Tasslehoff157 dit :Moi, il y a une chose qui m'intrigue. Admetons qu'on éradique la consommation de viande, que deviennent tout ces animaux d'élevage ? Au final, si ils ne servent plus à se nourrir, s'habiller, ces espèces vont s'éteindre vu qu'il n'y aura plus personne pour s'en occuper (et que par ailleurs ils seront nuisible pour l'environnement et qu'on aura besoin de la place pour les cultures/le reboisement).
Autant côté poissons, ça ne posera pas de problème, autant pour les animaix terrestre, j'aimerais connaître la solution envisagé.
Il n'y a bien que les "mangeurs de viande" pour se soucier de l'éventuelle extinction d'une espèce. Moi, je dis, du moment qu'il en reste deux ou trois pour que nos enfants puissent s'extasier en allant au zoo, ce sera suffisant.
Je vais essayer de ne pas vous brusquer, tel n'est pas mon but. Je préfère débattre sereinement.
Je voudrais simplement dire que votre lorgnette anthropocentrée est justement ce que combattent les vegans, antispécistes par essence. Vous n'appréhendez le problème que du point de vue du bien-être humain.
Ces animaux seront-ils nuisibles pour l'environnement ? Pourquoi le seraient-ils ? L'homme, lui, est nuisible pour l'environnement, inutile d'en faire la démonstration. Ces animaux gêneront les hommes, probablement. De là à en faire des nuisibles, ce serait les condamner trop rapidement.
Quant à la place dont les hommes auraient besoin... Il a été dit ici, chiffres à l'appui, que la culture destinée au bétail occupe beaucoup plus de place qu'il n'en faudrait pour nourrir la population mondiale. Ces animaux "libérés" n'auront probablement pas la même cadence de reproduction, et des besoins moindres en nourriture, puisqu'ils ne sentiront pas investis de la nécessité d'engraisser au plus vite pour notre seul plaisir.
Je voudrais simplement dire que votre lorgnette anthropocentrée est justement ce que combattent les vegans, antispécistes par essence. Vous n'appréhendez le problème que du point de vue du bien-être humain.
Ces animaux seront-ils nuisibles pour l'environnement ? Pourquoi le seraient-ils ? L'homme, lui, est nuisible pour l'environnement, inutile d'en faire la démonstration. Ces animaux gêneront les hommes, probablement. De là à en faire des nuisibles, ce serait les condamner trop rapidement.
Très simple à appréhender le soucis, si demain tu les lâche tous dans la nature, ils vont devoir se faire une place, s'intégrer dans un éco-système pas du tout adapté.
Donc ça se fera au détriment des plantes et des espèces animales déjà en place, le temps d'adaptation sera énorme et ça risque d'être violent pour certaines espèces (qui vont disparaitre). L'exemple que j'ai en tête qui est assez représentatif c'est le Dodo de l'ile Maurice qui a disparu à cause de l'action conjuguée des chiens errants et des cochons revenus à l'état sauvage. D'ailleurs en parlant des cochons si on les relâche, outre leur potentiel de destruction ils sont génétiquement compatibles avec les sangliers donc on va se retrouver avec une nouvelle race et probablement la disparition des 2 autres pour quel résultat ?
Si on plus on rajoute la cohabitation avec l'homme on frôle l'impossible.
video tres interessante de Yves Marie Le Bourdonnec, boucher de profession, qui pose un point de vue qui me semble être un juste milieu entre les extrémistes de tous bords
Zork dit :https://m.youtube.com/watch?v=A34E95NT374
video tres interessante de Yves Marie Le Bourdonnec, boucher de profession, qui pose un point de vue qui me semble être un juste milieu entre les extrémistes de tous bords
?? tu as lu ce qui se dit ici avant de poster un truc pareil ?
EDIT : je suis allé jusqu'au bout et je vois pourquoi tu postes ça ici, pour ce qu'il dit la ou les deux dernières minutes. Consommation raisonnée, etc. Mais tout ce qui précède c'est une réflexion sur la sélection génétique de l'animal en fonction de, et comme but final, son goût à la consommation.
Je retiens en effet plus cette vision d’une alimentation raisonnée et durable. L’opposition entre ce système de production et la production industrielle est intéressante. Car de toute façon, le monde idéal des vegans ne se fera pas du jour au lendemain, ni même dans 10 ou 40 ans. Il va y avoir de nombreuses étapes avant une possible acceptation et réalisation de ce mode de vie. Si déjà on peut améliorer les choses unes par unes, c’est déjà pas si mal.
Comme le signale El payo, le propos traité dans ce sujet est le véganisme. Une consommation même raisonnée d’animaux implique des meurtres et de la souffrance. Je ne vois que des personnes omnivores et sans intention de devenir végan, végétarien ou végétalien, pour apprécier le propos de cette vidéo.
De toute façon, le topic parle du veganisme et de pleins d’autres choses Les mœurs ne changeront pas facilement. L’humanité mange de la viande depuis qu’elle existe, toute prise de conscience implique un changement radical de mode de vie, qui ne sera même peut être jamais réalisable. Ou du moins c’est un processus qui va mettre très longtemps et se faire petit à petit. Dans la vidéo, le gars prône la valorisation du qualitatif au quantitatif et incite à manger moins mais mieux, avec un mode d’élevage plus respectueux (surtout au niveau écologique). Bien sûr qu’on est loin du veganisme, mais on s’écarte déjà un peu de l’archétype du modèle qu’ils combattent. Étape par étape en fait.
Govin dit :Comme le signale El payo, le propos traité dans ce sujet est le véganisme. Une consommation même raisonnée d'animaux implique des meurtres et de la souffrance. Je ne vois que des personnes omnivores et sans intention de devenir végan, végétarien ou végétalien, pour apprécier le propos de cette vidéo.
C'est totalement dans le sujet, chez les personnes le changement peut se faire de façon radicale mais aussi de façon graduelle.
Quand je vois un mec comme Périco Légasse dire qu'après avoir discuté avec Caron sa consommation de viande a grandement diminuée, qu'aujourd'hui il se soucie de savoir comment l'animal est élevé et abattu et qu'il se questionne sur la cause animale on voit qu'il y a un pas de fait dans le sens de la cause animale.
La grande force de Caron, ce qu'il a comprit aujourd'hui, c'est que ce que tu dis toi est clivant et que c'est contre productif pour la cause végane par contre sa façon de débattre, de contre-argumenter, son intelligence, son ouverture d'esprit sont convaincants et à minima font réfléchir. Il ne brade pas ses croyances ou ses idées, il garde les mêmes positions idéologiques et peut-être qu'en privé son discours est différent mais en tout cas lui a comprit que c'est un processus en cour et qu'il va être long et va nécessiter des étapes intermédiaires et une de ces étapes est peut-être déjà de mettre un terme à l'élevage industriel.
Les gens évoluent et changent au cour de leur vie, l'intention d'aujourd'hui n'est pas celle de demain, plante tes graines dans la tête des gens et regarde les germer, je pense qu'à terme c'est le véganisme qui sortira vainqueur, peut-être pas sous sa forme actuelle ou peut-être que si mais il va falloir de la patience, de l'intelligence et de la tolérance en attendant.
Govin dit :Comme le signale El payo, le propos traité dans ce sujet est le véganisme. Une consommation même raisonnée d'animaux implique des meurtres et de la souffrance. Je ne vois que des personnes omnivores et sans intention de devenir végan, végétarien ou végétalien, pour apprécier le propos de cette vidéo.
La grande force de Caron, ce qu'il a comprit aujourd'hui, c'est que ce que tu dis toi est clivant et que c'est contre productif pour la cause végane par contre sa façon de débattre, de contre-argumenter, son intelligence, son ouverture d'esprit sont convaincants et à minima font réfléchir. Il ne brade pas ses croyances ou ses idées, il garde les mêmes positions idéologiques et peut-être qu'en privé son discours est différent mais en tout cas lui a comprit que c'est un processus en cour et qu'il va être long et va nécessiter des étapes intermédiaires et une de ces étapes est peut-être déjà de mettre un terme à l'élevage industriel.
Beaucoup de végans ont un discours radical, je ne me compte pas parmi eux. Je précisais que si l'argument mis en avant par Zork pouvait être entendu, ce serait par des omnivores, en aucun cas par un végan.
Par ailleurs, Caron n'a jamais validé les régimes propres au welfarisme. Et bien évidemment, je suis le premier à me réjouir quand une personne décide de freiner sa consommation de viande, mais d'un autre côté, je ne veux pas que le "ronron" aveugle regagne du terrain au prétexte que "l'animal est mieux traité" ou l'herbe qu'il a mangée est bio. Je t'assure qu'en privé, je n'aborde pas ce sujet, et ne cherche à convaincre personne par mon discours. Je me contente de "montrer" que manger végétarien n'est pas compliqué.
shambhala dit :@Govin c'est tout à fait ça, merci.
@Keiyan : l'homme a évolué au fil des millénaires et durant cette période il a fait des erreurs dans ses choix, par exemple le tout pétrole, le capitalisme, l'agriculture intensive à base de produits chimiques et de sélection d'espèces, l'élevage intensif, le développement du véhicule personnel, l'obsolescence programmée ... Ces choix ont été fait des fois par manque d'alternative, par ignorance, par goût du pouvoir et du profit, par vanité ...
Aujourd'hui on voit ces erreurs avec d'autres yeux et on peut les corriger alors pourquoi ne pas le faire ? Au nom de quoi ?
Et le raisonnement par l'absurde du style tu ne veux pas polluer ne fait pas gosse c'est juste sans aucun intérêt, par contre mes chiffres qui te disaient que l'élevage intensif, même si on exclue toutes considérations éthiques, porte un énorme préjudice à la planète et que seules des raisons économiques font qu'il perdure avaient un sens. Si on regarde ça d'un point de vue écologique, éthique, scientifique, humain l'impact de cette activité sur la planète est négatif et si la raison l'emportait sur l'argent on ne réfléchirait pas un instant quand à sa disparition.
La consommation de viande est ce qui nous a permit de nous étendre sur la planète même là où la végétation ne pouvait pas nous nourrir toute l'année, ce fut peut-être une bonne chose mais aujourd'hui on en est plus là.
Quand à ton exemple sur la Corse, que dire, il vaut celui sur les enfants. En effet dans les montagnes corses on va avoir du mal à développer l'agriculture, mais dans le Grand nord, la Sibérie, au sommet de l'Everest et sur la lune aussi, mais à quoi bon chercher les exceptions qui n'ont aucun sens par rapport au propos général.
Va dire au Bouthan et au Vénézuela qui vont passer au tout bio que c'est une mauvaise idée. L'agriculture bio et les semences paysannes sont l'avenir du monde, ça sera ça ou crever d'un cancer Monsanto.
Et pour finir je ne dis pas que les gens doivent arrêter de manger de la viande, il y a des endroits sur Terre où c'est impossible, mais de réfléchir sur le sujet, comprendre le pourquoi ça fonctionne comme ça, s'informer et peser le ratio perte / bénéfice.
J'ai bien comprit que tu as voulu faire un truc un peu humoristique en réaction à mon post (dont tu n'avais pas comprit le but) mais je pense qu'à l'heure actuelle, où il faut ouvrir les yeux de tous pour pouvoir changer les choses rapidement et de façon massive, ce genre de discours est plus toxique que bénéfique.
Encore une fois, l'impact sur la planète n'est pas négatif. L'est pas positif non plus. En fait y'a juste pas d'impact. La Terre sera encore là dans 4,5 milliards d'années, quoi qu'on fasse (sauf si on fait joujou avec l'antimatière ou les trous noirs, mais c'est une autre histoire).
L'humain, le règne animal, tout ça, sont le résultat d'une pollution sauvage à grande échelle, celle des plantes qui ont libéré l'oxygène dans l'atmosphère (et l'oxygène, c'est une belle cochonnerie, en vrai). Bon, la plante moyenne ayant autant de neurones qu'un spectateur de TF1, elles ne s'en sont pas rendu compte et du coup l'animal est apparu pour les bouffer alors qu'elles se contentaient de bronzer pépère au soleil.
On n'abime pas la planète, on la change. J'ignore pour préparer quoi, mais ce qui est à peu près certain, c'est que ça se fera sans les humains. Mais on va peut être permettre l'émergence d'une espèce acclimatée aux particules fines et tout ça qui nous remplacera. C'est la vie.
Quand au paragraphe sur les enfants, il est on ne peut plus sérieux. Une des deux seules vraies manières* de réduire la pollution humaine et de garder une espèce pérenne passe par la réduction du nombre. On est trop nombreux, c'est tout. Même un végétarien pur souche qui refuse les médocs pour pas tuer des pauvres petit microbes, quand on en met un paquet de 8 milliards, ça pollue. Plus que l'écosystème ne peut recycler. Du coup on peut faire ce qu'on veut, tant qu'on spawne comme des monstres dans une partie de DooM, c'est mort.
* La seconde étant la diaspora spatiale, qui conduit grosso modo au même résultat : moins de monde par planète. Mais avec des sabres laser (et des armures miroir, du coup le sabre sert à rien. Sont cons, ces jedis...)
Rajoute à ça que les effets de toute cette merde ne se verront pas avant quelques dizaines d'années, voire quelques siècles pour certains, et on tient la clef qui permet de comprendre pourquoi, en fait, on s'en tamponne le coquillard à la clef de douze. Ou plutôt, qu'on se dit tous "ah ouais, c'est moche, je vais faire attention promis, mais bon, là y'a quand même du boeuf de Kobé chez le boucher, donc ça attendra demain". Pis demain, y'a barbecue avec les potes, donc on fera ça lundi, je prendrai une salade à la cantine (pas de bol, le lundi, c'est salade aux gésiers de canard).
Bon, ben c'est pas tout ça, mais comme il fait beau, je vais faire 60 bornes en bagnole pour aller manger ma salade (verte) dans un bois avec des couverts en plastique, hein. Pour sauver la planète.
Encore une fois, l'impact sur la planète n'est pas négatif. L'est pas positif non plus. En fait y'a juste pas d'impact. La Terre sera encore là dans 4,5 milliards d'années, quoi qu'on fasse (sauf si on fait joujou avec l'antimatière ou les trous noirs, mais c'est une autre histoire).
L'humain, le règne animal, tout ça, sont le résultat d'une pollution sauvage à grande échelle, celle des plantes qui ont libéré l'oxygène dans l'atmosphère (et l'oxygène, c'est une belle cochonnerie, en vrai). Bon, la plante moyenne ayant autant de neurones qu'un spectateur de TF1, elles ne s'en sont pas rendu compte et du coup l'animal est apparu pour les bouffer alors qu'elles se contentaient de bronzer pépère au soleil.
On n'abime pas la planète, on la change. J'ignore pour préparer quoi, mais ce qui est à peu près certain, c'est que ça se fera sans les humains. Mais on va peut être permettre l'émergence d'une espèce acclimatée aux particules fines et tout ça qui nous remplacera. C'est la vie.
Quand au paragraphe sur les enfants, il est on ne peut plus sérieux. Une des deux seules vraies manières* de réduire la pollution humaine et de garder une espèce pérenne passe par la réduction du nombre. On est trop nombreux, c'est tout. Même un végétarien pur souche qui refuse les médocs pour pas tuer des pauvres petit microbes, quand on en met un paquet de 8 milliards, ça pollue. Plus que l'écosystème ne peut recycler. Du coup on peut faire ce qu'on veut, tant qu'on spawne comme des monstres dans une partie de DooM, c'est mort.
* La seconde étant la diaspora spatiale, qui conduit grosso modo au même résultat : moins de monde par planète. Mais avec des sabres laser (et des armures miroir, du coup le sabre sert à rien. Sont cons, ces jedis...)
Rajoute à ça que les effets de toute cette merde ne se verront pas avant quelques dizaines d'années, voire quelques siècles pour certains, et on tient la clef qui permet de comprendre pourquoi, en fait, on s'en tamponne le coquillard à la clef de douze. Ou plutôt, qu'on se dit tous "ah ouais, c'est moche, je vais faire attention promis, mais bon, là y'a quand même du boeuf de Kobé chez le boucher, donc ça attendra demain". Pis demain, y'a barbecue avec les potes, donc on fera ça lundi, je prendrai une salade à la cantine (pas de bol, le lundi, c'est salade aux gésiers de canard).
Bon, ben c'est pas tout ça, mais comme il fait beau, je vais faire 60 bornes en bagnole pour aller manger ma salade (verte) dans un bois avec des couverts en plastique, hein. Pour sauver la planète.
Keiyan, optimiste chevronné.
Ca va être compliqué de s'entendre on ne raisonne pas du tout du même point de vue et surtout à la même échelle.
Tu regardes les choses à l'échelle de l'univers et sur une durée de temps extrêmement longue. Et tu te place du point de vue de la planète et non pas de l'homme et de la vie qui l'habite actuellement. Ca ne rend pas ton discours inintéressant, au contraire, par contre ça n'a pas d'intérêt en ce qui concerne les problématiques actuelles et le moment présent.
Tu pars du principe que l'homme va disparaitre et être remplacé, c'est fataliste, très probable mais pas obligatoire, mais du coup toute solution se retrouve sans aucun intérêt puisque l'idée de départ c'est que de toute façon tout ça n'est que de l'évolution et on va disparaitre, comme ci tout était écrit suivant une logique particulière à laquelle tu serais initiée.
Donc même si intellectuellement j'apprécie la gymnastique imposée par ton discours, je le trouve, dans le monde relatif dans lequel nous nous trouvons actuellement, sans aucun intérêt réel. Ton discours ne tiens pas la route face à des faits scientifiques pour essayer de régler une problématique à court/moyen/long terme.
En gros : pollution de l'élevage industrielle > pollution de l'agriculture bio production de nourriture en terme de quantité pour une surface donnée par l'élevage industriel < production de nourriture en terme de quantité pour une surface donnée par agriculture bio consommation en ressources pour l'élevage industriel > consommation de ressources pour agriculture bio
Donc l'élevage industriel est à l'heure actuelle une activité avec un bilan négatif qui contribue à notre disparition et qui doit donc cesser (au même titre que biens d'autres) pour permettre qu'on continue à vivre et à prospérer sur la Terre.
J'ai du mal à cerner ton idéologie mais elle pose un vrai problème, des phrases comme "On n'abime pas la planète, on la change" c'est quand même vachement gênant parce que c'est faux. D'un autre côté la réponse adaptée à ça serai "on abime la nature" mais là encore tu vas t'en sortir par une pirouette en parlant à des échelles de temps démesurées. Tu me fais penser aux gens qui disent : "il faut profiter de la vie" quelques soient les conséquences. Ton discours amène à ne se préoccuper de rien vu que de toute façon après nous le déluge, la planète s'en remettra.
Et surtout on s'en fout en fait de savoir comment ça sera après nous, pour l'instant on est là, et comme on est dotés d'une éthique et d'une morale on va pouvoir agir en fonction et au mieux pour nous, les autres formes de vie de la planète et la planète elle-même pour que tout se passe pour le mieux le temps de notre passage et qu'il soit le plus long possible.
La grande force de Caron, ce qu'il a comprit aujourd'hui, c'est que ce que tu dis toi est clivant et que c'est contre productif pour la cause végane par contre sa façon de débattre, de contre-argumenter, son intelligence, son ouverture d'esprit sont convaincants et à minima font réfléchir. Il ne brade pas ses croyances ou ses idées, il garde les mêmes positions idéologiques et peut-être qu'en privé son discours est différent mais en tout cas lui a comprit que c'est un processus en cour et qu'il va être long et va nécessiter des étapes intermédiaires et une de ces étapes est peut-être déjà de mettre un terme à l'élevage industriel.
C'est ton avis. Beaucoup de vegans, dont je fais parti, voient Caron comme un arriviste qui fera plus de mal à la cause animal sur le moyen et long terme qu'autre chose. Même à court terme d'ailleurs, il existe un rejet du personnage que je ne trouve pas infondé.
Pour schématiser et un peu mieux comprendre les propos qui peuvent se tenir sur ce topic, il existe trois grosses "branches" chez les vegans :
- les welfaristes, c'est à dire les réformistes, qui veulent avancer par petit pas, en se focalisant sur des combats spécifiques (comme le foie gras par exemple). On peut citer Peta, ou L214. - les abolitionnistes, qui se base en bonne partie sur les thèses de Gary Francione et qui a été représenté pendant plusieurs années en France par le forum vegan.fr (fermé depuis quelques années). Il refuse les petites réformes qui sont d'après eux contre-productive mais demandent à ce que le droit abolisse l'exploitation animal dans son ensemble. Aymeric Caron se présente lui même comme un abolitionniste. - les militants pour la libération animal et la libération de la Terre. C'est la branche "activiste" historique, qui pense que cette libération ne pourra jamais se faire "par en haut", sans un changement profond de société. Elle est représentée principalement en France par le site laterredabord.fr.
Présentation très certainement imparfaite, mais si ça peut aider à y voir plus clair.
Je ne peux pas te dire si il fera du mal à la cause animal, en tout cas si je prend mon cas ses paroles m’interpellent et me font me questionner beaucoup sur la conduite à tenir.
N’étant pas un être d’exception je pense ne pas être le seul dans ce cas.
Comme ce que j’avais lu ici m’avait un peu “braqué”, je pense qu’il sait trouver les mots justes pour les personnes dans le même état d’esprit que moi.
En tout cas les véganes auraient pu trouver bien pire comme ambassadeur, je me rappel avoir entendu parler Jeanne Mas de véganisme, avec elle t’as vite fait de te demander si végane = allumé ^^
Le mec met sa médiatisation au service d’une cause qui lui tient à coeur, la façon dont il le fait en expliquant, en adoptant un ton posé et compréhensif et en répondant à tout avec justesse j’avoue avoir du mal à comprendre comment il peut faire du mal à la cause animale.
shambhala dit :En tout cas il me semble assez ouvert, si ton classement est bon comment tu expliques ça : http://www.l214.com/aymeric-caron-et-l214-ensemble-pour-les-animaux
Euh, de pleins de manières ? Je n'ai jamais dis qu'il ne pouvait pas exister des "ponts" notamment entre les branches 1-2 et 2-3. Mais surtout c'est un article qui date un peu. Il y encore peu de temps Caron refusait de répondre à la question de savoir s'il était vegan. Tu noteras aussi que j'ai dis que lui se présente comme abolitionniste. Et si je le traite d'arriviste c'est pas pour rien.
Pour le reste, qu'il parle plus à certains que des vegans considérés comme plus "radicaux", je n'en doute pas. Mais ça ne remet pas en cause que je considère sa démarche, si tant est qu'elle soit honnête, comme étant une impasse, en plus d'être critiquable sur pas mal de points qu'il expose dans son bouquin.
L’article a moins d’un an ça fait quand même pas si loin.
Et ça serai bien que tu développes parce que là ça fait quand même jugement arbitraire ^^ De la façon dont tu développes, ça me laisse à penser que la branche deux est plutôt une branche radicale ce qui normalement n’aide pas créer des “ponts” surtout avec la branche 1 qui semble un peu l’opposé.
@ AndreaL et Govin : Pour rebondir sur la sortie de l’intensif et la suite, quelles sont justement les scénarios (politiques, sociaux, etc) envisagés par les végans pour sortir de l’alimentation carnée et de l’exploitation animale. Tout comme Shambhala, j’ai vraiment du mal à imaginer l’espèce humaine abandonner un jour l’exploitation animale. C’est pour ça que j’évoquais plus haut ce “moindre mal” qui doit, j’imagine, faire grincer des dents à pas mal de défenseurs de la cause animale. Mais quelle alternative à ça ? En regardant les 3 courants présentés par AndreaL, je me sens définitivement welfariste - tout simplement parce que ça me paraît le seul moyen d’avancer concrètement (et finalement de permettre à la société d’intégrer les changements proposés en douceur). Mais j’aimerais vraiment savoir comment les abolitionnistes envisagent de pouvoir interdire l’exploitation animale et comment ils peuvent s’imaginer un instant que ça peut marcher (ie : croient-ils vraiment que les hommes puissent abandonner complètement l’alimentation carnée ?)
shambhala dit :L'article a moins d'un an ça fait quand même pas si loin.
Et ça serai bien que tu développes parce que là ça fait quand même jugement arbitraire ^^ De la façon dont tu développes, ça me laisse à penser que la branche deux est plutôt une branche radicale ce qui normalement n'aide pas créer des "ponts" surtout avec la branche 1 qui semble un peu l'opposé.
Et ? En début d'année 2016 il ne se disait toujours pas vegan, ni abolitionniste, c'est arrivé avec son bouquin. En 2015 il a aussi fait Fort Boyard (une émission qui assume l'exploitation animal, au passage...) en représentant L214. Donc je vois pas le problème ? Enfin le problème c'est Caron qui aujourd'hui se dis abolitionniste, et même anti-spéciste !
Les abolitionnistes radicaux ? Moui, j'ai envie de dire ça dépend ce qui est radical pour toi... Vis à vis des welferistes certes, mais bon ils considèrent quand même que cela doit passer par le droit. Donc évidemment que des ponts peuvent se créer, surtout venant des abolitionnistes avec une démarche bobo / universitaire à la Caron ou d'autres. A noter que ce n'était pas le cas des gens de vegan.fr, qui eux pouvaient avoir plus de lien avec les militants de la libération animale.