une France contre une autre?

xavo dit:Que la gauche doive changer son fusil d'épaule parce qu'une majorité de français e se reconnait pas dans ses idées est un non sens démocratique. Le projet de la gauche doit bien sur évoluer, tout le temps qu'on gagne ou perde, mais pas pour correspondre au dernier vote d'une majorité de français.


Si la Gauche, plus particulièrement le PS, ne se fragmente pas alors elle perdra de sa crédibilité et son électorat. Certains comme DSK l'ont bien compris, car il tente de proposer un projet: un nouveau PS qui cherche à refonder des idées en tenant compte du vote de 2007 et des problèmes actuels . Et contrairement à ce que dit Xavo, si la Gauche n'est pas à l'écoute de ses partisans, alors il n'y a plus de solidarité , plus de force d'opposition. Il ne faut pas se borner à imposer , il vaut mieux reconstruire sur des bases plus saines. Au fait Xavo, "le non sens démocratique" dont tu parles c plutôt quand il est proposé des idées pour le peuple , sans tenir compte de leurs opinions. (et là ce serait presque une dictature...). Tu aimerais que la Gauche perdure dans son programme , alors qu'elle vient d'être sanctionnée entre autre par ses partisants. Aie !Ouie ! Dr Max
NB: excuse-moi Xavo, mais peux-tu laisser ma réponse ici dans ce topic ?
arthemix dit:
Mitsoukos dit:Je maintiens que a plupart des votes de Lepen étaient des votes contestataires sans quoi ce parti ne dépasse pas les 10%.

Si on reprend les chiffres, Le Pen a récolté 3,8 millions de voix contre 4,8 millions en 2002. Ca ne fait que 21% de voix en moins. Je pense donc que c'est abusif de dire que la plupart des votes FN sont des votes contestaires, même s'il est certainement le candidat qui en a récolté le plus en 2002.


Pour moi si.

Car si tu prends les éléction présidentielles de 1981 où le FN a fait moins de 0.5% et celles d'aprés en 1988 où il a fait plus de 14% et où il n'a plus baissé pour en arriver là où on sait en 2002, celà signifie que les politiciens n'ont pas su prendre en compte les inquiétudes d'une partie de l'éléctorat, pas que les Français sont devenu "racistes".

F Mitterand a largement contribué à cette marginalisation et la droite n'a pas reussi à s'en défaire pendant plus de 20ans.

Pour le reste plus le temps, je dois aller trier mes légumes (bio bien sur :wink: )
Mitsoukos dit:
arthemix dit:
Mitsoukos dit:Je maintiens que a plupart des votes de Lepen étaient des votes contestataires sans quoi ce parti ne dépasse pas les 10%.

Si on reprend les chiffres, Le Pen a récolté 3,8 millions de voix contre 4,8 millions en 2002. Ca ne fait que 21% de voix en moins. Je pense donc que c'est abusif de dire que la plupart des votes FN sont des votes contestaires, même s'il est certainement le candidat qui en a récolté le plus en 2002.

Pour moi si.
Car si tu prends les éléction présidentielles de 1981 où le FN a fait moins de 0.5% et celles d'aprés en 1988 où il a fait plus de 14% et où il n'a plus baissé pour en arriver là où on sait en 2002, celà signifie que les politiciens n'ont pas su prendre en compte les inquiétudes d'une partie de l'éléctorat, pas que les Français sont devenu "racistes".
F Mitterand a largement contribué à cette marginalisation et la droite n'a pas reussi à s'en défaire pendant plus de 20ans.
Pour le reste plus le temps, je dois aller trier mes légumes (bio bien sur :wink: )


Je crois surtout que le racisme n'est plus un tabou et qu'on le "doit" à Le Pen. Les gens ne sont pas devenus plus racistes, ils le disent plus simplement. Un sondage récent indiquait qu'un tiers des Français se considèrent comme raciste. Cela dépasse d'ailleurs nettement l'électorat de Le Pen
Mitsoukos dit:Car si tu prends les éléction présidentielles de 1981 où le FN a fait moins de 0.5% et celles d'aprés en 1988 où il a fait plus de 14% et où il n'a plus baissé pour en arriver là où on sait en 2002, celà signifie que les politiciens n'ont pas su prendre en compte les inquiétudes d'une partie de l'éléctorat, pas que les Français sont devenu "racistes".
F Mitterand a largement contribué à cette marginalisation et la droite n'a pas reussi à s'en défaire pendant plus de 20ans.


Tu ne peux pas comparer la situation de 1981 à celle d'aujourd'hui. Et surtout pas en déduire quoique ce soit sur les motivations des électeurs du FN.

D'autre part, 3,8 millions de personnes, ce ne sont pas "les français". De plus, je me doute que sur ces 3,8 millions de personnes, toutes ne sont pas racistes. Mais elles soutiennent par leur vote le programme du FN. Et vu le score de Sarkozy au deuxième tour, elles se sont reportées massivement sur lui le 6 mai, alors même qu'il était donné largement gagnant. Donc, pour moi, ces votes-là ne sont pas des votes contestataires.

Enfin, je n'ai pas de référence à donner, mais il me semble que de nombreux français n'ont plus peur de se déclarer racistes aujourd'hui lorsqu'on leur pose la question par sondage interposé. Et c'est aussi ce qui est perçu dans les quartiers difficiles, par exemple. Ce qui s'est passé en 2005 dans les banlieues n'est pas anecdotique.

En résumé, je ne sais pas comment les choses vont évoluer (bien j'espère), mais à mes yeux, ça fait longtemps que la France n'a pas été aussi divisée qu'aujourd'hui.
Jopajulu dit:
Mitsoukos dit:
arthemix dit:
Mitsoukos dit:Je maintiens que a plupart des votes de Lepen étaient des votes contestataires sans quoi ce parti ne dépasse pas les 10%.

Si on reprend les chiffres, Le Pen a récolté 3,8 millions de voix contre 4,8 millions en 2002. Ca ne fait que 21% de voix en moins. Je pense donc que c'est abusif de dire que la plupart des votes FN sont des votes contestaires, même s'il est certainement le candidat qui en a récolté le plus en 2002.

Pour moi si.
Car si tu prends les éléction présidentielles de 1981 où le FN a fait moins de 0.5% et celles d'aprés en 1988 où il a fait plus de 14% et où il n'a plus baissé pour en arriver là où on sait en 2002, celà signifie que les politiciens n'ont pas su prendre en compte les inquiétudes d'une partie de l'éléctorat, pas que les Français sont devenu "racistes".
F Mitterand a largement contribué à cette marginalisation et la droite n'a pas reussi à s'en défaire pendant plus de 20ans.
Pour le reste plus le temps, je dois aller trier mes légumes (bio bien sur :wink: )

Je crois surtout que le racisme n'est plus un tabou et qu'on le "doit" à Le Pen. Les gens ne sont pas devenus plus racistes, ils le disent plus simplement. Un sondage récent indiquait qu'un tiers des Français se considèrent comme raciste. Cela dépasse d'ailleurs nettement l'électorat de Le Pen


C'est le mot que je cherchais : Le pen a permis d'enlever un tabou et à permis de décomplexé aussi ces idées! Et pourquoi cela a t'il marché ? Parce qu'aucun gouvernement depuis 1988 n'a osé parler et agir sur ce sujet ! Sauf NS, ce qui explique son succès (en partie) !
D'où le sentiment de voir une France contre une autre !

les fonctionnaires contre les employés du privé
les bobos contre les riches
les profiteurs du système sociale contre ceux qui travaille vraiment

PG
Mitsoukos dit:Car si tu prends les éléction présidentielles de 1981 où le FN a fait moins de 0.5% et celles d'aprés en 1988 où il a fait plus de 14% et où il n'a plus baissé pour en arriver là où on sait en 2002, celà signifie que les politiciens n'ont pas su prendre en compte les inquiétudes d'une partie de l'éléctorat, pas que les Français sont devenu "racistes".


Donc, si je comprend bien, si 15% des élècteurs français votent LePen c'est qu'il "doit avoir un peu raison" ?

Si le FN progresse, je pense que c'est parce que ses idées (prétendu problème de l'imigration, l'insécurité ...) ont été reprises par les autres partis (de droite mais malheureusement aussi de gauche) et qu'elles se retrouvent finalement légitimées : c'est que les gens de droite appellent "lutter contre la bien-pensance (orthographe?) et le politiquement correct".
Phil Goude dit:
C'est le mot que je cherchais : Le pen a permis d'enlever un tabou et à permis de décomplexé aussi ces idées! Et pourquoi cela a t'il marché ? Parce qu'aucun gouvernement depuis 1988 n'a osé parler et agir sur ce sujet ! Sauf NS, ce qui explique son succès (en partie) !
PG


Il ne faut pas oublier les événements de septembre 2001 à new york, les présidentielles d'avril 2002 !

Et puis qui n'est pas choqué de voir des femmes voilées (même avec la bourka) dans les rues de vos villes ! Certaines femmes européennes se sentent agressées dans leur libertés individuelles !!!!

PG

A titre d’information, deux études du cevipof (en PDF)

Qui sont les électeurs potentiels de JM Le Pen?


L’échec de JM Le Pen à l’élection présidentielle de 2007: les causes d’une hémorragie

bertrand dit:A titre d'information, deux études du cevipof (en PDF)
Qui sont les électeurs potentiels de JM Le Pen?

L'échec de JM Le Pen à l'élection présidentielle de 2007: les causes d'une hémorragie


Le second est plus intéressant et me fait questionner :

Est-ce que dans l'électorat de Bayrou ou Sarkozy (voire Royal) certains électeurs auraient pu voter Le pen si leur candidat n'avait pas parler de sécurité et d'immigration ? Si c'est le cas, cela montrerai que le potentiel d'électeurs de Le Pen est plus grand qu'en 2002. Et que la seule solution pour contenter ces électeurs s'est d'appliquer plus doucement les thèse de Le Pen !!! Effroyable !

au sujet de cette ‘division’

Le chanteur Hamé du groupe de rap “La Rumeur”, a utilisé -avec bcp de calme- des mots tres durs hier soir dans l’emission de Taddei “ce soir ou jamais”.

Il decrit le ressenti des habitants des quartiers populaires ayant l’impression d’etre assimilés à “L’ennemi de l’intérieur”. Il parle egalement de “haines reciproques”, de “profonds clivages” de “profondes fractures” et de “divisons” dans la société Française… “je ressens dans ma chaire et dans mon travail et au quotidien ces fractures et ces clivages et ces haines reciproques”. Pour lui Sarko est responsable de l’exacerbation des haines reciproques : “Les haines reciproques n’ont jamais ete autant exacerbées que ces 5 dernières années…” , “(en parlant de Sarko) alors qu’il a, a mon sens, contribué a l’exacerbation de ces haines reciproques et des ces profondes divisions”

Je précise qu’Hamé replace chronologiquement ce ressenti a il y a 12 ans avec une accelaration depuis 5 ans.


http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/art … brique=103
(voir vers la 15eme minute)

Apres on peut penser ce qu’on veut de “La rumeur” qui est en proces contre le ministère de l’interieur, ça n’enlève pas le “ressenti” exprimé (je ne dit pas que ca le generalise a tous les habitants des quartiers populaires).

Une France contre une autre ?

Personnellement je ne pense pas que ce soit aussi simple que ça.
La France, ce n’est pas les E.U. avec 2 grands partis défendant chacun une idée de la société, mais de nombreuses sensibilités qui le temps d’un second tour sont capables s’unir à l’un ou à l’autre.
Et encore, au sein des deux partis du 2nd tour, il existe de nombreuses sensibilités.
De plus, beaucoup de gens ne votent pas pour l’ensemble du programme d’un candidat mais pour seulement quelques volets.
Combien ont voté Sarko sans pour autant épouser l’ensemble de son projet ? (il en va de même pour Royal et gloabalement l’ensemble des candidats).

Ce qu’il y a de nouveau à mes yeux, c’est l’ampleur d’un phénomène comme le “tout sauf Sarko”. Il y a toujours eu des votes “contre”, mais là, pour le coup, on a eu droit à un réel letmotiv. Pour ma part, je ne peux pas réellement dire si j’ai plus voté Ségo au second tour, que contre certaines valeurs ou idées de Sarko (ça doit se jouer autour de 53 / 47% :wink: )
Bossant dans les quartiers, ce que je peux dire, c’est que de nombreux jeunes (et pour la plupart qui n’ont rien du tout à se repprocher) ont peur de Sarko (je ne dis pas qu’ils ont tord ou raisons). De même, dans les milieux que je fréquente : association, éducation, enseignement, beaucoup de professionnel ont peur de ce qui va se passer (je ne parle pas de conneries du genre peur de bosser plus, d’histoire de retraite ou d’autre, mais bien de quelle liberté d’agir, de travailler va-t-on avoir. Je ne m’étend pas sur ce sujet, mais si des questions viennent, je n’y manquerais pas).
De plus, pendant le temps de l’élection et déjà même avant, Sarko a beaucoup joué sur l’opposition (ceux qui se lève tôt, ceux qui mettent le bazar, la France des assistés…) et beaucoup de personnes se sont senties stigmatisées à tord ou à raison.

A cours terme, il a eu raison de jouer là-dessus, la preuve, il a été élu. Mais, je pense qu’à moyen/long terme, cela peut se retourner contre lui, car une partie de la population (et j’ai bien dit une partie, pas une moitié) a peur ou se sent stigmatiser, deux sentiments qui sont souvent à l’origine de situations explosives.
Maintenant à lui de réussir dans tout ce qu’il a dit (promis), à lui de ne laisser personne sur le carreau, et là, tout se passera bien dans le meilleur des mondes.



Concernant le FN sa montée en puissance s’explique assez facilement. De tout temps, la France et plus généralement de très nombreux pays occidentaux, ont vu apparaitre des populismes extrémistes, nationalistes, racistes.
Pourquoi ? Quand ?
Souvent lorsque les conditions économiques étaient difficiles et lorsque les sociétés s’interrogent sur leur identité.
Le Pen, a qui il faut reconnaître de très bon talent d’orateur, a surfé sur les difficultés économiques de la France et sur les questionnements liés à la place de la France dans la mondialisation. Il a su présenter des ennemis faciles à identifier : les étrangers, l’Europe. Et lorsque les “peuples” ne sont pas sûrs d’eux, qu’ils ont peur (emploi, sécurité), se sentent marginalisés, ce type de discours passe très bien.
Il a aussi été très fortement aidé par la Gauche et la Droite qui n’ont pas arrêté de se renvoyer la faute du FN sur le dos, tout en utilisant cette présence pour se faire élir. Au lieu de cela, il aurait été beaucoup plus intéressant de construire de vrais réponses à ces questions.

Sarko l’a fait dans le cadre d’une idéologie de droite, ça a payé : pour Sarko et contre Le Pen.
Le PS et la gauche du PS ne l’ont pas fait ou pas suffisament fait. Crier au loup, ce n’est pas une réponse. Construire des réponses sur la place de l’Europe, comment se positionne-t-on face à la mondialisation, les immigrés en France, ça se travaille, ça ne s’improvise pas en 4/5 mois de campagne.
Mais bon, un jour viendra où la gauche (dans son ensemble) se retirera le doigt du cul (ils ont tous tendance à m’exaspérer depuis 3/4 jours) et fera autre chose que défendre des places d’élu à l’assemblée, dans les villes…


Le Chef, vraiment pas content lorsqu’il regarde ceux qui sont censés incarner ses idées :evil:

arthemix dit:
Mitsoukos dit:Je maintiens que a plupart des votes de Lepen étaient des votes contestataires sans quoi ce parti ne dépasse pas les 10%.

Si on reprend les chiffres, Le Pen a récolté 3,8 millions de voix contre 4,8 millions en 2002. Ca ne fait que 21% de voix en moins. Je pense donc que c'est abusif de dire que la plupart des votes FN sont des votes contestaires, même s'il est certainement le candidat qui en a récolté le plus en 2002.

Un indicateur qui va dans le sens de ce que dit Mitsoukos, c'est le résultats des sondages sur les souhaits de victoire aux présidentielles.
Pour les candidats républicains, le souhait de victoire correspond à peu prés à l'intention de vote.
Dans le cas de Le Pen, quand les intentions de votes en 2002 étaient à 12/13%, les souhaits de victoire étaient à 4%.
On pourrait donc dire grossièrement que 2/3 des électeurs qui votent Le Pen ne veulent pas qu'il gagne.
De nombreux politologues parlent d'une instrumentalisation du vote Le pen par les électeurs "pour faire passer un message" (d'ailleurs on retrouve ce motif dans les raisons du vote).

Quant aux 2 Frances, à la rupture définitive, la guerre civile latente, etc. je n'y crois pas beaucoup. Je pense qu'on va aprés les législatives sortir d'une période électorale où les antagonismes ont été exacerbés, et que tout ça va se normaliser progressivement.
Le portrait terrible d'un Sarkozy épouvantail, en grande partie construction médiatique, utilisée logiquement par la gauche en campagne et auto-alimenté par la suite, va forcément s'adoucir avec le temps et avec la fonction.
Cependant, comme disait Chichi "il y a dans ce payyyys, une fracture sociale" qui existe vraiment, et la cohésion de la société française dans les années qui viennent va selon moi énormément dépendre de la situation économique du pays.

Quand l'économie va, tout va ! ou pour citer un autre ex-président (je suis à fond dans la citation d'ex-présidents dans ce post !) : "The economy, stupid !"

Allocution de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République, à l’occasion de la cérémonie d’installation






Au Palais de l’Elysée, le Mercredi 16 mai 2007 , Le Président Nicolas Sarkozy dit:
Mesdames et Messieurs,

En ce jour où je prends officiellement mes fonctions de Président de la République française, je pense à la France, ce vieux pays qui a traversé tant d’épreuves et qui s’est toujours relevé, qui a toujours parlé pour tous les hommes et que j’ai désormais la lourde tâche de représenter aux yeux du monde.
Je pense à tous les Présidents de la Ve République qui m’ont précédé.
Je pense au Général De Gaulle qui sauva deux fois la République, qui rendit à la France sa souveraineté et à l’Etat sa dignité et son autorité.
Je pense à Georges Pompidou et à Valéry Giscard d’Estaing qui, chacun à leur manière, firent tant pour que la France entrât de plain-pied dans la modernité.
Je pense à François Mitterrand, qui sut préserver les institutions et incarner l’alternance politique à un moment où elle devenait nécessaire pour que la République soit à tous les Français.
Je pense à Jacques Chirac, qui pendant douze ans a œuvré pour la paix et fait rayonner dans le monde les valeurs universelles de la France. Je pense au rôle qui a été le sien pour faire prendre conscience à tous les hommes de l’imminence du désastre écologique et de la responsabilité de chacun d’entre eux envers les générations à venir.
Mais en cet instant si solennel, ma pensée va d’abord au peuple français qui est un grand peuple, qui a une grande histoire et qui s’est levé pour dire sa foi en la démocratie, pour dire qu’il ne voulait plus subir. Je pense au peuple français qui a toujours su surmonter les épreuves avec courage et trouver en lui la force de transformer le monde.
Je pense avec émotion à cette attente, à cette espérance, à ce besoin de croire à un avenir meilleur qui se sont exprimés si fortement durant la campagne qui vient de s’achever.
Je pense avec gravité au mandat que le peuple français m’a confié et à cette exigence si forte qu’il porte en lui et que je n’ai pas le droit de décevoir.
Exigence de rassembler les Français parce que la France n’est forte que lorsqu’elle est unie et qu’aujourd’hui elle a besoin d’être forte pour relever les défis auxquels elle est confrontée.
Exigence de respecter la parole donnée et de tenir les engagements parce que jamais la confiance n’a été aussi ébranlée, aussi fragile.
Exigence morale parce que jamais la crise des valeurs n’a été aussi profonde, parce que jamais le besoin de retrouver des repères n’a été aussi fort.
Exigence de réhabiliter les valeurs du travail, de l’effort, du mérite, du respect, parce que ces valeurs sont le fondement de la dignité de la personne humaine et la condition du progrès social.
Exigence de tolérance et d’ouverture parce que jamais l’intolérance et le sectarisme n’ont été aussi destructeurs, parce que jamais il n’a été aussi nécessaire que toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté mettent en commun leurs talents, leurs intelligences, leurs idées pour imaginer l’avenir.
Exigence de changement parce que jamais l’immobilisme n’a été aussi dangereux pour la France que dans ce monde en pleine mutation où chacun s’efforce de changer plus vite que les autres, où tout retard peut être fatal et devient vite irrattrapable.
Exigence de sécurité et de protection parce qu’il n’a jamais été aussi nécessaire de lutter contre la peur de l’avenir et contre ce sentiment de vulnérabilité qui découragent l’initiative et la prise de risque.
Exigence d’ordre et d’autorité parce nous avons trop cédé au désordre et à la violence, qui sont d’abord préjudiciables aux plus vulnérables et aux plus humbles.
Exigence de résultat parce que les Français en ont assez que dans leur vie quotidienne rien ne s’améliore jamais, parce que les Français en ont assez que leur vie soit toujours plus lourde, toujours plus dure, parce que les Français en ont assez des sacrifices qu’on leur impose sans aucun résultat.

Exigence de justice parce que depuis bien longtemps autant de Français n’ont pas éprouvé un sentiment aussi fort d’injustice, ni le sentiment que les sacrifices n’étaient pas équitablement répartis, ni que les droits n’étaient pas égaux pour tous.
Exigence de rompre avec les comportements du passé, les habitudes de pensée et le conformisme intellectuel parce que jamais les problèmes à résoudre n’ont été aussi inédits.
Le peuple m’a confié un mandat. Je le remplirai. Je le remplirai scrupuleusement, avec la volonté d’être digne de la confiance que m’ont manifesté les Français.
Je défendrai l’indépendance et l’identité de la France.
Je veillerai au respect de l’autorité de l’Etat et à son impartialité.
Je m’efforcerai de construire une République fondée sur des droits réels et une démocratie irréprochable.
Je me battrai pour une Europe qui protège, pour l’union de la Méditerranée et pour le développement de l’Afrique.
Je ferai de la défense des droits de l’homme et de la lutte contre le réchauffement climatique les priorités de l’action diplomatique de la France dans le monde.
La tâche sera difficile et elle devra s’inscrire dans la durée.
Chacun d’entre vous à la place qui est la sienne dans l’Etat et chaque citoyen à celle qui est la sienne dans la société ont vocation à y contribuer.
Je veux dire ma conviction qu’au service de la France il n’y a pas de camp. Il n’y a que les bonnes volontés de ceux qui aiment leur pays. Il n’y a que les compétences, les idées et les convictions de ceux qui sont animés par la passion de l’intérêt général.
A tous ceux qui veulent servir leur pays, je dis que je suis prêt à travailler avec eux et que je ne leur demanderai pas de renier leurs convictions, de trahir leurs amitiés et d’oublier leur histoire. A eux de décider, en leur âme et conscience d’hommes libres, comment ils veulent servir la France.
Le 6 mai il n’y a eu qu’une seule victoire, celle de la France qui ne veut pas mourir, qui veut l’ordre mais qui veut aussi le mouvement, qui veut le progrès mais qui veut la fraternité, qui veut l’efficacité mais qui veut la justice, qui veut l’identité mais qui veut l’ouverture.
Le 6 mai il n’y a eu qu’un seul vainqueur, le peuple français qui ne veut pas renoncer, qui ne veut pas se laisser enfermer dans l’immobilisme et dans le conservatisme, qui ne veut plus que l’on décide à sa place, que l’on pense à sa place.
Eh bien, à cette France qui veut continuer à vivre, à ce peuple qui ne veut pas renoncer, qui méritent notre amour et notre respect, je veux dire ma détermination à ne pas les décevoir.
Vive la République !
Vive la France ! |


(Sources: Présidence de la République)

Je ne répondrai qu’à la première moitié de ton message, mon opinion par rapport à la deuxième se résumant à “je ne suis pas du tout d’accord avec ton analyse”.

bigsam dit:Un indicateur qui va dans le sens de ce que dit Mitsoukos, c’est le résultats des sondages sur les souhaits de victoire aux présidentielles.
Pour les candidats républicains, le souhait de victoire correspond à peu prés à l’intention de vote.
Dans le cas de Le Pen, quand les intentions de votes en 2002 étaient à 12/13%, les souhaits de victoire étaient à 4%.
On pourrait donc dire grossièrement que 2/3 des électeurs qui votent Le Pen ne veulent pas qu’il gagne.
De nombreux politologues parlent d’une instrumentalisation du vote Le pen par les électeurs “pour faire passer un message” (d’ailleurs on retrouve ce motif dans les raisons du vote).


Je vais utiliser mon cas personnel pour illustrer ce que je pense, même si le FN n’est pas concerné. Il est fort probable que mon vote se radicalise à gauche lors des prochaines élections (du style LCR). Et pourtant, je ne souhaite pas non plus que la LCR arrive aux manettes.

Pourquoi ? Le but, c’est d’exprimer mes convictions, mes idéaux. C’est faire pencher autant que possible la balance à gauche. C’est influencer au moins un peu la politique de la droite (je sais, y’a peu de chances que ça marche), mais aussi de la gauche. A mes yeux, c’est ce qui s’est passé depuis 5 ans avec le FN et Sarkozy.

En revanche, aux présidentielles, mon vote était en partie (je dirai au moins 25%) un vote contestataire, d’opposition à Sarkozy. Et s’il avait été un vote d’opposition à plus de 50%, j’aurais peut-être pu voter Bayrou, avec lequel je n’ai que peu d’idées en commun.

Edit : encore un bien beau discours de Sarkozy, qui sert bien l’objectif qui est le sien aujourd’hui.

arthemix dit:encore un bien beau discours de Sarkozy, qui sert bien l'objectif qui est le sien aujourd'hui.


Tant que l'objectif de NS est de faire ce qu'il dit dans son discours et qu'il continue à agir de façon opposée à sa caricature, moi, cela me convient!
7Tigers dit:
arthemix dit:encore un bien beau discours de Sarkozy, qui sert bien l'objectif qui est le sien aujourd'hui.

Tant que l'objectif de NS est de faire ce qu'il dit dans son discours et qu'il continue à agir de façon opposée à sa caricature, moi, cela me convient!


Moi aussi, ça me convient (enfin, faut voir dans le détail quand même). Mais rester cohérent avec ses beaux discours n'est pas forcément acquis.
arthemix dit:
7Tigers dit:
arthemix dit:encore un bien beau discours de Sarkozy, qui sert bien l'objectif qui est le sien aujourd'hui.

Tant que l'objectif de NS est de faire ce qu'il dit dans son discours et qu'il continue à agir de façon opposée à sa caricature, moi, cela me convient!

Moi aussi, ça me convient (enfin, faut voir dans le détail quand même). Mais rester cohérent avec ses beaux discours n'est pas forcément acquis.


On verra sur pièces... En tout cas s'il fait ce qu'il a dit, on en prend au moins pour dix ans. :lol:
arthemix dit:Il est fort probable que mon vote se radicalise à gauche lors des prochaines élections (du style LCR). Et pourtant, je ne souhaite pas non plus que la LCR arrive aux manettes.
Pourquoi ? Le but, c'est d'exprimer mes convictions, mes idéaux. C'est faire pencher autant que possible la balance à gauche. C'est influencer au moins un peu la politique de la droite (je sais, y'a peu de chances que ça marche), mais aussi de la gauche. A mes yeux, c'est ce qui s'est passé depuis 5 ans avec le FN et Sarkozy.


Je ne comprends pas ton argument qui pour moi va dans le sens du vote contestataire.

Pourquoi radicaliser ton vote si ce n'est pour faire passer un message?
El comandante dit:En tout cas s'il fait ce qu'il a dit, on en prend au moins pour dix ans. :lol:


Au - et aussi au + vu que la limitation à 2 mandats présidentiels est dans le programme.
7Tigers dit:
El comandante dit:En tout cas s'il fait ce qu'il a dit, on en prend au moins pour dix ans. :lol:

Au - et aussi au + vu que la limitation à 2 mandats présidentiels est dans le programme.


moui alors ça, ça ressemble fort à mes bonnes résolutions du premier janvier... :lol: