Travailleurs, travailleuses, êtes vous syndiqués??

ah ben mince y’a pas l’option “j’ai été syndiqué mais je le ne suis plus actuellement”
quand j’ai débuté mon boulot d’aide éducatrice dans l’EN, je me suis syndiqué rapidement, et puis j’ai laissé tombé au fil des années, ça ne m’a pas empêché de faire grève et d’aller aux manifs quand je trouvais que c’était important…je sais pô leur discours m’a fatigué à la longue c’est comme la politique…parfois je me demande si je vais continuer à aller voter… je sais je sais…c’est pas bien et je suis la première à le reconnaitre mais boaf quoi…je prèfère les individus de terrain qui travaillent dans l’ombre et font avancer doucement les choses…je parles ici des “acteurs sociaux” : infirmières, assistantes sociales, profs, ludothécaires (eh eh), etc;…la liste est longue

ben dit:
toftof dit:... ils avaient levé les barrières de péage.
C'est la seule grève récente que j'ai entendu qualifiée d' "intelligente".

Elle a ete qualifiee d'"intelligente", parce que les sales egoistes que nous sommes y avons vu notre interet...
je pense aussi qu'elle a été qualifiée d'intelligente car elle n'a pas frappé des innocents.
Une grève c'est fait pour ennuyer quelqu'un. Là, ça a ennuyé la direction.

Une grève de la ratp, d'EDF, des médecins, des postiers, j'en suis victime alors que je ne leur ai rien fait ; leur direction, le gouvernement, oui.

Je soutiens les grévistes, je comprends leurs revendications, mais pourquoi taper sur moi :shock: :shock: ?? J'ai envie de leur dire "... mais ?! Je suis avec vous :( !"

Moi j’approuve toutes les actions militantes (syndicalistes ou non). Elles sont les barrières de tous les abus de pouvoirs (abus de tous bords).
Sachant que le pouvoir est aujourd’hui entre les mains d’un patronnat trop puissant, immiscé dans tous les conseils d’administration avec a leur solde les politiques de tout bords qui pillent les richesses nationales, je me fiche completement que le pays soit bloqué. Je range un peu ma petite vie et mon egoisme pour soutenir ces actions anti oppressions ! je me tape de ne plus recevoir de courrier (la plupart sont des factures), je me tape que les routes soient bloqués (je trouve mme ça bien), je prends un cyclomoteur ou un vélo, je me tape que les traisn soient bloqués, je me démmerde autrement, je me tape de tous ces détails pour une raison simple : Ceux ne sont que des futilités face aux enjeux que représentent en général les actions militantes !
La nonchalance des français qui ont peur de perdre une semaine de salaire me fait gerber car en ne bougeant pas, ils gardent leur semaine de salaire mais a long terme, ils y perdent tout !!!
Aujourd’hui, nous fonçons tous droits dans le mur et personne ne veut se bouger car tout le monde espere un jour aussi devenir riche ou avoir assez de pognons pour etre a l’abri de n’importe quelle situation !
la solidarité n’existe plus car les gens au pouvoir ont bien réussi leur “diviser pour mieux régner”, notre société deviens méprisable et les choses qui ont de l’importance dans la vie (partage, convivialité, nature, simplicité etc) disparaissent pour laisser place a la competition le dedain, la combativité et l’egoisme !
Il me semble pourtant que l’homme est un animal social…

C’est beau le manichéisme…

Alors voilà, je vous explique… (pourquoi je suis farouchement contre ^^).

Tout ce que je vais raconter est personnel et purement anecdotique. Sauf que tous les vieux de la vieille, qui ont fait parti de syndicats puis démissionné, vous raconteront des choses similaires, quels que soient le lieu, le rang dans l’échelle hiérarchique, le type de taf…

J’ai bossé treize ans dans les musées nationaux. A la R.M.N., on était près de 1300 employés, avec 4 énormes syndicats, et presque la totalité des employés syndiqués (ça c’est pour jabber, sur le « poids » des syndicats).


La première année, je n’ai rien fait. J’étais en CDD, je tenais à me faire titulariser. Chose faite un an plus tard.
Mais il y a deux ou trois trucs qui me chiffonnent. Par exemple, les grèves à répétition, « pour rien ». Je ne plaisante pas : au Louvre au début, une grève était déclenchée si les pâtes étaient trop cuites à midi à la cantoche (je vous promets ! j’exagère malheureusement à peine :? ).

Autre truc : les syndicats se mettent en grève, il y a des palabres avec les patrons, le « conflit » est résolu.
Mais les syndicats refusent de reprendre le taf, si on leur déduit les jours de grève du salaire… Bon au bout d’un ou deux mois de fermeture totale de tous les musées nationaux, la direction craque et paie les jours de grève, entièrement…
J’ai vu ça pendant dix ans (ça s’est un peu durci à la fin, côté hiérarchie, du coup il n’y a plus eu de grèves lol !). Et même si pendant la période où j’étais syndiquée, j’ai profité de ce système, j’ai toujours pensé que ce n’était pas réglo de la part des syndicats – quasi j’étais prête à rendre mon salaire, hihi !

Une troisième chose : j’observe des phénomènes étonnants, quasi paranormaux ! Le syndicat X est majoritaire au Comité d’Entreprise, et tous les employés qui cotisent à ce syndicat se voient attribuer en premier les places de spectacle quasi gratos, les voyages et pire ! Les appartements !!! Oué, paske la R.M.N. a des immeubles entiers, qu’elle loue à prix hyper réduits aux employés, par le biais du C.E. C’est du style 100m² à Paname, intra-muros, dans des super quartiers, pour… 100 euros par mois (pour vous donner une comparaison, une chambre de bonne, sans chiotte, au 7e sans ascenseur, c’est 200 euros pour 7m²).
Genre de truc qui m’ulcère. Ça ne me concerne même pas personnellement, mais ça me rend malade de voir mes collègues pâtir de la situation. J’écris donc une lettre, innocente. Je dis : « Je ne comprends pas, j’ai vu ça et ça. Vous pouvez m’expliquer s’il vous plaît ? ».
Et là, boum, le syndicat X m’attaque !
Yep, le syndicat « national », le gros, le vrai, attaque en pénal la petite employée à temps partiel pour diffamation. Délire !
Et au passage, se fait une grosse pub (1300 employés à l’époque à la R.M.N., mais 1000 rien que dans le musée d’Orsay, toutes sociétés confondues, ça fait quand même des gens, et je vous garantis que tout le monde me connaissait à la fin lol).
Leur pub, c’était « Bon évidemment, on la broie en moins de rien, elle est complètement folle, mais comme on est super cool au syndicat X, on ne lui demandera qu’un franc de dommages et intérêts, oué paske vous voyez, on est trop bien nous, faut voter pour nous, et cotiser à notre syndicat, regardez comme on est sympa, même avec cette pauvre idiote à qui on pourrait faire cracher des millions ».
Bon euh, je me suis pas mal penchée sur le code pénal du coup, paske j’avais quand même les boules, hihi :wink: .
Hm, ça a duré trois mois, de propagande dans le musée, puis plus rien. Et plus aucune nouvelle. Une plainte avait réellement été déposée. Mais non en fait, il n’y a plus de plainte… Enfin, personne ne sait plus trop tout à coup, et puis on a autre chose à penser : les salariés sont mal traités, sous-payés, exploités, il faut les sauver coûte que coûte !
(J’avais pigé entre temps en lisant le code pénal : il n’y avait pas diffamation au sens strict du terme, donc ce que j’avais dit n’était pas condamnable par la loi, donc ils auraient été déboutés).


Bon voilà, le temps passe… Et euh… j’ai toujours autant une grande gueule :roll: Je gueule pas pour le plaisir. Juste quand il y a injustice, irrégularité, incohérence (càd tout le temps quoi 8) ). Alors peu à peu, les boss se lassent, se lâchent.
Et je suis convoquée tous les jours, voire plusieurs fois par jour, par la hiérarchie. Où on me dit, par exemple, que j’ai « grossi, donc ça veut dire que je me laisse aller, donc ça veut dire que je me laisse aller dans mon travail aussi ». Ou alors j’ai un abandon de poste, parce que je suis partie 5 minutes à l’infirmerie chercher de l’aspirine (hyper bruyant là où on bossait). Là évidemment, je rétorque que « non ! j’étais à l’infirmerie, tout est consigné » : heure d’entrée, de sortie et « traitement ». Il n’y a qu’à demander à voir le registre - où toutes les pages sont numérotées. On va voir le registre, la page (numérotée donc) a disparu… Et tout semble normal, et je continue à me faire convoquer tous les jours. Mes collègues m’appellent « le punching-ball du musée » hihi).
Au bout de sept huit mois de ce régime là, je pète un plomb, évidemment. Je me syndique. Chez W. Super chouette, je ne suis plus seule, on est même des millions ! Je continue à me faire convoquer, ça ne change pas, mais je me défends bcp plus. Ça continue quand même, et je recommence à flancher.

Alors je demande à être accompagnée par un représentant du syndicat. Aucun souci ! Nickel ! Je ne l’ouvre même plus, on parle pour moi, c’est trop bien ! J’ai la paix pendant une heure. Bon évidemment, on n’aborde jamais le problème de fond (ça ne s’appellerait pas du « harcèlement moral » ça, par hasard ???), et la conversation dérive toujours vers des difficultés plus globale de l’entreprise. Bref, moi, on s’en fout, et c’est pas grave, parce qu’on va remettre ça à demain.
Ça a duré deux ans. Toujours accompagnée par un représentant syndical – ce qui n’a strictement rien changé au problème.

À la fin donc, j’ai eu une idée. J’ai demandé à être accompagnée par un membre de la hiérarchie (c’est votre droit le plus strict, sachez-le !!). Là le discours change du tout au tout. Déjà il y a plus d’insultes, étonnant :wink: et on se parle entre personnes humaines, sans abus de pouvoir, sans pression… Magique !
Et comme vous remarquez, le syndicat m’a été d’une super utilité :lol:


Le syndicat, mon syndicat à moi, W, j’en étais fière ! J’étais super impliquée, je luttais, nous luttions tous ensemble ! Jamais je n’aurais quitté mon syndicat ! Jamais !


Un jour, il y a des élections. Chez X, ils ont vraiment trop abusé au C.E., alors tout le monde vote W ! Yes, super, mon syndicat à moi qui détient la majorité au comité d’entreprise ! Finis les entourloupes, les passe-droits etc. ! Tout le monde sera strictement traité sur un même pied d’égalité, ils nous l’ont promis ! Oui, pask’il est super bien mon syndicat ! Jamais il ne ferait comme X !

Euh… ça a duré deux mois… allez trois, et encore, je suis bonne là…
Alors au début, oui, je suis contente, oui, d’avoir 20 places de ciné à 10 balles, au lieu de 10 par an. Mais… ça me dégoûte quand même un peu.
Et aussi toutes les propositions qu’on vous fait. Alléchantes, oui, pour sûr ! Des super bons plans ! Vraiment ! (Mais seulement pour les adhérents à W. Faut pas le dire, mais on ne peut pas rater des trucs pareils, on a un bol monstre ! Comment laisser passer des choses aussi intéressantes ?).

Hm… mais là je ne vous parle que du C.E…
Mais vous savez, moi je suis quand même super contente d’être chez W ! Ils sont cools avec les temps partiels : ils nous font un tarif préférentiel, ce que ne fait pas X ! Ça, mine de rien, c’est vachement sympa, car à la base, on ne gagne pas trop de thunes.
(Super tarif, oui : on payait 15 euros/mois, et les temps complets, qui gagnaient donc le double, 17… :idea:)

Aussi, voyez, ça fait bizarre quand il y a la loi Aubry, « contre la précarité », qui nous cloue DANS la précarité !
On est une super grosse équipe de temps partiels, et du jour au lendemain, on n’a plus le droit aux avenants au contrat (bref, ce qui nous fait vivre : les heures complémentaires et supplémentaires). Terminé. Alors on a notre mi-temps et baste ! Et interdiction de travailler autre part, évidemment.
Mais parmi nous, y a des gens ont des familles, qui ont pris des méga crédits etc. Bref, une véritable catastrophe :cry:

On hurle, on a appelle à l’aide ! On est tous syndiqués, tous ! On va s’en sortir !
Et qu’est-ce qu’ils font pour nous les syndicats ?
Rien !
Et pourquoi donc, ils ne font rien, ces affreux syndicats ? Que ce soit W, X, Y ou Z ?
Ben figurez-vous qu’ils n’ont pas le temps de s’occuper d’une bande de morveux comme nous.
Car eux, ils ont des trucs autrement plus importants à régler ! Oui ! Pensez donc ! Ça fait 20 ou 30 ans qu’ils bossent 36.15H/semaine (alors que tout le monde est à 39H), et là, les patrons leur refusent les 35H ! Si ! Je vous jure !!!
Peut-être que dans un jour de bonté, une fois, ils ont daigné nous filer une poignée de tracts pour expliquer notre cause… Je n’en ai plus souvenir :lol:


On vivote comme on peut. Les temps complets nous rapportent à manger de chez eux. N’oublient pas de prendre du lait, pour ceux qui ont des nourrissons (on est en France, presque en l’an 2000…).

Mais les syndicats sont forts et puissants ! Ils continuent de défendre le droit de tous les travailleurs ! Oui, ils se battent pour les 35H ! Des jours et des jours et des mois !
Sauf que euh… y a comme un problème là… Les dirigeants du syndicat font grève tous les jours sans relâche, sauf le dimanche.
Pas parce qu’on ne bosse pas le dimanche, ouh là non ! Au contraire, c’est une de nos journées les plus fortes le dimanche !
Non, parce qu’il y a la prime de dimanche !
Alors je vous raconte la scène : le musée est fermé, car on a bien monté le bourrichon à tout le monde pour convaincre les gens de s’asseoir sur leur prime de dimanche, ça vaut le coup, ils faut lutter !
Mais eux, les dirigeants des syndicats, « bossent », disons… sont payés, avec prime de dimanche, pour arpenter le musée (fermé au public donc) en haranguant les jaunes ! Nous par exemple, les temps partiels ! Les briseurs de grève ! On n’est qu’une bande de sales traîtres ! On a peur de faire grève, et après on vient pleurnicher parce qu’ils ne nous défendent pas ??? Faut pas abuser tout de même !
(Une prime de dimanche représente dorénavant à elle seule un quart de notre salaire mensuel ! On avait tous un taf, un toit, ok, mais perdre un quart de son salaire mensuel en un jour, ça vous reste quand même en travers de la gorge. Vous ne pouvez plus vous permettre ce genre de fantaisie).



Bref, j’ai donné ma démission du syndicat.
Ouh là, grossière erreur ! Me suis pris une raclée de chez raclée !
Mépris, pressions, insultes à chaque minute…
Presque je préférais être convoquée chaque jour à la hiérarchie. Au moins on était au calme, dans de beaux bureaux, on ne foutait rien pendant une heure.
Alors que là, vous voyez trente de vos potes, vos vrais potes (« on a tellement partagé ensemble ») qui vous tournent brusquement le dos, vous tirent des bâtons dans les roues, vous insultent, vont dire des saloperies sur vous aux boss…

Et les tickets de ciné à tarif réduit du comité d’entreprise ? Ben non, vous pouvez tirez un trait dessus aussi. Vous passez commande, on vous dit que c’est ok, vous vous rendez sur place, la fille ouvre le coffre (qui déborde de tickets cinéma) et vous dit « Ah ben non, j’en ai plus ». « Eh, mais c’est quoi tout ça ? », « Ben non, je peux pas, ils sont tous réservés ».
Allez, laisse tomber va !
Oui, hein, c’est cool les syndicats :? Encore faut-il cotiser :wink:


Allez, une petite dernière ?
Bon, j’ai eu (j’ai) une dépression. C’est évidemment à ce moment-là que je suis devenue le « punching-ball du musée », vous vous doutez bien. J’étais hyper affaiblie moralement, totalement incapable de me défendre - et la hiérarchie tire sa grande gloire de choisir ce moment précis pour me taper dessus, et taper dur.
Mais bon.
Voilà, à la fin, je n’allais déjà plus trop au boulot.
Genre j’avais un pote qui venait à la maison, j’allais pas au taf, je restais avec mon pote. J’avais un retrait sur salaire, mais je m’en tapais. Pour ce que je gagnais de toute manière !
Puis finalement, je ne suis plus allée travailler du tout :D
Abandon de poste. Un vrai cette fois-ci !
C’est très dur de se faire virer du secteur public. Ils ont mis trois mois et demie à se rendre compte que je n’allais plus bosser. Et je n’ai plus eu aucun salaire pendant quatre mois.
Bon, la procédure de licenciement est enfin engagée. Dans ces cas-là, c’est normal, tous les syndicats interviennent pour s’assurer que tout est bien fait dans les formes.
Et là, les syndicats ont une idée de génie ! Oui, une pure vraie idée de génie ! Ils sont faits pour ça les syndicats !

Leur idée : me faire passer pour handicapée mentale à 80%.
C’est vrai, c’est super chouette, comme ça, la R.M.N. serait obligée de me payer mon salaire À VIE ( !!!) sans que j’aille bosser.
Merci les syndicats, vous avez beaucoup de considération pour moi, alors que je commençais tout juste à remonter la pente…

Le médecin m’a dit de ne surtout pas accepter ! Que ça se voyait que j’étais parfaitement apte au travail, que je devrais me présenter tout le temps à des commissions d’experts psychiatres qui ne rigolaient pas du tout etc.
J’ai évidemment rejeté la super idée de la mort qui tue des syndicats. Qui ont été vexés, les pov’ choux, parce que vraiment, ils faisaient tout pour mon bien-être, et moi, je refusais d’être aidée.

Et des syndicats vexés, voilà ce que ça donne en commission de licenciement : imaginez, on est vendredi soir, il est 16h45. Il y a eu un très grave vice de forme dans ce licenciement. Un abandon de poste doit être déclaré dans les trois jours (je crois), pas dans les trois mois et demie ! Mais bon, les syndicats sont vexés, et puis je suis une tête de mule, et il est tard, et c’est bientôt le week-end.
Alors au lieu de se battre sur la procédure de forme, pour moi, pour m’aider, et parce qu’elle était réelle, que la loi n’avait pas été respectée… Eh bien non, rien.
Procédure de licenciement entamée le vendredi à 16h45, terminée à 16h48, votée à l’unanimité.
Et je perds la prime de licenciement, que les syndicats n’ont pas réclamée, comme ils auraient dû.
Arf ce n’était pas grand-chose vous savez… Et puis ça faisait juste quatre mois que je n’avais plus rien, et puis bon, c’est vrai quoi, dans ma situation, je pouvais bien me permettre de perdre 12000 euros !

Merci les syndicats :D

Voilà les petits amis. Si vous avez lu jusqu’au bout, bravo ;) Si vous n’avez pas lu jusqu’au bout, bravo aussi, hihi 8)

Ce que je voulais dire : pour moi les syndicats, c’est un peu comme quand on est ados et qu’on rêve de tout chambouler, de révolutionner le monde.
On y croit. On y tient. Ce sont des organes fondamentaux dans la vie du travail !
Oui, si vous voulez. Et si vous y croyez, engagez-vous. Engagez-vous même ! Comme ça, vous en aurez fait l’expérience !
Et quand bien même vous devriez y rester jusqu’à votre retraite, si vous y croyez, si le syndicat vous fait du bien, s’il est en parfaite cohésion avec votre « idéologie », eh bien foncez ! Jusqu’au bout !

Moi j’ai donné. Je viens de vous l’expliquer en long, large et en (de) travers ;) (Mais on va dire que ma boîte était particulièrement pourrie, hihi, allez oui ! pour se rassurer va !).

Ceci dit, je ne garde aucune amertume.
Chacun agit selon sa propre conscience.
Quand il y a une grève des trains ou de la poste, ça m’embête oui, parfois. Mais jamais je ne dis que je suis « prise en otage par les syndicats ». Je ne supporte pas cette expression.

Et même, j’offre ici une spéciale dédicace à la R.A.T.P. pour ses grandes grèves de 89-90 ( ?? plus sûre des dates). Grâce à elle, j’ai appris à marcher :D Avant, marcher sur une distance de quatre stations de métro, ça me semblait la cata, le bout du monde. Maintenant, j’en avale trente à pieds, des stations, sans moufter, et je suis heureuse :D

O_cedar dit:C'est beau le manichéisme....


si cette remarque s'adressait à mon commentaire, je me permet de rappeler le debut de la citation :

"Moi j'approuve toutes les actions militantes (syndicalistes ou non). Elles sont les barrières de tous les abus de pouvoirs (abus de tous bords)"

abus de pouvoir de tous bords, donc de n'importe quelle instance ! il s'avere juste qu'aujourd'hui un ecart est profondement creuser entre gens riches et gens pauvres si c'est ce type de references que tu trouves manicheennes.

PS : pour ma part, je suis travailleur independant, donc patron ;-) cela ne m'empeche pas de trouver que la situation actullement en france est abusive.

J’hésite entre la CGPME ou le MEDEF. Ca va dépendre de la taille de ma boite…
Plus sérieusement, il me semble évident que beaucoup de personnes qui se battent pour les autres (à la CGT ou au MEDEF) jouent également, plus ou moins, leurs cartes perso. Au mieux, ils défendent leurs acquis et ceux de leur corpo, au pire ils s’en servent comme tremplin quitte à pietiner ses valeurs (ou les valeurs qu’il mettent en avant).
Ce n’est pas pour cela que le syndicalisme n’a pas d’intérêt. Comme l’a dit quelqu’un : il faut se rendre compte de ce qu’on leur doit (et à l’époque on ne perdait pas qu’une journée de paie à manifester) et surtout qu’AUCUN acquis l’est pour toujours. Le syndicalisme fonctionne toujours : le MEDEF représente une force aujourd’hui et les grands patrons français gagnent de plus en plus d’argent. Y’a pas de fumée sans feu.
On arguera certainement que de toutes façons, il n’y a pas le choix : le recul social est le prix de la compétitivité à l’internationale. Pour moi, cela a une grande part de vrai. L’action doit être internationale pour être efficace à long terme. Se battre entreprise par entreprise me semble juste bon à éviter les abus, mais pas à enrayer le mouvement libéral.
Pour ça, il faut également adhérer à des organisations type ATTAC qui lutte sur un autre plan et surtout voter NON à cette constitution qui institue l’économie de marché avec une concurrence libre comme un des fondements de l’Europe.

Faut voir aussi qu’un syndicat est au courant des statuts juridiques et des questions d’ordre juridique… En gros si ton patron te demande un truc et que tu ne sais pas si c’est légal ben demande à ton syndicat et ils peuvent t’épauler en cas de conflit (ce qui n’est asp toujour sl ecas)
Le syndicat c’est le contrepoid aux patrons. Donc la question “sont-ils utiles?” ne se pose même pas… Mais il faudrait surtout qu’ils soient efficaces…

Ben moi je suis content qu’il y ait une réponse comme ça ne me concerne pas vu mon secteur d’activité :roll:

Même si ce n’est pas tellement que la question en général ne me concerne pas. Je pense que le syndicalisme est une bonne chose et que comme toute les bonnes choses, ben y a des abus, une certaine corruption du système (voir une corruption certaine) :?

Maintenant, même si les choses ne sont pas parfaites (pire que ça même quand on lit Ivy) et même si c’est vrai que les grévistes ne sont plus tout à fait des héros de Zola, je pense qu’il est bon que les syndicats existent…

Mais je suis un peu surpris : personne n’a encore pris la défense du Medef… :roll:

Bien sur que ton exemple est affligeant Ivy, et certainement que ca va encore plus renforcer les partisans de “c’est tous des pourris”. Mais moi effectivemment j’aurais tenadance à penser que tout généralisation est abusive : je connais les syndicats de ma boite depuis 5 ans et j’ai jamais vu de truc du genre que tu raconte…comme toujours il ya des pourris partout mais peut être pas spécialement dans les syndicats si?

xavo dit:Pour ça, il faut également adhérer à des organisations type ATTAC qui lutte sur un autre plan et surtout voter NON à cette constitution qui institue l'économie de marché avec une concurrence libre comme un des fondements de l'Europe.


C'est un peu HS, mais je te suis tout à fait.
D'ailleurs ATTAC diffuse quelques textes très intéressants sur cette constitution. Et hier, j'ai trouvé bien regrettable les affiches en 4 x 3 du PS pour le "Oui".
Et le pire: c'est que le Oui l'emportera, sans que les gens comprennent pourquoi ils auront voté... :x

Fin du HS.

Quoi qu’il en soit je remercie tout le monde pour ce petit débat d’idée sans un seul trollage ou partage en zouz! :)

Yep…

N’empeche qu’étant (peut etre) futur fonctionnaire me demande bien ce que je vais faire…

L’histoire d’Ivy pousse à y réfléchir par deux fois quand on choisis un syndicat. Et c’est pas la première fois où j’entends parler de syndicat qui te ruinent si tu les quittes !

A y est j’ai enfin lu le post d’Ivy en entier!

[EDIT] j’ai oublié de dire que c’était pas glop… mais ça allait de soi…

Ivy, ton histoire m’a beaucoup touché. Je ne te connais pas, mais je t’envoie un gros bisou.

CE N’EST PAS UN CAS ISOLE.

Mon travail à moi, c’est le travail justement: Je dirige une agence d’intérim, et je reçois régulièrement des licenciés qui s’adressent à nous pour retrouver du travail. Très souvent, je m’aperçois que ces personnes ont été mal soutenues par leurs DP ou leurs DS, voire pas du tout.

Je ne veux pas généraliser mais mon expérience me fait constater que:

1. les représentants du personnel, qu’ils soient délégués du personnel, membre du CE, délégués syndicaux, sont loin d’être une majorité à accepter ces responsabilités par vocation. Je m’aperçois - trop souvent - que leur motivation se trouve plutôt dans les privilèges, la satisfaction de l’égo, la situation privilégiée, la sécurité de l’emploi, etc.
A côté de ça, j’ai eu la chance de rencontrer des délégués syndicaux qui prenaient leur mission au sérieux, et qui exercaient leur mandat avec le sens du devoir, et en toute impartialité (vis à vis des salariés)

2. ces représentants n’ont qu’une connaissance vague du droit du travail. Si aujourd’hui 2/3 des jugements des prud’hommes sont en faveur des salariés, c’est bien parce les faits reprochés aux entreprises sont limpides et ne souffrent pas de remise en cause. Lorsque les problèmes sont un peu plus épineux, il faut voir le désastre. Le droit est mal cité, les dossiers sont mal préparés, etc.

3. le communautarisme dont parle ivy est clairement de la discrimination, même lorsqu’il s’agit d’accès à certains avantages ous services (type CE). Pour info: jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000€ d’amende (loi du 16/11/01). Ces pratiques sont encore aujourd’hui très fréquentes; le plus choquant pour moi, c’est qu’elles sont perpétrées par ceux-là même qui sont élus pour les combattre.


D’une manière plus générale, je suis convaincu de la nécessité (et non de l’utilité ou de l’efficacité) de l’existence de syndicats, notamment dans leur rôle de partenaire social. C’est un contre pouvoir indispensable. Sur la forme et la pertinence de leurs actions, il y a beaucoup à redire…

Voilà, je ne développe pas plus, le sujet est suffisamment aride comme ça. :?

Ivy, ton histoire m’a beaucoup touché. Je ne te connais pas, mais je t’envoie un gros bisou.

CE N’EST PAS UN CAS ISOLE.

Mon travail à moi, c’est le travail justement: Je dirige une agence d’intérim, et je reçois régulièrement des licenciés qui s’adressent à nous pour retrouver du travail. Très souvent, je m’aperçois que ces personnes ont été mal soutenues par leurs DP ou leurs DS, voire pas du tout.

Je ne veux pas généraliser mais mon expérience me fait constater que:

1. les représentants du personnel, qu’ils soient délégués du personnel, membre du CE, délégués syndicaux, sont loin d’être une majorité à accepter ces responsabilités par vocation. Je m’aperçois - trop souvent - que leur motivation se trouve plutôt dans les privilèges, la satisfaction de l’égo, la situation privilégiée, la sécurité de l’emploi, etc.
A côté de ça, j’ai eu la chance de rencontrer des délégués syndicaux qui prenaient leur mission au sérieux, et qui exercaient leur mandat avec le sens du devoir, et en toute impartialité (vis à vis des salariés)

2. ces représentants n’ont qu’une connaissance vague du droit du travail. Si aujourd’hui 2/3 des jugements des prud’hommes sont en faveur des salariés, c’est bien parce les faits reprochés aux entreprises sont limpides et ne souffrent pas de remise en cause. Lorsque les problèmes sont un peu plus épineux, il faut voir le désastre. Le droit est mal cité, les dossiers sont mal préparés, etc.

3. le communautarisme dont parle ivy est clairement de la discrimination, même lorsqu’il s’agit d’accès à certains avantages ous services (type CE). Pour info: jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000€ d’amende (loi du 16/11/01). Ces pratiques sont encore aujourd’hui très fréquentes; le plus choquant pour moi, c’est qu’elles sont perpétrées par ceux-là même qui sont élus pour les combattre.


D’une manière plus générale, je suis convaincu de la nécessité (et non de l’utilité ou de l’efficacité) de l’existence de syndicats, notamment dans leur rôle de partenaire social. C’est un contre pouvoir indispensable. Sur la forme et la pertinence de leurs actions, il y a beaucoup à redire…

Voilà, je ne développe pas plus, le sujet est suffisamment aride comme ça. :?

Oupsss.
Une fois, c’était déjà raide, mais alors deux…
Désolé pour cette fausse manip. Mon Parkinson me rattrape :wink:

Note : Les interventions de cet internaute ont été supprimées à sa demande…
Le webmestre

[mode raisonnement par l’absurde on]

Il y a quelque temps, il y a eu un scandale en rapport avec la sécu, au sujet d’un congrès international en Chine qui a permis à un certain nombre de fonctionnaires de prendre des congés aux frais de la princesse.

J’ai été vraiment choqué, et révolté par cette histoire, et je pense que les fonctionnaires de la Sécu sont tous des pourris, que c’est un mauvais système. Je me demande si ça serait pas une bonne idée de supprimer la sécu (surtout que je ne suis jamais malade, du coup, je pourrais m’acheter plein de jeux en plus).

[mode raisonnement par l’absurde off]

En gros, je pense que ce n’est pas parce qu’il y a des abus, aussi inadmissibles qu’ils soient, que le système est foncièrement mauvais. Et c’est certainement à cause de cela qu’il serait préférable d’y mettre son grain de sel et de défendre sa vision des choses. Mais c’est sûr que c’est pas encourageant ! :(