Cette semaine, avec ma femme :
Capital Lux 2 : je n’y avais jamais joué à deux, mais c’est excellent. Ça fait penser à Lost Cities, avec le même type de raisonnement dans lequel on essaie de saisir les intentions de l’autre joueur et d’en tirer avantage, mais avec beaucoup plus de variabilité et plus d’axes de compétition. Puisque je faisais découvrir le jeu j’avais l’avantage, mais ma femme a fait une belle remontée qui a failli renverser la vapeur : 67 - 65. Un excellent jeu rapide qui mobilise de la réflexion, avec ce qu’il faut d’imprévisibilité pour ne pas être trop calculatoire. Il va probablement entrer dans notre rotation régulière.
Obsession : On est repartis sur la campagne anglaise pour refaire notre réputation et attirer les Fairchild. Ma femme a eu un manque de chance au début dans le tirage du thème de saison, et a eu une partie laborieuse, même si de facto elle a eu les Fairchild la moitié du temps. Mais j’ai largement dominé la partie, pour finir sur 135 - 98. J’aimerais essayer l’extension upstairs/downstairs, pour voir comment elle modifie le jeu.
Spartacus - Le prix du sang et de la trahison : partie à 3 avec des amis, nous nous sommes lancés dans les combats gladiatoriaux en Rome antique. Spartacus est un jeu haut en couleur, et très chaotique. On embauche (via enchères) des gladiateurs, esclaves et équipement, on organise des jeux dans lesquels on essaie d’acquérir du prestige et pousser nos champions, et on se lance des intrigues pour mettre des bâtons dans les roues les uns des autres. C’est un jeu dans lequel on peut tout négocier, faire des trahisons et tout le toutim. Un jeu à déconseiller aux âmes sensibles, mais si on le prend pour ce qu’il est il y a moyen de s’amuser. En ce qui me concerne j’ai fait une belle poussée au début, mais par la suite j’ai subi la collusion des autres Dominus, pour finir bon dernier, avec 12-11-10. J’ai clairement envie d’y rejouer dès que j’en aurai l’occasion.
Ra : On a joué à ce fantastique jeu d’enchères à trois. C’est un jeu rapide 45 minutes, qui déploie les enchères d’une façon très intéressante. Au lieu d’avoir des enchères ouvertes, ou les joueurs peuvent claquer tout leur argent d’un coup comme à Spartacus, ici chaque joueur dispose de 4 pierres d’enchères avec des valeurs définies, qu’il utilise pour enchérir sur des lots de tuiles qui sont puisées d’un sac. De plus lorsqu’on gagne une enchère, on perd sa pierre qu’on remplace par la pierre de l’enchère précédente, qui peut être forte ou faible, affectant nos possibilités futures. Du coupil y a pas mal de choses à prendre en considération dans les enchères, mais le jeu reste très rapide. J’ai fait une partie horrible, et ce n’est que les monuments scorés en fin de partie que j’ai pu engranger quelques points, pour un résultat final de 49 - 38 - 33. En tout cas j’y rejouerai volontiers.
Fantasy Realms : toujours à trois, on a fait une rapide partie de Fantasy Realms, le jeu de cartes dans lequel on modifie continuellement sa main pour essayer de scorer le plus de points possibles. C’est un jeu de “lâcher prise”, chaque joueur râle de lâcher une carte, surtout sachant qu’elle pourra être reprise par un autre joueur pour beaucoup plus de points. J’ai commencé avec une main prometteuse, qui n’a fait que s’améliorer, pour un résultat probant : 200 - 164 - 159
Orléans - Invasions : Nous jouons à 4 joueurs en mode coop, sans les toiles éclair (plus méchantes) et avec les personnages faciles. On tire le Général (orienté technologies), Bibliothécaire (connaissance), Pécheur (bateliers/moines) et Conseiller Municipal (doit envoyer 12 ouvriers au conseil).
Un excellent jeu coopératif dans lequel nous devons rapidement délimiter les rôles et nous partager les tâches pour réaliser tous les objectifs dans les temps impartis. Du coup le jeu force une coordination très forte, et donne un côté très stratégique en dépit du système de bag-building qu’il utilise. À la fin nous avons réalisé tous les objectifs communs et personnels… sauf celui du conseiller municipal, nous conduisant à la défaite. Celui-ci doit envoyer 12 personnages au conseil, et il n’y a que lui qui peut le faire. Mais il n’aura pas assez de personnages pour le faire tout seul, donc il devra les recevoir des autres joueurs. Or envoyer un personnage est onéreux, non seulement on perd le personnage, mais en plus cela mobilise un moine, personnage puissant qui est bien utile à d’autres choses.
Du coup le conseiller municipal a la tâche ingrate de devoir ponctionner dans le moteur des autres, suffisamment tôt pour que ce soit un dilemme dans la résolution de leurs propres objectifs. Ça fait penser au changement climatique, lorsqu’on demande aux économies de s’adapter, et donc de fonctionner moins bien, pour un bénéfice diffus et qui semble abstrait. Du coup tandis que le Pécheur est un rôle simple, dans lequel on remplit tous les objectifs privés en essayant de développer son propre jeu, le Conseiller municipal doit bien observer le jeu des autres joueurs, et leur fixer des objectifs de livraison, si possible en veillant à ce que les personnages livrés améliorent la performance de leur moteur en enlevant les personnages moins utiles de la rotation.
Un jeu coopératif très riche, et on n’a même pas encore abordé les personnages plus difficiles. Ses principaux défauts sont une mise en place longue et la place nécessaire pour y jouer, mais une fois qu’on est parti c’est passionnant!