alors mon choix est vite fait
Sans renier ma culture regionale,
mon Education et mon passeport Français
je regarde au-dessus.
Edit :
Apres y avoir reflechi
peut-etre que je suis Français car
-mes parents le sont (meme si j’ai des origines “etrangeres”)
-j’ai grandi en France
-j’ai reçu une education française (famille, ecole, société…)
a completer sans doute. Tres interessant en tout cas. Merci pour la question Philippe.
J’ai lu un livre se posant la question : “Pas si fou ces français”. Ecrit par deux journalistes québecois. C’est une analyse de ce qui fait notre “particularité” vu de l’extérieur.
Mise à part cela le livre se pose la question “finalement qu’est-ce qu’être français”. Et j’aime assez la conclusion, qui arrive justement après toute une dissertation sur le sentiment patriotique : est français toute personne désignée comme telle par l’état français.
On peut aussi dire : est Français toute personne qui désire l’être. Désirer être français, c’est aimer la France. Aimer la France, c’est être français de coeur. L’identité nationale est une affaire de coeur…
Une question qui en souleve une autre.
Pour etre Français, faut-il aimer son pays ?
mais je me garderai bien d’apporter toute reponse tant le sujet semble complexe.
Philippe dit:On peut aussi dire : est Français toute personne qui désire l'être. Désirer être français, c'est aimer la France. Aimer la France, c'est être français de coeur. L'identité nationale est une affaire de coeur...
Même si en fait au fond de moi je suis d'accord avec toi.... Techniquement ... non

On est français si l'état français dit que tu l'es.
Par exemple Johnny Halliday n'est plus français, même si c'est "son pays"

De plus pour être français pas besoin d'aimer son pays puisque ce n'est pas vraiment nous qui décidons si nous sommes français (enfin jusqu'à 18 ans.. après on peut changer)
Al1_57 dit:Pour etre Français, faut-il aimer son pays ?
je rajouterais, aimer son pays, ça veut dire quoi ?
personnellement lier directement nationalité et affect, cela me choque.
on associe une notion juridique encadrée par un ensemble de lois et de réglements, de droits et de devoirs, applicables à chaque citoyen(ne) français(e), à chaque citoyen(ne) étranger(e),
et une notion entièrement subjective, floue, sujette à toutes les interprétations des plus humanistes aux plus obscures.
c'est en cela aussi que certains slogans comme "la France, tu l'aimes ou tu la quittes" me heurtent.
De plus pour être français pas besoin d'aimer son pays puisque ce n'est pas vraiment nous qui décidons si nous sommes français (enfin jusqu'à 18 ans.. après on peut changer)
La question se pose si la France devient le pays d'adoption.
Dans ce cas, il faut en effet que l'Etat te considère français, mais aussi qu'il le prouve en t'octroyant les droits et les devoirs d'un Français .
Mais il faut aussi, dans ce cas là, avoir le désir d'être Français, faire siennes les valeurs de la république Française, ne pas avoir l'impression d'être rejeté par la communauté française pour son origine ou passer outre ce sentiment de rejet d'une partie de la société.
Kouynemum dit:
c'est en cela aussi que certains slogans comme "la France, tu l'aimes ou tu la quittes" me heurtent.
Je comprends pourquoi ça te choque... ça a des relents de slogans écrits sur les murs d'Europe il n'y a pas si longtemps que ça :
"Juden Raus" (les juifs dehors!)
Kouynemum dit:Al1_57 dit:Pour etre Français, faut-il aimer son pays ?
je rajouterais, aimer son pays, ça veut dire quoi ?
Aimer sa famille , ça veut dire quoi?
Il y a plusieurs dimensions dans nos échanges :
- l’appartenance légale à une nation avec les droits et devoirs liés
- l’amour que l’on peut avoir pour une nation
- l’adhésion aux valeurs portées par une nation
Cela fait au moins trois façons d’être français, non exclusives.
bertrand dit:Kouynemum dit:Al1_57 dit:Pour etre Français, faut-il aimer son pays ?
je rajouterais, aimer son pays, ça veut dire quoi ?
Aimer sa famille , ça veut dire quoi?
justement : pour moi, ce n'est absolument pas la même question.
je ne ressens pas spécialement "d'affection" pour mon pays.
il y a des choses avec lesquelles je me sens bien, en harmonie et d'autres pas, sur des plans extrêmement diverses, géographiques, climatiques, culturels, historiques, sociaux, politiques, sportifs etc...
il y a des valeurs (pas forcément spécifiquement françaises d'ailleurs)pour lesquelles je serais sans doute prête à me battre.
de la à comparer en terme d'amour, ma famille et mon pays, non.
edit :
et comme dit Xavo, il y a plusieurs façons non exclusives d'avoir envie d'être français.
Rémy-lee dit:Kouynemum dit:
c'est en cela aussi que certains slogans comme "la France, tu l'aimes ou tu la quittes" me heurtent.
Je comprends pourquoi ça te choque... ça a des relents de slogans écrits sur les murs d'Europe il n'y a pas si longtemps que ça :
"Juden Raus" (les juifs dehors!)
Ce slogan "ce pays, tul 'aimes ou tu le quittes" est pourtant appliqué dans tous les autres pays du monde. Ca me parait plein de bon sens. Et ceux qui y font sans cesse les mêmes amalgames (j'en viens à penser que certains, sans vichy ou le troisième reich, n'aurait aucune argumentation à rien) devraient plutot regarder de ce côté la défaite de la gauche.
« Pour illustrer ça, une petite citation d'Abd Al Malik (chanteur français) :
"la suspission, c'est quand un homme à peur et que l'autre en face ne le rassure pas".
L'autre : c'est notamment le politique, le scientifique, l'intellectuel, en d'autres termes, celui qui sait. »
L’ouvrier qui vit entouré de 50 nationalités différentes en banlieue en sais certainement plus que l’intellectuel, le scientifique ou le politique.
Une question : même en leur expliquant à coup de matraquage que s’ouvrir aux autres c’est super cool, ce con de français refuse les voisins qu’on lui choisit, on fait quoi ? On le stérilise?
« Qui ici peut se targuer de connaître toute l'histoire de son pays ? Personne. »
Il ne s’agit pas de connaître, mais d’accepter un héritage.
« Les immigrations actuelles sont avant tout économiques. »
C’est donc que tu compares l’immigration de ces vingt dernières années à l’immigration des années 50 ou 60. Comme quoi même en ayant fait cinq années d’histoires…
L’immigration actuelle ne répond à aucune demande économique de notre part, la preuve en est que de nombreux immigrés ne trouvent pas aujourd’hui de place dans notre société. On ne peut pas parler de crise de l’emploi d’un côté en disant que la France a besoin de main d’œuvre étrangère. Quand je vois mon collègue, d'origine tunisène, qui du fait de la pression de sa famille a du aller chercher une épouse en tunisie, et qui maintenant la ramène en France, il faudra m'expliquer où est la raison économique. IL faudra me montrer où st l'intégration. Il faudra me montrer où est l'incommensurable aport culturel.
« Puisque tu sembles faire parti de ceux qui sentent la culture qu'ils aiment menacée (je me trompe peut-être, mais à te lire, c'est ce que je comprend), peux-tu me dire en quoi tu te sens menacé ? »
J’étais, étant jeune, un « patriotard ». Mais le fait de voir tous les symboles nationaux foulés aux pieds et par les « meufkeufteuf » qui taguaient des « nik la France » dans les rues comme sur les tables d’écoles, et par la petite bourgeoisie française qui applaudissait des deux mains, cela m’a fait prendre beaucoup de recul par rapport à la question de l’identité. Je pense aujourd’hui qu’un peuple qui célèbre plus ses défaites que ses victoires ne mérite pas mon adhésion. Je pense aujourd’hui qu’un peuple qui a décidé de mourir en a le droit. Je pense que notre culture est menacée non pas du fait d’une invasion étrangère, mais parce que les français n’ont plus à cœur de la défendre.
L’empire romain s’est effondré parce qu’une partie de son peuple ne voulait plus combattre, et que l’autre partie ne le pouvait plus.
« Qu'as-tu lu ici qui ne ferait que te "conforter dans ce choix" ? »
Ce qui me conforte à la lecture de ces posts, c’est le sentiment de déchirure au sein de la société française entre les classes aisées et les classes plus défavorisées, et même au sein même de cette classe aisée, ou le clivage droite/gauche n’a, quoi qu’en disent d’aucun, jamais été aussi perceptible.
Kouynemum dit:Al1_57 dit:Pour etre Français, faut-il aimer son pays ?
je rajouterais, aimer son pays, ça veut dire quoi ?
J'allais le dire !
personnellement lier directement nationalité et affect, cela me choque.
on associe une notion juridique encadrée par un ensemble de lois et de réglements, de droits et de devoirs, applicables à chaque citoyen(ne) français(e), à chaque citoyen(ne) étranger(e),
et une notion entièrement subjective, floue, sujette à toutes les interprétations des plus humanistes aux plus obscures.
c'est en cela aussi que certains slogans comme "la France, tu l'aimes ou tu la quittes" me heurtent.
D'un autre côté, tu admettras que limiter l'identité française a une situation juridique, c'est un peu désséchant. Mais je n'ai pas de réponse à la question.
Bein justement Philippe…j’ai posé cette question suite a ton poste que voici :
Philippe dit:On peut aussi dire : est Français toute personne qui désire l’être. Désirer être français, c’est aimer la France. Aimer la France, c’est être français de coeur. L’identité nationale est une affaire de coeur… Clin d’oeil
Pour avoir ecrit cela, et te “connaissant” un peu via tes ecrits, tu n’es pas du genre a ecrire sans avoir un avis argumenté et réfléchi sur la question. Peux-tu detailler s’il te plait ?? (ps je dis cela sans chercher la polemique)
Moi je seche. Je sais simplement que “La France tu l’aimes ou tu la quittes” ne me plait pas…
Maldoror dit:
Ce slogan "ce pays, tu l 'aimes ou tu le quittes" est pourtant appliqué dans tous les autres pays du monde. Ca me parait plein de bon sens.
Je suis assez d'accord avec toi. Ce qui déplaît dans ce slogan , c'est surtout son aspect directif et déterminé. Pourtant, ce slogan cherche à amener une prise de conscience : "Si on n'aime pas un pays, et que l'on refuse de s'acculturer, et de participer à une vie citoyenne, peut-on réellement y vivre ?" .
Je pense que ce slogan invite indirectement à aller vers les autres, accepter cette culture, participer aux vies sociale et économique, et ce, de façon spontanée, sans que cela soit imposée de l'extérieur. Biensûr, il est difficile de se reconnaître dans toute cette globalité, et bien souvent l'effort est difficile ,car contraignant.
Ce slogan aurait pu dire aussi "si tu l'aimes pas , quitte le et choisis un pays plus à ton goût". Mais, en France, pays des droits de l'homme et de la contestation, on préfère marquer une franche opposition à tout slogan au demeurant catégorique ; bref, on veut avoir le choix: "si t'aimes pas ce pays, tu peux le quitter ou rester !".
Je pense que trop de personnes , font un amalgame entre "invitation" et "ordre"; de plus, dans ce contexte social agité, l'on voit du racisme partout et la volonté d'exclure l'autre... Or, ce qui reste visé avant tout, c'est la construction de la citoyenneté et le sentiment d'être utile à son pays.(être utile, c pas forcémént "être une ressource économique" !, cela peut être d'un point de vue social, aider son prochain). Terme regroupant de nombreuses valeurs, propres à la République française. De plus, personne ne peut dire qu'il est un bon citoyen, par contre personne ne peut nier qu'il participe d'une façon ou d'une autre à la vie française. (le plus courant des cas étant pour nous notre participation économique en tant que salariés, ou encore associative: loisirs).
Dr Max
Maldoror dit:Ce slogan "ce pays, tul 'aimes ou tu le quittes" est pourtant appliqué dans tous les autres pays du monde. Ca me parait plein de bon sens.
A quoi bon avoir une identité nationale s'il faut faire ce qui se fait ailleurs ?

Maldoror dit:Rémy-lee dit:Kouynemum dit:
c'est en cela aussi que certains slogans comme "la France, tu l'aimes ou tu la quittes" me heurtent.
Je comprends pourquoi ça te choque... ça a des relents de slogans écrits sur les murs d'Europe il n'y a pas si longtemps que ça :
"Juden Raus" (les juifs dehors!)
Ce slogan "ce pays, tul 'aimes ou tu le quittes" est pourtant appliqué dans tous les autres pays du monde. Ca me parait plein de bon sens. Et ceux qui y font sans cesse les mêmes amalgames (j'en viens à penser que certains, sans vichy ou le troisième reich, n'aurait aucune argumentation à rien) devraient plutot regarder de ce côté la défaite de la gauche.
.
en ce qui me concerne mon argumentation est relativement simple et ne se base ni sur Vichy ni sur le IIIe reich.
je raisonne et je ne fais pas référence à l'amour : j'ai des droits et des devoirs sur le sol français, je les respecte et je reste sur ce territoire pour y vivre en harmonie avec mes voisins.
qui peut décider si j'aime ou pas mon pays, et au nom de quoi ? et qui pourra ensuite m'inviter à aller voir ailleurs parce que mon "amour" n'est pas prouvé.
cet amalgame entre bon sens et sentimentalisme patriotique permet de véhiculer des raisonnements où je ne me reconnais pas.
maintenant, je suis bien d'accord avec Philippe, la question de définir une identité nationale ne se résume pas à la Nationalité.
mais j'ai comme présupposé personnel, qu'on doit chercher en dehors (au-delà)de ce que certains ressentent comme un amour et qui est toutsauf du bon sens.
Aujourd’hui, la France est multiraciale. Les villes, les banlieues et les villages sont tous une des composantes de nos pays, et tous les jeunes issus de l’immigration sont autant la France que nous.
Donc, à mes yeux, on peut aussi appliquer le slogan “La France, tu l’aimes ou tu la quittes” à tous ceux qui refusent cet état de fait.
Maldoror dit: Je pense aujourd’hui qu’un peuple qui célèbre plus ses défaites que ses victoires ne mérite pas mon adhésion. Je pense aujourd’hui qu’un peuple qui a décidé de mourir en a le droit. Je pense que notre culture est menacée non pas du fait d’une invasion étrangère, mais parce que les français n’ont plus à cœur de la défendre.
si n'aime pas le peuple français, je crois que tu as légitimement le droit de le quitter....
L’empire romain s’est effondré parce qu’une partie de son peuple ne voulait plus combattre, et que l’autre partie ne le pouvait plus.
et ?
la civilisation qui en est résultée est-elle pire ou meilleure que celle qui l'a précédée ?
(je crois que la disloquation de l'empire romain est bien plus complexe que ce que tu en présentes)
arthemix dit:Aujourd'hui, la France est multiraciale. Les villes, les banlieues et les villages sont tous une des composantes de nos pays, et tous les jeunes issus de l'immigration sont autant la France que nous.
En fait la France l'a toujours été.Il n'y a jamais eu de peuple français au sens ethnique du terme.
Elle n'est pas le regroupement ethnique que sont certains pays mais une construction sociale, politique, "idéale" où le droit du sol prédomine sur le droit du sang. Elle n'est pas basée sur le rejet mais la fédération de valeurs républicaines symbolisées par "Liberté , Egalité ,Fraternité".
C'est ce qu'ont bien compris ces Français de coeur, sinon de souche, que sont les résistants de l"affiche rouge" .