Pour la B12, aujourd’hui elle est produite par des bactéries, non synthétique. Elle est ensuite récoltée et donnée notamment aux volailles et cochons d’élevage pour que les carnistes ne soient pas en déficit de B12. Aux vaches, on donne du cobalt pour que les bactéries de leur tube digestif produisent mieux de la B12.
Ma source : https://societe-vegan.blogspot.com/2011/05/les-animaux-emballages-vitamine-b12.html
Mais je pense que c’est aussi tout simplement écrit sur les paquets de compléments alimentaires que les éleveurs donnent aux animaux.
Et je pensais qu’un vétérinaire rural savait ça.
Concernant le jardin d’Eden, toussa, si les animaux sont magiques et nous nourrissent juste à partir d’herbe, j’aimerais savoir pourquoi cargill importe autant de soja vers notre pays, pourquoi les plaines d’Alsace sont couvertes de maïs destiné à engraisser les cochons, et pourquoi tous mes voisins éleveurs plantent du triticale et du maïs dans de grands champs pour nourrir leurs vaches à l’herbe ?
Et je ne parle pas de ceux dans la région charolaise qui envoient leurs camions de jeunes bovins vers l’Italie, les récupèrent après quelques mois d’engraissage là-bas pour vendre leur viande labellisée origine France.
À mon avis, c’est que le système herbe + animal = viande ne doit pas être si rentable non plus si on ne donne pas un petit coup de pouce.
Et si environ 1 milliard de gens sur la planète meurt de faim, c’est aussi parce que nous les aidons bien à cela en nous appropriant leurs terres pour faire pousser de quoi nourrir notre bétail, pour que nous puissions avoir le luxe de manger de la viande quotidiennement, afin de mourir en masse de maladies cardio-vasculaires (après avoir coûté un bras au système de santé, donc à la collectivité).
Il y a pourtant pas mal de documentation sur le sujet, et une simple recherche avec un gogole ou autre explique bien que la famine est aujourd’hui politique et due au changement climatique (celui auquel notre élevage capitaliste participe grandement) ainsi qu’à l’accaparation des terres par nos grands groupes agroalimentaires.
Quant à l’instinct, que dire de celui d’une espèce qui a besoin d’outils pour chasser ? Je croirai à l’instinct quand je verrai un enfant sauter sur un animal libre de s’enfuir pour le déchirer avec ses griffes et ses crocs pour lui bouffer ses entrailles fraîches et crues, parce que pour moi, le prédateur instinctif naturel, c’est à ça que ça ressemble. Je crois sincèrement que pour l’homme c’est plus facile de cueillir, et si les scènes de chasse sont si nombreuses sur les peintures rupestres, c’est sans doute parce que celles-ci devaient être impressionnantes.
Je dis je crois, parce qu’il s’agit de mon avis, mais quoi qu’il en soit, même si on démontrait que c’est l’instinct qui nous pousse à manger un steak aujourd’hui, je n’ai aucun mal à le contrer pour m’en passer (je ne rêve pas de steaks ni de grosses vaches paissant tranquillement tandis que j’avance doucement entre les hautes herbes pour leur sauter dessus, non, promis).
L’instinct… me laisse perplexe quand je vois comment un steak arrive dans une assiette : quelque part, je ne sais où exactement, le sperme d’un taureau est récolté (parfois en lui fichant une sonde électrique dans l’anus, pour provoquer son éjaculation), des vaches sont alignées pour qu’on leur enfonce un bras qui tient une longue tige métallique dans son appareil génital (et leur donne-t-on des hormones avant, pour être sûr qu’elles seront réceptives le jour du rendez-vous avec l’inséminateur ? pour être sûr que la fécondation prendra ?).
A la naissance, plusieurs variétés de vaches nécessitent qu’un vétérinaire fasse une césarienne, le veau étant trop gros suite à la sélection de vaches viandardes, et le veau est souvent séparé de la mère. Admettons que sa mère l’allaite, comme dans le mode d’élevage présenté plus haut. Assez rapidement (deux mois d’après ce que La Maison du Charolais indique lors de sa visite pédagogique expliquant l’élevage charolais, mais j’ai l’impression que certains éleveurs les laissent quand même un peu plus longtemps), le veau est séparé de la mère, et mis dans une sorte de crèche : une prairie avec que des veaux du même âge, et ça c’est s’il a de la chance, sinon il va dans un centre d’engraissement (et quand on voit la place que prend une vache pour se nourrir toute l’année à l’herbe, et la quantité de viande qu’on consomme, je suppose qu’il est simple de comprendre que la plupart ne sont pas à l’herbe).
Au bout de quelques mois d’engraissement on le met dans un camion, qui va rouler parfois durant plus de 24 h d’affilée sans abreuver les bêtes, pour l’amener à l’abattoir où un tueur (ça s’appelle comme ça, même si les omnis que je connais ont l’air mal à l’aise quand on utilise ce terme) égorge l’animal tandis qu’il est piégé et n’a aucune chance de s’enfuir pour préserver sa vie.
Ensuite il est découpé et mis en boucherie ou en barquette de supermarché.
Je ne sais pas trop où est l’instinct dans tout ça.
Pour les performances physiques, on m’a toujours expliqué que la veille il fallait manger des sucres lents, comme des pâtes, par exemple. Et des athlètes, des plus connus comme Carl Lewis (a eu sa médaille olympique à 31 ans !!! après être passé au régime végétal) aux moins connus comme Rich Roll ou Patrick Baboumian (hé, mais je suis sûr qu’il prend des poudres ! me dit-on ; aucune idée, mais j’aurais envie de dire ni plus ni moins que ses collègues omnis), ont un régime végétal et ont l’air de plutôt avoir de belles performances.
Bon, tout ça pour rien, en fait, parce que j’ai réfléchi à la phrase de Govin sur le prérequis à comprendre un vegan, me faisant prendre conscience que non, tout le monde ne comprend pas que la Vie est précieuse, et qu’en fait l’immense majorité de mes concitoyens terriens doit en fait penser que la vie d’un animal vaut peau de zob. Ou assez peu pour en tout cas considérer qu’il est en notre droit de les tuer juste pour notre plaisir gustatif.
Je comprends bien sûr, aleph, que pour toi (et donc sans doute pour tout un tas de gens), la chose est plus nuancée, mais le résultat est un peu le même, en tout cas il l’est pour l’animal.
Pourtant, je vous assure que je n’ai même pas besoin de les aimer pour considérer que leur vie a de la valeur, plus que mon petit plaisir à moi.
Je vous laisse débattre intellectuellement et rationnellement de la chose, un peu tristement.
Et en guise de conclusion, je ne peux que vous recommander le visionnage de l’excellent film Okja.