scand1sk dit:En fait, contrairement au Seigneur des Anneaux ou à Dune, par exemple, l'univers de Star Wars n'a pas été livré d'un coup comme un tout cohérent, mais construit progressivement
Euh... Tolkien commence à bosser sur la Terre du milieu en 1916. Le SdA est édité en 1954. Et il a continué ensuite. Pour une "livraison d'un coup", on peut faire mieux
Je pense que ça n'est pas traité directement dans les films (mais il y a quelques bonnes séquences dans la série Clone Wars). Cela dit il y a des indices : - le fait que les ennemis soient tous des droïds, c'est plus cool pour taper dedans au sabre-laser. On peut trancher, couper des têtes, etc. Sur de l'humain même en boîte ça aurait été plus gênant de faire ça à tire-larigot. Je pense qu'il y a eu une gêne des scénaristes sur ce point, que l'on ressent par défaut, a contrario (pour moi, depuis gamin, la "guerre des clones", c'était entre ou contre des clones, pas avec...). - Les clones s'est mal, et c'est la musique qui nous le dit, à la fin de l'épisode II avec l'armée de la République sous le thème de Vader. Et les dirigeants jedis au balcon face à des dizaines de milliers d'hommes parfaitement en rang sous un ciel rougeoyant, c'est pour moi une claire allusion à l'esthétique fasciste. - Encore une fois la série Clone wars exploite cela beaucoup mieux, avec des doutes récurrents dans plusieurs épisodes sur la valeur de la cause de la République - au fond, sommes-nous meilleurs qu'eux, notre combat est-il plus juste et nos moyens plus respectables. On pourra y lire un écho du malaise de l'Empire étasunien du début de millénaire (très clairement revendiqué dans la scène de l'ascencion de Palpatine au Sénat de l'épisode III). Peut-être aussi des échos historiques des doutes de la guerre civile étasunienne, mais là je ne suis pas assez calé en histoire pour le dire.
scand1sk dit:En fait, contrairement au Seigneur des Anneaux ou à Dune, par exemple, l'univers de Star Wars n'a pas été livré d'un coup comme un tout cohérent, mais construit progressivement
Euh... Tolkien commence à bosser sur la Terre du milieu en 1916. Le SdA est édité en 1954. Et il a continué ensuite. Pour une "livraison d'un coup", on peut faire mieux
Oui, mais justement, il a mis près de 40 ans à rendre sa quadrilogie (en comptant Bilbo) cohérente. Quand ça a été édité en 1954, ça faisait plus que tenir la route… Quand je parle de « livraison d'un coup » c'est ça : 40 ans de travail éditées en une fois. Star Wars, c'est pas vraiment ça, avec une trame qui continue à se construire, 30 ans après la sortie de l'épisode 4…
Je pense que ça n'est pas traité directement dans les films (mais il y a quelques bonnes séquences dans la série Clone Wars). Cela dit il y a des indices : - le fait que les ennemis soient tous des droïds, c'est plus cool pour taper dedans au sabre-laser. On peut trancher, couper des têtes, etc. Sur de l'humain même en boîte ça aurait été plus gênant de faire ça à tire-larigot. Je pense qu'il y a eu une gêne des scénaristes sur ce point, que l'on ressent par défaut, a contrario (pour moi, depuis gamin, la "guerre des clones", c'était entre ou contre des clones, pas avec...).
Oui, sur ce point, c'est une évidence même. Avec des droîds en face, côté gentils, on fait de la guerre "propre" qui ne cassent et découpent que du métal, histoire de nous faire plus ressentir les pertes côté "gentils".
El comandante dit:- Les clones s'est mal, et c'est la musique qui nous le dit, à la fin de l'épisode II avec l'armée de la République sous le thème de Vader. Et les dirigeants jedis au balcon face à des dizaines de milliers d'hommes parfaitement en rang sous un ciel rougeoyant, c'est pour moi une claire allusion à l'esthétique fasciste.
Oui, je suis bien d'accord que l'on ressent cela clairement dans le film, surtout lors de cette séquence. Mais j'aurai bien aimé quand même un peu de réflexion sur le sujet dans le film à un moment donné, histoire de rendre les Jedis un peu moins demeurés, même si le film se veut surtout du grand spectacle et pas vraiment un film de réflexion sur ce type d'évolution de régime politique.
El comandante dit:- Encore une fois la série Clone wars exploite cela beaucoup mieux, avec des doutes récurrents dans plusieurs épisodes sur la valeur de la cause de la République - au fond, sommes-nous meilleurs qu'eux, notre combat est-il plus juste et nos moyens plus respectables.
Ce qui m'embête, c'est au delà de cela le manque de positionnement sur les clones : soit ils ont des états d'âme et donc sont bien plus humains qu'ils n'y paraissent, soit ce sont des "robots" dans des corps d'homme et là, leur traitement plus artificiel se comprend.
scand1sk dit:En fait, contrairement au Seigneur des Anneaux ou à Dune, par exemple, l'univers de Star Wars n'a pas été livré d'un coup comme un tout cohérent, mais construit progressivement
Euh... Tolkien commence à bosser sur la Terre du milieu en 1916. Le SdA est édité en 1954. Et il a continué ensuite. Pour une "livraison d'un coup", on peut faire mieux
Oui, mais justement, il a mis près de 40 ans à rendre sa quadrilogie (en comptant Bilbo) cohérente. Quand ça a été édité en 1954, ça faisait plus que tenir la route… Quand je parle de « livraison d'un coup » c'est ça : 40 ans de travail éditées en une fois. Star Wars, c'est pas vraiment ça, avec une trame qui continue à se construire, 30 ans après la sortie de l'épisode 4…
Bon, c'est pas le sujet mais les premiers poèmes datent de 1916, Bilbo de 36, le SdA de 54, le Silmarillion est publié à titre posthume en 1973, l'Histoire de la terre du milieu encore plus tard... La différence à mon avis c'est que la Terre du Milieu c'est une oeuvre d'un seul homme, SW, c'est une franchise multi-médias avec des centaines de contributeurs allant de l'histoire galactique depuis 5000 ans (assez aberrante d'ailleurs) au micro-détails de l'exploitation du gaz de Tibanna. Donc pour la cohérence, c'est forcément plus difficile.
El comandante dit:- Encore une fois la série Clone wars exploite cela beaucoup mieux, avec des doutes récurrents dans plusieurs épisodes sur la valeur de la cause de la République - au fond, sommes-nous meilleurs qu'eux, notre combat est-il plus juste et nos moyens plus respectables.
Ce qui m'embête, c'est au delà de cela le manque de positionnement sur les clones : soit ils ont des états d'âme et donc sont bien plus humains qu'ils n'y paraissent, soit ce sont des "robots" dans des corps d'homme et là, leur traitement plus artificiel se comprend.
Je suis d'accord. Il faut admettre que le film n'avait pas forcément vocation à évoquer ça, vu l'approche et le public visé. Mais c'est un bon sujet. Tout comme la "disparition" de centaines de milliers de clones une fois l'Empire établi... Comment cela se passe-t-il ?
scand1sk dit: Oui, mais justement, il a mis près de 40 ans à rendre sa quadrilogie (en comptant Bilbo) cohérente. Quand ça a été édité en 1954, ça faisait plus que tenir la route… Quand je parle de « livraison d'un coup » c'est ça : 40 ans de travail éditées en une fois. Star Wars, c'est pas vraiment ça, avec une trame qui continue à se construire, 30 ans après la sortie de l'épisode 4…
Si je ne dis pas de bêtise, Lucas avait déjà écrit un synopsis en 1973. Donc ça fait 40 ans aussi (quasiment) pour Star Wars.
El comandante dit:Je suis d'accord. Il faut admettre que le film n'avait pas forcément vocation à évoquer ça, vu l'approche et le public visé. Mais c'est un bon sujet. Tout comme la "disparition" de centaines de milliers de clones une fois l'Empire établi... Comment cela se passe-t-il ?
Dans les faits, un "ordre 66" de suicide mais difficile d'expliquer cela à l'opinion publique à mon avis.
Il y a vraiment du terreau pour développer des choses intéressantes sur le sujet, vraiment dommage que cela n'ait pas été exploité.
Il est vrai que la double trilogie (sexalogie) comporte beaucoup de references politico-historiques á connotation forte realisées sciemment ou non (je pense que si): Comme par exemple dans New Hope, le IV, quand l´Etoile noire détruit la planete Alderand, oú des millions d´êtres sont exterminés d´un coup par une machine noire et machiavelique, et que Obi wan ressent cette emotion au travers de la force…
Ça ne vous fait pas penser á quelquechose en particulier ?
Y a plein d´autres choses au niveau reference militaire: La bataille finale du IV est clairement un hommage á Midway Le bruit des chasseurs TIE est inspiré des bruits de orgues de Staline (lance-roquettes). Le bataille de Hoth est une reference au debut de la 2GM. La bataille d´Endor, quand á elle, évoque des methodes de guerilla, peut-tre specificique pour Lucas d´une époque en particulier…
Loran dit:exterminés d´un coup par une machine noire et machiavelique, et que Obi wan ressent cette emotion au travers de la force... Ça ne vous fait pas penser á quelquechose en particulier ?
Si, le matin quand mes deux tartines se coincent dans le toaster.
Loran dit:Y a plein d´autres choses au niveau reference militaire: La bataille finale du IV est clairement un hommage á Midway
je dirais plutôt la bataille d'Angleterre. Midway se serait le VI.
Loran dit:La bataille d´Endor, quand á elle, évoque des methodes de guerilla, peut-tre specificique pour Lucas d´une époque en particulier...
ouais, quand il jouait avec ses peluches à pan t'es mort. ^^
Michael Arndt scénariste de Little Miss Sunshine et de Toy Story 3 a été choisi pour écrire les scenarios des prochains Star Wars …
Je n’ai pas vu Little Miss Sunshine est apparemment c’est un bon film, mais Toy Story 3, avec l’ombre de Disney, je trouve ca plus inquiétant et maladroit que rassurant …
Vu comme Lucas a pu être exigent (au vu du résultat on se dit qu’il n’a peut etre pas fait les bons choix) avec La prelogie et Indy IV il y’a toujours une chance que les scénaristes change d’ici 2014, mais franchement si ils nous pondent un film disney fade et jarjarbinksien l’aprés épisode 6 se sera sans moi …
Je ne pense pas que le scénariste soit arrivé de nul part avec un scénar pour Toy 3. C’est une commande. Et pour le coup, le gars s’est pas mal débrouillé sur Toy 3 avec, mine de rien, le coté provocateur d’un teddy bear despote à l’opposé de la peluche acidulée.
Je ne comprends pas comment on peut juger de la qualité du bonhomme à faire un bon scénar pour SW sur ce faible historique, et pas mauvais en plus.
Je cois que si plus de gens avait vu “braindead” de Jackson, ils se seraient posé de graves questions sur la capacité du mec à faire un film sur le SDA
Tiens, aurais-je des pouvoirs jedis ? Résumons : jusque-là, nous avions affaire à un scénariste qui appliquait maladroitement des éléments enfantins à des histoires adultes. A l’avenir, nous aurons affaire à un scénariste qui appliquait avec talent des éléments adultes dans des histoires enfantines.
Moi, ça me rend curieux, j’ai envie de voir ce que ça donne.
Jones dit:Dreamworks a ouvert la voie avec Shrek que les adultes aiment autant que les gosses. Pixar s'y est engouffré.
Sortie de Shrek 2001, sortie de Toy Story, premier gros film entièrement réalisé par Pixar 1995 (cf le numéro 95 de Flash Mac Queen dans Cars). Shrek, c'est très gentil mais ce n'est pas initiateur de grand chose, c'est eux qui se sont engouffrés dans le succès engendré par Pixar
Je parlais du point de vue scénaristique, cette faculté a plaire autant aux parents qu’aux enfants avec des références accessibles uniquement aux adultes.
Jones dit:D'un point de vue technique oui Je parlais du point de vue scénaristique, cette faculté a plaire autant aux parents qu'aux enfants avec des références accessibles uniquement aux adultes.
On trouve déjà ce double niveau de lecture dans Toy Story. C'est la marque de fabrique de Pixar d'ailleurs, qui est largement au-dessus de Dreamworks pour la qualité des scénarios.
Là où Shrek n'est qu'une parodie des contes de fées saupoudré d'humour gras, Toy Story propose un univers neuf qui fait référence, subtilement, à des classiques du cinéma. Typiquement, quand Woody tente de s'échapper de chez Syd, il ne cesse de répéter "On est si bien chez soi" ("There's no place like home" en VO), ce qui est une citation du Magicien d'Oz. C'est bien amené. Pas comme les décalages tarte-à-la-crème qu'on trouve chez Shrek, où on se contente de forcer le trait sur des anachronismes ou tourner en ridicule les personnages des contes (comme lorsque Pinocchio se balade en culotte de dentelle).