Bruno, au coeur du Groupement des Boutiques Ludiques


:clock2: 15 minutes   :euro: 110€ en bons d’achats à gagner


 Dans le monde du jeu de société francophone, le prénom Bruno est associé à Messieurs Cathala et Faidutti, distingués par leur surnom lié à leur lieu de vie : Bruno des montages et Bruno des plaines. Pourtant, vivant dans l’Ouest, il existe dans cet univers un autre Bruno œuvrant lui aussi depuis des décennies dans le monde ludique : Bruno Béchu.
 Que ce soit dans la collaboration pour un éditeur Français de jeu aujourd’hui disparu, de son métier de Ludicaire, c’est son implication au sein de l’association des Boutiques Ludiques qui fait l’objet de mon attention. Après une première rencontre à Vichy l’année dernière, il m’a accordé un peu de son précieux temps. Comment s’est-il retrouvé à exercer le métier de ludicaire, puis au cœur de l’activité des Boutiques Ludiques, alors qu’il se destinait au journalisme ? C’est par un doux matin d’automne qu’il m’a conté son parcours atypique et dévoilé les coulisses du fonctionnement des missions du Groupement des Boutiques Ludiques…

La figurine et les univers associés


Les débuts

 Les années 80 sont assez pauvres en jeu et le magasin de jeu n’est même pas encore un concept. Cette époque est celle des boutiques parfois confidentielles des centres-villes, loin des grandes surfaces actuelles. Bruno, alors adolescent, rêve avec 3 copains sur les vitrines présentant des maquettes et des figurines que l’on peut peindre.

 Dans ces magasins, les jeux sont très peu présents, l’offre est famélique et passe inaperçue hormis pour les initiés. Avec ses camarades, il achète à la pièce des figurines qu’il commence à peindre. Cela devient rapidement une passion. A cet instant, Bruno me raconte que dès lors qu’il a un peu de sous en poche, il file chez Evasion, un magasin proposant principalement des modèles réduit.

 Le magasin ferme début des années 90 et pendant 3/4 ans il n’existe plus d’offre dans le centre-ville. Loin des possibilités de notre époque où tout est accessible en un clic, Bruno se tourne alors vers de l’achat de figurines par correspondance : ces figurines, il ne le sait pas encore, lui offriront quelques années plus tard un rebondissement inattendu…

Sortilèges

 En 1992, le hasard et le bouche à oreille lui font découvrir Sortilèges car il s’installe non loin de feu le magasin Evasion, dans cette rue qu'il arpentait de temps à autre. Sans le savoir, Bruno rentre dans cette petite boutique qui est dans les prémices de ce qui s’appellera plus tard un magasin de jeu : nous sommes encore dans un lieu où les jeux sont très peu représentés et qui arbore fièrement son panneau de relais Descartes.

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« On y trouve principalement des jeux en bois (Échecs, Pylos, des casses têtes etc…), du jeu de rôle, des jeux experts en quantités limitées et bien sûr des figurines. Les jeux apéro et familiaux sont inexistants. Ces derniers sont l’apanage des grandes surfaces avec les canons de cette période : Monopoly, jeux MB, Parker. »

 Les figurines sont présentes mais surtout l’offre de jeu de société et de rôle est bien plus importante que chez Evasion. Bruno touche pour la première fois à des thématiques et des univers très empreintés.

peinture réalisée par Bruno Béchu

avant peinture

résultat final

L’empereur de Melniboné et la révélation format 40k

« Je ne suis pas joueur ! Je suis passionné avant tout par les univers et attiré particulièrement par le médiéval-fantastique. StormBringer, jeu de rôle fantastique dans le monde d’Elric (série de romans de Michael Morcook), a été mon premier jeu marquant. »

 Mais sa surprise sera encore plus grande à la découverte des figurines de Warhammer 40000. Alors au lycée, Bruno réalise un voyage linguistique au pays du pudding à la menthe. Alors qu’avec ses amis il fabriquait des règles maison autour des figurines qu’il achète depuis des années, il découvre qu’il existe un jeu, ce qu’il ne pouvait imaginer !

 Pour comprendre et expliquer au lecteur plus jeune ne pouvant concevoir un tel scénario digne d’un Harlan Corben, précisons qu’à ce moment-là en France, il n’existait qu’un seul importateur vendant par correspondance des figurines, et sans les règles.

L’engagement progressif

 L‘absence durant plusieurs années d’une offre locale ayant affecté le jeune Bruno, celui-ci souhaite que ce nouveau magasin fonctionne et spontanément propose avec un ami d’enfance ses services l’année de son bac. “La gérante Lucie-Marie accepte de nous prendre tous les deux au besoin.”

 Bruno m’explique que Lucie-Marie ne connaît personne alors dans cette nouvelle ville qu’elle découvre : prendre ces deux jeunes en cas de besoin pourrait être utile et un duo la rassure en cas de débordement. Elle décide alors rapidement de faire appel à leurs services pour des remplacements ponctuels. L’ami de Bruno décroche rapidement pendant que ce dernier continue. Ce job étudiant lui permet de baigner et d’échanger avec les clients autour de thématiques qui lui sont chères tout en poursuivant ses études en droit et journalisme auquel il se destine depuis des années.

« Sortilèges est alors une activité annexe au même titre que mes rédactions d’articles en tant que pigiste à La Nouvelle République. Mon objectif principal reste alors la préparation aux concours d’entrée aux écoles de journalisme. »

 Bruno organise son temps et trouve l’équilibre entre son travail à Sortilèges et sa maîtrise, qu’il obtient.

The Decision

 Après des années d’efforts, le Graal est enfin atteint : une admission à l’école de journalisme de Bordeaux où il fait partie des 35 étudiants admis sur presque 900 !

 Mais alors que les planètes loisirs et études étaient sagement alignées, un imprévu vient remettre tout en cause au même moment : le propriétaire et fondateur de Sortilèges, Jean-Marie Scheidbach, qui tenait le premier magasin à Laval, part en retraite. Il annonce alors à sa fille qui tient le magasin d’Angers que tout s’arrêtera sauf si elle trouve quelqu’un pour reprendre avec elle.

 Sortilèges est composé alors de trois magasins (respectivement dans leur ordre d’ouverture : Laval, Angers, Nantes). Lucie-Marie ne pouvant financer seule la reprise recherche des partenaires et propose l’aventure à Bruno.

 Si la proposition est soudaine, le choix s’impose assez naturellement. Bruno, depuis des années, avait lentement, mais sûrement, succombé à l’attrait du monde du jeu. En faire son métier était presque une évidence quand on découvre son parcours :
« Au magasin, on me faisait confiance et j’étais reconnu par Lucie-Marie pour mon implication comme par exemple la création du logo pour les magasins - ndlr, un dragon –. Le partenariat était finalement une suite logique et sans le vouloir, je continuais un chemin qui avait une origine bien connue. »

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 Et la famille ? C’est le choc pour ses parents quand il leur annonce l’arrêt de son projet de journaliste alors qu’il avait enfin obtenu une école. Pour s’associer avec Lucie-Marie et se lancer, il leur demande un apport pour acheter des parts et démarrer un nouveau projet fin 2000. Bruno m’explique qu’"ils sont adorables" et le soutiennent malgré ce changement de vie.

 Bruno renonce à la plume pour les pinceaux.

La lente prise de conscience d’une structure nécessaire aux boutiques


La genèse du Groupement des Boutiques Ludiques

 Bruno a quitté graduellement l’activité du contact direct avec les clients pour se concentrer sur le process à plein temps depuis 6 ans environ. Cette activité recouvre différents objectifs :

  • comment démarrer et faire perdurer dans le temps une boutique,

  • comment répliquer l’expérience des magasins Sortilèges et reproduire une expérience assez similaire auprès des clients même à des centaines de kilomètres,

  • organiser la vie des boutiques (logiciel de gestion, communication, juridique, tous les outils facilitant le quotidien comme par exemple homogénéiser la base d’achat des fournisseurs).

 Si les prix sont libres dans les boutiques en dur, globalement les charges sont les mêmes mais il reste des inégalités :

« le prix ne peut être identique à la Réunion – ndlr Sortilèges y possède une boutique -. Le jeu prend plusieurs euros de frais de port selon son volume. Cela représente jusqu’à 25 % du prix voire plus ! L’autre contrainte est la synchronisation des sorties pour que les joueurs puissent bénéficier de celles-ci en même temps. A la Réunion, l’acheminement par bateau ajoute un mois et demi de délai et cela nous amène à l’envoi quelques fois par l’avion. Cela coûte une grande partie de la marge : les joueurs souhaitent partager les mêmes actualités en particulier les sorties événementielles essentiellement pour les Jeux de Cartes à Collectionner (JCC, appelés aussi TCG en anglais) ! Exemple avec un Locarna ou un Magic The Gathering très attendus de la communauté. Avoir un délai de plusieurs semaines entre les boutiques est risqué. De plus, la concurrence est exacerbée par la dématérialisation. Fidéliser la clientèle de plus en plus volatile reste un enjeu de survie. »

 De même, au début des années 2010 il rencontre à plusieurs reprises Marc Nunès d’Asmodée et organise des temps d’échanges et rendez-vous avec les distributeurs autour d’un catalogue de produits communs mais sans succès, car trop d’inertie. Si son intuition liée à des problématiques de chef d’entreprise ne trouve pas écho immédiatement, elle connaîtra une résonance indirectement par l’initiative lancée en 2016 par Cathy Suignard.

Naissance du premier catalogue de jeux sélectionnés par les boutiques

 Cette dernière lance une première maquette d’un catalogue multi-éditeur avec le concours de Gigamic qui accepte de soutenir son idée. Gigamic s’occupe alors de lancer la production du catalogue et de gérer la logistique via son réseau de distribution, ce qui n’était pas envisageable pour les boutiques ludiques m’explique Bruno.

 Ces dernières se voient proposer ce catalogue et les boutiques souhaitant acquérir celui-ci pour sa clientèle achètent les exemplaires pour un peu moins d’un euro.
 Cathy, sans le savoir, posait les bases de la création du Groupement des Boutiques Ludiques fondé la même année avec cette mission comme pierre angulaire. Cette soudaine création répondait avant tout à un vide lié à la disparition de Descartes nous explique Bruno : chaque boutique se retrouvait isolée suite à l’arrêt notamment du catalogue Descartes. Celui-ci avait continué à vivre quelques années même après l’arrêt des relais Descartes.

« Il y avait un besoin, et faire un catalogue tout seul pour une boutique, c’était trop lourd. Les distributeurs avaient fait chacun le leur (Gigamic, Asmodée, etc.) et ces parutions étaient trop nombreuses et ne reflétaient pas l’image de nos boutiques. »

Création, consolidation et diversification des missions du Groupement

 Bruno suit attentivement cette démarche et s’y investit tout de suite car convaincu du bien-fondé du projet. A Cannes, il rencontre Cathy et échange sur les leviers permettant d’impliquer plus fortement les distributeurs. La mise en place d’une structure associative ressort alors comme une évidence avec deux objectifs : mieux répartir les charges liées à la réalisation du catalogue et défendre les choix des boutiques.

 L’association du Groupement des Boutiques Ludiques naît dans la foulée et Bruno s’implique fortement en tant que secrétaire dès le départ, poste qu’il occupe toujours à ce jour. Le Groupement élargit très rapidement ses missions en étant un facilitateur pour les adhérents souhaitant échanger sur leur quotidien (difficultés, astuces), partager des problématiques de chef d’entreprise.

Le nombre d’adhérents augmente rapidement pour passer de moins de 50 à un peu moins de 150 en 2025 :

« nous suscitons très vite l’intérêt des ludicaires et si on se base sur le maillage, nous sommes représentatifs sur les 400 boutiques existantes. Ce chiffre n’est pas sans incertitude : à ce jour, nous ne disposons pas de vrai chiffre et certains avancent plus de 600 boutiques mais comptent les boutiques hybrides type café-jeu ou librairie-jeu : elles sont prises en compte notamment par les distributeurs car pour ces derniers, ces lieux restent des magasins commandant des jeux. Toutefois du point de vue du Groupement, ce ne sont pas des boutiques car le jeu n’est pas leur activité principale. »

Boutique Ludique or not ?

 Le Groupement a décidé de faire cette distinction entre leur vision d’une boutique ludique dont l’activité et son économie sont axées principalement autour du jeu et celles l’ayant de manière plus ou moins accessoire. Tout cela sans discrimination avec le fait que

« de très bons ludicaires peuvent être présents en librairie ou ailleurs. Le risque pour nous était de nous confondre et diluer avec des boutiques qui ont un cœur de métier différent des boutiques dites spécialistes. Le ‘Qui nous sommes’ reste toujours en interrogation. C’est une question centrale car le monde du jeu évolue fortement : exemple avec des librairies qui veulent saisir l’opportunité de répartir leur source de revenu en proposant une partie de leur étal autour du jeu de société. Cela est rendu possible notamment par une offre importante de jeux simples d’accès. »

Les Temps Modernes


Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités…

 L’association dispose d’une personne permanente, Dorothée, en charge de la communication entre les membres (rédaction et diffusion de newsletters hebdomadaires auprès des boutiques, organisation administrative pour les festivals et autres événementiels, animation du réseau du groupement). Elle centralise et exploite aussi l’ensemble des données sur les ventes issues de tout le réseau pour donner des indicateurs précieux sur les tendances.

 En tant que secrétaire du Groupement, Bruno participe avec Dorothée et Cathy à cette communication stratégique. Son rôle est aussi l’aide à la mise en œuvre des outils de communication, notamment le portail internet et la rédaction des comptes-rendus des conseils d’administration. Son expérience se décline au sein du conseil d’administration notamment sur le suivi des jalons des process qui ont été décidé collégialement et confié à des commissions.

 Actuellement, les membres du conseil d’administration travaillent sur la refonte du site internet pour le côté grand public. Côté Boutiques Ludiques, ils étudient les outils pour accélérer et faciliter les échanges au sein du Groupement (outils de sondages et votes).

… pour faire face aux difficultés ensemble

 A la question des axes de développements majeurs, Bruno n’esquive pas et répond sans ambiguïté :

« il n’y en pas ! Actuellement, nous nous consacrons à la stabilisation et l’amélioration de notre communication. Les boutiques vivent des moments difficiles et nous avons perdu quelques adhérents liés notamment à la fermeture de ces dernières dûe à une baisse de leurs ventes. Cela est lié à une diffusion plus large voire trop : beaucoup trop d’acteurs vendent désormais du jeu sans en faire leur activité principale. Pour autant, le jeu de société est utilisé en produit d’appel à travers des promotions rognant les ventes des boutiques comme celle d’une grande enseigne actuellement : il n’y a plus de conseil mais juste un prix dans ces magasins. Cela s’ajoute à la concurrence de l’Internet via les grosses plateformes avec des prix cassés et des frais de livraisons hors concurrence pour les boutiques : certains prix sont moins élevés que nos prix d’achats fournisseurs ! »

Par des Temps Incertains

 Le monde du jeu a longtemps été préservé de la volatilité liée à l’actualité d’un marché de masse.

« Nous sommes passés d’un marché du jeu à une industrie depuis la période post covid-19. Les volumes et les parts de marchés sont devenus plus importants pour les éditeurs que la mécanique ou l’univers à mon grand désarroi. Nous restons des artisans pénalisés par ce modèle : il affaiblit les boutiques spécialistes même si celles-ci gardent cette agilité et cette pertinence pour le conseil. Cela est notamment vrai sur les jeux qui sont à faire découvrir, des jeux plus construits où le consommateur a besoin d’être plus accompagné. La mode est désormais au jeu rapide à appréhender et assimiler. J’espère que nos fondamentaux qui sont le conseil et la passion permettront de faire perdurer notre activité. »

 Le Groupement est un peu un spectateur assez impuissant face à cette profusion mettant sous tension les boutiques : celles-ci sont dans l’incapacité de suivre les nouveautés, un titre en chassant un autre. Pour autant, Le Groupement a pris une décision forte sur sa sélection annuelle à travers son catalogue :

« malgré la profusion nous avons choisi de ne pas augmenter le nombre de pages de jeux présenté. Les jeux sélectionnés (environ 250) sont disponibles réellement, conseillés et testés par les ludicaires des Boutiques Ludiques. Trop de jeux dilue la qualité du conseil et apporte peu au consommateur car beaucoup de jeux sont trop proches. »

 Pour établir cette sélection, chaque année douze ludicaires se réunissent, sur Paris en général. La commission sélectionne. Bruno insiste :

« ce n’est pas un catalogue, mais bien une sélection. Nous ne sommes pas dans la promotion publicitaire représentant tous les jeux que l’on peut proposer à la vente. »

 Cette sélection débute en juin avec la présence conjointe des distributeurs et éditeurs. Chaque ludicaire présente sa sélection et émet des avis pour l’ensemble des jeux proposés. Les jeux sont joués pour la majorité mais cela est parfois limité faute de temps. Pour les arbitrages, les ludicaires jouent sur les typologies de jeux et la représentation dans le paysage ludique (exemple des jeux de logiques sous représentés) pour toucher la diversité de l’ensemble des joueurs.

 Les douze ludicaires sont principalement cooptés mais la disponibilité reste souvent le premier critère : libérer une semaine entière pour un ludicaire est difficile voir souvent impossible, faute de remplacement possible et ou de coût trop important pour leur structure.

Intelligence Asimov

 Nous avions relaté dans un article (voir J2-17h50) le pamphlet de Maud Chalmel sur le danger de l’IA pour les illustrateurs (débat ici). Le jeu Path of Civilization, a Story of Humankind, a été assez récemment l’illustration – sans jeu de mot – de ce débat. L’éditeur du jeu avait par transparence annoncé son recours à l’IA pour la réalisation des illustrations : il y avait cette honnêteté intellectuelle là où certains utilisent l’IA abondamment en se cachant derrière d’obscurs studios. Le jeu a subi inévitablement un des adages du cardinal de Retz : “On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens !”.

 L’IA se démultiplie de manière exponentielle jusqu’à proposer des conseils vers le consommateur. Bruno et plus globalement les acteurs du monde ludique sont inquiets sur les dérives de l’aspect culturel de la création.

« A quel moment est-ce un outil et à quel moment est-ce une création en soi ? Nous sommes entre le marteau et l’enclume car nous vendons un produit mais nous souhaitons évidemment de la transparence. Est-ce que le consommateur suivra ? Je n’ai pas la réponse et nous n’avons pas la maturité ni le recul nécessaire. »

 Toutefois et pour l’instant encore, une IA, s’il elle peut guider, ne se base que sur les écrits. Elle ne partage pas encore un ressenti ni les émotions que lui a procurées une partie. Les interactions ou autres souvenirs qui se sont créés, faisant tout le sel et l’expérience d’un jeu pour les joueurs, sont encore liés au vécu. Le conseil du ludicaire reste encore à ce stade un atout, mais pour combien de temps ?

Thunberg trend :recycle:

 L’action du Groupement, c’est aussi par petite touche, des actions quotidiennes pour favoriser le développement durable :

« nous expédions nos colis avec les cartons que nous recevons. Ce sont des petits gestes mais cela participe au mouvement pour lequel nous sommes sensibilisés. Nous recevons énormément de cartons et nous échangeons avec les distributeurs. Nous avons par exemple travaillé avec eux pour diminuer les cartons présentant de grands espaces vides et comblés par des calages. Cette pratique diminue fortement grâce à cette prise de conscience et notre dialogue avec eux . »

 Au sujet de l’écoconception tel le jeu Biotopes par exemple ou l’éditeur Opla qui demande de l’aide, les Boutiques Ludiques seraient ravies d’y contribuer plus fortement nous confirme Bruno, mais elles ont leurs limites : ils ne sont que les acheteurs en bout de chaîne.

  Si la volonté existe auprès du Groupement et des ludicaires sur cette démarche envers la mise en avant de jeux vertueux, la logique de la consommation est parfois autre. Bruno explique qu’ils ne disposent pas de la capacité de les imposer, cela reste du pouvoir de l’acheteur. Ce dernier a vu son budget réduire et les éditeurs en sont conscients.

 Finalement, il n’y a “Pas de destin, mais ce que nous faisons” dixit John T800 et c’est rassurant. La décision reste celle du consommateur et les éditeurs s’adapteront toujours par nécessité de vendre. Malgré tout, ils ne sont pas prêts à renoncer aux grandes boîtes souvent assez vides : le biais cognitif de la relation taille/prix auprès du client reste encore un obstacle majeur.

Le coup de :heart: du joueur


 Impossible de se quitter sans parler d’un jeu coup de coeur ! Nous partons alors du café et nous dirigeons vers la boutique Sortilèges non loin de là. Avec le profil que je découvrais, je pariais intérieurement et sereinement sur du WarHammer ou toute figurine rappelant l’univers médiéval fantastique qu’il aime tant : j’étais d’autant plus confiant que Bruno m’indiquait avoir travaillé sur Cadwallon, la cité des voleurs. A l’époque de Rackham qui éditait Confrontation, basé sur le monde Aarklash, il avait collaboré en tant qu’auteur au sein de l’équipe menée par Sébastien Célerin.

 C’est finalement encore une nouvelle surprise quand il prend le jeu familial Harmonies dans le rayonnage et qu’il me le présente :

« c’est un super objet qui nous transporte. Le fait de construire son monde à soi dans un design magnifique est incroyable et c’est ce que j’aime. Je fais toujours des jeux experts mais je me nourris de jeux comme celui-ci qui nous font voyager le temps d’une partie. Le jeu interpelle autant par son aspect que par son fond ».

Concours pour gagner des bons d’achats


 Vous êtes joueur ? les Boutiques Ludiques et TricTrac également ! En partenariat avec les Boutiques Ludiques nous vous proposons de gagner un des trois lots sous forme de bon d’achats de 50€, 35€ et 25€ à faire valoir dans les magasins adhérents aux Boutiques Ludiques.

Comment jouer ?

 Pour participer au jeu, vous devez être inscrit sur le site Trictrac.net et poster au moins deux avis commentés sur des jeux auquel vous avez joué physiquement. Seuls les avis rédigés à partir de la date de parution de cet article seront pris en compte. Le jeu s’arrêtera 3 semaines après la date de parution de l’article à minuit.

:no_entry: Tout avis rédigé par IA est proscrit. En cas de constatation d’un avis réalisé par IA, le compte associé sera automatiquement banni du jeu en cours et ceux à venir, et ce même si cela ne concerne qu’un seul avis. Les avis doivent refléter une expérience de jeu vécu réellement par une personne pour aider et guider le lecteur. La personne sera contactée directement par des membres du CNRL et pourra corriger/supprimer son avis si elle souhaite participer plus tard à d’autres jeux avec remise de lots dont l’organisation et la publication sont réalisés sur le site Trictrac.net : elle restera toutefois exclue du jeu en cours.

Qui peut participer ?

Tout le monde hormis les membres du CA du CNRL.

Comment on gagne ?

 Tous les avis correspondant aux dates seront extraits de la base de données et répartis équitablement entre les membres du CNRL à raisons de 20 avis maximum par membre du CNRL. En cas d’un grand nombre d’avis, il y aura un tirage aléatoire pour sélectionner les avis qui seront lus : plus vous rédigerez d’avis, plus vous aurez donc de chance d’être sélectionné ! Si un membre du CNRL se retrouvait avec dans sa liste d’avis avec une personne/pseudo connu personnellement, celui-ci sera transmis à un autre membre du CA par le président. Ensuite chaque membre du CA sélectionne 2 avis et l’ensemble des avis ainsi choisis sont regroupés sur une liste à l’ensemble des membres. Chaque membre vote alors pour 3 avis sur la liste avec une note de 5pts, 3pts et 1 pt pour les trois avis qu’il juge subjectivement les plus intéressants. Le total de points départagera les gagnants pour les 3 lots avec le premier lot de 50€ pour l’avis ayant récolté le plus de point et ce jusqu’au troisième lot (25€).

 Il y a un seul lot par personne : si une personne se retrouvait potentiellement gagnante de plusieurs lots grâce à plusieurs avis différents totalisant le plus de points, le meilleur score sera conservé pour déterminer son lot. Le meilleur total de points suivant d’une autre personne sera alors pris. En cas d’égalité de points, les gagnants seront départagés selon le nombre d’avis émis durant la période du concours. Si il y avait encore égalité, nous poserons alors une question aux personnes concernées : Dans combien de pièces différentes sont entreposés les jeux de @rodenbach chez lui ? Le plus proche gagnera !

Comment obtenir mon lot ?

 Les gagnants seront contactés par un membre du CNRL. Ceux-ci devront communiquer leurs noms et prénoms ainsi que la boutique de leur choix pour utiliser le bon d’achats. Ces éléments seront transmis à Dorothée du Groupement qui fera le lien avec la boutique. Vous pourrez aller dans votre boutique et vous présenter en communiquant les informations transmises par le CNRL pour bénéficier de votre lot.

Je veux poster des avis mais je ne trouve pas la fiche du jeu

 Si il s’avérait que le jeu n’est pas dans notre base, merci de poster votre demande à la suite de cet article. Nous ferons le maximum pour l’ajouter dans les délais le plus court.

Bonne chance et Bon jeu à tous !

Remerciements


Merci à Bruno Béchu qui a accepté de laisser courir la trotteuse et dû se précipiter à son rendez-vous suivant – mais c’est pour son bien, nous encourageons aussi la pratique sportive chez Trictrac ;D.

Merci aux Boutiques Ludiques et Sortilèges pour les autorisations de publication des photos et logos.

Merci enfin aux collègues bénévoles de la commission Cyrano avec un remerciement particulier à @sysyphus-0

12 « J'aime »

:upside_down_face:

Ah oui, petite erreur de calcul :slight_smile:

Pour la petite histoire, sans Bruno, pas de Transludis.
C’est dans la boutique Sortilèges à Angers que j’ai fait mes premiers pas dans le monde du jeu il y a maintenant une bonne vingtaine d’années, et j’y ai toujours été bien accueilli, au point d’y revenir régulièrement, d’abord pour claquer mes sous d’étudiant dans des figurines de Confrontation et de la peinture, et par la suite pour acheter des jeux de société toujours plus nombreux. La suite, on la connaît.
J’y reviens avec plaisir de temps en temps même si les années m’ont éloigné de ma ville de cœur.

5 « J'aime »

Je me disais justement ce matin que je devrais prendre le temps de rédiger quelques avis, ça va me mettre le petit coup de pied aux fesses dont j’ai besoin (plus par prétexte que par envie de remporter quelque chose, mais tant que ça marche :smile: )