Cassiel dit::
Dans l'affaire du gang des barbares, face à l'horreur, la question "pourquoi ?" s'est posée comme une évidence. @ laquelle il a été répondu qu'"un juif, c'est riche". Je mets de côté toutes les explications psychologiques / individuelles / symboliques, et je prends la réponse au pied de la lettre pour ce qu'elle dit : les motivations étaient d'ordre pécuniaire.
Pourquoi alors ne pas rançonner un bourgeois "gros et gras" ?
Pourquoi rançonner un homme guère mieux loti ?
Comment s'opère ce glissement entre une réalité matérielle tangible et une folie identitaire ?
Au lieu de cela, voilà la question posée : [1]
Ça va quoi ! En plus d'être la dernière roue du carrosse, d'être invisibles, il faudrait que ces pauvres, victimes eux-mêmes de discriminations, acceptent d'être stigmatisés comme des racistes en devenir. C'est d'une violence sociale et symbolique inouïe.
Ben c'est amusant, enfin, non c'est à gerber, mais la question que tu poses : "pourquoi un homme guère mieux loti plutôt qu'un bourgeois gros et gras ?" c'est justement celle qui justifie la question posée par Le point ? d'autant que la réponse était "parce que les juifs ont de l'argent ou au moins une communauté prête à en rassembler". (N.B D'après les choses que j'ai lues sur l'affaire, il n'y a pas eu des victimes non juives contrairement à ce que tu affirmes, mais "il y aurait eu (remarque le conditionnel) des tentatives d'enlèvements sur des non juifs")
Mais c'est vrai que qualifier les barbares d'antisémitisme, c'est d'une violence sociale inouïe.. C'est sûr que dire que l'antisémitisme, comme tout racisme, permet de donner à ces pauvres, à ces victimes de discriminations, des boucs émissaires (imaginaires) sur lesquels se venger de l'injustice (réelles) qu'ils subissent, c'est d'une violence sociale inouïe.
Affirmer qu'un malheureux homme de scène qui nourrit sur scène (et à hors scène) cet antisémitisme, ce dressage d'une communauté contre un autre véhicule, pour se faire du pognon, des idées dangereuse, c'est d'une violence sociale inouïe...
Sinon regardons à nouveau la bd citée par Zogotounga
Zogotounga dit:J'ai trouvé ça excellent :
Et regardons la fin de la bédé, "dans un monde vaguement normal il ce serait passé ça"
Eh bien dans ce monde vaguement normal, nous répondons à certaines affirmations nauséabondes de l'oncle Dieudonné, et voilà que les cousins L et Y nous expliquent que la phrase de l'oncle Dieudonné n'était qu'une blague, que son interview sérieuse n'est pas aussi claire que ça, que le beau-frère A. nous taxe d'élitisme, que le grand père D. nous traite de chasseur de sorcière et que l'ami de la famille C vient nous tenir des discours fleuve dont il ressort maintenant que la seule accusation d'antisémitisme (pour des actes dont l'antisémitisme a été établi par la justice) est d'une violence sociale inouïe.
Je précise aux posteurs incriminés (et à peine masqués par leurs initiales) que je ne leur en veux absolument pas des propos tenus (que j'ai honteusement simplifiés) et que je ne les qualifie pas de partisans de l'oncle Dieudonné, je fais simplement remarquer que finalement, la bédé de l'odieux connard, que je trouvais très bonne, eh ben elle marche pas...
ceci dit, moi je ne pense pas que le français moyen soit un raciste en devenir, je pense qu'il est raciste (ou plutôt qu'il a des pulsions racistes, des peurs et des rejets de celui qu'il identifie (ou qu'on lui fait identifier comme autre), comme tout être humain (et certains lapins), fut-il puissant ou misérable, éduqué ou inculte, et que soit on pose une norme sociale qui dit le racisme, c'est comme de faire pipi où on a envie, ça se fait pas, ça se dit pas, soit on lui dit "ton racisme, c'est une opinion que tu as tout fait le droit d'exprimer et tu as le droit d'être fier de ces pulsions de haine, de peur ou de rejet"..