NON ce n’est pas un reproche!! Moi même j’abreuve aussi, c’était une “fine” enfin pas tant que cela, allusion à l’expression boire les paroles, un peu biblique… Enfin bon pas de critique, j’avoue que mon style est parfois un peu ampoulé c’est tout.
Promis tu n’arrêtes pas de poster des articles à cause moi et tu peux me tutoyer ![]()
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tupak amaru dit:
Promis tu n'arrêtes pas de poster des articles à cause moi et tu peux me tutoyer:cry::cry:
La question de Kouyemum, elle n’est pas si “pertinente” que cela de mon point de vue.
La conscience écologie, son existence et son application, ne releve pas d’un régime politique en particulier.
J’ai vraiment l’impression de dire que l’eau ça mouille, et que le feu ça brûle…
Mais le problème écologique actuel, c’est le même que celui de la crise financière (que celui de la vache folle aussi) : il n’y a pas d’indicateurs addapté, à se qu’on va se prendre en retour dans les dents, intégré dans nos sociétés.
Ou alors un seul : celui de la pollution visuel. C’est le seul indicateur qui touche les masses, cf Home. D’ailleur les agences de sauvegardes animales appelerait ça l’effet panda.
Aujourd’hui on brasse des infos et des données dans tout le sens, on cherche des solutions, et on ajoute de nouveaux artifices économiques (pour le pire comme pour le moins pire).
Mais au final on en revient toujours à la même conclusion : la valeur de l’argent n’est basé sur rien de tangible.
Si on avait une économie basé sur la thermodynamique, on en serait pas là.
La taxe carbone n’est pas une amende, ni une redevance (contrepartie d’un service), ni un emprunt, ni une dation en paiement, ni une réquisition ou une expropriation.
On dirait un nouvel impôt, purement et simplement.
Dans ce cas là, comment juridiquement expliquer sa “redistribution”.
Il me semblait que légalement, il y avait un principe d’unité de l’impôt, qui interdisait d’affecter à une dépense précise une taxe précise.
N’y a-t-il pas un risque de voir un jour la “redistribution” abrogée mais pas la taxe ?
kaklou dit:La taxe carbone n'est pas une amende, ni une redevance (contrepartie d'un service), ni un emprunt, ni une dation en paiement, ni une réquisition ou une expropriation.
On dirait un nouvel impôt, purement et simplement.
Dans ce cas là, comment juridiquement expliquer sa "redistribution".
Il me semblait que légalement, il y avait un principe d'unité de l'impôt, qui interdisait d'affecter à une dépense précise une taxe précise.
N'y a-t-il pas un risque de voir un jour la "redistribution" abrogée mais pas la taxe ?
J'avais regardé à l'époque et il me semble que la LOLF a introduit pas mal de changements depuis 2006 justement dans ces histoires de non-affectation.
Je suis pas un spécialiste, mais ça me parait faisable, vu que le produit de la taxe irait à un fonds chargé de la collecte et de la redistribution..
Mais encore une fois, je ne suis pas un spécialiste
Un dernier pour consoler tupak amaru
Un chèque contre l’impasse climatique par DOMINIQUE HENRIET prof. à l’Ecole Nationale de Statistique et d’Administration Economique
La taxe carbone soulève un débat qui frise souvent la confusion et parfois la démagogie. Trois points focalisent l’attention : son niveau préconisé, trop élevé pour certains et pas assez pour d’autres, l’utilisation et la redistribution de ses recettes fiscales associées et son caractère incitatif aux changements de comportements. Pire, elle apparaît aux Français comme un fardeau de plus dans la crise. Cette polémique est très dommageable et risque de faire passer au second plan le point fondamental.
La taxe carbone n’est pas une taxe de plus, un mal nécessaire de plus, c’est une correction majeure d’une erreur centenaire, une chance pour sortir de l’impasse climatique ! Fondamentalement une fiscalité écologique est introduite parce que le prix des biens énergétiques fossiles ne répercute pas le coût environnemental que leur consommation engendre. Sans elle, les prix relatifs entre les différentes énergies, ou les différents systèmes d’économie d’énergie, sont biaisés et engendrent des comportements inefficaces qui poussent à la surconsommation de produits dégageant du CO2 au détriment de ceux qui n’en dégagent pas ou peu. La fiscalité environnementale est un outil qui permet d’annuler ces distorsions. Sans taxe carbone, l’énergie fossile est avantagée outrageusement au détriment des solutions alternatives qui ne sont pas développées parce que non rentables !
Il existe plusieurs façons de faire en particulier sur le mode dit «de compensation». Chacune d’elles reflète répartition des droits de chacun sur l’environnement. Si nous émettons aujourd’hui, nous dégradons le climat pour demain.Les générations futures pourraient nous dire «tu utilises ma maison en y déversant des déchets qui nuisent à ma santé, tu dois payer», ou «je vais habiter ta maison et je trouve qu’il faut la réhabiliter, je peux payer pour l’améliorer». Dans le premier cas, qui correspond au principe pollueur-payeur, c’est le droit des générations futures qui est mis en avant. Dans le second, dépollueur-subventionné, les générations présentes sont privilégiées. Entre ces deux extrêmes, taxe sans contrepartie ou subvention pure, il existe une palette de politiques possibles.
Imaginons la solution suivante : pour chaque ménage ou entreprise, on calcule l’émission actuelle en carbone. Si l’on fixe le prix à la tonne (32 euros pour Michel Rocard, 14 euros pour d’autres) on peut calculer le montant correspondant pour chaque «contribuable».
Ensuite on fait un chèque vert à chaque contribuable de ce montant et on introduit simultanément la taxe carbone. Principal effet : chacun des contribuables est d’autant plus bénéficiaire qu’il réduit ses émissions ! Evidemment l’Etat «y perd» dès lors qu’il y a réduction des émissions. C’est l’endettement et donc les contribuables de demain qui payent ! C’est une solution extrême, mais son principal intérêt réside dans le fait qu’elle peut être modulée.
L’important c’est que le chèque vert soit indépendant des recettes fiscales. Son montant manifeste alors l’objectif qu’on se fixe en matière de réduction des émissions. Evidemment ce système pose des problèmes de mise en œuvre : comment estimer l’émission actuelle,comment éviter qu’elle ne soit artificiellement gonflée pour bénéficier d’un gros chèque. Le principe de la méthode mérite en tout cas qu’on le retienne et qu’on étudie de manière précise ses modalités.
in Libé
tient pour nos amis anglophiles un déterrage de topic :
cela chauffe plus vite que prévue, mais le GIEC est-il alarmiste? Claude allègre a-t-il raison : seul contre tous? La taxe carbone est-elle la solution?
voici l’accroche de l’article sur contre info :
Climat : nouveau rapport d’étape du GIEC (VO)
28 septembre 2009
Le « Climate Change Science Compendium 2009 » publié par le GIEC fait le point sur les plus récentes connaissances scientifiques et observations sur le changement climatique. L’augmentation des émissions de CO2 dépasse à l’heure actuelle les scénarios les plus pessimistes que le GIEC avait établies, passant d’une croissance annuelle de 1,1% entre 1990 et 1999 à 3,5% entre 2000 et 2007. Les prévisions sur l’ampleur du réchauffement et de ses conséquences sont toutes revues à la hausse. Les scientifiques s’attendent désormais une élévation de la température moyenne comprise entre 1,4 °C et 4,3°C. Le rapport souligne en particulier le recul généralisé des glaciers, et ses conséquences à terme sur la ressource en eau pour un sixième de la population de la terre ; des sécheresses plus fortes en Australie, Afrique du Nord et au sud de l’Europe ; une élévation du niveau des mers désormais estimée entre 0,5 et 1,4 mètres contre 18 à 64 cm précédemment. Extraits.
et l’article complet ici
bon je continue à jouer les Cassandre, même si bon, je préfère même ne pas poster les derniers articles de contre info : trop pessimiste quoique très intéressant…
Mais l’article de rue89 sur le bouquin “Bidoche” me semble intéressant car tout est lié
. Je ne suis toujours pas végétarien mais bon, cela fait réfléchir…
steack-ou-laitue?
évidement ce qu’il décrit je l’ai constaté in vivo…
J’ai vu l’article en question hier…
J’ai du mal à saisir pourquoi est-ce qu’on stigmatise la production de viande, alors que c’est à peu près toute la production alimentaire qui fonctionne sur ce principe (à quelques exceptions près…). A mon avis, c’est plutôt l’agriculture intensive qu’il faudrait condamner dans sa globalité, plutôt que l’élevage…
A ce sujet, “l’industrialisation de la viande” a commencé il y a très longtemps!
Lire “Le Cowboy” de Philippe Jacquin qui, s’il parle du mythe du cowboy, s’attache à replacer dans son contexte de l’époque expliqué, celui du “travailleur ordinaire du bétail” au moment ou les Seigneurs de la Viande avancaient brutalement vers le sommet de leur gloire, de “l’industrialisation” des procédures, tanneries, ect.
Ceci dit, pas de condamnations dans ce livre, juste une “peinture” très exacte et très documentée de l’époque, de ses conflits (y compris bien sur la guerre de secession), de ses hommes et industries, ect. Qui sont finalement beaucoup plus proches de nous que ce que veut nous en faire croire l’histoire ou les mythes hollywoodiens. Et ou les problématiques qui commençaient à se poser sont les mêmes dont on parle aujourd’hui.
Boulicomtois dit:J'ai du mal à saisir pourquoi est-ce qu'on stigmatise la production de viande, alors que c'est à peu près toute la production alimentaire qui fonctionne sur ce principe (à quelques exceptions près...). A mon avis, c'est plutôt l'agriculture intensive qu'il faudrait condamner dans sa globalité, plutôt que l'élevage...
ce n'est pas l'élevage en lui-même qui est stigmatisé, c'est l'élevage industriel parce qu'il nécessite aussi une monoculture intensive pour nourrir le bétail.
en outre, il est très consommateur d'eau.
l'importance des surfaces et des ressources qui sont affectées à cette production industrielle, déséquilibre les modes de culture traditionnelles et privent les populations locales des moyens simples d'alimentation dont elles disposaient.
« Pour fabriquer une protéine animale il faut six à sept protéines d'origine végétale, car le rendement énergétique d'un animal est très faible. S'il faut toujours plus de céréales pour nourrir les animaux, ce sera au détriment des humains alors qu'un milliard de personnes ne se nourrissent déjà pas à leur faim. »
On ignore trop que l'industrialisation de la chaine alimentaire, au nom de l'eugénisme, fait disparaître des races entières d'animaux, mais surtout détruit les forêts. Ainsi pour le soja. L'auteur nous livre cette donnée saisissante : pour satisfaire la consommation en viande de chaque Français, il faut 659 mètres carrés de soja, généralement en Amérique latine. (Voir la vidéo)
Kouynemum dit:en outre, il est très consommateur d'eau.
Et de pétrole. Jancovici dans un de ses excellents bouquins (le plein s'il vous plaît, de mémoire) donne une estimation un kilo de viande de boeuf européen = un litre d'essence, sur l'ensemble de la chaîne de production (du veau à l'assiette en passant par l'approvisionnement en soja du Brésil).
« Pour fabriquer une protéine animale il faut six à sept protéines d'origine végétale, car le rendement énergétique d'un animal est très faible. S'il faut toujours plus de céréales pour nourrir les animaux, ce sera au détriment des humains alors qu'un milliard de personnes ne se nourrissent déjà pas à leur faim.
Ce n'est pas faux mais méfions nous de la simplification. Une protéine animale est elle strictement équivalente à une protéine végétale? On souligne à juste titre la faible rentabilité de la production animale et les défauts liés (transports, réfrigération) en terme d'énergie... Pas faux mais si on passe tous à une alimentation massivement végétale on risque d'avoir des surprises:
- le rendement humain pour l'assimilation des végétaux n'est pas terrible, bref il faut en manger beaucoup plus. Ce qui dit en produire plus et donc en transporter plus, en stocker plus (et bêtement par exemple à moins de manger des légumes compressés ça prend de la place, plsu de transports, plus de volumes de réfrigération)....
- certains végétaux ont des couts "cachés"... Nos braves haricots verts sont immangeables crus il faut les cuire longtemps pour les rendre assimilables, etc...
- l'animal, ça se "conserve" sur pied toute l'année pas le végétal. etc...
Bref je ne dénie pas l'argument principal (hein), je ne voudrais pas qu'on n'oublie pas quelques bricoles (dont par exemple l'influence qui peut être positive sur la bio-diversité de l'élévage extensif)
Kouynemum dit:
ce n'est pas l'élevage en lui-même qui est stigmatisé, c'est l'élevage industriel parce qu'il nécessite aussi une monoculture intensive pour nourrir le bétail.
en outre, il est très consommateur d'eau.
l'importance des surfaces et des ressources qui sont affectées à cette production industrielle, déséquilibre les modes de culture traditionnelles et privent les populations locales des moyens simples d'alimentation dont elles disposaient.
Et comment on définit l'élevage industriel? Élevage hors-sol? Intensif? Avec de gros effectifs? Par opposition à l'élevage vivrier? C'est un peu facile de parler d'élevage industriel quand on ne prend pas le temps de definir ce que l'on met dedans...
Et l'élevage (qu'il soit industriel ou non) ne nécessite jamais de monoculture!!! La monoculture, ça n'existe quasiment plus en France, et lorsqu'il y a monoculture, c'est déconnecté de l'élevage.
Pour nourrir des animaux, on ne peut pas se contenter d'une seule espèce dans la ration... Les rations sont souvent constituées d'orge ou de triticale, d'avoine, de maïs, de soja, parfois de luzerne ou de résidus d'oléagineux. Faire un lien entre élevage et monoculture est un raccourcis faux.
La consommation d'eau, c'est aussi très discutable... Mis à part le maïs (et le soja quand on en trouve en France...) les autres cultures pour l'alimentation animales ne sont pas irriguées. Ce qui peut éventuellement être mis en question, c'est la production de végétaux qui ne poussent pas naturellement sous nos climats, et le maïs en est un bel exemple.
Quant au déséquilibre des "modes de culture traditionnels" et au moyen simple dont disposaient les population locales, ce n'est pas l'élevage "industriel" qui en est la cause, c'est l'importation de protéines végétales pour l'élevage qui en est la cause. Et ça fait une énorme différence. Concrètement, les marchands de tapis de l'OMC ont décidé que l'Europe achèterait du Soja à l'étranger (et principalement en Amérique du Sud), et qu'en échange, les pays d'Amériques du Sud achèteraient nos Airbus et nos technologies de pointe.
Mais l'Europe aurait tout aussi bien pu faire le choix d'un élevage "industriel" fonctionnant sur des ressources locales, comme par exemple de la luzerne qui en plus d'être un excellent correcteur azoté dans les rations, permet des assolements plus longs et moins exigeants en fertilisation azotée.
Autre chose, lorsque l'on parle du rendement énergétique faible des animaux, on oublie une chose... Un partie de cette énergie issue des végétaux se retrouvent dans les déjections qui sont restituées au sol.
Et là, on touche un point important. Parce que mine de rien, le fumier de bovin (principalement, mais le lisier aussi) est capital pour maintenir la fertilité des sols. Dans les régions sans élevage, on exporte entièrement le fruit des cultures et la terre s'appauvrit rapidement. Conséquence, on utilise massivement des engrais chimique, qui eux demande aussi de l'énergie pour être synthétisés. Sans parler que l'utilisation d'engrais chimique conduit à une détérioration de la structure du sol et une diminution de la fertilité.
Et parlons aussi un peu des 659 m² nécessaires pour produire la viande consommée par un Français. C'est un chiffre qui masque une réalité. Petit exemple:
En France, les agriculteurs exploitent 25 500 000 ha (chiffre de 2003). ça représente 42 ares par Français, soit 4200 m². On est donc loin au dessus des 659 m² nécessaire à la production de viande: il reste 3500m² disponible pour les fruits, légumes et céréales. De quoi faire plus de deux tonnes de blé par français. 5 kg de blé par jour! Il faut vraiment aimer les pâtes...
Ce chiffre de 659 m², c'est donc du flan, ça ne veut rien dire, mais ça impressionne le lambda moyen avec sa maison de 100 m².
La vérité, c'est que d'un hectare à l'autre, la différence est énorme. Peut-on mettre sur le même plan un hectare dans le massif du Jura, avec une profondeur de sol de 10 cm, et un hectare dans la Beauce? Non, rien de comparable. Un hectare consacré à l'élevage, ce n'est pas forcément (et même rarement) un hectare qui pourrait être consacré à des cultures pour l'alimentation humaine.
Et pour aller plus loin, une culture pour l'alimentation animale, ce n'est pas la même chose qu'une culture pour l'alimentation humaine. Les contraintes sont différentes, par exemple, le blé dur utilisé pour faire des pâtes demande plus de chaleur, est plus sensible au froid. Il faut également respecter un itinéraire technique précis, qui sous-entends l'utilisation de nombreux traitements phyto pour une qualité irréprochable. On ne peut pas en planter partout (on en trouve d'ailleurs essentiellement dans le sud de la France), ce qui fait que libérer de la surface dans le nord n'aura pas un impact direct sur la production de blé dur. En agriculture, l'environnement (dans le sens climat, nature du sol...) est extrêmement important et les généralités sont souvent déplacées.
Alors qu'un blé pour nourrir les animaux est plus résistant, et même s'il est de moins bonne qualité, ça n'a pas tellement d'importance vu qu'il sera transformé en viande. Du coup, les traitements sont moins nécessaires. L'impact écologique n'est pas le même.
Je ne reviens pas sur les notions de collecte de la biomasse, sur le stockage sur pied, et tout ce qu'à déjà dit Cheesegeek.
J'arrête là, j'ai déjà été suffisamment bavard...
Dod dit:Mais si je relance le débat sur la limitation des naissances, les briques vont encore pleuvoir...![]()
Pourtant je reste persuadé que l'avenir de l'être humain (et de la planète), c'est justement moins d'êtres humains.
A défaut de briques, intéressant édito dans le Guardian, sur la base d'une récente étude concernant le soit-disant trop plein d'humains dénoncé par Dod...
Désolé, c'est en anglais. J'ai mis en gras les articulations importantes...
Stop blaming the poor. It's the wally yachters who are burning the planet
Population growth is not a problem - it's among those who consume the least. So why isn't anyone targeting the very rich?
George Monbiot
It's no coincidence that most of those who are obsessed with population growth are post-reproductive wealthy white men: it's about the only environmental issue for which they can't be blamed. The brilliant Earth systems scientist James Lovelock, for instance, claimed last month that "those who fail to see that population growth and climate change are two sides of the same coin are either ignorant or hiding from the truth. These two huge environmental problems are inseparable and to discuss one while ignoring the other is irrational." But it's Lovelock who is being ignorant and irrational.
A paper published yesterday in the journal Environment and Urbanization shows that the places where population has been growing fastest are those in which carbon dioxide has been growing most slowly, and vice versa. Between 1980 and 2005, for instance, sub-Saharan Africa produced 18.5% of the world's population growth and just 2.4% of the growth in CO2. North America turned out only 4% of the extra people, but 14% of the extra emissions. Sixty-three percent of the world's population growth happened in places with very low emissions.
Even this does not capture it. The paper points out that about one sixth of the world's population is so poor that it produces no significant emissions at all. This is also the group whose growth rate is likely to be highest. Households in India earning less than 3,000 rupees (£40) a month use a fifth of the electricity per head and one seventh of the transport fuel of households earning 30,000 rupees or more. Street sleepers use almost nothing. Those who live by processing waste (a large part of the urban underclass) often save more greenhouse gases than they produce.
Many of the emissions for which poorer countries are blamed should in fairness belong to the developed nations. Gas flaring by companies exporting oil from Nigeria, for instance, has produced more greenhouse gases than all other sources in sub-Saharan Africa put together. Even deforestation in poor countries is driven mostly by commercial operations delivering timber, meat and animal feed to rich consumers. The rural poor do far less harm.
The paper's author, David Satterthwaite, points out that the old formula taught to students of development – that total impact equals population times affluence times technology (I = PAT) – is wrong. Total impact should be measured as I = CAT: consumers times affluence times technology. Many of the world's people use so little that they wouldn't figure in this equation. They are the ones who have most children.
While there's a weak correlation between global warming and population growth, there's a strong correlation between global warming and wealth. I've been taking a look at a few super-yachts, as I'll need somewhere to entertain Labour ministers in the style to which they are accustomed. First I went through the plans for Royal Falcon Fleet's RFF135, but when I discovered that it burns only 750 litres of fuel per hour I realised that it wasn't going to impress Lord Mandelson. I might raise half an eyebrow in Brighton with the Overmarine Mangusta 105, which sucks up 850 litres per hour. But the raft that's really caught my eye is made by Wally Yachts in Monaco. The WallyPower 118 (which gives total wallies a sensation of power) consumes 3,400 litres per hour when travelling at 60 knots. That's nearly a litre per second. Another way of putting it is 31 litres per kilometre.
Of course, to make a real splash I'll have to shell out on teak and mahogany fittings, carry a few jetskis and a mini-submarine, ferry my guests to the marina by private plane and helicopter, offer them bluefin tuna sushi and beluga caviar, and drive the beast so fast that I mash up half the marine life of the Mediterranean. As the owner of one of these yachts I'll do more damage to the biosphere in 10 minutes than most Africans inflict in a lifetime. Now we're burning, baby.
Someone I know who hangs out with the very rich tells me that in the banker belt of the lower Thames valley there are people who heat their outdoor swimming pools to bath temperature, all round the year. They like to lie in the pool on winter nights, looking up at the stars. The fuel costs them £3,000 a month. One hundred thousand people living like these bankers would knacker our life support systems faster than 10 billion people living like the African peasantry. But at least the super wealthy have the good manners not to breed very much, so the rich old men who bang on about human reproduction leave them alone.
In May the Sunday Times carried an article headlined "Billionaire club in bid to curb overpopulation". It revealed that "some of America's leading billionaires have met secretly" to decide which good cause they should support. "A consensus emerged that they would back a strategy in which population growth would be tackled as a potentially disastrous environmental, social and industrial threat." The ultra-rich, in other words, have decided that it's the very poor who are trashing the planet. You grope for a metaphor, but it's impossible to satirise.
James Lovelock, like Sir David Attenborough and Jonathan Porritt, is a patron of the Optimum Population Trust. It is one of dozens of campaigns and charities whose sole purpose is to discourage people from breeding in the name of saving the biosphere. But I haven't been able to find any campaign whose sole purpose is to address the impacts of the very rich.
The obsessives could argue that the people breeding rapidly today might one day become richer. But as the super wealthy grab an ever greater share and resources begin to run dry, this, for most of the very poor, is a diminishing prospect. There are strong social reasons for helping people to manage their reproduction, but weak environmental reasons – except among wealthier populations.
The Optimum Population Trust glosses over the fact that the world is going through demographic transition: population growth rates are slowing down almost everywhere and the number of people is likely, according to a paper in Nature, to peak this century, probably at about 10 billion. Most of the growth will take place among those who consume almost nothing.
But no one anticipates a consumption transition. People breed less as they become richer, but they don't consume less – they consume more. As the habits of the super-rich show, there are no limits to human extravagance. Consumption can be expected to rise with economic growth until the biosphere hits the buffers. Anyone who understands this and still considers that population, not consumption, is the big issue is, in Lovelock's words, "hiding from the truth". It is the worst kind of paternalism, blaming the poor for the excesses of the rich.
So where are the movements protesting about the stinking rich destroying our living systems? Where is the direct action against super-yachts and private jets? Where's Class War when you need it?
It's time we had the guts to name the problem. It's not sex; it's money. It's not the poor; it's the rich.
* guardian.co.uk © Guardian News and Media Limited 2009
Boulicomtois dit:je ne vois pas ce qui distingue l'élevage des autres types de production.
Il y a un très intéressant article de Rolling Stone sur l'élevage industriel de cochons, là. Lisez-le en entier, ça vaut le coup.
Maintenant si on me dit que de l'élevage non-industriel est aussi capable de déverser d'un seul coup 113 645 974 (oui, 113 millions) de litres de merde de porc (25,8 millions de gallons) dans une rivière (New River, Caroline du Nord, 1995) d'un seul coup, je dirai qu'il n'y a effectivement pas de différence.
Intéressant article
J’aurai en effet dû préciser que la limitation des naissances dont je parle devrai dans un premier temps concerner les pays dit “développés” et dans un second temps les pays dits “en voix de développement” qui rejoindront un jour les premiers.
Merci pour cet article, Compañero ![]()
El comandante dit:
Maintenant si on me dit que de l'élevage non-industriel est aussi capable de déverser d'un seul coup 113 645 974 (oui, 113 millions) de litres de merde de porc (25,8 millions de gallons) dans une rivière (New River, Caroline du Nord, 1995) d'un seul coup, je dirai qu'il n'y a effectivement pas de différence.
Encore une fois, qu'est-ce que l'élevage industriel?
En l'occurrence, vis à vis de ton article, deux choses sont dénoncées: l'élevage hors-sol et la concentration.
Ce qui est problématique, c'est la concentration, parce que si tu répartis tes 113 millions de litres sur tout le pays, ça ne fera pas énorme au final.
Dans un moindre mesure, c'est ce qui se passe avec les algues vertes en Bretagne. Le soucis n'est pas le nombre de cochon ni la façon dont ils sont élevés, mais le fait que la Bretagne concentre la majorité des élevages porcins du pays.
Maintenant, imaginons que les élevages porcins soient répartis sur l'ensemble du pays, tu n'as plus de problème de pollution. Pourtant, la façons d'élever les cochons n'aura pas changé, donc ça restera de l'élevage "industriel", mais il sera simplement réparti de façon homogène.
Donc encore une fois, qu'est-ce que l'élevage industriel?
Boulicomtois dit:Maintenant, imaginons que les élevages porcins soient répartis sur l'ensemble du pays, tu n'as plus de problème de pollution. Pourtant, la façons d'élever les cochons n'aura pas changé, donc ça restera de l'élevage "industriel", mais il sera simplement réparti de façon homogène.
Donc encore une fois, qu'est-ce que l'élevage industriel?
Pour faire très simple, c'est l'application du fordisme au vivant. Donc concentration, mécanisation, chaîne, déconnexion de la réalité culturelle et sociale de l'éleveur, etc.
Il est clair que si tu disperses tout l'élevage industriel, ben, oui, forcément il n'est plus industriel car dispersé et perdant les bénéfices des économies d'échelle.
Mais la concentration n'est pas le seul facteur. La méthode compte aussi. Sans être spécialiste, tu me diras qu'il n'y a peut-être aucune différence entre les deux images ci-dessous (auquel cas on n'aura probablement plus grand chose à échanger), mais pour moi elles la résument (symboliquement) bien.

El comandante dit:Sans être spécialiste, tu me diras qu'il n'y a peut-être aucune différence entre les deux images ci-dessous (auquel cas on n'aura probablement plus grand chose à échanger), mais pour moi elles la résument (symboliquement) bien.
La poule de l'image du dessous à perdu des plumes au niveau du cou! J'ai bon?
Qu'on se comprenne bien, je ne suis pas un fervent défenseur de l'élevage "industriel", je fais en sorte de favoriser l'élevage plein-air, je suis sensible aux enjeux environnementaux, etc...
Ce que je voudrais faire comprendre, c'est qu'on fait un procès à l'élevage que l'on ne ferait pas à un arboriculteur, par exemple. Si je mettais en parallèle un verger à l'ancienne avec des fruits difformes et tachetés, mais savoureux, des rangées de pommiers bien alignés, avec des pommes calibrés et sans défauts ayant subis 20 traitements, on aurait exactement le même résultat. Pourtant, des livres sur les pommes, c'est beaucoup plus rare...
Il y a bien des choses à changer dans l'agriculture contemporaine (et sur ce point je pense qu'on est d'accord), mais toujours faire porter la suspicions sur l'élevage je trouve ça facile et biaisé. Tous les domaines de productions sont concernés.