C’est pas pareil non plus.
Le terme “jeu kleenex” est arrivé avec l’essor des TIME Stories, des Unlocks etc. Ces jeux qui n’étaient jouable qu’une seule fois et puis poubelle. (Ça paraît banal aujourd’hui, mais la vache, le scandale que ça a été à l’époque ! Revoir le début du topic consacré à Unlock pour se faire une idée)
Un jeu kleenex est un jeu “jetable” et non pas un OK-game.
non, c’était les jeux qu’on ne jouait qu’une fois, et qui ne sortaient plus de la ludo, mais c’était avant les jeux one shot dont tu parles.
par exemple
Jetable… ou “brûlable”
Exact, je viens de faire une petite recherche, le terme de “kleenex” était employé bien avant les jeux one-shot.
Fait amusant, à l’époque (vers 2010), le terme semblait surtout employé pour dénoncer un mode de consommation plutôt que des jeux. On parle quasiment de “joueurs Kleenex” : j’achète un jeu, j’y joue une fois, je publie mon avis, je passe au suivant.
Le terme est quand même revenu en force avec Unlock, mais avec glissement de sens (un exemple de plus pour la liste de Rodenbach).
un influenceur ?
mais mais mais que viens je faire dans cette … discussion (pas certain que ce soit le bon terme) ?
hors sujet :
c’est rigolo de voir comment ça a évolué pour unlock contrairement aux médisants, il est devenu une référence en matière de jeu et fonctionne merveilleusement pour les nouveaux joueurs ! L’as d’or était tellement mérité cette année là !
Oui… mais là ça le fait pas.
Pour que la signification d:un mot change au fil du temps, il faut un consensus.
Étonné est un bon exemple. Il est passé au fil du temps de « frappé par le tonnerre », foudroyé, au sens propre, à « ce que tu me dis me fait l’effet d’être frappé par la foudre » pour finir par un vague « ha, machin a mangé du chocolat ? Tu m’étonne je le croyais au régime »… c’est un phénomène d’atténuation classique en linguistique. Qui prend ou pas. Il y a un peu plus de 20 ans c’était « j:hallucine » pour « je suis surpris ».
Pour ok game, nous n’avons pas une dérive de sens.
Nous avons juste plein de gens qui nous expliquent que « pour moi ça veut dire ca »…
Ce qui fait que quand quelqu’un te dit « c’est un ok game », tu ne peux pas savoir ce qu’il dit vraiment.
Au lieu d’évoluer, le mot est devenu polyséme, d’une polysémie extrême vu qu’elle dépend du locuteur. Du coup le mot ne sert à rien.
A moins que plein de gens utilisent mal le mot, comme c’est très courant. Comme exemple, j’ai lu je ne sais où il y a peu « platonique » pour dire « c’est plat ». Au premier degré , il n’y avait pas de jeu de mots, juste quelqu’un qui pensant que platonique vient de plat et pas de Platon… avec quelques dérive de sens ou généralisation ensuite. Ce n’est pas une dérive du sens du mot de penser que platonique veut dire plat, c:est un mauvais usage.
Ah ben voilà on est d’accord
Là pour OK game je vois grosso modo 2 points vue, pas plus.
Juste un petit aparté sur Unlock, je dirais même : et pas que pour les “nouveaux joueurs” ! Car il y a aussi une mécanique plutôt nouvelle qui s’est développée (je pense) avec ce jeu, c’est le partage… et là, on n’a pas besoin d’être “nouveau joueur” pour apprécier et pratiquer cela.
Dans ma famille de joueurs (petits à moyens+), les boîtes d’Unlock tournent, un peu comme on peut faire avec des livres finalement (qu’on prête, qu’on donne, qu’on pose dans une ‘boîte à lire’, …) et je trouve cet usage très sympa… une autre façon de faire “société”, dans le petit monde des jeux de société
oui oui tu as entièrement raison, en fait je répondais 8 ans plus tard aux remarques du sujet de 2017 qui disaient que ce n’était absolument pas pour les nouveaux joueurs et qu’ils n’achèteraient jamais unlock en boutique sachant qu’on y joue avec un téléphone et que 3 fois avec une boite. En fait c’est tout le contraire, c’est même un argument de vente
Je rajoute que les boites d’unlock se revendent comme des petits pains en occasion si on ne veut pas les garder et à un prix très intéressant pour de l’occaz.
et oui ce n’est pas du tout réservé aux nouveaux joueurs, moi j’adore et je vois pleins de joueurs habitués y jouer très règulièrement.
Non…
Cela revient à dire que le fait que quand des gens obstinés font un mauvais usage d’un mot, alors le mot n’a plus de sens.
Il ne va rapidement plus être possible de communiquer.
De plus…
Utiliser ok game pour dire j’aime pas trop, cela n’apportent rien à la langue. Il y a plein de façon de le dire.
Utiliser ok game pour parler du concept émergeant de jeu bien mais pas assez bien pour trouver son marché, on en fait une partie ou deux, c’est sympa mais on ne va pas recommencer donc l’acheter, c’est enrichir la langue et avoir un mot sur un nouveau concept.
Mais bon. Je comprends bien qu’il est plus confortable d’avoir un vocabulaire le plus restreint possible et, si jamais il s’étend à cause de nouvelles idées, vite raboter le sens des nouveaux mots pour exclure les nouveaux concepts. C’est moins fatiguant.
Mais on a justement un sujet ouvert sur une question purement sémantique. Le minimum, c’est d’interroger un peu le mot, son origine, son évolution… Cataloguer les « pour moi ça veut dire ça », ce n’est pas répondre à la question. Dès lors que chacun se contente d’exprimer sa position et de rejeter (avec plus ou moins de sarcasme, de véhémence, de parano…) celle des autres, c’est une discussion complètement stérile (c’est pas une discussion du tout en fait). C’est un peu dommage, non ?
Superbe réflexion, il y a bien plusieurs définitions, plusieurs sens en fonction de la personne du professionnel et du joueur, et il faut faire avec… me concernant « ok-Game » ne revêt pas la définition de « mauvais jeu ».
Et effectivement, en fonction du moment, des attentes, et de l’expérience de jeu, on aura pas le même ressenti.
Alors c’est assez rigolo j’ai l’impression. Ça vient clairement d’un pays / milieu anglophone. Il me semble après quelque temps passé sur le net que c’est à l’origine un terme dépréciatif utilisé pour qualifier des jeux vidéos sans défaut technique mais un peu chiants. Et plutôt par une forme de critique “indépendante” (forum / influenceurs).
Par ailleurs, il se trouve que “ok game” c’était une façon de dire “d’accord faisons ça”, en tout cas jadis.
Ensuite j’ai aussi découvert qu’il y a une polémique autour d’une pratique aux US qui s’appelait le “OK game” qui consistait à faire le signe en essayant de ne pas se faire remarquer (genre en classe). Mais, l’interprétation de la forme des trois doigts “en w” comme un symbole de white power laisse le doute : jeu innocent ou signe raciste ?
Enfin, mon avis personnel :
Il me semble que si cette expression (ce n’est pas un mot) signifie “c’est un jeu qui n’a pas trouvé son marché” elle ne sert absolument à rien. Et très honnêtement, je ne l’ai jamais rencontrée utilisée dans ce sens. Je l’ai toujours entendue ou lue comme une critique, franchement négative, hautaine et limite méprisante, faite immédiatement à chaud après une première partie.
Je n’aime pas du tout d’ailleurs.
Ah ben pour le coup, y’en a qui s’entretuent pour la vanille tellement ça vaut de l’or…
Oui et c’est particulièrement mon cas.
J’ai toujours eu du mal ou vu du mauvais oeil, les développeurs de JdS qui voulaient mettre un jeu vidéo ou un ersatz sous sa forme JdS.
En effet, je trouvais l’idée un peu trop facile et surtout que cela n’apportait rien de plus, voire beaucoup de moins.
- j’abhorrais le côté one-shot alors que JdS était pour moi synonyme de parpaing rejouable à plus soif, à jamais cloîtré dans une bibliothèque ( bon la société de consommation et l’évolution du marché du JdS est passé par là depuis avec ses gros sabots).
- Le jeu vidéo permet, sur ce type de jeux, davantage de complexité, de longueur, d’intrication, d’ambiance…
Bref, ça faisait très commercial dans le fond et la forme.
Et bien, j’en ai finalement acheté une bonne partie.
Ça permet à ma moitié de lui faire lever les yeux des écrans et de réfléchir un peu, vu qu’elle apprécie. On les fait toujours chacun de notre côté, je préfère mais c’est vrai qu’on peut rajouter à leur réussite, l’effet collégial cité auparavant ici. Rajoutons le petit côté manipulation de matériel qui est pas trop mal et les petites séquences numériques et c’est vrai qu’on peut dire que c’est réussi.
Cependant, jamais je ne les aurai acheté neuf, je les trouve un peu onéreux comparé à ce qu’on peut avoir numériquement (mais peut-on vraiment comparer ? ).
En revanche, je ne comprends pas les gens qui ont acheté dorfromantik ou heroes3 en JdS (je crois que c ton cas me semble pour H3).
J’y vois tellement trop de points négatifs par rapport à la version numérique que je ne comprends pas ce choix, en dehors de l’esquive d’écran, la nostalgie (pour H3 du coup)… il est vrai que je ne suis pas très joueur JdS solo à la base, donc il me manque un déclencheur que vous avez…
Pour aller dans le sens de Rod, je ne pense pas que ce soit néanmoins la première fois qu’un néologisme s’émancipe plus ou moins largement de la définition de « ses créateurs » avant qu’il soit inscrit dans le marbre.
C’est pourquoi l’idée du glossaire propre à TT ( comme ça, la définition est ancrée) me parait une bonne idée. Les recherches précédentes, que toi et d’autres ont mené, montrent à priori quand et où l’expression a été inventée et ce qu’elle signifiait…
Juste pour l’exercice et avant que le dictionnaire ne soit brûlé dès sa sortie😅, je tente une synthèse de ce qu’on dit et rapporté les 3 loustics.
Spéciale dédicace @grolapinos , j’aime les risques
OK-game : Néologisme à priori né au sein des sphères professionnelles (Auteurs, Editeurs, Développeurs, Journalistes spécialisés, Joueurs Professionnels… ci-après nommés pros) post 2010 du jeu de société.
Le terme viendrait de l’impression qu’il laisse au professionnel, à chaud, juste après une première partie, lorsqu’on lui demande la sensation que lui a procuré le jeu.
Le terme désigne un jeu pas mauvais, voire bon et potentiellement intéressant mais qui ne donne pas l’envie d’y revenir, ni après la première partie, ni même plus tard, parce qu’il ne procure aucune sensation suffisamment prégnante ou nouvelle.
Il est à noter que le qualificatif prend tout son sens et se renforce lorsqu’il est partagé par un cercle de plus en plus large de pros.
L’explication vient du fait que les pros étant confrontés de gré et de force à un marché de plus en plus foisonnant et partiellement qualitatif, ils leur faut à chacun pour diverses raisons, trouver le jeu qui perçera, dont on parlera forcément ou tout du moins le jeu qui apportera quelques menues nouvelles sensations. De fait, un OK-game souffre, à sa sortie, de la comparaison de tous les jeux joués antérieurement par les pros. Le niveau de comparaison étant très prononcé, il n’est pas étonnant de voir donc des jeux bons et intéressants qualifiés de OK-game.
Notons que le terme est parfois abusivement associé au qualificatif de « mauvais jeu » mais il s’agit là d’une appréciation purement commerciale et hypothétique; en effet, un jeu qui n’a à priori rien pour se démarquer sensiblement du reste, a des chances significatives de ne pas bien se vendre et donc d’être qualifié de mauvais, par un éditeur par exemple.
Enfin, le terme étant utilisé au début de la vie du jeu, il n’est corrélé à aucun résultat de ventes.
(le cœur, c’est pour dire « Merci pour la démarche de synthèse », pas pour dire que je suis d’accord )