Fraisdeau dit :Oui. Sauf que la gratuité sur internet est une norme.
Qui accepterait de payer pour voir des vidéos ludiques? Surtout si certains en proposent gratis.
Les normes, ça évolue.
Il y a quelques années, plus personne ne voulait payer pour de la musique ou des films. Aujourd'hui, les abonnements Deezer ou Netflix explosent.
Il y a quelques sites de presses dont les revenus proviennent uniquement des abonnements des lecteurs, donc des gens sont prêts à payer pour une info indépendante de qualité. La masse critique de lecteurs pour que ce soit rentable sur du JdS est sans doute un peu trop faible aujourd'hui pour que ce soit rentable.
L'anomalie ce sont les gens qui font des vidéos gratis. Pas ceux qui veulent être rémunérés.
Encore une fois, rémunérés par qui ? Si j'ambitionne d'être reviewer que je veux être rémunéré par un éditeur de jeu, j'ai un problème de conflit d'intérêt, non ? En étant reviewer, je veux rendre service à mes lecteurs. Si je suis rémunéré par l'éditeur, je rends un service à l'éditeur.
Donc je veux bien des sous, mais pas de n'importe qui.
Qui est homme-sandwich? Donne des noms.
Je ne vois pas pourquoi je devrais répondre à ton injonction un peu brutale à l'impératif, alors que je n'accuse absolument personne et que j'essaie simplement d'expliquer pourquoi la source de la rémunération est une donnée importante.
Mais par exemple, Martin Vidberg et l'équipe d'Un Monde de Jeux font des vidéos sponsorisées par des éditeurs (Par exemple la dernière, sur Happy City).
C'est clairement affiché, et c'est cool, j'aime bien le format, c'est informatif. Mais ce n'est pas de la review ou de la critique. On n'est pas dans un format avec une grande liberté de ton.
Tu vas me dire, encore "ouais mais l'opinion d'un type sur tel ou tel jeu, j'en ai rien à carrer parce que je suis assez grand pour me faire mon avis".
Et bien moi, je ne suis pas assez grand et j'aime bien me nourrir de l'opinion d'autres personnes, qui parfois apportent des éclairages auxquels je n'aurais pas pensé, me font voir le jeu autrement, me font réfléchir et me font évoluer.
Un exemple de ce à quoi peut ressembler de la critique de JdS, la dernière vidéo de No Pun Included, qui prend le prétexte d'une review de Sleeping Gods pour tracer un historique des jeux narratifs à embranchement, de Dungeons & Dragons en passant par 7th Continent, en analysant les différents types de design, l'attachement nostalgique des joueurs au LDVELH et l'obession des auteurs à reproduire ce mécanisme, les conséquences que ça a en terme de sensation de jeu...
Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit mais je trouve ça absolument passionnant. C'est bien écrit, c'est réfléchi, c'est structuré, ça formule des idées que je n'avais jamais entendu ailleurs.
Bref, y a de la place pour autre chose.