Veganisme

Je viens de voir Super size me 2, de Morgan Spurlock. Ce type est un génie, je vous recommande à tous de regarder ce documentaire, et le premier si vous ne l’aviez pas vu.

Un article dans Le Monde, sur le coronavirus et ses amies les zoonoses.
Il faut être abonné pour le lire en entier, malheureusement.


Meurthe-et-Moselle. Quand les pucerons ont raison de 75 % de la récolte de mirabelles bio


https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/les-abeilles-menacees-par-la-production-d-amandes-en-californie_105277


et

A cause de notre amour pour l'amande, les réserves d'eau en Californie s'épuisent



Hello. Il faut bien le dire.

On classe en cinq "catégories les éléments constituant le bien être animal :

1/ ne pas souffrir de faim et de soif
2/ ne pas souffrir de contrainte physique
3/ être indemne de douleurs, blessures, maladies
4/ avoir la liberté d’exprimer des comportements normaux liés à l’espèce
5/ être protégé de la peur et de la détresse

Fin de citation

Sourcing : www.france-depression.org/keto/

Cette vidéo a été réalisée en partenariat avec l'association Pour une autre PAC. La Politique Agricole Commune (PAC) nous impacte toutes et tous, de nos champs à nos assiettes en passant par notre porte-monnaie. Saisissons l'opportunité unique du débat public "ImPACtons" pour faire entendre les attentes des citoyen·ne·s au Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation ! Dès maintenant et jusqu'au 31 octobre 2020, participez au débat en ligne et aux séances à proximité de chez vous et suivez les actions proposées par la plateforme Pour une autre PAC : https://pouruneautrepac.eu​​​​​​​

 

En plus léger, durant les fêtes, bien sûr, beaucoup ont parlé autour de moi du plaisir lorsqu’ils mangent.

Notamment nos invités ont trouvé le repas excellent et ont été décontenancés d’apprendre que tout était végétal. Je pense donc qu’il y a une véritable méconnaissance de la gastronomie végétale, la vraie, pas celle des ersatz qu’on achète en magasins spécialisés, mais les plats plus ou moins simples et tous délicieux que l’on peut faire avec des légumes, légumineuses, céréales et autres produits de base.

Cette gastronomie, je m’en régale tous les jours (ou presque : parfois je rate une nouvelle recette que j’essaye, bien sûr) et j’avoue que je suis perplexe quand je vois que les gens pensent que je me prive, que je suis une ascète, etc.

De même, j’ai comparé mon budget nourriture (végétale et bio) avec celui des amis et membres de la famille omnivores et pas bio. Au vu du résultat, je peux dire que notre façon de manger est bien plus économique, en plus d’être délicieuse.

Alors, quels sont les écueils ? Pourquoi tout le monde ne mange-t-il pas végétal si c’est si bon et économique ?

Le plus grand frein, je pense, est culturel.
Culture de masse : la norme, c’est de manger de la viande et des produits laitiers ; comme on dit, il paraît que c’est Naturel, Normal et même Nécessaire.
Culture individuelle : si j’accepte de manger végétal pour les animaux, ça veut dire que jusque-là j’ai été “méchant” et je ne peux pas accepter ça, je continue donc en refusant de questionner la chose.

Pourtant, il n’est ps obligé de se remettre en question ni de devenir totalement végéta*ien pour cuisiner de temps en temps du tofu ou de composer des assiettes végétales le temps d’un repas par-ci par-là. Surtout si c’est pas cher ET bon.

Alors je propose de papoter ici de nos assiettes végétales et simples, ça donnera peut-être l’envie à certains de s’en inspirer, même si vous mettez des petits lardons de cochon dedans en plus, pas grave, ça donnera déjà une idée de ce qu’il est possible de faire et de diversifier votre alimentation vers du plus végétal.


Laissons-nous donc goûter vers la gourmandise, sans a priori, et laissez-vous surprendre par le fait que parfois les plats les plus simples peuvent être délicieux !

Je commence donc par mon déjeuner : polenta et salade verte.

Oui, ça a l’air un peu pitoyable comme ça, mais c’est facile à faire et il y a des petites choses simples pour donner du goût.

Notamment, prendre une bonne et belle salade verte, ou un mélange (ici ce sera batavia + feuille de chêne + cresson) et faire votre vinaigrette préférée (nous on aime bien y mettre des petites échalotes et de la moutarde, par exemple).

Côté polenta, on laisse tomber le parmesan, alors pour la rendre goûteuse, je fais d’abord revenir des petits oignons coupés très finement et je les mets de côté. Ensuite, je fais bouillir du bouillon de légumes (en poudre ou en cube, hop, tout facile) dans lequel je vais faire cuire ma polenta instantanée (je suis ce qu’il y a d’écrit sur le paquet) en ajoutant les petits oignons.

J’étale le mélange dans un grand plat et je vais sur TT pendant que ça refroidit dehors.

Me restera alors plus qu’à couper des carrés de polenta, les recouvrir de polenta en semoule (pof pof sur une assiette remplie de polenta juste sortie du sachet) et les faire revenir à la poêle dans de l’huile d’olive.

Bon appétit !


ps : il y a des photos chez la dame ici pour vous aider si vous n’avez jamais fait de polenta

Proute dit :Le plus grand frein, je pense, est culturel.
Culture de masse : la norme, c'est de manger de la viande et des produits laitiers ; comme on dit, il paraît que c'est Naturel, Normal et même Nécessaire.
Mais c'est tellement vrai !  Et pourtant, il y a tellement de produits végétaux qu'on consomme tous les jours naturellement sans s'en rendre compte (chocolat, pâtes, sauce tomate, pain, ...)

En plus, c'est vraiment une question d'habitude.  Quand tu cuisines omnivore, les légumes sont un accompagnement, pas une finalité en soi.  Quand je suis devenu végé, ça a été une claque énorme de devoir recomposer les assiettes, d'aller au marché acheter des légumes et seulement après, de me demander avec quoi j'allais les accompagner.

Remettre en question les menus, changer de goûts, d'habitude, outrepasser sa peur de manger fade.  Mais aussi, c'est important de réapprendre à cuisiner pour continuer à manger savoureux.

Je me rappelle des amis qui s'étonnaient que les végéta*iens consomment des céréales ou des légumineuses improbables, mais étant donné qu'en cuisinant on leur porte un intérêt particulier au lieu de se soucier de la cuisson de la barbaque, c'est normal !

Petit rappel :

le gras, ça existe en végétalien
l’acide, c’est végétalien
le sucre, c’est végétalien
le sel, c’est végétalien
les épices, c’est végétalien.

Et tout ça, c’est la vie!

Proute dit :Culture individuelle : si j'accepte de manger végétal pour les animaux, ça veut dire que jusque-là j'ai été "méchant" et je ne peux pas accepter ça, je continue donc en refusant de questionner la chose.

Un raisonnement manichéen (les prédateurs ne sont pas par essence "méchants"). C'est plutôt une question d'équilibre dans la chaîne alimentaire, trop ou trop peu de prédateur et c'est tout le bios qui est déréglé.

Mais l'humain est somme toute particulier puisqu'il est en capacité d'élever ses "proies". De plus il est en mesure de transporté ses ressources d'un biome à l'autre. Bref c'est une anomalie, une singularité dans le système. Dès lors il doit adopter un comportement auto-raisonné étant donné qu'ils ne lui sont pas directement imposé (s'étant affranchi des contraintes qui régule en temps normal les espèces). Car ce n'est pas qu'un mais quasi la totalité des bios qu'il altère (et ça finira par lui retomber sur la gueule si il n'adopte pas une stratégie plus pérenne).

Et pour en revenir à l'alimentation, celons certains on ne changera globalement pas de comportement avant de s'être mangé un mur (et il n'aura pas le goût d'une mûre).

Proute dit :Culture individuelle : si j'accepte de manger végétal pour les animaux, ça veut dire que jusque-là j'ai été "méchant" et je ne peux pas accepter ça, je continue donc en refusant de questionner la chose.
Même si je pense que ce biais psychologique existe et empêche certains de se remettre en question je trouve intéressant que chacun puisse prendre conscience de ses actes passés et changer complètement sur certains aspects. Après une telle fracture qu'est cette prise de conscience, peut-on encore considérer que nous sommes la même personne que celle qui pensait avant différemment?
(Perso je ne pense pas)

Ca m'a fait penser à cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=uw2okK998UM

Désolé pour le HS...


Pour en revenir au sujet du topic. J'ai l'impression que certains pensent (à tort?) que les végétaliens sont des écolos. Or, beaucoup se sentent concernés par la cause animale mais ne font pas plus attention que ça à la planète. Bien que la cause animale soit noble je trouve ça dommage que ces personnes ne soient obnubilées par une cause qu'ils desserrent en n'étant pas écolo.

Après avoir lancé ce petit pavé dans la marre, je m'en vais attendre de voir où vont tomber les éclaboussures surprise

Eh bien, disons qu’être végétalien c’est déjà un acte écologique, mais c’est marrant, on reproche souvent aux végétaliens de n’être que végétaliens.

Tu entends rarement “Oui, les passionnés de jeux, c’est bien, ils sont passionnés par le jeu, mais le sont-ils par l’écologie ? Et font-ils de l’humanitaire ? Et la gay-pride, ils y vont à la gay-pride ?”



Par contre, ce qui me questionne beauuuuucoup plus, ce sont tous les gens qui se disent écolos sans remettre leur alimentation en question : l’élevage est quand même responsable de 14% de l’effet de serre (sans les transports, il me semble). Dans ce sens, la logique est plus grande et pourtant, je te parie qu’il y a moins d’écolos vegans que de vegans écolos.


Sinon, pour partager un peu, je vous propose aussi de vous faire une tarte flambée végé : pâte à pain ou pâte brisée (maison ou achetée), crème de soja liquide, lardons de tofu fumé, oignons, sel selon goût, poivre si envie, au four, et miam.

@beri et bdrieu : voui, l’alimentation végétale, c’est super bon !

@ Vicen : c’est manichéen, mais c’est ce que j’ai cru voir dans la fuite des gens qui ne veulent absolument pas considérer le sujet


ps @ Zyrkiel : je n’ai pas encore regardé ta vidéo, je le ferai plus tard quand je pourrai prendre les dix petites minutes nécessaires.

Ce je reproche à certains c’est leurs incohérence.
Je trouve que ça ne sert à rien d’être végétalien si à côté la personne prend l’avion, consomme du plastique à tout va et achète des produits fabriqués en Chine.

Je suis pour une consommation raisonnée de toute sorte. Et il est vrai qu’on ne peut être écolo si on ne remet pas notre alimentation en question. Mais il n’y a pas que ça:



Source: https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/07/08/voiture-industrie-viande-quelles-sont-les-causes-du-rechauffement-climatique-en-france_5486767_4355770.html
(J’ai pris le premier article venu qui traitait de la France)

Pour ma part cela fait trois ans que je suis flexitarien. Depuis un an, je dois manger au grand max une fois de la viande par semaine. Par contre, je continue de consommer un peu de produits laitiers. Ma dame, quant à elle progresse de plus en plus vers le végétalien (alimentaire).

Bref, le message que je voulais faire passer c’est que c’est bien de faire attention à son alimentation, mais avoir une cohérence d’ensemble même si on n’est pas complétement végétalien je trouve ça mieux.
Ca passe par l’alimentation, les transports et j’en passe.
On change ses habitudes quand c’est possible pour du bio/local. Ce qui est dur c’est que ça veut dire qu’on réduit tout ce qui est importé… Mince le chocolat! Cache sa tablette derrière son dos
(Ce qui était ressorti de nos recherches est qu’il était bien plus important de consommer bio/local que de stopper tout aliment de provenance animal)
Adieu avion, nous ferons nos vacances en vélo/train ou voiture quand pas le choix. On va au travail en transport ou à vélo.
On regarde pour acheter le mobilier et les fringues d’occasion ou en made in France avec des matériaux respectueux de l’environnement.
On change sa banque pour ne plus cautionner passivement des investissements dans les énergies fossiles.

Bref, c’est un tout.


Désolé pour ces divagations.
Pour en revenir aux idées de partage des plats, nous avons mangé dernièrement des Spaghetti bolognaise en remplaçant la viande par du tofu rosso. C’est super bon!
Et sinon on fait du potage et des poêlées de légumes accompagnées d’un féculent. Rien de bien transcendant mais ce sont de bonnes bases :slight_smile:



Oui, mais être végétalien, c’est cohérent en soi si ce qu’on veut éviter c’est la souffrance animale. Il n’y a pas d’autre but obligatoire pour être cohérent : je ne veux pas participer à la souffrance animale qui a lieu dans les élevages et abattoirs actuels, donc je suis vegan.

Ce qui serait moins cohérent, serait alors plutôt d’être “seulement” végétalien voire végétarien, mais on ne va pas tirer dans les pattes de ceux qui sont un peu plus lents sur le chemin, quand même !


Concernant l’écologie, ça me fait marrer. On dit de moi que je suis écolo, mais c’est débile, je ne suis pas née du bon côté de la planète pour ça : rien que le fait de respirer l’air d’un pays capitaliste consumériste fait de moi une anti-écolo.

L’écologie, c’est un truc qui est nécessaire chez nous justement parce qu’on salope la planète. Si on était vraiment écolo (et ce serait dans notre intérêt à tous), alors on serait tous prêts à changer de système de vie pour arrêter le massacre. Ben c’est pas près d’arriver. Et pour tout un tas de raisons.

L’écologie, c’est nécessaire pour contrebalancer nos conneries, mais c’est comme de mettre un sparadrap sur la grosse fracture ouverte qu’on participe tous à faire.


Et on peut être vegan parce qu’on est conscient de l’état d’être vivant, sentient, comme disent les anglo-saxons des animaux, et un gros con par ailleurs, ça ne sera pas incohérent, vu que des gros cons y en a partout. Mais là on sera un gros con avec de l’empathie pour les animaux, soit toute une catégorie d’êtres vivants.


Par ailleurs, quand un gars se dit écolo, personne ne lui répond “mais tu es incohérent, tu manges de la viande” et si un défenseur de la cause animale le lui dit il répondra le plus souvent “oui mais c’est de la viande bio”, comme si l’élevage bio ne générait pas de problèmes et qu’en plus ça règlerait le problème de la souffrance animale. Essaie un peu et là tu verras que tu jettes un vrai pavé dans une autre mare.


J’insiste un peu, parce que j’ai l’impression que c’est récurrent lorsqu’il s’agit de la cause animale de vouloir que ceux qui s’en préoccupent soient des saints, ou se préoccupent d’abord de sujets “plus importants” selon leur interlocuteur. Ce qui est rigolo, c’est que souvent l’interlocuteur en question ne fait rien non plus pour ces sujets qu’il trouve apparemment si importants, et que parfois le défenseur de la cause animale si.* (voir post suivant)

Pour moi, ce genre de discours vise plutôt à diminuer l’importance de l’animal et sa sensibilité, la nier : oui, la cause animale c’est bien, mais moins bien que telle ou telle chose dont je me fiche quand même malgré tout, ou c’est bien, mais seulement si tu la soutiens parfaitement jusqu’auboutistement de la plénitude de la cohérence.

Non, chacun fait ce qu’il peut comme il peut, comme toi qui mange moins de viande, comme ta compagne qui va tranquillement vers le végétalisme, et c’est super, surtout dans le monde où l’on vit qui n’en a déjà pas grand-chose à fiche de l’humain.
Je trouverais dommage que vous vous arrêtiez en disant “Mince, je passe par du gris, je ne suis pas passé du direct du noir au blanc (ou je n’irai jamais jusqu’au blanc), c’est pas cohérent, j’arrête tout !”

ps : j’ai vu la petite vidéo en partie, je me suis arrêtée à la moitié, parce que ça me semble l’évidence même (et perso j’ai du mal à regarder des vidéos, à accorder du temps à cela)

pps : merci pour le partage culinaire
D’ailleurs, concernant les spaghetti, tu fais comment ? Tu écrases le tofu rosso à la fourchette et le fais revenir comme de la viande hachée pour ta sauce, ou tu fais des petits lardons que tu ajoutes à la fin, ou… ?

  • je mets le renvoi ici parce qu’on ne lit pas toujours les posts édités.

    J’ai bien compris que tu étais dans une démarche globale écologique et que tu y inclues donc la temporisation de la consommation de produits animaux, et c’est tout à ton honneur.

    (pour le reste, lire la suite du post ci-dessus)

Oui c’est très bien d’être vegan et je ne dis pas le contraire.
Il ne faut juste pas se dire que l’on est tout blanc quand on est vegan si à côté on achète des produits chinois et du non bio car ça contribue aux extinctions de masse de la biodiversité.
Et oui, par essence, naître dans un pays riche fait de nous des pollueurs malgré nous, mais ce n’est rien comparé au club sélect des 1%:

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/climat-les-emissions-des-1-les-plus-riches-montrees-du-doigt-par-oxfam-20200921


Tiens, en te lisant j’ai repensé à cet article:
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/une-etude-chiffre-le-bilan-carbone-des-aliments_4211373.html

Concernant la question épineuse du tofu rosso, on le découpe en cube et on le fait revenir avec les oignons dorés. On ajoute aussi les carottes à peu près au même moment. Une fois que tout est plutôt bien cuit on ajoute une conserve de tomates entières ou des tomates fraîches quand c’est la saison. Enfin tu assaisonnes, herbes de provence, poivre et un peu de sel pour nous.

Proute dit :j'ai l'impression que c'est récurrent lorsqu'il s'agit de la cause animale de vouloir que ceux qui s'en préoccupent soient des saints

Yep, un joli mélange d’ad hominem* et de solution parfaite**, l’un et l’autre étant bien sûr souvent utilisés séparément.

* Bob dit que "blablabla", mais Bob a fait ça donc ses propos sont bidon.
** Oui mais il reste tel et tel problème, donc je maintiens le statu quo (en fermant les yeux sur les qualités de la proposition et sur le fait qu’elle est largement meilleure que le statu quo).

Et je te rejoins aussi sur le fait que le centre d’attention des échanges entre vegans et non-vegans est trop souvent mal placé : on se concentre sur la personne, la personnalité, le discours des un·e·s et des autres, alors que l’important ce sont les individus sentients impactés par l’exploitation animale. Les concernés sont totalement exclus du débat.

On imagine mal la même chose sur un sujet impliquant des humains.

Et sinon, pour faire avancer un peu la discussion sur l’écologie, qq vidéos qui m’ont beaucoup marqué :
En finir avec "mère Nature"
Wild animal suffering
Antinatalism (CosmicSkeptic est à découvrir si vous ne connaissez pas!)

Zyrkiel dit :Oui c'est très bien d'être vegan et je ne dis pas le contraire.
Il ne faut juste pas se dire que l'on est tout blanc quand on est vegan si à côté on achète des produits chinois et du non bio car ça contribue aux extinctions de masse de la biodiversité.

Je crois que personne ici ne l'a dit et je suis 100% d'accord avec toi . Même s'il existe une proximité d'esprit entre l'écologie et le véganisme, pour ne pas parler des vegans qui le sont devenus uniquement par souci écologique, on trouvera toujours des vegans à iphone.  Chacun ses contradictions on va dire.

En revanche pour moi, se dire écolo sans questionner son alimentation en basculant à la mesure de ses moyens vers le veganisme ou au moins le végétarisme est un non-sens.

Et pour revenir on-topic avec la sympathique initiative de proute (et l'écologie :-D), voici la recette des crèmes-dessert-que-tes-enfants-vont-toutes-manger-sans-t-en-laisser:

Verser 40g de fécule de maïs (ou de pomme de terre, ne soyons pas racistes), 100g de sucre et le parfum(*) dans une casserole, mélanger au fouet et délayer 1l de lait de soja dedans (ou autre lait végétal).  Faire cuire à feu moyen à vif jusqu'au premier bouillon sans arrêter de fouetter un seul instant (sauf pour changer de main).  Puis transvaser dans des pots à yaourt munis de capsule.  Un entonnoir à confiture et une louche aident grandement à ne pas dégueulasser la cuisine.

On peut ajouter une demi-cuillère à café d'agar-agar (pas plus) ou de gomme de xanthane pour améliorer la texture, c'est un choix.

Les pots de yaourt en verre et leur couvercle se trouvent facilement dans le commerce ou même en ligne.  On rentabilise super vite leur achat !

(*) pour le parfum, au choix :

  • 100g de cacao amer
  • vanille
  • un caramel nature ou au "beurre" salé, version vegan
  • thé matcha
  • sirops parfumés
  • ...
En fonction du parfum utilisé, ajuster la dose de sucre et de fécule de maïs car par exemple le cacao et le caramel font masse et le caramel sucre déjà la crème.

Sympa, tes crèmes dessert ! J’avais une version avec de l’arrow-root quand les enfants étaient petits et qu’ils aimaient bien les crèmes.
Maintenant je fais de la panna cotta que je déguste seule (oooooooh ).

Sinon, récemment, j’ai découvert un truc beaucoup moins sexy que les crèmes, mais qui me plaît bien : le salsifis.

On en avait acheté une fois il y a fort longtemps et on avait dû s’y prendre comme des brêles, parce que bon, voilà, l’expérience a été oubliée.

Durant les fêtes nous avons été invités chez des amis pas du tout végéta*iens qui ne savaient pas trop quoi cuisiner pour nous, mais dont le monsieur avait décidé qu’il allait faire des salsifis parce que. Parce qu’il en mange depuis tout petit, parce que c’est bon, parce que personne n’en fait jamais sauf lui, bref, il en fait tout un roman pour monsieur Proute qui me dit, le téléphone raccroché, “Ah, machin va faire des salsifis, apparemment, il adore en faire, on va voir à quoi ça ressemble.” Et de me décrire le pataquès et tout.

On arrive et une fois le plat servi, on découvre des petits bâtonnets blancs chauds dans un plat de service, on se sert et oui, pas mal, un peu citronné comme goût, t’as fait ça comment ? Réponse : j’ai ouvert la boîte et je les ai un peu réchauffés. Wouhou !!!

Bon, rentrés chez nous, monsieur Proute dégotte des vrais salsifis tout juste sortis de terre au marché et me les rapporte en disant “Tiens, comme ça on verra le goût que ça a pour de vrai.”

Ok… pourquoi pas ce midi ?

Durant tout le temps où je les ai préparés, je me disais “Pas étonnant que personne n’en mange jamais, c’est trop embêtant à préparer, alors si le goût est pas top, en plus, bof…”
Parce que oui, une fois qu’on a bien lavé-brossé ces longs machins, on se rend compte en les pelant que le jus laisse une belle couche de colle très résistante sur les doigts, enfin la main qui les tient. Il a fallu ensuite que je passe de l’huile d’olive suivi d’un bon savonnage deux fois de suite pour que ma main ne colle plus (peler un oignon tout de suite après un seul huilage-lavage, et on se colle toute la peau de l’oignon sur la main, youpi).
En plus il faut avoir préparé son saladier plein d’eau citronnée pour qu’ils ne noircissent pas plus vite que leur ombre une fois pelés, et on les laisse tremper dedans une vingtaine de minutes.
Ça m’a déjà pris plus d’un quart d’heure de tous les peler (j’en avais un kilo).
Bref, ça commençait assez mal.

Ne sachant pas trop comment les faire, je fais un petit tour d’horizon sur le net et finis par décider que je vais faire simple : je vais les faire cuire en tronçons de deux ou trois centimètres de long, dans ma poêle inox, à l’étouffée avec des olives vertes coupées en petites tranchettes, un tout petit peu de sel (un peu d’huile d’olive aussi) et c’est parti pour 20 mn de cuisson. Je dirais à feu moyen-doux, pas plus précis parce que c’était sur la cuisinière à bois du côté où ça chauffe un peu moins quand de l’autre côté je faisais bouillir de l’eau (pour ceux qui ont une bestiole comme ça et qui cuisinent dessus, ils comprendront peut-être).

Bref, À TAAAAAAAABLE, et là, “Hé, mais ça ressemble pas du tout au truc en boîte qu’on a mangé !”, bref, autant de différence qu’entre du cœur de coco tout frais et le cœur de palmier qu’on trouve en boîte. Ou entre des petits pois frais et les mêmes machins en boîte.

Bref, on a adoré, au niveau de la consistance ça nous a plus fait penser à un féculent, le goût nous a beaucoup plu, on en refera même si c’est pénible à peler.

Puis maintenant que je sais quel goût ça a, je vais pouvoir réfléchir à quel type de plats les intégrer, avec quoi les accommoder, etc.

En conclusion : le salsifis frais c’est super bon, si vous en trouvez et que vous avez un peu de temps pour les cuisiner (enfin surtout pour les peler, gnegnegne), foncez !