AndreaL dit :Albumine Tagada dit :Juste pour dire que je suis un flexitarien débutant (pas beaucoup d'xp, il m'arrive encore de craquer devant une bonne bavette, mais je fais des progrès^^), que toutes ces questions sur l'alimentation/production m'intéressent fortement, tout comme vos échanges précédents (enfin, je pourrais me passer d'Adel10)...Tu es omnivore quoi...
Pour être plus constructif, sérieux c'est quoi ce délire des flexitariens ?
Alors on va me répondre "c'est déjà bien, tu pourrais encourager au lieu de dénigrer, etc" mais non je trouve pas ça bien. Au delà de ma considération envers ce "mouvement" ça donne surtout l'impression qu'être végétarien c'est difficile...
Et ça met en avant quelque chose qui est à l'opposé du veganisme (et de la culture straight edge par ailleurs), à savoir le "libéralisme culturel", ce côté flexible, qui aime relativiser les choses, etc.
Hello,
Je comprends parfaitement ton incompréhension. Le mieux, c'est peut-être de résumer mon parcours : intrigué par le végétarisme depuis pas mal de temps, je n'osais pas sauter le pas - plus pour des raisons sociales que gustatives, d'ailleurs (peur de la moquerie, de me retrouver un peu isolé parmi mes potes/famille, de devoir à chaque fois me justifier, etc). Du coup, je me suis mis à ne plus manger de viande chez moi et de ne plus en acheter, mais d'accepter les plats carnés lorsque j'étais invité chez des gens. Peu à peu, je commence à "assumer" mon choix et à revendiquer, sans jamais l'imposer, mon végétarisme. J'en parlais à une amie végétarienne, qui m'a taxé de "flexitarien". J'ai adopté le mot, sans trop chercher de raisonnement politique derrière, tout en sachant que je vise à terme à virer de mon alimentation toute viande.
Tu perçois sans doute ce terme dans le cadre d'une réflexion politique plus globale du végétarisme (tu parles d'ailleurs de straight-edge, un peu plus loin) et oui, sans doute, le flexitarisme peut paraître absurde pour un végétarien affirmé. Mais pour moi, ça m'a servi - et me sert encore - de sas de transition. J'ai grandi dans une famille où un repas est impensable sans cochonaille, tripailles et barbaque en tout genre et me défaire de cet héritage a été, oui, difficile. Donc être végétarien n'a sans doute rien de difficile, mais le devenir - pour certains, en tout cas -, c'est une autre paire de manche.
Par rapport au "libéralisme culturel" dont tu parles et de la culture straight-edge, je dois avouer que je ne me reconnais ni dans l'un ni dans l'autre. Le flexitarisme - dont, encore une fois, je ne me revendique pas vraiment, ou alors seulement pour un temps - est sans doute une manière de ménager la chèvre et le chou (une expression plutôt idéale^^). Si c'est "libéral", je n'en sais rien. J'y vois plutôt une approche comme une autre d'aborder le végétarisme, plutôt efficace pour quelqu'un qui n'a pas la force d'âme - ni le jusqu'au-boutisme idéologique - d'un straight edge/vegan et qui n'a pas voulu entrer dans le végétarisme comme on entre en religion.