Après, comme apparement c’est acté que le RN gouvernera la France, ça va pas être un cadeau pour eux. Avec une majorité relative, ils vont devoir sortir le 49-3, ça plaît pas trop, alors que c’est la seule façon de sortir de l’impasse législative.
Et paradoxalement c’est peut-être la gauche la grande gagnante de ces élections.
La gauche arrive unie, c’est ce qui lui a déjà réussi, va doubler son nombre de députés, c’est inespéré, et donc gagner en temps de parole et en représentabilité, tout en restant dans l’opposition, ce qui est quand même plus confortable.
Elle pourrait être en bonne position pour l’élection présidentielle à venir; à supposer que 1. le RN se plante 2. que la gauche se trouve un leader acceptable
(Je continue à penser que Melenchon est le meilleur allié du RN tant il est un repoussoir pour de nombreux électeurs (mais pas ici)).
Après, si le RN fait passer en force 2 ou 3 mesures sociales type baisse de la TVA sur l’énergie, ça va être compliqué de les déloger (et puis intellectuellement je vois pas comment la gauche pourrait voter contre).
Des mesures malheureusement mauvaises pour les comptes publics qui risquent de mettre sous tutelle européenne la France (qui va voir sa note se dégrader et donc ses capacités d’emprunt se durcir, sa dette augmenter, et les prélèvements augmenter à brèves échéances).
Je dis malheureusement mauvaises parce que actuellement on n’a plus les moyens de faire autant de dépenses publiques (manque d’outils de production, balance commerciale négative… oui je sais je suis chiant et ramène tout à la nécessité de production de richesses.
Malheureusement mauvaises alors que fondamentalement je suis pour si les conditions étaient satisfaisantes.
Enfin bref, qu’ils se démerdent, mais ils vont pas avoir la partie facile.
A vrai dire leur destin particulier je m’en fout, c’est dommage pour la France sans doute.
Sur les coalitions, un mot. Il y a des pays où les nationalistes font partis de gouvernement…de gauche.
L’idée étant d’avoir un gouvernement au prorata de la représentation nationale.
C’est pas trop dans l’esprit français (alors que pour le coup c’est plutôt républicain comme idée) mais les inimitiés sont trop marquées.
Et c’est le grand échec des années Macron.
Voilà un homme d’un gouvernement socialiste, qui réussit à convaincre le président sortant socialiste, de ne pas se représenter ni de défendre son bilan (vous pouvez chercher ce n’est jamais arrivé). Il le convainc que la meilleure chance de la gauche c’est sa candidature, face à Fillon et Lepen à 20/100 chacun.
Il se fait élire massivement par la gauche, avec un programme de réformes, c’est un réformateur, il ne s’en cache pas.
Un vrai chat noire qui cumule les tuiles, crise sanitaire mondiale, guerre aux portes de l’Europe qui fait exploser les prix de l’énergie, les importations, flux tendus sur les fournitures et biens transformés, ce qui freine encore la relance par la consommation (une idée de gauche, mais aussi l’investissement des entreprises, carnets de commande avec des délais qui s’allongent, du coup trésorerie qui baisse, donc moins d’embauches…).
Un vrai chat noir, qui devient très impopulaire, et qui pour se faire réélire, s’appuie cette fois…sur la droite classique, sociale et gouvernementale.
Une vrai prouesse.
Prouesse possible parce que dans l’intervalle droite et gauche modérée se sont perdu, pas de leader ce qui laisse mécaniquement la place aux extrêmes.
Et voilà 2 Frances, opposées et qui se détestent.
Barre, Rocard, Delors, Juppé pouvaient se parler.
Maintenant c’est juste n’importe quoi, entre Attal qui se prend en selfie à l’assemblée, le porte parole du gouvernement qui montrait sa bite sur internet, le droit à la paresse défendu par je ne sais plus qui, Ciotti qui vend son parti, que de la merde.
À Limp et Krooo.
Ça va pas plaire mais le vrai rempart au RN…c’est la droite.
Pendant les années 80, le RPR refusait tous rapprochements et perdait de nombreuses élections du fait de triangulaires, au profit du PS. Le rapport de force s’est inversé.
Il y a bien eu sous influence Pons et Pasqua une tentative de rapprochement grossière (« le bruit et l’odeur ») avec un revirement dès le lendemain.
Le RPR/UMP qui avait horreur du FN.
« Chirac c’est Jospin en pire! »
Même Sarkozy en 2007 se fait élire avec des idées de méritocratie, de travail, défiscalisation des heures sup, de discrimination positives. Le FN fait alors son pire score.
Puis sous influence Buisson, son image et son discours se détériorent en essayant de mordre sur le FN.
Depuis en absence de leader de droite, le FN progresse.