Veganisme

J’ai perdu 8 neurones.

Bonjour,

Je n’ai pas encore (totalement) franchi le pas du véganisme mais je m’informe beaucoup, je m’intéresse beaucoup à la cause animale et au droit animalier.

Voici d’ailleurs deux liens d’articles que j’ai trouvé intéressant sur le droit animalier

http://julietteclerboutavocat.fr/comment-mengager-dans-la-cause-animale-donne-du-sens-a-ma-vie-davocat/
http://julietteclerboutavocat.fr/animal-maltraite-que-faire/

Et vous connaissez vous d’autres articles intéressants sur le droit des animaux ?

Les animaux ont-ils des droits ? - MichelOnfray.com

Relier véganisme et bien être de l’animal n’est pas une réalité permanente.

L’anthropomorphisme est un prisme qui déforme la réalité des choses et l’avis des éthnologues est souvent préférable à celui de juristes.

On classe en cinq “libertés” (catégories) les éléments constituant le bien être animal :

1/ ne pas souffrir de faim et de soif
2/ ne pas souffrir de contrainte physique
3/ être indemne de douleurs, blessures, maladies
4/ avoir la liberté d’exprimer des comportements normaux liés à l’espèce
5/ être protégé de la peur et de la détresse

En ce qui concerne l’élevage bovin allaitant dont je suis un acteur actif les points 1 à 5 sont en général tout à fait correct : les vaches vivent en troupeau dans un milieu naturel propice (le pâturage), l’éleveur les soignent et les nourrient, elles sont libres et protégées.

Bien des végans que je connais ont des chats en appartement et le point 3 et 4 sont plus que discutables : la restriction territoriale et les agressions environnementales perpétuelles subies ainsi que l’absence de relations sociales sont souvent à l’origine de bien des pathologies chez le chat (stress, hypertension féline étant la première cause de mortalité des chats d’appartement, etc.). Une étude américaine estimait que presque 70 % des pathologies constatées par les vétérinaires en ville chez les chats étaient d’origine psychogène …

Si le bien être animal est une de tes préoccupations il vaut mieux être un consommateur responsable : les poulets que j’élève en totale liberté ont un coût de revient de plus de 20 euros. Lorsqu’on achète un poulet à 3 euros on ne peut pas se voiler les yeux sur les conditions d’élevage.

Alors, pour l’élevage bovin allaitant, si on regarde les points un par un (je vis dans la même région qu’aleph mais je ne travaille pas là-dedans, l’élevage ne me permet donc pas de vivre).

Voici donc mon regard pour nuancer un peu les propos d’aleph.

1) C’est plutôt vrai lorsque les vaches sont dans les prés (en stabulation, j’ose l’espérer aussi). Mais certainement pas pour toutes, puisque dans le journal de ma région il y a de temps en temps des articles mentionnant des vaches étiques car leur éleveur était dans une détresse financière (mais ça ne leur vient jamais à l’esprit de donner leurs vaches ou de les envoyer toutes à l’abattoir, ils préfèrent les laisser mourir de faim et sans soins ; peut-être le milieu ne permet-il pas le bon sens, après tout l’abattoir ça coûte des sous, accueillir des vaches lorsque ce n’est pas prévu, aussi).

2) Idem, sauf lorsqu’elles sont transportées en bétaillères, mais admettons qu’elles s’y habituent et que la contrainte est minime. Ce n’est peut-être plus le cas lorsqu’elles sont embarquées dans le camion qui les emmène à l’abattoir.

3) Là je trouve ça faux. Les vaches sont écornées et le processus ne se fait pas sans douleur ni peur. Pas mal de vaches aussi mettent bas par césarienne car leurs petits sont trop gros résultant de la sélection des charolaises (d’ailleurs certains éleveurs ici les croisent avec des limousines et autres races plus légères à cause de ça). Et à peine nés, on leur met des boucles d’oreille qui font des beaux trous, bienvenue au monde !

4) Faux : si on regarde les troupeaux sauvages dans d’autres régions du globe, ceux-ci sont toujours en transhumance (impossible dans une prairie close) et ne sont pas séparés par classe d’âge et de sexe. Et à la merveilleuse “maison du charollais”, on explique/confirme bien que le sevrage est forcé par l’homme lorsqu’il sépare la mère de son petit de façon tout à fait arbitraire (et non pas lorsque la vache repousse son veau parce qu’elle estime qu’il est trop grand pour téter, ou que celui-ci n’a plus de goût pour le lait de sa mère ni plus besoin de se rassurer en tétant ; ceci dit, on fait pareil avec nos bébés humains).

5) Les moments passés das le camion qui les amène à l’abattoir leur font peur, les heures qu’elles y passent les inquiètent bien, et le moment venu, les images filmées dans les abattoirs montrent bien que les animaux ne sont pas consentants, qu’ils ont peur, qu’ils s’enfuient lorsqu’ils le peuvent, et qu’ils souffrent lors de leur mise à mort généralement assez lente (en tout cas moi je n’euthanasierais pas mon vieux chat comme ça). Quant à la détresse, dans ces moments-là…


Et si cela vaut la peine de le préciser, je ne vois pas en quoi les souffrances des chiens et chats maltraités ou mal traités justifieraient celles subies par les animaux d’élevage, ni en quoi elles les relativiseraient.


Sinon, Cœurdeloup, tu peux trouver des informations légales intéressantes sur les sites de L214 et de l’ASPAS, entre autres.

Pour bien des actes chirurgicaux ont fait des anesthésies et on utilise des antalgiques (idem chez l’homme !) …
Le déclassement des bovins nés par césarienne par le Herd Book charolais a fait que les césariennes sont de plus en plus rares mais il existe des dystocies et seule la césarienne permet de sauver l’animal (dans un milieu naturel ce serait la mort assurée : position en siège par exemple).
L’écornage se fait de plus en plus avec anesthésie (processus cornual) et est réalisée afin de limiter les risques d’accident (éventrations par exemple). Il ne s’agit pas d’une souffrance permanente mais sporadique et largement explicable car elle contribue par la suite au bien être de l’animal (elle limite les accidents).
Le sevrage est une source de stress sporadique : idem pour les chiens et chats :slight_smile: … Sauf que dans le premier cas on ne les séparent pas totalement de tous les membres de leur espèce ! Si cela est un réel soucis à tes yeux alors il faut être cohérent : dans ce cas pas de chien ou de chat à la maison !
La rotation de pâturage permet de limiter le parasitisme, toujours avoir une alimentation optimale pour les vaches (idem transhumance)

Par contre un chat ça chasse et ça explore, ça communique par les odeurs … Dans un petit appartement en ville c’est impossible AU QUOTIDIEN !!! En saturant d’odeurs leur environnement on restreint leur possibilité de communiquer EN PERMANENCE … 

Il me semble délirant d’être végan par conviction et d’avoir un chat, or c’est souvent le cas !

aleph71 dit :Il me semble délirant d'être végan par conviction et d'avoir un chat, or c'est souvent le cas !

Même quand tu vis à la campagne ? Même quand ton chat est issu d’un refuge d’animaux abandonnés ?

beri dit :
aleph71 dit :Il me semble délirant d'être végan par conviction et d'avoir un chat, or c'est souvent le cas !

Même quand tu vis à la campagne ? Même quand ton chat est issu d’un refuge d’animaux abandonnés ?

Ce n'est pas ce que j'ai dit : il y a plus de 15 milions de chat de compagnie en France et la plupart vivent en ville. Ils ont suplanté les chiens en milieu urbain, en milieu rural le chien est encore l'animal le plus présent. 

Il me semble que l'indignation de certains est sélective et que dans bien des cas les gens font preuve d'un anthropomorphisme déplacé ...

Enfin il me semble bien plus intelligent pour la cause animale de promouvoir un élevage éthique que de bannir toute forme d'élevage de façon arbitraire. On peut élever des animaux et leur apporter du bien être. 

Enfin le fait d'avoir prit un chat en refuge d'animal est à tes yeux un acte héroique OR en campagne tu le nourris et le laisse sortir et entrer en compétition avec des chats sauvages ... Qui du coup ressentent la faim ... Tu habilles Pierre pour désabiller Paul ... Tu vois, on peut toujours trouver une faille !

 

aleph71 dit :https://michelonfray.com/questions-reponses/reponses/les-animaux-ont-ils-des-droits-



Si le bien être animal est une de tes préoccupations il vaut mieux être un consommateur responsable : les poulets que j'élève en totale liberté ont un coût de revient de plus de 20 euros. Lorsqu'on achète un poulet à 3 euros on ne peut pas se voiler les yeux sur les conditions d'élevage.

 

Tu veux dire que si on est concerné par le bien être animal on doit acheter de la viande d'un animal qui aurai vécu au mieux 3 mois avant d'être abattu ? no

eldarh dit :
aleph71 dit :https://michelonfray.com/questions-reponses/reponses/les-animaux-ont-ils-des-droits-



Si le bien être animal est une de tes préoccupations il vaut mieux être un consommateur responsable : les poulets que j'élève en totale liberté ont un coût de revient de plus de 20 euros. Lorsqu'on achète un poulet à 3 euros on ne peut pas se voiler les yeux sur les conditions d'élevage.

 

Tu veux dire que si on est concerné par le bien être animal on doit acheter de la viande d'un animal qui aurai vécu au mieux 3 mois avant d'être abattu ? no

3 mois ??? La meilleur viande c'est des vaches primipares (4 ans) ... 

Et quel est le rapport avec le bien être ???

Ne vaut-il pas mieux abbatre un animal à 4 ans qui a vécu heureux durant ces années d'existence (en compagnie de membres de son espèce) que de laisser mourrir de mort naturelle un autre au bout de 20 ans en lui ayant infligé toute sa vie un stress quotidien responsable de bien des pathologies avilissantes ???

eldarh dit :
aleph71 dit :https://michelonfray.com/questions-reponses/reponses/les-animaux-ont-ils-des-droits-



Si le bien être animal est une de tes préoccupations il vaut mieux être un consommateur responsable : les poulets que j'élève en totale liberté ont un coût de revient de plus de 20 euros. Lorsqu'on achète un poulet à 3 euros on ne peut pas se voiler les yeux sur les conditions d'élevage.

 

Tu veux dire que si on est concerné par le bien être animal on doit acheter de la viande d'un animal qui aurai vécu au mieux 3 mois avant d'être abattu ? no

Ce sont des propos surprenants : ainsi les personnes âgées ne souffrent pas ou moins qu'un jeune ???

Quel rapport avec le bien être animal ????
 

aleph71 dit :
eldarh dit :
aleph71 dit :https://michelonfray.com/questions-reponses/reponses/les-animaux-ont-ils-des-droits-



Si le bien être animal est une de tes préoccupations il vaut mieux être un consommateur responsable : les poulets que j'élève en totale liberté ont un coût de revient de plus de 20 euros. Lorsqu'on achète un poulet à 3 euros on ne peut pas se voiler les yeux sur les conditions d'élevage.

 

Tu veux dire que si on est concerné par le bien être animal on doit acheter de la viande d'un animal qui aurai vécu au mieux 3 mois avant d'être abattu ? no

3 mois ??? La meilleur viande c'est des vaches primipares (4 ans) ... 
 

Tu parles de poulets. 

aleph71 dit :
eldarh dit :
aleph71 dit :https://michelonfray.com/questions-reponses/reponses/les-animaux-ont-ils-des-droits-



Si le bien être animal est une de tes préoccupations il vaut mieux être un consommateur responsable : les poulets que j'élève en totale liberté ont un coût de revient de plus de 20 euros. Lorsqu'on achète un poulet à 3 euros on ne peut pas se voiler les yeux sur les conditions d'élevage.

 

Tu veux dire que si on est concerné par le bien être animal on doit acheter de la viande d'un animal qui aurai vécu au mieux 3 mois avant d'être abattu ? no

Ce sont des propos surprenants : ainsi les personnes âgées ne souffrent pas ou moins qu'un jeune ???

Quel rapport avec le bien être animal ????
 

Tu as une manière assez étonnante de détourner les propos quand même. Tu parles de poulets, tués à 3 mois pour nourrir les humains alors qu'une poule doit avoir une espérance de vie de 10 ans. J'ai jamais parlé d'échelle de souffrance. Et d'ailleurs je ne suis ni vegan, ni même végétarien. 
Et concernant les animaux domestiques, j'ai toujours été contre. Même gamin je trouvais déjà ça malsain. 

eldarh dit :
aleph71 dit :
eldarh dit :
aleph71 dit :https://michelonfray.com/questions-reponses/reponses/les-animaux-ont-ils-des-droits-



Si le bien être animal est une de tes préoccupations il vaut mieux être un consommateur responsable : les poulets que j'élève en totale liberté ont un coût de revient de plus de 20 euros. Lorsqu'on achète un poulet à 3 euros on ne peut pas se voiler les yeux sur les conditions d'élevage.

 

Tu veux dire que si on est concerné par le bien être animal on doit acheter de la viande d'un animal qui aurai vécu au mieux 3 mois avant d'être abattu ? no

Ce sont des propos surprenants : ainsi les personnes âgées ne souffrent pas ou moins qu'un jeune ???

Quel rapport avec le bien être animal ????
 

Tu as une manière assez étonnante de détourner les propos quand même. Tu parles de poulets, tués à 3 mois pour nourrir les humains alors qu'une poule doit avoir une espérance de vie de 10 ans. J'ai jamais parlé d'échelle de souffrance. Et d'ailleurs je ne suis ni vegan, ni même végétarien. 
Et concernant les animaux domestiques, j'ai toujours été contre. Même gamin je trouvais déjà ça malsain. 

Je parlais de poulet fermier que j'élève en plein air avec un cout de revient de plus de 20 euros ...
Les poules pondeuses en batterie ont une espérance de vie supérieure aux poulets que j'élève (tués vers 8 mois) et pourtant l'un a vécu heureux durant toute sa vie pas l'autre ..
Je parle d'élevage éthique soucieux du bien être de l'animal et faire une correlation avec l'espérance de vie est une erreur.
Personnellement je ne vois pas de sens à augmenter l'espérance de vie d'un animal si cela est synonyme de souffrance ...
 

Mais moi j’estime que “élevage éthique” ça n’a pas de sens. C’est pour ça que j’ai réagi à ta remarque qui conseille à des gens qui parlent de changement de paradigme de simplement continuer à consommer de la viande mais “éthique”. A la base c’est plus une boutade, j’ai pas envie de me lancer dans une conversation à ce sujet ici. Mais lorsqu’on arrêtera de considérer les autres êtres vivants comme des ressources, des produits ou des marchandises alors savoir si le poulet de Bresse est plus heureux que Rodolphe le chat de Cynthia étudiante en socio n’aura plus vraiment de sens. A mon humble avis.
Et je dis ça alors que je mange de la viande et même pire que j’adore aller au Mcdo. Même si je cuisine aussi vegan et que j’ai filé de la thune au Crac.

eldarh dit :Mais moi j'estime que "élevage éthique" ça n'a pas de sens. C'est pour ça que j'ai réagi à ta remarque qui conseille à des gens qui parlent de changement de paradigme de simplement continuer à consommer de la viande mais "éthique". A la base c'est plus une boutade, j'ai pas envie de me lancer dans une conversation à ce sujet ici. Mais lorsqu'on arrêtera de considérer les autres êtres vivants comme des ressources, des produits ou des marchandises alors savoir si le poulet de Bresse est plus heureux que Rodolphe le chat de Cynthia étudiante en socio n'aura plus vraiment de sens. A mon humble avis.
Et je dis ça alors que je mange de la viande et même pire que j'adore aller au Mcdo. Même si je cuisine aussi vegan et que j'ai filé de la thune au Crac. 



Changer de paradigme ???
Je ne crois pas que cela soit une préoccupations des autres carnivores sur cette terre qui en effet  considérent leur proie comme une ressource alimentaire ...
D'ailleurs ce qui nous différencie d'eux c'est qu'ils se soucient guère du bien être des animaux qu'ils tuent pour satisfaire leurs besoins vitaux ....

Seul un monde stérile est dépurvu de prédation ...

Argument classique. C’est pour ça que je participe pas, ça boucle toujours. 
Par contre j’ai remarqué que tes phrases finissent quasi systématiquement par “…”. ça signifie quoi ?

eldarh dit :Argument classique. C'est pour ça que je participe pas, ça boucle toujours. 
Par contre j'ai remarqué que tes phrases finissent quasi systématiquement par "...". ça signifie quoi ?

Que j'ai beaucoup de mal à comprendre tes propos en effet.
Je dis juste que la plupart des gens font preuve d'anthroporphisme ("on le tue à 3 mois d'âge" ... Et alors ?) et qu'il serait bon parfois d'avoir une vision scientifique.
Que le bien être animal ça se calcule, ça se mesure (capteurs de pression artérielle, mesure de GMQ, mesure d'interactions sociales, etc) et que parfois les gens se trompent. Que de promouvoir un élevage éthique est pour moi en effet un signe d'une société humaniste. Q'il y a une différence entre être éleveur et chasseur : l'éleveur protége les animaux, les soigne (garantie leurs "libertés") et en échange il prend leur viande pour vivre.
Quelle société proposes tu ? Une société sans marchandisation ? Ce qui est à toi est à moi ? Ca n'a jamais marché mais bon.
Par contre une société sans ressources là je ne comprends plus : une société sans moyens matériel d'existence  c'est quoi ?

 

Et en effet c’est stérile comme discussion à partir du moment où on ne cherche pas à faire la part des choses, à partir du moment où on prétend agir pour le bien être de l’animal en n’ayant que des critères subjectifs, sans essayer de rationnaliser à minima.

C’est pourquoi les éthologues notent de 1 à 5 le respect des “libertés” des animaux pour hierarchiser, mesurer le bien être animal. Ce n’est pas facile mais nécessaire pour améliorer les choses si nécessaires.

Par exemple il y a en effet tout un débat (notamment en Suisse) sur l’écornage des bovins : sur l’intérêt de celui-ci.
Les scientifiques ont des avis plutôt concordant sur le fait que cela a des points positifs (diminution des conflits sociaux, moins d’accidents) mais nous manquons de données réelles.

Une attitude rationnelle est d’essayer de calculer les bénéfices engendrés et les risques sur le bien être animal, d’essayer de peser le pour et le contre plutôt que d’affirmer que c’est inadmissible. 

Mesurer le bien être animal mais aussi sa souffrance est une préoccupation nouvelle de notre société et on peut s’en réjouir. 
Par exemple il y a maintenant des grilles de scoring (postures, réactions) pour determiner la souffrance des animaux permettant de lutter contre celle-ci (antalgiques) : ainsi si ça n’a pas de sens de hierarchiser le bien être des animaux il faut dans ce cas en conclure que tout ça ne sert donc à rien ?

Promouvoir un élevage éthique où l’animal vit mieux qu’à l’état naturel est pour moi quelque chose d’important (et d’ailleurs dans les états generaux de l’alimentation c’était une question centrale).

Proute dit :Alors, pour l'élevage bovin allaitant, si on regarde les points un par un (je vis dans la même région qu'aleph mais je ne travaille pas là-dedans, l'élevage ne me permet donc pas de vivre).

Voici donc mon regard pour nuancer un peu les propos d'aleph.

1) C'est plutôt vrai lorsque les vaches sont dans les prés (en stabulation, j'ose l'espérer aussi). Mais certainement pas pour toutes, puisque dans le journal de ma région il y a de temps en temps des articles mentionnant des vaches étiques car leur éleveur était dans une détresse financière (mais ça ne leur vient jamais à l'esprit de donner leurs vaches ou de les envoyer toutes à l'abattoir, ils préfèrent les laisser mourir de faim et sans soins ; peut-être le milieu ne permet-il pas le bon sens, après tout l'abattoir ça coûte des sous, accueillir des vaches lorsque ce n'est pas prévu, aussi).

2) Idem, sauf lorsqu'elles sont transportées en bétaillères, mais admettons qu'elles s'y habituent et que la contrainte est minime. Ce n'est peut-être plus le cas lorsqu'elles sont embarquées dans le camion qui les emmène à l'abattoir.

3) Là je trouve ça faux. Les vaches sont écornées et le processus ne se fait pas sans douleur ni peur. Pas mal de vaches aussi mettent bas par césarienne car leurs petits sont trop gros résultant de la sélection des charolaises (d'ailleurs certains éleveurs ici les croisent avec des limousines et autres races plus légères à cause de ça). Et à peine nés, on leur met des boucles d'oreille qui font des beaux trous, bienvenue au monde !

4) Faux : si on regarde les troupeaux sauvages dans d'autres régions du globe, ceux-ci sont toujours en transhumance (impossible dans une prairie close) et ne sont pas séparés par classe d'âge et de sexe. Et à la merveilleuse "maison du charollais", on explique/confirme bien que le sevrage est forcé par l'homme lorsqu'il sépare la mère de son petit de façon tout à fait arbitraire (et non pas lorsque la vache repousse son veau parce qu'elle estime qu'il est trop grand pour téter, ou que celui-ci n'a plus de goût pour le lait de sa mère ni plus besoin de se rassurer en tétant ; ceci dit, on fait pareil avec nos bébés humains).

5) Les moments passés das le camion qui les amène à l'abattoir leur font peur, les heures qu'elles y passent les inquiètent bien, et le moment venu, les images filmées dans les abattoirs montrent bien que les animaux ne sont pas consentants, qu'ils ont peur, qu'ils s'enfuient lorsqu'ils le peuvent, et qu'ils souffrent lors de leur mise à mort généralement assez lente (en tout cas moi je n'euthanasierais pas mon vieux chat comme ça). Quant à la détresse, dans ces moments-là...


Et si cela vaut la peine de le préciser, je ne vois pas en quoi les souffrances des chiens et chats maltraités ou mal traités justifieraient celles subies par les animaux d'élevage, ni en quoi elles les relativiseraient.


Sinon, Cœurdeloup, tu peux trouver des informations légales intéressantes sur les sites de L214 et de l'ASPAS, entre autres.

Je m'auto-cite pour préciser que mes réponses à ces 5 points concernent uniquement ce qu'aleph appelle l'élevage bovin allaitant... un des élevages les moins horribles parmi tous les modes d'élevage (ce qui ne veut pas dire qu'il ne l'est pas à mon sens à moi), même si d'ici on voit bien les camions de jeunes bovins partir se faire engraisser en Italie et revenir se faire abattre ici pour être de la viande "française".

Ici je suis dans une autre région d'élevage (quelle région ne l'est pas !) qui produit du lait de vache et du cochon. Pas une seule vache, ni un seul cochon visibles à des kilomètres à la ronde, et pourtant on l'a traversée, cette campagne !!!

edit : par "ici" dans ma dernière phrase, je veux dire cette semaine (forcément, sinon c'était un peu bizarre tout ça)

élevage bovin allaitant... un des élevages les moins horribles parmi tous les modes d'élevage (ce qui ne veut pas dire qu'il ne l'est pas à mon sens à moi), même si d'ici on voit bien les camions de jeunes bovins partir se faire engraisser en Italie et revenir se faire abattre ici pour être de la viande "française".
Ici je suis dans une autre région d'élevage (quelle région ne l'est pas !) qui produit du lait de vache et du cochon. Pas une seule vache, ni un seul cochon visibles à des kilomètres à la ronde, et pourtant on l'a traversée, cette campagne !!!

Les "baby" (bovins mâles de 18 mois) partent en effet en Italie MAIS ils sont abattus là bas. La cause est simple : en France les primes sont essentiellement données en allaitant aux élevages naisseurs et à contrario en Italie c'est l'engraissement qui est favorisé. Les saisonalités ne sont pas les mêmes non plus : ils partent en fin d'hivers au moment où il y a beaucoup d'herbe là bas à contrario de nos régions alaitantes souvent en altitude moyenne (massif central, morvan) Êtes vous pour ou contre la transhumance ?
En ce qui concerne les jeunes femelles une partie sera engraissée, tuée et valorisée en génisse ou en primipare et pour le reste elles serviront pour le renouvellement du cheptel, vivront longtemps heureuse en broutant de l'herbe et finiront en viande de réforme (animal âgé avec une viande moins qualitative destinée à l'industrie agro alimentaire surtout). Le marché du boeuf n'existe quasiment plus.

Transporter un animal (chien, chat, bovin, volaille, etc.) semble inadmissible mais pour autant les conditions de transport sont de plus en plus réglementées, se font de nuit pour les animaux de rente afin de ne pas stresser les animaux. 
Qu'en ait-il d'un chat malade que son propriétaire emmène chez le véto dans ... une cage !?!? Est-ce si dramatique et source d'une souffrance si intolérable ?
Là encore les éthologues ont essayé de mesurer cela, d'améliorer les choses si besoin était.

Une vache est un animal grégaire qui ne bouge finallement que quand elle n'a plus de nourriture sur place (elle fait les trois 8 : 8 heures à brouter, 8 heures à ruminer, 8 heures à dormir). Pour les cochons c'est peut être pire : Maurice (et anciennement Marcel mort il y a deux ans) mon cochons nain de 100 kg dort la plupart du temps et finallement ne s'éloignejamais (voir pour Marcel préferait rentrer dans la maison et aller dormir sur le canapé). Ce n'est pas le cas des chats qui certes s'économisent l'hivers mais on besoin d'explorer et chasser. 
Il y a un élevage semi extensifs porcin à côté de chez moi (un ami) et les cochons restent à côté des auges en permanence.

Cela n'est pas pour justifier l'élevage intensif hors sol mais certaines espèces souffrent bien plus que d'autres d'une restriction environnementale et paradoxalement ce sont justement ces espèces plus adaptées qui sont le plus conspuées !

En ce qui me concerne j'ai travaillé il y a longtemps dans la Sartre et ce que j'ai vu là bas ne m'a en effet pas plu. Depuis les choses ont un peu changé mais le consommateur a aussi sa part de responsabilité en achetant de la viande a des prix très bas (cela ne peut se faire qu'au détriment de l'animal). Promouvoir les élevages ayant une démarche éthique en achetant leurs produits permet de démontrer que d'autres formes d'élevage sont possibles. C'est mon avis, le votre diffère et il est tout aussi respectable.