une France contre une autre?

Batteran dit:
Fred. dit:
Maldoror dit:Si divorcer fait de soi un soixantehuitard, ils sont un paquet en France...
Mais encore une fois, ce que sarko combat dans l'esprit soixantehuit n'est pas la modernisation de nos sociétés, mais la destruction systématique de l'ordre moral établi.

Et divorcer, ce n'est pas remettre en cause l'ordre morale tel que le concoit la droite ? Et dans la même veine, les frasques de Madame Sarkozy ..... ? Q'en pense la pieuse Christine Boutin, Ministre de la Famille ?
J'adore les donneurs de leçons que vous êtes. Faites ce que je dis, pas ce que je fais ... :lol:

C'est ironique, je suppose? J'espère que tu n'a pas vraiment cette vision caricaturale de la droite UMP façon extremisme quasi-religieux, quand même?


Je te rassure , non. Je ne caricature que ceux qui caricaturent l'esprit de mai 68 tout en étant, pour certains, des enfants de cette période. Elle a eu ses excès, mais souvenons nous tout de même qu'elle fut pour ceux qu'ils l'ont vécu un moment de libération après des années " moralement étouffantes ".

Je parle en particulier d'une certaine libération des médias, de la condition féminine, ......

Ceci dit je tiens à ajouter que nommer Christine Boutin Ministre de la Famille est caricatural. Je n’en attendais pas moins du Chef de l’UMP.

Sarkozy est un pur produit de mai 68.
Il est à la tête d’une famille recomposée, il est issu d’une famille d’origine hongroise. Il est aujourd’hui président de la république. Cela aurait été absolument inimaginable sans mai 68.

Pour quelqu’un qui veut balayer mai 68, prendre Kouchner comme ministre ne manque pas de piquant.

Maldoror, quand tu parles d’ordre moral, ça me fait peur.

Jopajulu dit:Maldoror, quand tu parles d'ordre moral, ça me fait peur.

l'association du pseudo et du concept, moi ca me fait rire.
El comandante dit:
Jopajulu dit:Maldoror, quand tu parles d'ordre moral, ça me fait peur.

l'association du pseudo et du concept, moi ca me fait rire.


:lol:

Avec tous ces topics politiques je suis un peu paumé. Mais voici un (encore) trés bon texte de Mona Cholet sur son site sur comment la droite a gagné les présidentielles en s’accaparant le rêve.
Extraits :

Tous ceux qui, en France, ces derniers mois, écœurés d’entendre des types nés avec une cuillère en or dans la bouche marteler sur toutes les antennes les vertus du « mérite », effarés de voir tant d’agneaux se préparer à voter avec enthousiasme pour le grand méchant loup, se sont époumonés à dénoncer l’arnaque et à en démonter les mécanismes - en vain -, ont peut-être négligé un fait capital : ce qui n’a pas été fait par la raison ne peut pas être défait par la raison. Quand on a consacré un livre à tenter de démêler les formes de rêve bénéfiques de celles qui travaillent contre le rêveur, l’élection présidentielle apparaît comme le triomphe éclatant des secondes.

Le thème récurrent sur lequel tous ces médias ne cessent de broder d’infinies variations, et auquel nos cerveaux, de gauche comme de droite, ont développé une accoutumance pavlovienne, c’est celui de la success story. Qui véhicule un seul message : pourquoi vouloir changer les choses ou se soucier d’égalité des droits, si, à n’importe quel moment, un coup de chance, ou vos efforts acharnés, ou une combinaison des deux, peuvent vous propulser hors de ce merdier et vous faire rejoindre l’Olympe où festoie la jet-set ?

Success story du gagnant du Loto. Success story du petit entrepreneur « parti de rien ». Success story du vainqueur de la « Star Ac », des acteurs et des mannequins, à qui l’on fait raconter en long et en large dans leurs interviews comment ils ont été « découverts », comment ils ont persévéré sans se laisser décourager malgré les déconvenues de leurs débuts, comment ils vivent leur célébrité et leur soudaine aisance financière, etc. Success story de la nouvelle ministre de la justice Rachida Dati, passée d’une cité immigrée de Chalon sur Saône aux ors de la République.

C’est la grande force de la success story : même lorsqu’on a conscience de ses ficelles un peu grosses, on ne peut se défendre d’éprouver un petit frisson à son contact. Ses ressorts narratifs sont si familiers, elle est si valorisée et valorisante, que Nicolas Sarkozy lui-même a tout fait pour y conformer sa biographie. Il lui a fallu pour cela déployer des trésors d’imagination, par exemple pour s’inventer de ces avanies, indispensables à toute success story, censées s’être gravées à jamais dans votre mémoire pour alimenter votre soif de revanche, vous forger le caractère et aiguillonner votre ambition. Le Nouvel Observateur (17 mai 2007) rapporte ainsi l’« humiliation » du nouveau président d’avoir grandi dans - on ne rit pas - le « quartier pauvre de Neuilly » : « Nicolas n’ose pas inviter ses camarades chez lui. Un souvenir le hante : le saumon fumé sous cellophane acheté au Prisunic sur lequel il tombait quand il ouvrait le réfrigérateur familial. Chez ses amis, le saumon fumé venait des meilleurs traiteurs de la ville. » Poignant, non ?

C’est peut-être sous cet angle, effectivement, qu’il faut analyser la faiblesse actuelle de la gauche : sous l’angle d’un problème avec l’imaginaire. L’industrie du spectacle, qui produit les histoires et les mythes contemporains les plus puissants, est le plus souvent en affinité profonde avec l’ordre du monde : les histoires et les mythes qu’elle met en circulation sont des histoires et des mythes de droite et travaillent pour la droite, même s’ils ne se présentent pas toujours sous cette étiquette. Ils en colportent les valeurs et la vision du monde. Ce rouleau compresseur culturel rend presque impossible la tâche de la gauche - ou du moins d’une gauche qui se voudrait fidèle à ses valeurs.

Quand, détournant les yeux de la page ou de l’écran, il regarde autour de lui, il n’a pas envie de s’organiser avec les autres pour améliorer les conditions d’existence qu’il partage avec eux : il cherche plutôt le moyen de fausser compagnie à tous ces losers, et de fuir les endroits minables où il végète injustement avec eux. La sorte de rêve produite par la société du spectacle est celle que Flaubert - comme j’ai essayé de le montrer dans La tyrannie de la réalité - avait déjà parfaitement décrite dans Madame Bovary, alors que ce système était balbutiant : un rêve qui, au lieu de conforter le rêveur, de lui permettre d’enrichir et d’approfondir le monde dans lequel il vit, produit au contraire chez lui une « passion de la rectification », une colère aussi stérile qu’inépuisable, dans laquelle il peut finir par engloutir toute son énergie, contre la non-conformité et l’insuffisance de ce qui l’entoure.


Tout l’article est extrêmement intéressant : ici

El comandante dit:
Jopajulu dit:Maldoror, quand tu parles d'ordre moral, ça me fait peur.

l'association du pseudo et du concept, moi ca me fait rire.


:lol: :lol: :lol:

:pouicok:

Sigurd, fan du Comte (le vrai...)

J’abonde dans votre sens concernant mon pseudo, j’irais même plus loin, je ne taille pas les joues de jeunes enfants à l’aide de lames de rasoir.
Je peux quand même le garder ou les ayatollahs de la pensée unique vont pondre une loi contre ça?

Sinon bob l’eponge, il ne faut pas avoir peur tu sais. Tout le campagne a été basée sur la peur: la peur du retour de la bête immonde, la peur du libéralisme, la peur du méchant sarko, la peur de la fin de la bienpensance, et maintenant la peur de l’ordre moral (mais que met-on derrière? les camps de la mort sans aucun doute mon bon monsieur).

Quel bonheur de pouvoir se réfugier dans un monde phantasmoagorique afin de pouvoir marquer du sceau de l’infamie ses détracteurs au moindre “écart de pensée”.

“O maldoror, est il venu le jour ou tes abominables instincts verront s’éteindre le flambeau d’injustifiable orgueil qui les condamne à l’éternelle damnation.”

Maldo

je crois que tu te donnes trop d’importance…

Extrait de “Les chants de Maldoror”.

“Vous, qui me regardez, éloignez-vous de moi, car mon haleine exhale un souffle empoisonné. Nul n’ a encore vu les rides vertes de mon front ; ni les os en saillie de ma figure maigre, pareils aux arêtes de quelque grand poisson, ou aux rochers couvrant les rivages de la mer, ou aux abruptes montagnes alpestres, que je parcourus souvent, quand j’ avais sur ma tête des cheveux d’ une autre couleur. Et, quand je rôde autour des habitations des hommes, pendant les nuits orageuses, les yeux ardents, les cheveux flagellés par le vent des tempêtes, isolé comme une pierre au milieu du chemin, je couvre ma face flétrie, avec un morceau de velours, noir comme la suie qui remplit l’ intérieur des cheminées : il ne faut pas que les yeux soient témoins de la laideur que l’ être suprême, avec un sourire de haine puissante, a mise sur moi. Chaque matin, quand le soleil se lève pour les autres, en répandant la joie et la chaleur salutaires dans la nature, tandis qu’ aucun de mes traits ne bouge, en regardant fixement l’ espace plein de ténèbres, accroupi vers le fond de ma caverne aimée, dans un désespoir qui m’ enivre comme le vin, je meurtris de mes puissantes mains ma poitrine en lambeaux.”

Lautréamont … décrivant un troll ? :lol:

xavo dit:...Lautréamont ... décrivant un troll ? :lol:

:lol: :pouicok:
très bien vu...

Je ne peux qu’abonder dans votre sens.

Maldo

Maldoror dit:Sinon bob l'eponge, il ne faut pas avoir peur tu sais. Tout le campagne a été basée sur la peur: la peur du retour de la bête immonde, la peur du libéralisme, la peur du méchant sarko, la peur de la fin de la bienpensance, et maintenant la peur de l'ordre moral (mais que met-on derrière? les camps de la mort sans aucun doute mon bon monsieur).

Maldo


Tu annonces le retour des camps de la mort ? Je savais que Sarko nous cachait des choses .... mais celle là tu me l'apprends.
Maldoror dit:J'abonde dans votre sens concernant mon pseudo, j'irais même plus loin, je ne taille pas les joues de jeunes enfants à l'aide de lames de rasoir.
Je peux quand même le garder ou les ayatollahs de la pensée unique vont pondre une loi contre ça?
Sinon bob l'eponge, il ne faut pas avoir peur tu sais. Tout le campagne a été basée sur la peur: la peur du retour de la bête immonde, la peur du libéralisme, la peur du méchant sarko, la peur de la fin de la bienpensance, et maintenant la peur de l'ordre moral (mais que met-on derrière? les camps de la mort sans aucun doute mon bon monsieur).
Quel bonheur de pouvoir se réfugier dans un monde phantasmoagorique afin de pouvoir marquer du sceau de l'infamie ses détracteurs au moindre "écart de pensée".
"O maldoror, est il venu le jour ou tes abominables instincts verront s'éteindre le flambeau d'injustifiable orgueil qui les condamne à l'éternelle damnation."
Maldo


Waou !!!
Heureusement qu'il y a d'autres gens de droite sur ce forum. Non parce que c'est un coup à penser que 53% de la France pense de la même manière. Rien que d'y penser, ça me fait froid dans le dos.

“Rien que d’y penser, ça me fait froid dans le dos.”

La peur encore et toujours…

Pour les raisons, j’oscille entre la jouissance de se faire peur, pour le plaisir de se réconforter, ou voir réconforter ensuite, et l’éternel complexe de “l’attrait/rejet”.

Si ça tombe, au fond de toi, il y a un mec comme moi refoulé qui sommeille.

Quelle horreur.

Maldo

Un petit point sur ce qui se prépare …

Nicolas Sarkozy vient d’inventer le " black officiel " avec les heures sup défiscalisées et exemptes en totalité de charge.

Je pense que la portée sera limitée. Cependant, le CAE ( Comité d’Analyse Economique ) attire l’attention sur des effets pervers de cette mesure. Notamment un point qui est extrèmement dangereux : des employeurs peu scrupuleux appâtés par la défiscalisation et les exonérations de charges profitent de cette mesure pour abaisser ( ou ne pas augmenter ) le taux de salaire des heures normales et déclarent fictivement un grand nombre d’heures supplémentaires.

D’un côté, les salariés ne cotiseront pas pour leur retraite, de l’autre l’état aura moins de recettes. Lorsque l’on sait que nos comptes sociaux ( retraites, sécu, … ) sont dans le rouge et que notre niveau d’endettement nous coûte cher à tous, je crains un dérapage important qui ne pourra peut être pas absorber par la seule TVA sociale.

En clair, heures sup " au black officiel " pour quelques un qui ont déjà un travail ( et qui peuvent faire des heures sup - 2% des heures travaillées en France ), TVA social et franchise sécu pour tous.

C’est ce que l’on appelle de l’équité social …

Plus que quelque temps avant les legislatives, nous verrons bien si les fraçais sont d’accord avec ce programme.

C’est ce que l’on appelle de la démocratie…

Maldo

Maldoror dit:Ex Septientore Lux


Ca veut dire quoi ?

A
Maldoror dit:Plus que quelque temps avant les legislatives, nous verrons bien si les fraçais sont d'accord avec ce programme.
C'est ce que l'on appelle de la démocratie...
Maldo


Les français très naturellement confirment l'élection présidentielle. C'était vrai en 81, 88, 95 et 2002. Cela ne veut pas forcément dire qu'ils sont d'accord avec la mesure précitée.

En revanche, comme tu le dis, nous verrons bien les effets qui découleront de cette mesure et de celles qui naturellement en découleront pour rétablir les comptes sociaux et d'Etat...

A suivre.
El comandante dit:
Heureusement pour la France, Boutin ne résume ni n'incarne la droite. :pouicvomi:


Moi, ce qui me fait rire, et pas peur, c'est les réunions du Conseil de Ministres avec :

Boutin (anti-PACS)
Bachelot (a défilé pour le PACS)
Kouchner (a priori ouvert à gauche)
Hortefeux (a priori plutôt à droite-droite)
et les autres !

Ca doit être drôle leur réunion du Mercredi