https://rsf.org/en/rsf-s-2022-world-press-freedom-index-new-era-polarisation?year=2022&data_type=general
En 2013: RSF estimait le nombre de pays en bonne situation à 26.
En 2021: il en subsiste 12
RSF n’en dénombre plus que 8 en 2022.
Mais il est à savoir que la méthode de calcul a changé cette année ce qui rend moins pertinent une comparaison de 2022 avec les précédentes années. (C’est pourquoi j’ai pris 2013 et 2021)
Changement de méthode de calcul 2022:
Ici ce qui est intéressant à analyser, se sont les sous indices:
Liberté de la presse sur les plans:
Politique ; Economique ; Législatif ; Social ; Sécurité
Concernant le mauvais indice de sécurité: les journalistes ne se sont effectivement pas fait matraquer par la police contrairement au précédent mandat, on progresse. Dommage que les manifestants prennent le relais, et qu’au final on régresse sur cet aspect.Le cadre législatif et réglementaire favorise la liberté de la presse et l’indépendance éditoriale, mais les mécanismes de lutte contre les conflits d’intérêts dans les médias sont insuffisants, inappropriés et dépassés. En réponse aux violences policières, un nouveau règlement relatif au maintien de l’ordre lors des manifestations a été adopté, qui tient davantage compte des droits des journalistes. Mais les reporters ont également été la cible de nombreuses agressions physiques de la part des manifestants.
Légère progression globale toutefois 77.40 → 78,53 (+1,13 point)
(Équivalent à une progression au rang mondiale de 8 places)
soit les pays à ce niveau (satisfactory situation) sont dans un mouchoir de poche, soit la nouvelle méthode de calcul à dévaluée certains pays, soit les conditions y ont évoluées (ou plus probablement un mélange des trois facteurs)
Nos lois judiciaires protègent bien les libertés de la presse. L’indicateur législatif est d’ailleurs meilleurs que l’indicateur politique. Indicateur politique qui risque de diminuer à l’avenir suite à la suppression de la redevance (fragilisant l’indépendance des médias du service publique).
Quand au volet social, il reste notre point fort. Malgré une lente dégradation depuis deux décennies.
Pour finir, il est intéressant de constater qu’avec un indicateur économique médiocre, on est toutefois pas si mal classé. Ça en dit long sur l’indépendance économique de la presse dans le monde.