Petite phrase, sans arrogance aucune, sans prétention, que je crois avoir entendue de la part d’un “sage indien” à propos de développement personnel : si un truc te gêne et tu peux le changer, ne te plains pas, change-le, si tu ne peux pas le changer, ne te plains pas, apprends à vivre avec.
Je ne promets évidemment pas que ce sont des solutions “miracle”, mais parfois, je respire un bon coup, j’y pense, et je repars avec de meilleures intentions, plus serein et paisible, ou plus combatif selon les cas. C’est déjà ça de gagné ! Et ça m’a aidé ces derniers mois par rapport à quelques problèmes de santé personnels…
J’aime la version du dalaï lama et j’essaie de me la remémorer souvent , je paraphrase…
Il n’y a jamais à s’inquiéter, en effet :
si quelque chose te souci et peut-être changé alors il n’y a pas d’inquiétude à avoir puisque tu peux le changer;
si quelque chose te souci et ne peut-être changé alors il n’y a pas d’inquiétude à avoir puisque tu ne peux rien faire.
Je chipote mais je préfère l’originale, qui précise bien de faire ce qu’il faut faire, et non pas de simplement se tranquilliser car on peut faire.
La nuance est amha de taille
En lisant ça, j’ai le sentiment que le Dalaï Lama a fait par le passé un stage comme “sage indien”, ou alors c’est ma mémoire qui m’a précédemment fait défaut lors de ma citation. Mais ces pensées se rejoignent grandement, quand même !
Oui, avec ta connaissance empirique de la culture tibétaine, probablement :
Extrait de l’article :
« C’est effectivement une taquinerie du dalaï-lama », a dit à l’AFP Françoise Robin, professeure des universités à l’Institut national des langues et civilisations orientales. « Chez les Tibétains, il existe une expression – “Mange ma langue” –, qui découle d’un jeu entre enfants et leurs aînés : quand les premiers demandent un peu d’argent ou un bonbon aux seconds, et que ces derniers n’ont plus rien à donner, ils disent : “Mange ma langue” ». « On mesure très mal la douleur qu’a infligée cette manipulation aux Tibétains », ajoute Mme Robin, alors que le dalaï-lama est « leur espoir et leur fierté ».
Oui, bien sûr. Et on voit avant qu’il le fait l’embrasser sur la bouche…
Et lui même s’est excusé d’avoir fait une telle demande…
… mais bon, on peut continuer à nier l’évidence. (et le “si c’est culturel, alors, çà va, c’est Gérard” est la réponse à tout, je pense qu’opn peut faire un débat dessus. PArce que la Corrida, la lapidation et bien d’autres saloperies, “çà va, c’est culturel”…).
Non.
Ton évidence, avec ta culture, tes codes, tes repères.
Le chemin de la connaissance est plus raide et ardu que celui du jugement facile, qui est un toboggan (souvent mis en place et lubrifié par des personnes “hyper bienveillantes”…)
Faire un parallèle entre ça et la corrida ou la lapidation est d’une bêtise crasse doublé d’une sévère malhonnêteté intellectuelle, le tout fallacieux au possible.
Personnellement, je choisis de me faire un avis en lisant les explications d’une personne plus savante que moi en la matière, pas de Jean-Michel JenSéRienMėJeJuge, et encore moins des shitstorms d’Internet (tu sais l’internet dont on se désole ici à longueur de journée qu’il rend les gens ignorants)
Donc oui, ici, je décide de croire Françoise Robin, professeure des universités à l’Institut national des langues et civilisations orientales, plutôt que toi ou d’autres dont je ne connais pas le niveau de connaissance en culture tibétaine.
Ps : excuses devant le bad buzz mondial, amha. Seule réponse acceptable quand un shitstorm arrive.
Ps2 : en fait je ne souhaite pas “défendre” le Dalaï Lama mais rappeler à tous que l’esprit critique ce sont des réflexes et une démarche, avec lesquelles l’offuscation hâtive et surtout tranchée ne sont que rarement compatibles. Et que les choses sont souvent moins simples qu’elles peuvent le sembler, à plus forte raison sur des sujets dont on est totalement ignorant.
Et en matière de culture, il faut encore plus se prémunir face à nos propres grilles de lecture.
Certaines choses que nous faisons toutes et tous anodinement quotidiennement sont de la plus crasse impolitesse, voire pire, aux yeux de gens d’autres cultures. Essayons de progresser un peu…
Le problème c’est que énormément de gens font l’inverse.
Ils se plaignent des trucs qu’ils pourraient changer sans rien faire et dépensent une énergie folle à vouloir changer des choses sur lesquelles ils n’ont aucune prise.
Merci pour la remise en contexte. La vidéo reste choquante avec mes yeux de français mais je comprends mieux que, comme toujours, tout n’est pas noir ou blanc, mais quelque chose entre les deux.
Comme Raoult…
Et le Dalaï Lama, filmé alors par tt les télés du monde, selon toi et ta façon de raisonner, n’a aucune idée de l’interprétation que va en avoir la majorité du monde ? Mais ta raison, ta logique est implacable : “moi, je ne réfléchis pas et me range forcément du côté de celui qui a étudié la chose, peu importe ce qu’il en dit” …
Quand 99% des professionnels en langues et civilisations orientales expliqueront que Françoise Robin dit de la merde, je les croirais eux, oui. En attendant, toi contre elle, c’est elle.
Ok, donc elle parle de l’expression “mange ma langue”, mais pas de sucer la langue ou d’embrasser sur la bouche comme on voit sur la vidéo.
ais oui, c’était pas un salut nazi, et c’était juste une expression tibétaine (et oui, je vais continuer les parallèles qui vont te faire réagir…).
Et quand un gamin me demande un bonbon ou de l’argent, je lui répond que je m’en bat les couilles, et effectivement, je joins le geste à la parole…
C’est intéressant cette information.
Des gens choqués par cette image j’en ai entendu et lu des tas de fois, sans trop comprendre, ni chercher à le faire, je m’en fout un peu du dalaï lama.
Par contre, l’explication culturelle du truc, je n’en avais jamais entendu parler. Et encore maintenant si tu cherche sur internet, ce n’est pas facile à trouver.
Je comprends ce que tu veux dire. Et il n’est pas question de « morale » ou « d’éthique » plus légitime qu’une autre. (Que l’on soit d’une culture ou d’une autre).
Et cela me rappelle mes échanges avec les instituteurs d’un pays d’Afrique. Qui essayaient de faire jouer les femmes au football : toute la société qui venait voir les matchs se moquait, sauf peut être quelques femmes et nous… (les occidentaux)
Et en discutant, le doyen de l’université mettait en avant l’aspect culturel de la problématique, et que nous n’avions pas grand chose à dire. (En tant qu’ancien colon)
En effet, nous ne sommes peut être pas bien placé pour en parler, mais quand j’assiste à des propos sexistes où a des scènes ou le consentement n’est pas recherché ce n’est pas une vision « d’ancien colon » ou de « supériorité éthique ou morale » d’un peuple sur un autre mais de philosophie de vie en tant que citoyen du monde, qui consiste à dénoncer des comportements, des attitudes déviantes qui peuvent être destructrices pour celles et ceux qui les subissent.
Et pour revenir à la vidéo, un enfant est-il en capacité de faire un choix en toute liberté de conscience et d’affirmer pleinement son consentement lorsque c’est un adulte qui lui demande quelque chose, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une personnalité influente telle que le Dalaï Lama ?