Proute dit :Alors, pour l'élevage bovin allaitant, si on regarde les points un par un (je vis dans la même région qu'aleph mais je ne travaille pas là-dedans, l'élevage ne me permet donc pas de vivre).
Voici donc mon regard pour nuancer un peu les propos d'aleph.
1) C'est plutôt vrai lorsque les vaches sont dans les prés (en stabulation, j'ose l'espérer aussi). Mais certainement pas pour toutes, puisque dans le journal de ma région il y a de temps en temps des articles mentionnant des vaches étiques car leur éleveur était dans une détresse financière (mais ça ne leur vient jamais à l'esprit de donner leurs vaches ou de les envoyer toutes à l'abattoir, ils préfèrent les laisser mourir de faim et sans soins ; peut-être le milieu ne permet-il pas le bon sens, après tout l'abattoir ça coûte des sous, accueillir des vaches lorsque ce n'est pas prévu, aussi).
2) Idem, sauf lorsqu'elles sont transportées en bétaillères, mais admettons qu'elles s'y habituent et que la contrainte est minime. Ce n'est peut-être plus le cas lorsqu'elles sont embarquées dans le camion qui les emmène à l'abattoir.
3) Là je trouve ça faux. Les vaches sont écornées et le processus ne se fait pas sans douleur ni peur. Pas mal de vaches aussi mettent bas par césarienne car leurs petits sont trop gros résultant de la sélection des charolaises (d'ailleurs certains éleveurs ici les croisent avec des limousines et autres races plus légères à cause de ça). Et à peine nés, on leur met des boucles d'oreille qui font des beaux trous, bienvenue au monde !
4) Faux : si on regarde les troupeaux sauvages dans d'autres régions du globe, ceux-ci sont toujours en transhumance (impossible dans une prairie close) et ne sont pas séparés par classe d'âge et de sexe. Et à la merveilleuse "maison du charollais", on explique/confirme bien que le sevrage est forcé par l'homme lorsqu'il sépare la mère de son petit de façon tout à fait arbitraire (et non pas lorsque la vache repousse son veau parce qu'elle estime qu'il est trop grand pour téter, ou que celui-ci n'a plus de goût pour le lait de sa mère ni plus besoin de se rassurer en tétant ; ceci dit, on fait pareil avec nos bébés humains).
5) Les moments passés das le camion qui les amène à l'abattoir leur font peur, les heures qu'elles y passent les inquiètent bien, et le moment venu, les images filmées dans les abattoirs montrent bien que les animaux ne sont pas consentants, qu'ils ont peur, qu'ils s'enfuient lorsqu'ils le peuvent, et qu'ils souffrent lors de leur mise à mort généralement assez lente (en tout cas moi je n'euthanasierais pas mon vieux chat comme ça). Quant à la détresse, dans ces moments-là...
Et si cela vaut la peine de le préciser, je ne vois pas en quoi les souffrances des chiens et chats maltraités ou mal traités justifieraient celles subies par les animaux d'élevage, ni en quoi elles les relativiseraient.
Sinon, Cœurdeloup, tu peux trouver des informations légales intéressantes sur les sites de L214 et de l'ASPAS, entre autres.
Merci beaucoup je vais aller voir