Vous reprendriez bien un peu de démocratie

Oui, quand il y a un problème de personne.

Oui aussi, car les institutions permettent ce qu’on appelle la cohabitation et que l’expérience montre que ça ne bloque pas le fonctionnement du pays.

Gabriel Ombre dit :Oui, quand il y a un problème de personne.

Oui aussi, car les institutions permettent ce qu'on appelle la cohabitation et que l'expérience montre que ça ne bloque pas le fonctionnement du pays.

L'expérience ???
Depuis que les institutions ont changé et on calqué le calendrier législatif sur le calendrier présidentiel, il n'y a pas eu de cohabitation. Et surtout, l'étude des comportements électoraux montrent que les gens vont plutôt porter leur choix législatif sur le président. Il obtient donc à chaque fois une nette majorité, voire, une majorité absolue comme en ce moment alors que le président élu était inconnu et les députés majoritairement sans expérience.
L'expérience montre que la cohabitation est devenue, de facto, impossible même si elle reste théoriquement possible. La cohabitation c'est un peu un fonctionnement à l'anglaise : un Roi, qui peut impacter les décisions mais restera contrer par un gouvernement qui aura la majorité au Parlement.
Clairement, la cohabitation, dans le système actuel, a bien peu de chances de revoir le jour.

Gabriel Ombre dit :
Et dans le cas de M Mélanchon, j'ai quand même un doute sur sa volonté de déléguer du pouvoir tant il a la main mise sur son parti. Un doute ? un peu plus. C'est pour cela qu'au vu des frasques du bonhomme, de son passé agité et de certaines idées pas toujours explicites mais dans le doute on peut se poser des questions, j'aurai bien aimé qu'il laisse place, par exemple à Anne-Sophie Pelletier.
 

Le groupe parlementaire est assez actif, et pas seulement sous la férule de Mélenchon. Il y a du monde derrière lui.
En tout cas, des personnalités moins effacées que le gouvernement actuel qui, lui, est totalement sous la coupe de Macron et n'a aucune marge de manoeuvre.
Avec des parlementaires expérimentés, des collaborateurs qui n'ont pas la langue dans leur poche, le programme qui prévoit la fin du statut de Président tel qu'il existe actuellement, la certitude que Mélenchon n'aura pas la majorité absolue au Parlement s'il venait à être élu, une Droite qui restera forte dans la défaite et aura un beau contingent à l'Assemblée, je vois mal comment Mélenchon pourrait représenter une menace réelle. Contrairement à Macron, qui est seul et n'est entouré que de coqs attirés par la lumière mais incompétents, de nombreux membres de LFI sont là depuis longtemps.
Dans cette optique, Macron est beaucoup plus dangereux que Mélenchon.

J’essaye de ne pas tout mélanger, Loïc.

L’expérience, je maintiens. Et même avec le quinquennat, l’alternance est encore possible, bien que le tout nouvel élu poussera toujours à faire appuyer son programme sur une majorité parlementaire claire. Ca c’est passé en 2017 mais il n’est pas certain que le même scénario se reproduise.

Quant à la dangerosité de M Macron et Mélenchon, je n’en sais strictement rien.

Je ne vois pas tout en blanc et noir.

Je ne voterai pas pour les Insoumis pour la présidentielle avec la présence de M Mélenchon comme candidat, je pense avoir expliqué pourquoi et j’ai un petit peu le droit de le faire.

Après, libre à chacun de voter pour lui.

Maintenant, il existe d’autres personnalités au sein des Insoumis auquel je suis beaucoup plus sensible et favorable et je les soutiendrai. Voilà tout.

Bon, après, mon vote, ce n’est qu’un parmi des millions donc je ne vais pas vraiment culpabiliser :slight_smile:

Et c’est déjà beau que je vote parce que vraiment, le menu n’a rien de spécialement alléchant.

Donc 1er tour : grande chance de voter blanc.
Et second tour : Et bien, on verra selon les finalistes.

Ma logique part du même bilan que toi Gabriel Ombre. Aucun candidat et aucun programme ne remporte mon adhésion. La logique voudrait que je vote blanc. 
Néanmoins je peux me contenter d’une avancée par rapport à  la situation actuelle avec LREM,  Pour moi, l’election d’un Y.Jadot ou un JLMélenchon nous ferait avancer dans la bonne direction. L’un des deux aura donc mon vote.

Pour Jadot il me donne l’impression d’être le Hollande des verts (à tord peut être). Avec une tendance un peu trop à droite et qui ne veut donc pas vraiment changer les choses. Et je crains également que comme Hollande avec le PS il nuise aux écologistes si il venait à passer. Cela dit le PS ça fait longtemps qu’ils se tirent une balle dans le pied mais Hollande a mis la dernière cartouche. Après je ne dis pas s’il ferait forcément une politique catastrophique mais j’ai des doutes concernant le fait qu’il change réellement quelque chose.  J’avais  trouvé et trouve toujours Rousseau bien plus convaincante et intéressante et surtout à sa place au sein des écologiste. 

Saxgard dit :Pour Jadot il me donne l’impression d’être le Hollande des verts (à tord peut être). Avec une tendance un peu trop à droite et qui ne veut donc pas vraiment changer les choses. Et je crains également que comme Hollande avec le PS il nuise aux écologistes si il venait à passer. Cela dit le PS ça fait longtemps qu’ils se tirent une balle dans le pied mais Hollande a mis la dernière cartouche. Après je ne dis pas s’il ferait forcément une politique catastrophique mais j’ai des doutes concernant le fait qu’il change réellement quelque chose.  J’avais  trouvé et trouve toujours Rousseau bien plus convaincante et intéressante et surtout à sa place au sein des écologiste. 
 

Je suis complétement d'accord avec ça. 
Mais c'est Y.Jadot qui est passé et pas S.Rousseau. L'avantage est qu'ils ont du coup une chance d'être au second tour. L'inconvénient est que le gars n'a pas de ligne forte, toujours à ménager la chèvre et le chou. 
Par contre, je pense qu'il fera bien mieux sur le plan environnemental que la majorité actuelle car il sera élu pour ça. Cela ne va pas être foufou, mais ce sera toujours ça de pris. Si le mandat ne suffit pas, son parti le poussera dans cette direction car beaucoup d'élus y joueront leur place aux différents scrutins qui suivront. 
Personnellement, je n'attends aucun changement fondamental de cette élection : le système est ce qu'il est avec ses accords internationaux, ses lobbys, ses centres de pouvoir, ...etc. Je me contenterai volontiers d'une inflexion. 

XavO dit :

Mais c'est Y.Jadot qui est passé et pas S.Rousseau. L'avantage est qu'ils ont du coup une chance d'être au second tour. L'inconvénient est que le gars n'a pas de ligne forte, toujours à ménager la chèvre et le chou.

L'affiche de campagne.

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Un vrai écolo devrait plutôt ménager le loup.


Un vrai écolo devrait plutôt ménager le loup.

A mon avis, s'il sent qu'il y a un lièvre, un vrai écolo ne doit pas faire l'autruche et doit aller au charbon, quitte à recevoir une volée de bois vert ou se faire atomiser.

Malgré tout, si Jadot allait ne serait ce qu’au second tour cela enverrai un signal sans équivoque vers plus d’écologie.
De ce fait les autres candidats et partis se sentiraient obligés de se tourner beaucoup plus vers le réchauffement.

J’ai le sentiment que si Rousseau était passée elle aurait d’avantage rassemblé à gauche que Jadot. En tout cas elle aurait au moins eu mon oreille attentive :rofl:. Jadot n’est pas de gauche. Quand il parle, tout ce que j’entends c’est blah blah blah…

Vi mais Rousseau a probablement perdu parce que trop brute ou pas assez rassembleuse… peut-être. Mais bon, c dommage, les gens qui tranchent dans le vif ne sont pas encore acceptés… les gens non instruits croient encore peut-être que ca peut continuer comme ca tranquilou…

Ca serait bien que ces gens usent des même méthodes douteuses que les autres mais dans le sens inverse: mentir sur ses engagements en promettant que du bonheur et une fois élue, tailler dans le gras à mort avec des lois qui font mal (mais pas pour l’environnement)

Se plaindre des personnalités qui concourent, ce n’est pas vraiment prendre le problème à la racine.

 

Vicen dit :Se plaindre des personnalités qui concourent, ce n'est pas vraiment prendre le problème à la racine.

 

Une excellente série de vidéos

Longue série de vidéo qui m’a amenée à créer ce topic. J’en partage le lien page 1, dans le second message. (Mais comme c’est une grosse série j’avais plutôt partager dans un premier temps des vidéastes qui traitent un sujet sur une vidéo dans le premier message)

A propos de la vidéo citée ci dessus :

Déjà, le problème à la racine ? Mais au fait, de quel problème s’agit il ?

On y voit donc quelqu’un qui raconte que la politique l’ennuie au plus haut point mais qui s’intéresse à ses mécanismes supposés qui formeraient certains modèles qui font l’objet de 2 livres qui permettraient de prédire le résultat des élections. Cette même personne lâche en fin de vidéo que, au fond, quel que soit le résultat, la société continue à bien fonctionner.

Vous n’y voyez pas quelques contradictions ?

Alors peut être que le format court de cette vidéo ne permet pas de nuancer mais quand même.

La démocratie, c’est le pouvoir du peuple par le peuple. C’est très théorique et on en est réduit pour des raisons pratiques à une démocratie représentative et dans le cas le plus fréquent, à l’expression démocratique par le biais du choix des représentants et donc des élections avec leur protocole propre.

Jusque là, rien de surprenant.

Les gens ont leurs aspirations.
Les candidats ont leur programme.

Mais, si on suit bien le propos de la vidéo, les joueurs, si on les comparent aux candidats, ne devraient pas être les éléments déclencheurs du vote mais seulement leur profession de foi.

Bon, je veux bien y croire mais alors… à quoi ont donc ont servi les primaires de certaines coalitions ?  Chaque candidat est porteur de son projet pour l’essentiel et ainsi l’incarne aux yeux des électeurs, non ? Ne serait-ce pas plus logique ?

Quant aux modèles, il est avoué dans la vidéo qu’en fait, ils sont adaptés à chaque situation. Il n’y a donc pas de loi générale et donc la prédiction relève de certains paramètres. Mais quels sont-ils ? En quoi diffèrent ils des analyses des instituts de sondage qui déjà s’emmêlent assez régulièrement les pinceaux ?

C’est très et pour moi trop nébuleux.

Si on se réfère à la victoire surprise de Mme Pécresse lors de la primaire de la droite, devant le non moins surprenant Eric Ciotti. Quels paramètres auraient pu permettre de prédire leur succès ? Peut être en fait n’y a t’il de surprise qu’en apparence et que tout était déjà joué à l’avance.

Evidemment, c’est intéressant d’enquêter car cela peut nous donner un peu d’expérience pour des échéances futures mais pour moi, cela tient plus de considérations sociologiques que mathématiques.

J’ai été très étonné par l’utilisation du terme d’incentives, assez peu courant en dehors du monde de l’encadrement en entreprise, et dont je ne sens pas la pertinence ni l’adéquation dans le monde politique.

Mon choix de vote est commandé autant par mes aspirations que par une certaine morale qui m’est propre  et exclut les personnages qui me semblent par trop suspects pour diverses raisons. Ce n’est pas un choix de raison et encore moins cynique.

Mais je crois être loin d’être le seul :wink:

@Gabriel Ombre: Pour ce qui est de l’épisode visionné, il fait partie d’une série de 37 vidéos et celle ci en est la 9e. Donc si tu imputes une problématique au format court, y a moyen de palier à ceci.

En suite concernant le fait qu’une élection ne change pas drastiquement le mode de vie des gens, c’est sans doute tout simplement parce que les changement fondamentaux sont avant tout produit par de nouveaux outils et interfaces. Ainsi par exemple, l’apparition du téléphone portable, permettant de te joindre n’importe où, aura eu plus d’impact sur ton travail et ta vie sociale que les divers alternances de partis politiques à la tête de l’état.

Un peu de SF et de réflexion avec Alain Damasio:


Science fiction qui n’est jamais exempt d’une pensée politique sous-jacente (parfois plus contemporaine qu’on ne le pense).

Vicen dit :

En suite concernant le fait qu'une élection ne change pas drastiquement le mode de vie des gens, c'est sans doute tout simplement parce que les changement fondamentaux sont avant tout produit par de nouveaux outils et interfaces. Ainsi par exemple, l'apparition du téléphone portable, permettant de te joindre n'importe où, aura eu plus d'impact sur ton travail et ta vie sociale que les divers alternances de partis politiques à la tête de l'état.

Il ne faut pas négliger l'impact des décisions politiques : 35h, congés payés, CMU, RMI, baisse d'impôts, RGPP avec ses suppression de postes de fonctionnaires, privatisation, ouverture à la concurrence...etc ont changé la vie de beaucoup de personnes (en positif ou/et négatif suivant les personnes). Fondamentalement. Quand LREM fait sa réforme de l'allocation chômage en passant de 4 à 6 mois le temps nécessaire pour accumuler des droits, cela a un impact fort pour beaucoup de précaires et saisonniers. 

Les élections régionales et départementales ont aussi des impacts très importants et directs sur la vie quotidienne : transports, collèges, lycées, minima sociaux...etc. C'est tout à fait étonnant que ces élections soient aussi peu investies par les citoyens. Je vois d'assez près comment cela se passe dans un département à droite depuis longtemps : le choix est clairement de confier au privée tout ce qu'il peut faire et de réserver au public les seules missions que le privé n'assure pas. Personne ne se demande si les agents font mieux ou moins cher, si le privé peut faire, le département fait en sorte de confier cette mission au privé (ce qui ne se fait pas du jour au lendemain évidemment mais sur plusieurs années). C'est un choix politique, a priori celui des électeurs, qui a un effet très concret sur le coût des services, la maitrise du département sur la qualité de service et les processus d'achats. Au final, cela va avoir un impact, par exemple, sur l'efficacité et le coût du balayage des rues ou de la restauration scolaire.

Je suis bien d'accord avec toi que la téléphonie mobile a eu un impact important sur nos vies. Là aussi la dimension politique est trés présente : l'opérateur historique a été scindé entre la partie réseau (france telecom) et la partie service (orange) ouvrant au jeu de la concurrence, la société a évolué vers une société de loisirs sous l'influence de politiques publiques comme la réduction du temps de travail, la domination chinoise et américaine sur le secteur est aussi le fait de politique publique en France (ou de leur absence !), etc...