Veganisme

loïc dit :
Albumine Tagada dit :

Bah, désolé, mais les vidéos de L214, par exemple, ont quand même ouvert les yeux à des milliers de gens sur la réalité des abattoirs et de certains élevages. Et ça a entraîné des mesures concrètes (fermetures, inspections). Ça n'a rien de rhétorique : c'est politique. Et au final, c'est le seul moyen pour faire - un peu - avancer les choses.

C'est toi qui a dit que je partageais un article pour manipuler. J'ai juste essayer de montrer qu'on pouvait faire ça avec d'autres "combats". J'ai pas essayé de montrer une manipulation de la part de Proute, juste montrer qu'on a le droit de penser différemment.

Qui a affirmé le contraire ? Qui t'a privé du droit de penser différemment ? Et crois-tu franchement que les vegans ne sont pas conscients que d'autres pensent différemment qu'eux ? Ils vivent dans le même monde que nous, les objections que vous leur ressassez ici, ils se les sont tapés cent fois dans leur vie de tous les jours (je te parle même pas des repas de famille).
On est justement sur un fil de personnes qui s'efforcent de "penser différemment". C'est l'idée même du véganisme : sortir du cadre commercial et nutritionnel qui nous conditionne depuis les Trente Glorieuses. Du coup, si tu apprécies tant que ça la "pensée différente", pourquoi t'obstiner à infirmer leurs réflexions et leur mode de vie, ou à comparer leurs idéaux avec des atrocités qui n'ont franchement rien à voir ? Pourquoi ce besoin de leur rebattre le caquet ? (Govin tient peut-être la réponse, mais même là, ça m'étonne : pourquoi avoir mauvaise conscience si on estime vraiment normal d'être carnivore ?)
loïc dit :

Pourquoi renier le droit à mener plusieurs combats en même temps ? À ce petit jeu, aucun sujet ne vaut la peine de se battre tant que le travail infantile existe.

Le coup des "plusieurs combats en même temps", ça ressort constamment. Rares sont les personnes qui ont la force et le temps de mener 1 combat, alors plusieurs. Ca reste rarissime. Donc tout le monde hiérarchise les combats pour se battre pour celui qui lui importe le plus. Je pense qu'il y a 2 moteurs principaux qui sont à quel point on est choqué par ce qui se passe et à quel point on pense que notre combat peut faire avancer les choses concrètement (parfois, on laisse tomber une cause juste parce qu'on sent que ça ne changera et on préfère garder son énergie pour autre chose, car presque personne n'a la capacité de se battre sur plusieurs fronts).
 


Sauf que le monde, le militantisme et le progrès social ne fonctionnent pas ainsi : on a toujours mené plusieurs combats de front. C'est pas un concours : c'est un combat.

C'est globalement faux. Plusieurs combats sont menés de front par des personnes différentes. Et certains combattants arrivent à mieux porter leur combat sur la scène publique et c'est ce combat là qui va voir sa cause avancer, bien plus que les autres. Et puis un autre prendra le relais,...

 

Évidemment que c'est pas le fait d'individus : on parle au niveau de la société, là.
D'ailleurs, si je suis ta logique voulant qu'un individu doit choisir ses combats, en abordant le sujet du travail infantile, tu fais donc bel et bien passer comme message que les vegans de ce fil, en tant qu'individus, ne mènent pas le bon combat. Qu'ils se trompent et laissent consciemment ou non souffrir des gamins. Par conséquent, tu te sers de la souffrance desdits gamins comme d'un moyen rhétorique pour... déprécier le combat d'autrui. Moralement, je trouve ça indéfendable, désolé.

Proute dit :C'est quand même marrant...


- Salut, je suis passionnée de jeux de société, ça me prend des heures et je passe tous mes samedi en club.
- Ah, ok, super !


- Salut, moi mon truc c'est la randonnée, j'adore marcher, je fais des balades tous les jours et je pars en week-end chaque fois que je peux pour faire des treks.
- Ah, ok, super !


- Salut, moi je fais rien, je glandouille au pub avec des potes ou devant netflix...
- Ah, ok, super !


- Salut, moi j'adore me balader avec un fusil et un clebs et puis tuer. Ça s'appelle être proche de la nature.
- Ah, euh, super.


- Salut, moi j'achète des lentilles et du tofu à la place des steaks et du poulet. Parfois je poste un lien vers une enquête L214 sur internet, pour ceux que ça intéresse. Ça ne me prend aucune énergie, et peu de temps.
- Ah mais tu devrais avoir honte, il y a des enfants qui souffrent dans le monde !!! (Et en plus, moi, ton interlocuteur, J'ai décidé que tu n'en avais cure.)
 

Bon bah voilà, tu exprimes bien plus clairement que moi ce double standard que je ne m'explique décidément pas. Ou alors seulement par rejet "épidermique" de toute sorte d'idéalisme.

Nicky Larson dit :je comprends
-impossible de connaitre les conditions d'élevage quoi qu'il en soit
-impossible qu'il soit de toute façon bien traité car il finit par être tuer
En effet, j'ai dit ça.  En tout cas la première phrase.  Pour la seconde, un animal peu certainement être bien traité lors de son élevage mais 1/ ce n'est pas le cas pour l'élevage industriel  2/ ça finira de toutes façons à l'abattoir.
 
Nicky Larson dit : -les carnivore si on ce les mets à dos osef c'est tous des débiles mangeurs de bidoche gras du bide

Et avec une certitude déconcertante... Je n'y vois aucune attitude bienveillante pour de la sensibilisation ou de l'éducation. Non juste des poncifs hautain et méprisant.

Non, je n'ai pas dit ça.  J'ai dit qu'il fallait se mettre devant ses responsabilités, que ce soit vis-à-vis de la consommation de viande ou même des conditions de travail de l'industrie textile.  Et que tant pis si ça choque c'est comme ça qu'on avance.

Si tu vois du mépris dans mes propos tu te trompes, puisque nous avons tous à de rares exceptions près été un jour ou l'autre omnivores, pourquoi lancer une pierre qui nous atteindrait nous même ?

Visiblement ça ne te gêne pas de traiter tes contradicteurs de sectateurs, d'hystériques et leurs interverventions de pitoyables et j'en passe.  Mais après tu réclames de la bienveillance ?  Enfin bon, paille, poutre, tout ça.
 

Albumine Tagada dit :Bon bah voilà, tu exprimes bien plus clairement que moi ce double standard que je ne m'explique décidément pas. Ou alors seulement par rejet "épidermique" de toute sorte d'idéalisme.

J'ai longuement réfléchi à ce sujet, pour avoir plus d'une fois subi une franche hostilité à table dans mon milieu pro (il suffit bien souvent de demander à retirer le poulet d'une salade pour devoir passer la moitié d'un repas à justifier ses choix et à subir des remarques désobligeantes et aggressives).

J'en suis venu à la conclusion que nous sommes tous plus ou moins naturellement sensibles à la souffrance animale mais que le mode de vie omnivore rend la souffrance des animaux comestibles socialement acceptable, voir naturelle.  Pour certains, se retrouver face à un végéta*ien fait ressortir cette contradiction de manière douloureuse et la sensation de se sentir jugé se transforme en agressivité envers le messager gâcheur de plaisir.  En tout cas c'est ce que je retiens de mon expérience.

loïc dit :Perso, je regarde les étiquettes de tous les vêtements que j'achète, je rends fou les vendeurs et ma femme. Mais je ne cherche pas à montrer au monde que ma manière de faire est mieux ou qu'elle est moralement supérieur.
Nul jugement de ma part mais c'est dommage.  Oxfam fait par exemple un très bon boulot sur le sujet, pourquoi ne pas prosélyter et faire ouvrir des yeux autour de toi si tu penses avoir fait le bon choix ?

Faire reculer l'esclavage en adaptant ses choix de consommation à la mesure de ses moyens, qui pourrait être contre ça ?
Lymon Flowers dit :
Albumine Tagada dit :Bon bah voilà, tu exprimes bien plus clairement que moi ce double standard que je ne m'explique décidément pas. Ou alors seulement par rejet "épidermique" de toute sorte d'idéalisme.

J'ai longuement réfléchi à ce sujet, pour avoir plus d'une fois subi une franche hostilité à table dans mon milieu pro (il suffit bien souvent de demander à retirer le poulet d'une salade pour devoir passer la moitié d'un repas à justifier ses choix et à subir des remarques désobligeantes et aggressives).

J'en suis venu à la conclusion que nous sommes tous plus ou moins naturellement sensibles à la souffrance animale mais que le mode de vie omnivore rend la souffrance des animaux comestibles socialement acceptable, voir naturelle.  Pour certains, se retrouver face à un végéta*ien fait ressortir cette contradiction de manière douloureuse et la sensation de se sentir jugé se transforme en agressivité envers le messager gâcheur de plaisir.  En tout cas c'est ce que je retiens de mon expérience.

C'est ce que j'essayais d'exprimer, et c'est comme ça que je le ressens également.

Lymon Flowers dit : pourquoi ne pas prosélyter et faire ouvrir des yeux autour de toi si tu penses avoir fait le bon choix ?

Avec une vision morale et globale des choses, je comprends ta position. Mais en même temps, il me faut revenir sur ton terme employé précédemment : la sensation de se faire juger. Si ce prosélytisme que tu évoques (d'ailleurs le mot prosélytisme est intéressant) ne crée pas en l'interlocuteur la constatation de se faire juger, la situation reste saine et constructive. Bref, ton avant-dernière intervention comporte à mes yeux une belle part de vrai, toutefois avec la nuance que je viens d'apporter.

Oui c’était bien l’idée. J’entends « prosélyter » comme « partager ses convictions avec respect », pas au sens religieux ou dogmatique.  Il est vrai que malgré l’usage néologistique () du verbe cela peut prêter à confusion.

Govin dit :
Albumine Tagada dit :Alors pourquoi perdre du temps à tenter de saper, par tous les moyens, les idéaux ou l'action de personnes qui, au moins, ont le mérite d'essayer d'accorder leurs modes de vie avec leur boussole morale ? Quel plaisir mesquin on peut retirer de ça ?

Tout bêtement parce qu'un végétarien renvoie, malgré lui et sans forme de prosélytisme exacerbé, les omnivores à leur conscience.

Je parle pour moi.
Un végétarien ne me renvoie aucunement à ma conscience.
Je mange de la viande, je l'assume très bien et n'entends pas m'excuser. Pour moi cela fait parti de la vie. C'est naturel.
Si toi tu t'es senti coupable, pas de soucis, mais ce n'est pas le cas de toute le monde. C'est de toute façon très dans l'air du temps. Faire sentir les gens coupable.
Car même si il faut en effet mettre les gens devant leurs responsabilités, les assénés de culpabilité me paraît, TOUJOURS, contre productif.

Pour ma part, tu es dans l'erreur la plus totale. Jamais de la vie je me sens coupable pour cela.
Si je limite ma consommation de viande c'est d'une part pour la santé, et d'autre part pour la planète. Si je décide de la payer plus cher c'est pour espérer acheter une viande dont l'animal n'a pas été maltraité de l'élevage jusqu'à l'abattoir.
Mais jamais parceque je me sens coupable. Sois en assuré.
 

Non, je n'ai pas dit ça.  J'ai dit qu'il fallait se mettre devant ses responsabilités, que ce soit vis-à-vis de la consommation de viande ou même des conditions de travail de l'industrie textile.  Et que tant pis si ça choque c'est comme ça qu'on avance.

Si tu vois du mépris dans mes propos tu te trompes, puisque nous avons tous à de rares exceptions près été un jour ou l'autre omnivores, pourquoi lancer une pierre qui nous atteindrait nous même ?

Visiblement ça ne te gêne pas de traiter tes contradicteurs de sectateurs, d'hystériques et leurs interverventions de pitoyables et j'en passe.  Mais après tu réclames de la bienveillance ?  Enfin bon, paille, poutre, tout ça.

Quand je te lis j'y voit du mépris en effet, c'est pour cela que je te réponds avec mépris. Mais je ne pense pas être le seul à l'interpréter ainsi. C'est la la grande différence entre toi et moi, moi mon mépris est assumé car il réponds au tiens qui est inconscient. Puis mépriser ce que l'on à déjà été c'est monnaie courante, notamment chez les illuminé qui pense être entré dans la lumière et qui jette des pierres à ceux qui représentent leur ancienne vie. (ex parmi tant d'autre un converti peut être très virulent comme ceux qui auparavant formé son groupe sociétal).

Choquer, je ne pense pas que ça permette de changer les choses en profondeur. Ca aussi c'est très dans l'air du temps, du sensationnel. Mais toute votre génération on bien vu les atrocité de la seconde guerre mondiale, ça n'a pas empêcher d'en faire d'autres par la suite. Puis les exemples s'empilent par dizaines (climat, travail forcé, violence, etc...etc...)
Ce qui peut vraiment changer les mentalités à mon sens c'est une catastrophe planétaire dont j'ignore si l'humanité y survivra.

Après est ce mal de vouloir essayer, comme tu prétends le faire ? Non bien entendu. Mais soit tu le fais dans la bienveillance et le respect des un et des autres en ne prétendant pas avoir la science infuse ou la raison unique. Soit tu considère justement que ce point ne peut être débattu car il est incontestable et tu rentre dans une croisade ou la bienveillance n'aura plus sa place. L'un ou l'autre ne me choque pas. Mais faut assumer. Tu peut pas être lumineux tout en faisant des actes obscurs. Donc assume, et je trouverai ta démarche beaucoup plus authentique et respectable.
 

Proute dit :C'est quand même marrant...


- Salut, je suis passionnée de jeux de société, ça me prend des heures et je passe tous mes samedi en club.
- Ah, ok, super !


- Salut, moi mon truc c'est la randonnée, j'adore marcher, je fais des balades tous les jours et je pars en week-end chaque fois que je peux pour faire des treks.
- Ah, ok, super !


- Salut, moi je fais rien, je glandouille au pub avec des potes ou devant netflix...
- Ah, ok, super !


- Salut, moi j'adore me balader avec un fusil et un clebs et puis tuer. Ça s'appelle être proche de la nature.
- Ah, euh, super.


- Salut, moi j'achète des lentilles et du tofu à la place des steaks et du poulet. Parfois je poste un lien vers une enquête L214 sur internet, pour ceux que ça intéresse. Ça ne me prend aucune énergie, et peu de temps.
- Ah mais tu devrais avoir honte, il y a des enfants qui souffrent dans le monde !!! (Et en plus, moi, ton interlocuteur, J'ai décidé que tu n'en avais cure.)
 

Encore une fois une vision très dualiste.
Tu n'a pas compris que le soucis n'est pas ta passion ou ta vidéo ou que sais je. Mais la façon d'aborder le sujet.
La si je comprends pas bien tu ne condamne pas du tout ? t'es pas dans le jugement ?
Pas du tout voyons...

Lymon Flowers dit :Oui c'était bien l'idée. J'entends « prosélyter » comme « partager ses convictions avec respect », pas au sens religieux ou dogmatique.  Il est vrai que malgré l'usage néologistique () du verbe cela peut prêter à confusion.

Je ne pense pas que le proselytisme soit bienveillant. En tous cas cela confirme bien une chose. Tu es sur de toi car tu pense avoir un raisonnement incontestable c'est pourquoi tu chercher à convertir autour de toi le maximum de personne à ta cause. Parfois en voulant imposer tes convictions (c'est dans la définition du mot).
C'est peut être plus ça qui t'attire les foudres de tes interlocuteurs à ta table plutôt que ton mode de vie dont, objectivement, tout le monde s'en fiche ? Peut être qu'ici comme à ton boulot ton attitude est ostentatoire et dans la jugement et que les gens le ressentent ? Et que comme moi ils y répondent, non parce qu'ils se sentent coupable comme tu l'aime à croire, mais parce qu'ils sentent agressé ?


Alors je le répète, moi je juge pas, tu prends la forme qu'il te plait dans ton combat. Mais assume. Ne transforme pas les choses et ne cherche pas à te faire passer pour ce que tu n'est pas. Fais le et fais le à fond et de façon authentique.
T'es pas un gentil hein. Mais si cela peut te rassurer l'humanité se divise entre un berger et son troupeau. Les loups cherchent à attaqué le troupeau et les chiens de berger cherche à le protéger des loups. Mais dans les deux cas, ils font des choses malveillante et horrible pour parvenir à leurs fins.


Désolé mais ça devient de plus en plus dur de suivre. 

Lymon Flowers dit :
Désolé mais ça devient de plus en plus dur de suivre. 

Alors je n'y voit pas de foutage de gueule, bien au contraire, c'est juste moi qui interprète mal.
Dis moi ce que tu n'a pas compris, je me suis sans doute mal exprimé.

Non, mais c’est juste que ce que tu dis n’a aucun sens, vraiment.   Désolé aux modos de m’être moqué, tout ça.

Du coup je crois que je vais suivre l’exemple de Proute et juste faire comme si tu n’existais pas, ça ira mieux pour tout le monde.

Albumine Tagada dit :



D'ailleurs, si je suis ta logique voulant qu'un individu doit choisir ses combats, en abordant le sujet du travail infantile, tu fais donc bel et bien passer comme message que les vegans de ce fil, en tant qu'individus, ne mènent pas le bon combat. Qu'ils se trompent et laissent consciemment ou non souffrir des gamins. Par conséquent, tu te sers de la souffrance desdits gamins comme d'un moyen rhétorique pour... déprécier le combat d'autrui. Moralement, je trouve ça indéfendable, désolé.

Euh, t'as surtout rien compris à ce que j'ai écrit. Mais c'est pas grave. Va relire sans a priori, tu verras que c'est juste quasiment l'inverse de ce que j'ai écrit.

Proute dit :C'est quand même marrant...


- Salut, je suis passionnée de jeux de société, ça me prend des heures et je passe tous mes samedi en club.
- Ah, ok, super !


- Salut, moi mon truc c'est la randonnée, j'adore marcher, je fais des balades tous les jours et je pars en week-end chaque fois que je peux pour faire des treks.
- Ah, ok, super !


- Salut, moi je fais rien, je glandouille au pub avec des potes ou devant netflix...
- Ah, ok, super !


- Salut, moi j'adore me balader avec un fusil et un clebs et puis tuer. Ça s'appelle être proche de la nature.
- Ah, euh, super.


- Salut, moi j'achète des lentilles et du tofu à la place des steaks et du poulet. Parfois je poste un lien vers une enquête L214 sur internet, pour ceux que ça intéresse. Ça ne me prend aucune énergie, et peu de temps.
- Ah mais tu devrais avoir honte, il y a des enfants qui souffrent dans le monde !!! (Et en plus, moi, ton interlocuteur, J'ai décidé que tu n'en avais cure.)
 

On doit pas croiser les mêmes gens alors. Pour la plupart des cas cités, je continue à passer pour un extra-terrestre.

Tu as posté un lien disant qu'on devrait avoir honte de cautionner tout ça. J'ai juste essayé de montrer que c'était absurde comme raisonnement car on peut le faire pour plein de choses. La posture restait moralisatrice, même si tu n'en as pas conscience.

Govin dit :


Tout bêtement parce qu'un végétarien renvoie, malgré lui et sans forme de prosélytisme exacerbé, les omnivores à leur conscience.



Ou bien qu'un végétarien, sans s'en rendre compte, adopte une posture prosélyte quasi dès qu'il passe à table.

Lymon Flowers dit :
Albumine Tagada dit :Bon bah voilà, tu exprimes bien plus clairement que moi ce double standard que je ne m'explique décidément pas. Ou alors seulement par rejet "épidermique" de toute sorte d'idéalisme.

J'ai longuement réfléchi à ce sujet, pour avoir plus d'une fois subi une franche hostilité à table dans mon milieu pro (il suffit bien souvent de demander à retirer le poulet d'une salade pour devoir passer la moitié d'un repas à justifier ses choix et à subir des remarques désobligeantes et aggressives).

J'en suis venu à la conclusion que nous sommes tous plus ou moins naturellement sensibles à la souffrance animale mais que le mode de vie omnivore rend la souffrance des animaux comestibles socialement acceptable, voir naturelle.  Pour certains, se retrouver face à un végéta*ien fait ressortir cette contradiction de manière douloureuse et la sensation de se sentir jugé se transforme en agressivité envers le messager gâcheur de plaisir.  En tout cas c'est ce que je retiens de mon expérience.

Je connais très peu de personnes qui ne se font pas chambrer au resto quand elle demande à retirer quelque chose de leur plat. Viande ou pas. Peut-être juste que vous avez l'impression d'être toujours attaqué alors que plein de gens le sont.
Je reconnais qu'il existe une certaine agressivité qui apparait parfois à l'encontre des végétariens, mais, pour moi, elle vient en grande partie du fait que les végés ont longtemps eu une posture ultra moralisatrice, qui entraînait un rejet.

Typiquement, demander à retirer de la viande d'une salade, pourquoi ? L'animal est déjà mort, ça ne changera rien, ça finira à la poubelle. Clairement, en faisant cela, tu fais du prosélytisme. Tu dis à tout le monde que tu es végé et que c'est important pour toi. C'est une posture idéologique. Et, au resto, tu peux lancer n'importe quel sujet idéologique, ça passera rarement bien.
Perso, j'ai pas mal de problèmes d'intolérance, j'ai jamais demandé à retirer quoi que ce soit. Eventuellement, je demande si tel ou tel plat existe sans. Mais si y'a pas, je fais avec. Mes amis connaissent mes problèmes, mais ils n'y pensent pas toujours et parfois, ils me cuisinent un plat qui n'est pas pour moi. Je fais avec. Un végé va toujours demander à changer le plat. Pas pour des raisons médicales, mais pour des raisons idéologiques. Ne pas comprendre pourquoi ça dérange ou essayer de faire croire que ça renvoie les gens à leur incapacité à accepter le fait de manger des animaux morts, c'est juste délirant. C'est ne pas voir à quel point vous mettez systématiquement en avant votre idéologie dès que vous mangez. Il suffit de manger une fois avec un végé pour savoir qu'il est végé. C'est ultra bizarre. Pourquoi ? On s'en fout en fait. Tu fais ce que tu veux. Juste, t'as pas besoin de le crier sur tous les toits.

loïc dit :
Lymon Flowers dit :
Albumine Tagada dit :Bon bah voilà, tu exprimes bien plus clairement que moi ce double standard que je ne m'explique décidément pas. Ou alors seulement par rejet "épidermique" de toute sorte d'idéalisme.

J'ai longuement réfléchi à ce sujet, pour avoir plus d'une fois subi une franche hostilité à table dans mon milieu pro (il suffit bien souvent de demander à retirer le poulet d'une salade pour devoir passer la moitié d'un repas à justifier ses choix et à subir des remarques désobligeantes et aggressives).

J'en suis venu à la conclusion que nous sommes tous plus ou moins naturellement sensibles à la souffrance animale mais que le mode de vie omnivore rend la souffrance des animaux comestibles socialement acceptable, voir naturelle.  Pour certains, se retrouver face à un végéta*ien fait ressortir cette contradiction de manière douloureuse et la sensation de se sentir jugé se transforme en agressivité envers le messager gâcheur de plaisir.  En tout cas c'est ce que je retiens de mon expérience.


Perso, j'ai pas mal de problèmes d'intolérance, j'ai jamais demandé à retirer quoi que ce soit. Eventuellement, je demande si tel ou tel plat existe sans. Mais si y'a pas, je fais avec. Mes amis connaissent mes problèmes, mais ils n'y pensent pas toujours et parfois, ils me cuisinent un plat qui n'est pas pour moi. Je fais avec. Un végé va toujours demander à changer le plat. Pas pour des raisons médicales, mais pour des raisons idéologiques. Ne pas comprendre pourquoi ça dérange ou essayer de faire croire que ça renvoie les gens à leur incapacité à accepter le fait de manger des animaux morts, c'est juste délirant. C'est ne pas voir à quel point vous mettez systématiquement en avant votre idéologie dès que vous mangez. Il suffit de manger une fois avec un végé pour savoir qu'il est végé. C'est ultra bizarre. Pourquoi ? On s'en fout en fait. Tu fais ce que tu veux. Juste, t'as pas besoin de le crier sur tous les toits.

À te lire, je comprends en effet beaucoup mieux : dans ton cas, ce n'est effectivement pas une question de mauvaise conscience de la part des "allergiques" aux vegans/végés comme tu sembles l'être qui est en jeu, mais tout simplement le rejet de l'idéalisme et de la conviction dans ses idéaux.

Il faudrait donc, dans ton monde, suivre ses idéaux, mais sans faire trop de vague pour ne pas déranger autrui, c'est ça ? Sans quoi on est "prosélyte" et on "le crie sur tous les toits"... C'est juste dingue de cynisme et de conformisme, ton truc. Avec cette logique, tout le monde devrait bien la boucler sur ses choix de vie, ses indignations, ses orientations politiques, religieuses, sexuelles ou que sais-je encore pour ne pas bousculer, même à une échelle infime et intime, une forme d'ordre établi. On se tait, on mange sa soupe (au poulet) et on rentre dans le rang - le reste, tu le fais chez toi et en silence. Génial !

Sauf qu'on n'avance à rien comme ça. C'est de l'immobilisme pur. Et que c'est bien grâce à ceux, de plus en plus nombreux, qui demandaient des modifications de leurs plats (posément, sans se rouler par terre en s'arrachant les cheveux, contrairement à ceux que tu sembles avoir côtoyé) dans les restos que les cartes ont, peu à peu, évolué pour proposer des plats végétariens. Et donc que de plus en plus d'établissement ont commandé peut-être un chouïa - oh, si peu - moins de viande, et que ça a créé, à terme, des filières et une économie végétariennes. Et que le végétarisme a fini par entrer dans la culture et les mœurs. Et maintenant, flûte alors !, beaucoup de végétariens ne se plaignent plus. Du coup, tu reportes tes griefs sur les vegans.

Ta logique se comprend, mais elle est parfaitement contraire à la moindre avancée sociale. C'est la définition même du conservatisme.