@Gabriel Ombre: Encore une fois charmé par la justesse de ton et l’esprit qui imprègne ton propos. Bref un réel plaisir de te lire. Merci
Gabriel Ombre dit :Vicen :) J'ai la vague sensation que tu n'as pas compris mon intervention à propos de Bruno Gaccio :)
Je pense avoir bien saisi l'interview, ne t'inquiète pas, j'ai dépassé le stade de l'adolescence depuis un moment :)
Non mais je me doute que tu ne t'étais pas arrêté à ça.
Désolé si t'as cru que je te sous-estimais, ce n'étais pas ma pensée.
Ce n'est pas vraiment toi (qui a vu la vidéo) la cible de mes précisions, mais ceux qui nous lisent et qui ne l'ont pas vu. Histoire qu'ils se fassent une idée du sujet traité.
Un message n'est pas toujours destiné à celui à qui on l'adresse. C'est une figure en rhétorique.
Exemple avec une réponse classique de chef d'état:
"Je vais vous dire M./Mme [nom du journaliste]..."
Alors que le réel destinataire c'est le publique.
Du billard à plusieurs bandes. Nous sommes "un poil" fourbes, Sarko, Manu et moi.
Bref, j'avais eu la flemme de faire un descriptif en postant la vidéo, j'ai fini par le faire en suite à contre temps par un moyen détourné. (Du coup cette fois ci, j'ai édité sous la vidéo directement, histoire que ce soit plus explicite)
Gabriel Ombre dit :Pour se faire une idée du bouquin:
Et à propos de livres, y'a des choses pas mal et faciles à lire comme le récent La Mafia d'Etat.
Rien que quelques extrait sont assez édifiants sur la haute fonction publique. Comme dit l'autre "ça fout la gerbe".
Vicen dit :
Quand tout vote mène à une catastrophe, est-il raisonnable d'en être la caution ? (Vous avez 3 mois)
Et donc ? On fait une bonne révolution et on tue tous ces connards ?
Non… On fait un bon repas et on discute en bonne compagnie en attendant la fin.
loïc dit :@loïc: Pourquoi procéder par violence serait-elle la réponse a apporter par défaut ?Vicen dit :
Quand tout vote mène à une catastrophe, est-il raisonnable d'en être la caution ? (Vous avez 3 mois)Et donc ? On fait une bonne révolution et on tue tous ces connards ?
Graduation et réponse proportionnée.
Relis ma question, ma réponse personnelle est dedans.
Ne plus être la caution (ne plus leur offrir notre approbation).
Et je te laisse deviner ce qui leur sert de "caution démocratique". Et quel est le seul outils de désapprobation dont on ne cache pas (encore) le résultat.
Mais certains ont l'audace de dire que la désapprobation par ce rare canal disponible n'est pas citoyen.
Gabriel Ombre dit :Non... On fait un bon repas et on discute en bonne compagnie en attendant la fin.
Référence à "Ne regardez pas le ciel" qui ne passe pas inaperçue
Vicen dit :Je n'ai pas retenu cette solution, tout simplement parce qu'elle n'en ai pas une. Je suis un peu naïf, j'aime penser que le monde pourrait être meilleur. Mais clairement, la probabilité que le monde change si personne ne vote, elle est nulle. Ca n'existe pas. Ca n'a aucune chance de marcher. J'adore réfléchir à des solutions utopiques, essayer de pousser des réflexions très loin, même sur des situations totalement utopiques. Et clairement, 0% de votant, à part la dictature, ça ne mène à rien. A part à faire des hypothèses encore plus farfelues que 0% de votants (ce qui est déjà proche de l'impossible), ça n'apporte absolument aucune solution, sinon le maintien des gens en place.
Relis ma question, ma réponse personnelle est dedans.
Ne plus être la caution (ne plus leur offrir notre approbation).
Mais si tu as un scénario à proposer sur ce qui se passe après une élection à moins de 5% de votant, je suis preneur (clairement, je ne vois pas comment ça pourrait être mieux qu'une élection de Poutou, qui foutrait un bordel autrement plus considérable que 5% de votants).
@Loïc: en fait une abstention intelligente consisterai à inverser la tendance.
Une forte mobilisation lors des élections locales. Et une abstention massive lors des présidentielles.
Histoire de ne plus être gouverné par des empereurs intermittents qui ne connaissent rien de leur concitoyens.
(Et on en finirait par la même de cette foutaise de personnalité “providentielle”)
Ce que décrit Vincent Jauvert n’a rien de nouveau !
On est juste passé des « grands corps » à l’ena, de polytechnique à l’ena. Avant c’était les x du corps des mines ou du corp des ponts qui se cooptaient un coup haut fonctionnaire, un coup administrateur de grand groupe tout en soutenant le copain de promo qui faisait de la politique…
Le fait que cela ne soit pas nouveau ne signifie pas que c’est bien.
Certes, jmguiche
Mais déjà je pense qu’il n’est pas mauvais de rappeler que ça existe encore et pas à petite échelle
Qu’ensuite, ça la fiche mal pour un dirigeant qui se dit fer de lance d’un nouveau monde,
Qu’enfin ça se passe dans sa garde rapprochée, des affaires dévoilées en marge des grands médias et qu’on ne compte plus les batteries de casseroles qui collent aux basques de toute cette clique.
Mais sinon oui, ce sont des processus de cooptation classiques
Quiconque est amené à exercer un pouvoir, en usera toujours pour son bénéfice personnel (même si ce n’est qu’en parallèle et/ou en toute légalité).
Le moyen le plus simple pour eux d’arrêter leur infractions, c’est encore de les légaliser (ce qui est à leur porté).
En parlant de règles… pour comprendre la vie politique, faut la voir comme un jeu de plateau. Pour gagner, il faut être opportuniste, optimiser ses actions et faire des crasses aux autres (remémorez-vous comment vous exultez quand vous vous adonné à ce genre de coups bas lors de vos parties)
…à ce stade j’ai parfois envie d’haïr le jeu, l’auteur, le coauteur, l’éditeur, la réedition, l’arbitre, les joueurs, supporters, reviewers, publicitaires, vendeurs, livreurs, service après vente (etc…)
Le sentiment d’être coincé dans une partie de Monopoly en pire (vous imaginez l’effroi).
Vicen dit :...à ce stade j'ai parfois envie d'haïr le jeu, l'auteur, le coauteur, l'éditeur, la réedition, l'arbitre, les joueurs, supporters, reviewers, publicitaires, vendeurs, livreurs, service après vente (etc...)
Cela porte un nom : la misanthropie.
Vicen dit :Quiconque est amené à exercer un pouvoir, en usera toujours pour son bénéfice personnel (même si ce n'est qu'en parallèle et/ou en toute légalité).
Le moyen le plus simple pour eux d'arrêter leur infractions, c'est encore de les légaliser (ce qui est à leur porté).
En parlant de règles... pour comprendre la vie politique, faut la voir comme un jeu de plateau. Pour gagner, il faut être opportuniste, optimiser ses actions et faire des crasses aux autres (remémorez-vous comment vous exultez quand vous vous adonné à ce genre de crasse lors de vos parties)
Quand je joue à un jeu de société, je ne me présente pas en garant du bien commun.
L’analogie n’a pas pour objet d’incriminer le joueur de société, mais de faire comprendre comment les politiques abordent leur domaine. Tout les moyens sont bons, il faut juste faire gaffe à ne pas être éliminé de la partie.
Dans ce “jeu” le PIB c’est un peu comme les points de victoire, et un joueur expérimenté sait sacrifier des pièces pour atteindre ses objectifs. Quand un indicateur ou une mesure devient une finalité, ce n’est jamais très bon signe.
Vicen dit :L'analogie n'a pas pour objet d'incriminer le joueur de société, mais de faire comprendre comment les politiques abordent leur domaine. Tout les moyens sont bons, il faut juste faire gaffe à ne pas être éliminé de la partie.
Dans ce "jeu" le PIB c'est un peu comme les points de victoire, et un joueur expérimenté sait sacrifier des pièces pour atteindre ses objectifs. Quand un indicateur ou une mesure devient une finalité, ce n'est jamais très bon signe.
Ok…
en’effet, quand l’indicateur devient l’objectif, il n’est plus un bon indicateur et il n’a jamais été un bon objectif.
Pour moi, y’a pas photo : cette histoire d’objectif, ça reste un peu flou. Pour ne pas faire de cliché, il faudrait une mise au point, pour formuler une bonne image générale, histoire de tirer le portrait idéal de l’homo politicus vu à travers le petit bout de la lorgnette.
Je suis conscient de tout ce que ça révèle et, afin de ne pas être trop négatif, cadrer au mieux les champs principaux de leurs actions, ne pas s’attacher à leur bobine ni à leur appareil politique. C’est un réflexe a avoir.
Mais la question principale qu’on peut encore se poser reste : à quand le déclic ?
Et bonne journée
Voulons-nous vraiment réduire les inégalités croissantes ?
Le comportement oligarchique ne se retrouve pas que dans la sphère des plus riches.
Les couches plus modestes de la société adoptent eux-mêmes des comportements de plus en plus oligarchiques. Une solidarité resserrée autour de leur proche (ce qui favorise la reproduction des classes sociales).
Si en théorie les français sont pour une réduction des inégalités, en pratique leur comportement les accentuent. Les inégalités n’ont jamais autant augmenté que depuis qu’on a conscience de leur ampleur. En appliquant des stratégies qui visent à éviter le déclassement et à prémunir son cercle proche de la précarité, le tout dans l’espoir de faire reposer les risques encourus sur d’autres.
Une solidarité chaleureuse moins impersonnelle que la solidarité détachée envers des concitoyens/inconnus. Anthropologiquement c’est un comportement somme toute compréhensible. Mais qui stratégiquement sur le long terme les mène à desservir leurs propres intérêts en accroissant les inégalités.
Ce paradoxe explique peut-être l’orientation des débats politiques sur les sujets économiques.
(edit: c’était pas forcément le topic adéquat où poster cette analyse, mon intervention n’a qu’un lien très indirect avec le sujet démocratique initial du topic. Ceci dit cela illustre qu’on agit pas forcément dans le sens de ses convictions, et que potentiellement il en va de même pour son expression démocratique)
Bon dimanche, Vicen