Maldoror dit:...
Tout d'abord qu'il existe un clivage (je préfère clivage à fracture, faut pas abuser quand même) entre 2 ou plusieurs France, je suis assez d'accord là dessus et les débats que nous avons ici, car il s'agit de débats et de rien d'autres, semblent montrer cela.
Ces débats montrent aussi que dans la majorité des cas, ces échanges sont courtois et surtout enrichissant pour tout le monde.
Maintenant lorsque tu écris "Ce qui me conforte à la lecture de ces posts, c’est le sentiment de déchirure au sein de la société française entre les classes aisées et les classes plus défavorisées, et même au sein même de cette classe aisée, ou le clivage droite/gauche n’a, quoi qu’en disent d’aucun, jamais été aussi perceptible.", là tu tombes dans le raccourci. Que sais-tu des personnes qui interviennent ici ? Que sais-tu de nos CSP ? Pas grand chose il me semble.
Je ne vais pas reprendre toute ta dernière intervention, je souhaite juste rebondir sur 2/3 points :
« Pour illustrer ça, une petite citation d'Abd Al Malik (chanteur français) :
"la suspission, c'est quand un homme à peur et que l'autre en face ne le rassure pas".
L'autre : c'est notamment le politique, le scientifique, l'intellectuel, en d'autres termes, celui qui sait. »
L’ouvrier qui vit entouré de 50 nationalités différentes en banlieue en sais certainement plus que l’intellectuel, le scientifique ou le politique.
Une question : même en leur expliquant à coup de matraquage que s’ouvrir aux autres c’est super cool, ce con de français refuse les voisins qu’on lui choisit, on fait quoi ? On le stérilise?
Je crois que tu n'as pas compris le sens de mon intervention. Je ne dis pas que le point de vue des élites (pour faire court) soit plus intéressant ou plus important que celui d'un ouvrier (pour ce qu'il en reste) ou de quiconque. Je dis simplement que le rôle des élites, qui ont une sorte de droit à la parole (peuvent utiliser les media) est justement de rassurer et non de jouer sur les peurs et les suspissions. Rien de plus.
« Les immigrations actuelles sont avant tout économiques. »
C’est donc que tu compares l’immigration de ces vingt dernières années à l’immigration des années 50 ou 60. Comme quoi même en ayant fait cinq années d’histoires…
L’immigration actuelle ne répond à aucune demande économique de notre part, la preuve en est que de nombreux immigrés ne trouvent pas aujourd’hui de place dans notre société. On ne peut pas parler de crise de l’emploi d’un côté en disant que la France a besoin de main d’œuvre étrangère. Quand je vois mon collègue, d'origine tunisène, qui du fait de la pression de sa famille a du aller chercher une épouse en tunisie, et qui maintenant la ramène en France, il faudra m'expliquer où est la raison économique. IL faudra me montrer où st l'intégration. Il faudra me montrer où est l'incommensurable aport culturel.
Je répond juste sur la question historique.
Je ne compare aucunement ces différentes immigrations, où as-tu lu ça ???
Je t'explique juste que les immigrations sont économiques dans la très grande majorité des cas. Pour qu'on parle d'immigration économique, le fait qu'il y est une demande du pays d'accueil n'est en aucun cas nécessaire.
Maintenant, si tu veux aller dans ce sens, cette demande existe. Il suffit de voir le nombre d'immigrés, clandestins même qui travaillent au noir, pour que des entreprises fassent des économies sur les salaires ou pour effectuer des boulots que nous ne souhaitons plus faire (BTP et nettoyage notamment).
On peut aussi, si tu le souhaites parler des grandes difficultés des immigrants espagnoles et italiens à leur arriver en France, des rejets qu'ils ont rencontré notamment lorsqu'ils ont voulu inscrire leurs enfants dans les écoles françaises. Ah oui, c'était vraiment mieux avant...
L’empire romain s’est effondré parce qu’une partie de son peuple ne voulait plus combattre, et que l’autre partie ne le pouvait plus.
Euh, et c'est toi qui vient me parler de mes compétences en histoire ?
Non parce que résumer la chute de l'empire romain à cette phrase, c'est un peu comme balayer d'un coup l'ensemble des travaux scientifiques réalisés et en cours sur le sujet.
Enfin, faire une comparaison entre l'état de la France aujourd'hui et l'empire romain lors de sa chute, c'est un peu présomptueux. On parle de deux univers culturelles, économiques, sociétal totalement différents.