Image de profil d’Asyncron ce jour.
Voilà un truc pour la prochaine semaine du pouic !
C’est triste pour eux mais c’était previsible…
On avait déjà annoncé la fin effectivement, il y a quelques semaines.
Affaire à suivre chez Pandora
C’est triste pour lui, Asyncron c’est une personne et pas plus…il lui reste encore l’Asynconv en juillet pour exister et après ça…peut être nous livrer enfin Falling Sky ??
Oui, cela m’attriste. Je vais me répéter, mais Asyncron, depuis la réédition de Fief, 22 ans (!) après, ce fut une telle surprise pour moi que…ben total respect. Et puis Hannibal, et puis la série Birth of America… je sais que certains ici faisaient quelques reproches à cet éditeur, mais moi je lui dis merci .
Un manque d’enthousiasme parfois, une communication dans les limbes après le départ de l’équipe de base qui est devenue une équipe d’un seul homme, une empathie limite avec la certitude d’avoir toujours raison, c’est un peu résumé pour moi ce qui à (peut être) planté Asyncron suivi de difficultés financières dont on ne peut juger la gestion vu ce qui se passe un peu partout et pas seulement dans le domaine du jeu de société qui est une entreprise difficile (je ne vous rappelle pas les dernières nouvelles vous en savez autant que moi, voire plus).
Dommage oui, car la ligne éditoriale basée sur des jeux historiques traduit en français avait de la classe et m’a permis de belles heures de jeu (et je conserve ces boites), comme la version solo en VF du réveil de l’ours qui m’a donné des sensations de jeu digne d’un onanisme intellectuelle et ludique sans honte…
La version solo VF du réveil de l’ours est effectivement une chouette réussite qui m’a aussi donné quelques bonnes heures de jeu.
Près de deux heures de discussion sur une vidéo au rythme un peu (trop?) lent, et on n’apprend que peu de choses sur Asyncron pour ceux qui ont suivi son aventure depuis le début (c’est mon cas je pense), et la langue de bois et aussi un peu de sortie à mon sens avec un discours peu précis sur les argumentaires, mais bon on ne se refait pas n’est ce pas ??
Merci pour ce lien malgré tout interessant.
Vers la 32e minute, dès la première question un peu plus délicate, on obtient d’Olivier Chanry la réponse :
“je lis en bas de page livraison non garantie, donc quand on n’est pas près à prendre un risque, on ne souscrit pas, point final.”
Cela représente certes une réalité implacable, mais je trouve l’argumentaire un peu pernicieux et expéditif. Bref…
Ben… non. C’est la logique ks. Si le projet (pas la campagne) plante, les backers ont perdus leurs sous.
C’est ce qui justifie le discours « en pledgeant, tu comprends, on participe à un projet… »…
Mais comme beaucoup d’industriels utilisent ks comme un système de pré commande, en effet, ça le fait pas…
Et le patron d’asynkron n’a jamais produit des jeux avec les sous des pledgers sans les livrer, mais en revendant les dits jeux… bref, il s’est parfois planté mais il n’est pas malhonnête vis à vis de ses clients.
Je trouve Chanry cohérent dans ses propos. On n’est peut être pas d’accord. Il ne vend pas du rêve. Mais au moins il est clair et cash.
KS est un système de pré-commande. Que ce soit raymond au fond de son garage qui veut editer son jeu ou CMON.
C’est le discours que j’ai longtemps tenu sur tt… je me suis parfois fait lyncher pour dire ça !
Je le pense toujours.
J’exprimais seulement l’autre point de vue, qui est l’idée d’origine de ks, mais pas ce qu’en font les industriels…
Il y a quand même une différence contractuelle. En cas de pré commande, contractuellement, si le projet se plante tu dois etre remboursé. En cas de ks, même utilisé comme une plate forme de précommande, si le projet se plante, le porteur du projet n’est pas tenu de te rembourser.
Moi là où je suis le plus en désaccord c’est sa conception du droit d’auteur (l’auteur n’est qu’un technicien parmi d’autres…). Je me demande si beaucoup d’auteurs ont voulu travailler avec Asynchron… pas mal de mauvaise fois dans ce passage selon moi.
Pour le reste je comprends que quelqu’un qui a passé 10 ans à créer des objets ludiques qui ne seraient pas sorti sans lui, défende son oeuvre.
Moi, je comprends ce qu’il dit.
Un auteur est à l’origine d’une idée, mais ensuite il y a une équipe qui fait de l’idée un jeu commercialisable.
Et ce n’est pas que du travail d’exécution. C’est aussi de la créativité, de l’idée, de la remise en cause, de la construction.
S’il faut trois ans pour passer du proto au produit, ce n’est pas que pour les illustrations !
Alors il exprime son point de vue de façon brute, mais je comprends.
Cela ne l’empêche pas de mettre le nom de l’auteur sur la boîte et de le rémunérer !
Ouais je le trouve un peu gonflé aussi sur ce coup, surtout qu’il enchaine avec “si cette clause disparaissait, ben moi je proposerai plus de campagne” → c’est pas mal de mauvaise foi alors qu’il sait et dit lui même que sans ces systèmes, il doit chercher du financement chez des banquiers qui n’y connaissent rien au jeu et que c’est mission impossible.
Le petit ton cassant à base de “vous avez qu’à lire” est plutôt déplacé pour moi. Certes, c’est la réalité. Il n’empêche que de sa part, une phrase comme “on a le droit de se planter mais on fait le max pour que ça n’arrive pas par respect pour les backers” serait plus à sa place
Vu la façon dont il agit, on peut dire qu’il respecte les backers et fait au mieux pour eux.
Et vu la façon dont il parle, il met les points sur les i aux gens qui ne savent pas lire, à ceux qui font semblant de découvrir les risques, aux donneurs de conseils qui n’ont jamais mené un projet d’entreprise de leur vie et aux râleurs de tout genre.
Moi, je trouve ça bien, il est plus droit dans ses bottes que d’autres.
Personnellement je préfère un type qui me dit « hé, ho… c’est écrit là ! Et pas petit. » et qui se démène pour livrer plutôt qu’un type qui sort de la vaseline consensuelle sans forcément livrer. Le premier est plus respectueux.
Le respect c’est de considérer quelqu’un comme intelligent, capable de réflexion, d’autonomie de choix et d’apprentissage. Je sais qu’on utilise ce mot, respect, pour parler de la flagornerie, mais un flagorneur n’est pas respectueux.
La phrase consensuelle ne m’apporte rien, ne change rien, ne décrit aucune réalité. C’est de la vaseline.
Je suis toujours étonné quand je lis des trucs qui en substance signifie « c’est la vérité mais faut pas le dire. ». Si on ne parle pas pour dire la vérité autant se taire (sauf si c’est pour dire un truc drôle).
Édit : plutôt que de flagornerie j’aurais dû parler d’obséquiosité.
Je pense que j’avais déjà par tes précédentes interventions compris ton point de vue. Le mien est légèrement divergent. Légèrement, je précise, et surtout sur la forme car sur le fond, on peut évidemment s’accorder.
Mais je sais que si je commence à formuler une quelconque argumentation, on va rapidement finir dans une spirale infernale. Tes termes employés comme donneur de conseil, râleur, vaseline, flagornerie sont autant d’indices allant dans ce sens. On se connait (un peu), hein…
Oui, mais non… parce que ce n’est pas ton intervention qui me fait réagir.
Personnellement, je comprend qu’on soit assez critique avec des gens dont les discours sont assez méprisant pour leurs clients avec des formules enrobées et/ou du cynisme business assez gênant (je ne dirais pas qui, personne ou presque ne réagit en les entendant ou en les lisant), des gens qui ont des comportements d’escrocs (ça va tout le monde voit…), mais je pense que le comportement de Charny n’est pas de ceux là. C’est un mec brut de fonderie qui essaye de faire des trucs. Quand je lis ou j’entends des termes désobligeants, mal à propos, sur lui, je n’ai pas envie d’être agréable. Je ne dis pas que c’est un saint exempt de tout reproche, mais reprocher à quelqu’un d’avoir de la personnalité et d’être franc, me gonfle…
Nous vivons dans une société où on juge les gens au ton qu’ils emploient et pas sur leurs actes ni sur la véracité de leurs propos. C’est gonflant.
« Ho, il a dit ça, c’est vrai, mais ça ne me fait pas plaisir… c’est un méchant ! »…
Édit : il y a des gens tellement xxx qu’ils critiquent Charny quand il annonce être content parce qu’il va livrer falling skies ! C’est pousser un peu loin le bouchon de la bêtise non ?
Il faut toujours écouter ce que dit le roi Loth dans Kaamelott :
“Quand on veut être sûr de son coup, Seigneur Dagonet, on plante des navets… On ne pratique pas le putsch”.
…et si on transpose :
“Quand on veut être certain d’acheter un jeu Seigneur @docky, on va l’acheter en boutique, on ne fait pas de KS”
Le KS comme le putch comporte en effet quelques risques, ce n’est pas un simple achat, c’est une forme de production capitaliste avec ses avantages mais aussi ces risques. Ce qui est reproché à O. Chanry, c’est de rappeler la brutalité des choses, à savoir la possibilité de perdre son argent. Personnellement ça me choque pas et quelque part, cela en réveille peut-être quelques uns. Je pense que bien d’autres éditeurs sont sur la même ligue que O. Chanry, mais restent plus discrets sur ce point…