d'un sionisme omniprésent et omnipotent ("Jusque là dans le fion du sionisme", etc). Ça, on peut l'identifier, ça, on peut le combattre par les idées ou devant les tribunaux.

Ben, cette définition peut être vraie, mais le dernier paragraphe prend encore parti. L'exemple donné de quenelle pour les juifs est parfaitement justifié dans le contexte du sketch. Et pour une quenelle pour les juifs, je peux en citer 5 pour d'autres systèmes dans les sketchs de Dieudonné.
Vouloir attaqué Dieudonné pour antisémitisme par le biais de la quenelle est une erreur. Le gars est peut-être antisémite, mais tant que des gens chercheront à démontrer cet antisémitisme par le biais de la quenelle, ils se casseront les dents, car ça ne marche pas : la quenelle, ça a été démontré mille fois, n'est pas un geste antisémite. Si on veut accuser Dieudonné d'antisémitisme, il faut le faire sur le fond du texte, par sur un geste.
Eric dit:
Mais le texte "Les juifs" ne devient pas drôle parce qu'il est écrit par Desproges :shock:

C'est un peu ce que j'ai compris en te lisant.
Eric dit:
Simplement, ce que je sais de Desproges me permet d'établir que le texte est à mettre sur le registre de l'ironie.

Donc, c'est bien le fait qu'il soit de Desproges. Tu le mets sur le compte de l'ironie parce que tu sais qu'il est de Desproges. Donc, a priori, si tu ne sais pas qu'il est de Desproges, tu ne sais pas qu'il est ironique, si tu ne sais pas qu'il est ironique, il n'est pas drôle. Donc, c'est bien le fait qu'il soit de Desproges qui le rend drôle à tes yeux. Sinon, je veux bien que tu me dises où mon raisonnement ne fonctionne plus. Moi, je dis le contraire : le texte est drôle (ou pas, chacun son humour) même si je ne sais pas qu'il est de Desproges. Le fait qu'il soit de Desproges est secondaire pour moi (le texte est drôle), pas pour toi (s'il n'était pas de Desproges, tu ne rirais pas).
Eric dit:
Le même texte utilisé par la suite dans un meeting de l'association des jeunes néonazis ne me ferait pas rire.

Donc, le texte n'est pas drôle. Arrête de tourner autour du pot.
Eric dit:
De même que certaines blagues de Coluche dans certaines bouches ne me font pas rire du tout. Ca s'appelle le contexte.

Donc la blague n'est pas drôle. Une blague, c'est drôle, ou pas. C'est pas drôle en fonction de qui la raconte. Si tu la lis sur Internet postée par un anonyme, soit elle te fait rire, soit elle ne te fait pas rire. Mais elle ne peut pas ne pas te faire rire parce que tu ne sais pas qui la écrite, puis te faire rire parce qu'on te dit que c'est Coluche qui l'a écrite. C'est idiot, c'est le néant absolue de la critique et de la libre pensée.

Ce n’est pas seulement la personne qui compte mais aussi la manière de mettre en scène la blague dans le cas de Coluche. Coluche interprétait des personnages. Et puis il y a aussi la question de la mise en scène.
L’histoire quasi-facho de Stormship Troopers devient entre les mains d’un cinéaste comme verhoeven une satire brillante.
Et puis non, je te garantis que la même blague racontée par des personnes différentes ne me fera pas rire pareil. C’est comme ça. Tu peux le nier tant que tu veux, ça n’y changera rien :china:

loic dit:Une blague, c'est drôle, ou pas. C'est pas drôle en fonction de qui la raconte. Si tu la lis sur Internet postée par un anonyme, soit elle te fait rire, soit elle ne te fait pas rire. Mais elle ne peut pas ne pas te faire rire parce que tu ne sais pas qui la écrite, puis te faire rire parce qu'on te dit que c'est Coluche qui l'a écrite. C'est idiot, c'est le néant absolue de la critique et de la libre pensée.

Ta réflexion peut s'appliquer quand on parle de "blague" (qui est une sorte de narration fermée, avec une introduction, un développement et une chute - en gros). À ce titre, une blague est similaire à une nouvelle, un roman ou un film et on peut l'apprécier ou pas sans savoir qui est son réalisateur/producteur/scénariste. Sauf que jamais Desproges ni Dieudonné n'ont donné dans la blague : ils créent de longs discours ponctués de vannes, mais qui se tiennent par un fil conducteur (le thème du spectacle chez Dieudonné, ou la prouesse du verbe chez Desproges). C'est, en gros, ce qu'on appelle le stand-up.
Je te défie, par exemple, de lire une transcription d'un spectacle de Dieudonné sur Internet et de te marrer de la même manière que tu le fais si tu le vois en vidéo ou en live. Cet humour-là est indissociable de la performance. C'est ce qu'Eric et Viking essaient de te dire depuis quelques messages déjà, il me semble.
loic dit:Ben, cette définition peut être vraie, mais le dernier paragraphe prend encore parti. L'exemple donné de quenelle pour les juifs est parfaitement justifié dans le contexte du sketch. Et pour une quenelle pour les juifs, je peux en citer 5 pour d'autres systèmes dans les sketchs de Dieudonné.

Ben, ça commence à être avéré (que ce soit dans ses spectacles ou en interviews) que Dieudonné joue avec l'idée d'une caste de Sionistes présidant à la politique étrangère, intérieure et économique de la France. Soit le système. Qu'il y croie ou pas, au final, on s'en balance. Attaquer ce système via un doigt d'honneur, une quenelle ou en montrant son cul, ça reste une attaque contre un système fantasmé, une construction abstraite qui finira forcément par être récupérée par des neuneus capables de reproduire le geste devant une statue de cire d'Anne Frank, la plaque de la rue du Four ou l'école de Toulouse.
Après, je suis d'accord avec toi sur le fait que l'attaquer via la quenelle est aussi ridicule que contre-productif. Mais explique-moi comment l'attaquer sur le fond, sur le texte, si tu persistes à vouloir séparer absolument l'œuvre de son auteur ?

en meme temps il a le droit d’être anti sioniste,enfin c’était du moins ce qu’il semblait être.
Après les histoires de complots…c’est autre chose.
Ceci dit croire qu’il n’y a pas des lobbys,c’est tout aussi délirant.

Hadoken_ dit:en meme temps il a le droit d'être anti sioniste,enfin c'était du moins ce qu'il semblait être.

Personne n'a jamais dit le contraire. Là-bas si J'y suis, l'émission de Mermet sur Inter (qu'on peut difficilement qualifier de pro-sioniste - d'ailleurs, Mermet a lui aussi eu droit à un procès pour antisémitisme il y a quelques années, qu'il a fini par gagner) a réalisé deux émissions sur le public de Dieudonné : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2919 et http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2920. Je les trouve plutôt pas mal, même si c'est dommage qu'ils se soient bornés à interroger des membres du public devant le Zénith de Nantes, au moment où le public était un peu trop chaud pour avoir un discours posé.
Hadoken_ dit:Après les histoires de complots...c'est autre chose.

Sauf quand ça déteint sur son antisionisme revendiqué. Franchement, si quelqu'un fait le jeu du Likoud et dessert la cause antisioniste, c'est bien Dieudonné.
Hadoken_ dit:Ceci dit croire qu'il n'y a pas des lobbys,c'est tout aussi délirant.

Je crois que, parmi tous les "anti-Dieudonné" du fil depuis le début, personne n'a jamais nié l'existence de lobbys pro-israëliens, en France ou ailleurs. Mais conviens qu'il est tout aussi délirant d'imaginer qu'ils contrôlent la planète ou, comme l'a prétendu Dieudonné dans son interview sur la télé iranienne, qu'ils ont tué le Christ...
Albumine Tagada dit:
Ta réflexion peut s'appliquer quand on parle de "blague" (qui est une sorte de narration fermée, avec une introduction, un développement et une chute - en gros). À ce titre, une blague est similaire à une nouvelle, un roman ou un film et on peut l'apprécier ou pas sans savoir qui est son réalisateur/producteur/scénariste.

Sauf que ce n'est pas ce que dit Eric, voir viking plus haut. Je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est très exactement ce que je dis.
Albumine Tagada dit:
Sauf que jamais Desproges ni Dieudonné n'ont donné dans la blague : ils créent de longs discours ponctués de vannes, mais qui se tiennent par un fil conducteur (le thème du spectacle chez Dieudonné, ou la prouesse du verbe chez Desproges). C'est, en gros, ce qu'on appelle le stand-up.

Ouais, enfin, un spectacle comique d'1h30; ça reste sur le même plan qu'un film. Y'a pas de différences fondamentales au niveau de la création artistique. Le spectacle comique est plus du film que de la blague. Donc, lui aussi peut (doit ?) se voir sans a priori sur l'auteur. Si tu penses que le thème du spectacle de Dieudo (n'importe lequel), c'est l'antisémitisme ou le contrôle des Juifs sur le monde, on n'a pas vu le même spectacle.
Albumine Tagada dit:
Je te défie, par exemple, de lire une transcription d'un spectacle de Dieudonné sur Internet et de te marrer de la même manière que tu le fais si tu le vois en vidéo ou en live.

Même chose pour Coluche ou Desproges. Ce sont des acteurs, leur prestation sur scène, leurs intonations, leur gestuelle rende les choses plus drôles. C'est pour ça qu'on se marre plus à voir un sketch qu'à l'écouter ou le lire.
Albumine Tagada dit:
Cet humour-là est indissociable de la performance. C'est ce qu'Eric et Viking essaient de te dire depuis quelques messages déjà, il me semble.

C'est absolument faux. C'est un pur jugement de ta part. Cet humour n'est pas indissociable de la performance. Je me suis marré en écoutant le spectacle, sans l'image. Certes il reste l'intonation, mais le texte suffit.
Tous les comiques sont meilleurs quand on les voit. Et tous leurs textes sont drôles même si on ne sait qui les a écrit (et sous réserve que leur humour nous touche, ce qui est le cas de toutes les formes d'humour).
Mais, en fait ce qui me gênait dans la remarque d'Eric allait bien au-delà du problème Dieudonné. Pour moi, de manière générale, dire que la source est plus importante que le texte est un grave problème. Dans les écrits d'Eric, je vois quelqu'un qui "juge" un texte à l'aune de ce qu'il sait de l'auteur, alors que c'est l'inverse qui forme une vraie démarche critique. Et ça, j'avoue que je ne le comprends pas de sa part. Car c'est quelqu'un avec qui je suis plutôt d'accord habituellement, et qui fait partie des personnes que j'ai plus plaisir à lire sur ce forum car ses arguments me semblent souvent juste. Et je me suis forgé une opinion sur lui en lisant ces avis sur ce site. Et quand j'ai commencé à le lire, je ne me suis pas dit : alors, attend voir, lui c'est un pasteur donc je dois bien faire gaffe à ce qu'il dit à ce sujet. Non, je n'ai pas besoin de connaitre mon interlocuteur pour juger avec un esprit critique ce qu'il dit. C'est ce qu'il écrit qui m'importe, pas ce qu'il est. Et je pense que lire un texte en ayant un a priori sur l'auteur, c'est se défaire d'une grande part de son esprit critique.

Si, après ça, j'en reviens à Dieudo, il est clair que si tu vas voir on spectacle en te disant : ce type est antisémite (parce que tout le monde le dit), il y a surement des blagues qui passent mal. Si tu vas le voir sans a priori, tu te rends compte que les blagues ne sont pas plus antisémite que certaines blagues limite raciste qu'on entend ailleurs. Mais, si tu regardes n'importe quel spectacle (ou film, ou livre) au travers d'un prisme comme : cet auteur est raciste, ou antisémite ou n'importe quoi d'autre, rien n'est faisable et tout est attaquable.
Donc voilà, connaissant Eric et appréciant ses interventions ici, j'avoue être surpris avoir lu de lui qu'un texte ne peut se critiquer que dans une globalité.
Certes, savoir observé un contexte, ou un auteur peut permettre de mettre en perspective certaines choses, mais les idées du texte doivent impérativement être critiqué en dehors de ça. Sinon, c'est de la chasse aux sorcières. Ce n'est pas en disant qu'une idée est de Le Pen, par exemple, qu'on démontre qu'elle est mauvaise. C'est en décortiquant l'idée et en démontrant sa fausseté en dehors du fait qu'elle a été émise par Le Pen. Faire le contraire est dramatique.

D’une part, c’est un aspect de ma personnalité que je reconnais complètement, l’humour noir n’a de valeur à mes yeux que si il dénonce ce dont il se moque (par exemple quand Coluche dit “Un mec normal, hein, pas un Noir”, ça ne me fait rire que si je l’entend comme dénonçant le racisme ordinaire…) ou que si sa qualité d’écriture transcende complètement le sujet (c’est, à mon avis, le cas du sketch Les juifs de Desproges). Mais dans ce deuxième cas, plus le sujet est grave, plus il me faut être absolument certain d’être face à de l’humour, c’est à dire à une distanciation complète entre l’auteur et l’idée qu’il fait semblant de défendre. Et là, la connaissance de la pensée de l’auteur m’est indispensable.
L’humour transgressif n’est pas vraiment un gage de qualité, en fait c’est même une des formes les plus faciles de l’humour, ça fera toujours marrer les gens qu’on brise les interdits et c’est très bien, mais jouer sur ce mécanisme est à peu près du même ordre que de faire un “BOUH” musical très fort au cinéma pour faire peur aux spectateur, c’est efficace, mais c’est facile.
Bref, transgresser le tabou de la Shoah pour faire rire réclame à mes yeux une totale maîtrise de son texte (je sais c’est purement subjectif) et une clarté absolue sur l’intention de l’auteur.
Et ça ça m’amène à mon deuxième point. Pour moi, l’enjeu n’est pas de savoir si le mec que les vannes de Dieudonné sur la Shoah font rire est antisémite, mais plutôt de savoir si Dieudonné utilise ses spectacles au service de son combat politique (ça c’est facile, il le dit lui-même),quelle est la nature de ce combat (on peut relire les 50 pages précédentes, là on ne tombera jamais d’accord) et si c’est efficace.
Je fais sans doute de mon cas une généralité, mais quand je passe beaucoup de temps sur les forums et les sites d’extrême droite, la peur de l’autre qui y est distillée m’atteint, elle contamine ma pensée et mon regard. Et ce, alors même que je suis prévenu du filtre à travers lequel ils regardent le monde. Et c’est bien parce que je suis prévenu du filtre que je peux me rappeler à l’ordre. Je pense qu’il est dangereux de ne pas chercher à savoir qui cherche à nous influencer et encore plus de se croire non-influençable.
C’est du reste un peu pour ça que j’affiche ma profession, toujours le soucis de savoir d’où on parle.
Enfin, il ne faut pas trop t’étonner de ne pas adhérer à ce que j’écris ou pense, si tu crois au libre arbitre, mais ça c’est un autre débat :wink:

Si je peux me permettre Loïc, tu devrais peut-être nuancer ton propos.
Je comprends ce que tu veux dire, mais Eric n’a pas tout a fait tort :

loic dit:Pour moi, de manière générale, dire que la source est plus importante que le texte est un grave problème. Dans les écrits d’Eric, je vois quelqu’un qui “juge” un texte à l’aune de ce qu’il sait de l’auteur, alors que c’est l’inverse qui forme une vraie démarche critique.

Si un homme au crane rasé, bombers et rangers noir, brassard et croix gammé entre et dit : " On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle"; est-ce que tu ris ?
Lorsque Desproges commençait son sketch ainsi on riait. Mais on riait par ce qu’on savait que c’était Desproges et on savait que c’était un spectacle comique. La même phrase sans connaissance de l’auteur et du contexte prends un sens complètement différent. Je comprends bien qu’il faille faire abstraction de la personnalité de Céline pour apprécier Voyage au bout de la nuit. Cependant il ne s’agit pas de juger un texte indépendamment de son auteur mais bien savoir replacer le texte dans son contexte
Tu disais plus haut que le texte de Desproges est drôle même si on ne sait pas qui l’a écrit. Seulement l’as-tu entendu avant ou après avoir découvert Desproges ?
On me dit que des Juifs se sont glissés dans la salle ?
Vous pouvez rester. N’empêche que.On ne m’ôtera pas de l’idée que, pendant la dernière guerre mondiale, de nombreux juifs ont eu une attitude carrément hostile à l’égard du régime nazi.Il est vrai que les Allemands, de leur côté, cachaient mal une certaine antipathie à l’égard des juifs.
Ce n’était pas une raison pour exacerber cette antipathie en arborant une étoile à sa veste pour bien montrer qu’on n’est pas n’importe qui, qu’on est le peuple élu, et pourquoi j’irais pointer au vélodrome d’hiver, et qu’est-ce que c’est que ce wagon sans banquette, et j’irai aux douches si je veux… Quelle suffisance !
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je n’ai personnellement aucune animosité particulière contre ces gens-là.Bien au contraire. Je suis fier d’être citoyen de ce beau pays de France où les juifs courent toujours.

Moi si j’étais tombé sur un texte comme ça sans rien savoir de l’auteur, je me serais posé des questions : je n’aurais pas ri. Bien sur il y a quelque chose d’absurde et de complètement con dans ce qui est dit mais j’ai eu l’occasion de lire ou entendre des choses équivalentes à propos des romes et/ou des homosexuels ces derniers temps : il y a des gens capables de dire ce genre de choses et de les penser vraiment.
(Ceci dit en le relisant là, je me suis marré )

Je n’ai pas vu ce sketch (ou alors je ne m’en souviens pas).
Le second paragraphe est fondamentalement drôle, le reste est moins évident.
Eau au moulin ou huile sur le feu, à vous de voir…

Eric dit:Je fais sans doute de mon cas une généralité, mais quand je passe beaucoup de temps sur les forums et les sites d'extrême droite, la peur de l'autre qui y est distillée m'atteint, elle contamine ma pensée et mon regard. Et ce, alors même que je suis prévenu du filtre à travers lequel ils regardent le monde. Et c'est bien parce que je suis prévenu du filtre que je peux me rappeler à l'ordre.

Merci.
Je me reconnais dans ton discours, et j'essaye de me rappeler à l'ordre.
Mais ce n'est pas toujours facile.
Les propos démagogiques sont souvent attirant, comme le côté obscure de la force.
C'est plus facile d'y céder que d'avoir une vrai réflexion.
Et savoir qui a écrit un texte est, il me semble aussi, un élément essentiel pour le comprendre.
loic dit:
Donc la blague n'est pas drôle. Une blague, c'est drôle, ou pas. C'est pas drôle en fonction de qui la raconte. Si tu la lis sur Internet postée par un anonyme, soit elle te fait rire, soit elle ne te fait pas rire. Mais elle ne peut pas ne pas te faire rire parce que tu ne sais pas qui la écrite, puis te faire rire parce qu'on te dit que c'est Coluche qui l'a écrite. C'est idiot, c'est le néant absolue de la critique et de la libre pensée.

Ben là, on est tout simplement pas de la même planète (si j'ai bien compris moi je suis de la planète "idiotsansaucunsenscritiquenilibrepensée" :mrgreen: )
Je me permet de te faire remarquer que ta vision des choses exclut complètement l'ironie des ressorts de l'humour.
L'ironie, c'est le fait de dire très sérieusement un truc auquel on ne croit pas, et l'ironie comme ressort de l'humour, sous-entend forcément qu'au moins une partie de l'auditoire soit complice (c'est à dire qu'elle sache que tu ne penses pas ce que tu dis)donc cela nécessite de savoir ce que pense l'auteur.
un exemple :
Je joue à Mana avec un pote. Je gagne et il déclare : "j'ai horreur des jeux de hasard" et j'explose de rire.
1) Je ne sais pas ce qu'il pense vraiment et en fait je me moque de sa mauvaise foi de mauvais joueur
2) Je sais très bien qu'il n'en pense pas un mot et je me marre avec lui de sa vanne.
Tu vois la différence entre les rires ? Ben elle n'est dûe qu'à ma connaissance de l'auteur. Soit il dit une grosse connerie, soit il a lancé une chouette vanne

Je crois quand même que tu confonds "penser que connaître l'auteur d'un texte permet de mieux comprendre le texte" (allez, je concède que je devrais rajouter un "souvent" dans ma phrase) et "avoir besoin de connaître l'auteur pour savoir si un texte est bien ou pas". Or, ça n'est pas la même chose.
Un exemple : "Le jour où il n'y aura pas d'abeille, l'humanité sera condamnée"
cette phrase a tourné sur le net attribuée à Einstein. Tu as l'air de m'inscrire dans le clan de ceux qui disent "Puisque c'est d'Einstein, c'est que c'est vrai". Je suis juste du clan de ceux qui disent "Euh, on est sûr que c'est d'Einstein ? et puis, il y connaît quelque chose en abeille, Einstein ?" Et puis qui rajoutent "J'aimerais bien savoir qui a vraiment dit cela et s'il est entomologiste qu'il m'explique pourquoi".
Bref, je ne discrédite pas d'emblée tout sketch de Dieudonné parce qu'il est antisémite, je dis que l'antisémitisme avéré à mes yeux de Dieudonné m'interdit de rire à ses blagues antisémites. C'est de l'idiotie et le néant de la pensée critique ? Ben ok, je vais continuer comme ça quand même...
tehem dit:Si je peux me permettre Loïc, tu devrais peut-être nuancer ton propos.
Je comprends ce que tu veux dire, mais Eric n'a pas tout a fait tort :

Je ne dis pas qu'Eric a tout à fait tort. D'ailleurs sa réponse me parait intéressante. Elle est éclairante et je n'ai pas grand chose à y dire.
tehem dit:
Si un homme au crane rasé, bombers et rangers noir, brassard et croix gammé entre et dit : " On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle"; est-ce que tu ris ?
Lorsque Desproges commençait son sketch ainsi on riait. Mais on riait par ce qu'on savait que c'était Desproges et on savait que c'était un spectacle comique. La même phrase sans connaissance de l'auteur et du contexte prends un sens complètement différent.

Je ne pense pas que je rirais. Je remarquerais quand même :
1/ Que quand la personne me parle en ayant une croix gammée sur le bras, je peux supposer que cette crois gammée fait partie de son message. Je ne suis pas allé chercher ailleurs l'information que ce type était un néo-nazi, il l'affiche quand il me parle. Il y a donc un tout et, au moment où il me parle, je prends aussi cette info.
2/ Même dans la bouche de Desproges, je ne suis pas sûr que ça me fasse rire. Je ne vois pas cet entame de sketch, dites comme ça, elle ne me dis rien. A priori, hors contexte (présentation du sketch, sketch précédent,...) je n'y vois rien de drôle dans le texte. Ni d'antisémite d'ailleurs. Juste une phrase sans intérêt qui en prendra peut-être un par la suite.
tehem dit:
Je comprends bien qu'il faille faire abstraction de la personnalité de Céline pour apprécier Voyage au bout de la nuit. Cependant il ne s'agit pas de juger un texte indépendamment de son auteur mais bien savoir replacer le texte dans son contexte

Sauf que là, comme Eric plus haut à mon avis, tu confonds la lecture du texte, son appréciation en tant que texte et le roman de Céline en tant que livre écrit par un antisémite (si tant est qu'il était à cette période). Il y a pour moi une différence. Tu peux lire le texte, l'étudiait en tant qu'œuvre littéraire indépendante sans connaitre son auteur. C'est même indispensable dans un premier temps. Ensuite, tu peux replacer cette œuvre dans un contexte, mais ça c'est difficile. Le livre a été écrit 15 ans avant les pamphlets, il s'en passe des choses en 15 ans dans une vie. Est-ce que savoir ce qu'il a écrit ensuite est pertinent ? Un auteur est rarement tout blanc ou tout noir, or ce qu'on en sait (qui provient aussi de sources diverses et variées) est rarement nuancées. Donc, ce qui m'intéresse, c'est le texte. Evidemment, si je lis des choses qui me paraissent fausses, je vais me renseigner. Chercher des avis contraires pour me forger une opinion. Si, quand j'écoute Desproges, j'entends un message antisémite, je m'arrêterais là.
Après, il est toujours plus difficile, en effet, de comparer un roman, qui se suffit à lui-même, à un spectacle où il y a forcément un jeu d'acteur. Mais aussi bon soit un acteur, il ne sauvera pas un mauvais texte.
tehem dit:
Tu disais plus haut que le texte de Desproges est drôle même si on ne sait pas qui l'a écrit. Seulement l'as-tu entendu avant ou après avoir découvert Desproges ?

Je ne connais absolument rien de Desproges. Les rares trucs hors spectacles que je connaissent de lui sont ce qui a été dit sur ce fil. Donc oui, il m'a marrer sans que je ne sache absolument rien de lui. J'ai principalement entendu ses sketchs à la radio, il aurait eu une croix gammée autour du bras, je n'en aurais rien su (à part qu'a priori, ça aurait été interdit et non diffusé). Mais oui, il me fait marrer alors que je ne sais absolument rien de lui, de sa vie, de ses opinions politiques. Je le considère comme l'un des plus grands humoristes français (peut-être le meilleur à mon goût) et uniquement sur ce que je sais de ces textes et de la manière de les dire. Encore heureux que je ne juge pas son humour à l'aune de ses opinions politiques, réelles ou supposées, ce serait (je ne trouve pas le mot), débile, inutile, sans intérêt,...
tehem dit:
On me dit que des Juifs se sont glissés dans la salle ?
Vous pouvez rester. N’empêche que.On ne m’ôtera pas de l’idée que, pendant la dernière guerre mondiale, de nombreux juifs ont eu une attitude carrément hostile à l’égard du régime nazi.Il est vrai que les Allemands, de leur côté, cachaient mal une certaine antipathie à l’égard des juifs.
Ce n’était pas une raison pour exacerber cette antipathie en arborant une étoile à sa veste pour bien montrer qu’on n’est pas n’importe qui, qu’on est le peuple élu, et pourquoi j’irais pointer au vélodrome d’hiver, et qu’est-ce que c’est que ce wagon sans banquette, et j’irai aux douches si je veux… Quelle suffisance !
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je n’ai personnellement aucune animosité particulière contre ces gens-là.Bien au contraire. Je suis fier d’être citoyen de ce beau pays de France où les juifs courent toujours.

Moi si j'étais tombé sur un texte comme ça sans rien savoir de l'auteur, je me serais posé des questions : je n'aurais pas ri.

Et bien moi, je ris. La première phrase est sans intérêt, comme dit plus haut, et n'est pas drôle. La 2° met un doute, tiens, il va jouer avec ça. "N'empêche que" n'a d'intérêt que par le jeu d'acteur. La 4°, je ris. J'adore l'humour noir et décalé, je ris. Comme tu l'as dit plus haut, sa première phrase ne me fait pas rire. D'ailleurs, quand tu cites ce texte en entier, je me marre (aller, je souris), devant mon écran, alors que j'ai dit que je ne me rappelais pas de la phrase. Je connais ce sketch, il me fais rire, mais j'avais oublié la phrase d'accroche. Même dites par Desproges, elle ne me fait pas rire, elle n'est pas drôle en soit. Maintenant, si tu penses qu'un néo-nazi à le recul et la plume nécessaire pour écrire ça, tant pis. Perso, je sens le 2nd degré à la 2°, et il est évident à la 4°. Ce texte m'a toujours fait marrer alors même que je ne connais rien de l'auteur. Dire que ce texte est drôle dans la bouche de Desproges et antisémite dans celle de Dieudonné, c'est à mon avis faire de l'antisémitisme ET du déit de sale gueule. C'est reconnaitre qu'un texte ne se suffit pas à lui même, ce qui est un injure au talent de Desproges dans le cas de ce texte et c'est reconnaitre que la valeur intrinsèque du texte dépend de celui qui l'écrit. Oui, je confirme ce que j'ai écrit plus haut, c'est pour moi le degré 0 de l'esprit critique. C'est avoir besoin de savoir ce que les autres pensent de l'auteur avant de savoir si ce qu'il dit est drôle. Si ce texte dit par un autre ne te fait pas rire, je suis désolé, c'est qu'il est mauvais. POINT.
Dire qu'il en devient drôle à cause de son auteur, c'est grave.

tehem dit:
Bien sur il y a quelque chose d'absurde et de complètement con dans ce qui est dit mais j'ai eu l'occasion de lire ou entendre des choses équivalentes à propos des romes et/ou des homosexuels ces derniers temps : il y a des gens capables de dire ce genre de choses et de les penser vraiment.

Non, pas avec ce recul, pas avec cette pointe d'ironie. S'ils le disent réellement comme ça, alors ils ne le croient pas. S'ils le disent sérieusement, comme une vérité, les mots seront différents.
tehem dit:
(Ceci dit en le relisant là, je me suis marré )

Bon, tu n'es peut-être complètement perdu alors :wink:
Oui, ce texte est drôle, parce qu'il a été écrit pour être drôle et qu'il est bien écrit.
Eric dit:
Je joue à Mana avec un pote. Je gagne et il déclare : "j'ai horreur des jeux de hasard" et j'explose de rire.
1) Je ne sais pas ce qu'il pense vraiment et en fait je me moque de sa mauvaise foi de mauvais joueur
2) Je sais très bien qu'il n'en pense pas un mot et je me marre avec lui de sa vanne.
Tu vois la différence entre les rires ? Ben elle n'est dûe qu'à ma connaissance de l'auteur. Soit il dit une grosse connerie, soit il a lancé une chouette vanne

C'est pas drôle dans les deux cas. Soit il blague pas et je suis blasé. Soit il blague et je suis blasé (parce que je sais qu'il va me la sortir, vu que c'est un pote). Tu vois la différence dans le "blasé".
Une blague potache lancée entre potes, ça reste une blague potache. Elle est entièrement basée sur le fait qu'on se connait. Des blagues racistes, j'en balance souvent, mais seulement avec des gens que je connais.
Là, on par le d'autre chose. Dire que le texte pondu par tehem au-dessus se situe à ce niveau, c'est injurié le boulot de l'auteur. Il met, dans son texte, la distance nécessaire. Et je trouve, dans le texte des discours de Dieudonné qu'il y a cette distance. A moins qu'il déteste, en plus des juifs, les Noirs, les Français, les Chinois, les Américains,... Et ça restera drôle quand même. Tant pis pour lui s'il est suffisamment con pour détester autant de monde.
Je viens de commencer à lire Umberto Eco, "Le cimetière de Prague". Au début du bouquin, le narrateur nous explique qu'il a perdu la mémoire et que pour aider à la retrouver, il va nous expliquer ce qu'il aime. Ca doit prendre 3 lignes. Ensuite, il passe à ce qu'il déteste. Ca commence par les Juifs, avec tous les préjugés et bien d'autres encore. Ca me fait marrer. Il passe aux allemands. C'est presque pire. Puis les Italiens et enfin les Français. Est-ce que Eco est antisémite : j'en sais rien, j'ai lu que 4 romans de lui, c'est tout. Son personnage est-il antisémite ? Ca ne fait aucun doute. Mais ça me fait marrer. Certes, une bonne partie de se rires vient de l'accumulation de clichés et donc du coté profondément pathétique du personnage. Il s'enfonce dans ces clichés, et cette surenchère me fait rire. Dois-je vraiment aller me renseigner sur Eco, ou puis-je simplement rire devant un truc bien écrit et bien amené ? Perso, je pense que je n'ai pas besoin d'en savoir plus sur Eco pour apprécier son bouquin et l'humour qu'il y met.