Alors ça, je n’y crois pas du tout ! Après, je ne suis pas carriériste.
Tu devrais peut-être voir avec l’IA-IPR qui gère tes rendez-vous carrière.
Il pourra t’aiguiller pour valoriser ton travail sous la forme de projet d’établissement au service de la réussite des élèves (un des outils mis en place par le CNR). De cette façon, tu pourrais avoir un soutien financier pour acheter des jeux qui rentrent de le cadre de ce type de pratique, voire investir dans la nouvelle version de Santorini. En plus, l’académie de Versailles est pétée de thunes, donc piste à ne pas négliger !
Quelques nouvelles : demain c’est la reprise officielle et totale du tournoi. Fini le délai d’adaptation et la parenthèse protégée durant laquelle seuls les p’tits nouveaux pouvaient venir.
Avant de redémarrer, j’ai fait l’interview de mon champion de l’année dernière et je l’ai publiée sur l’ENT du collège. Je la partage à ceux que ça intéresse. J’ai juste anonymiser l’interview.
à l’aube de sa reprise du tournoi de Satorini, je vous propose de lire l’interview du vainqueur du tournoi de l’année dernière.
Question : Quand as-tu joué pour la première fois à Santorini ?
Réponse : J’ai commencé à jouer peu après ma rentrée en 6ème.
Question : Peux-tu nous raconter cette première rencontre avec le jeu ?
Réponse : Au début, j’ai trouvé le jeu amusant mais un peu compliqué. Comme j’aime les challenges, je me suis accroché et après quelques temps j’ai commencé à comprendre les subtilités du jeu. A partir de là, en plus de trouver le jeu amusant, je l’ai trouvé intéressant.
Question : A partir de quand as-tu compris que ce jeu pouvait te plaire ?
Réponse : J’ai senti dès le premier jour que ce jeu pouvait me plaire mais j’ai vraiment commencé à prendre du plaisir après quelques parties : quand j’ai commencé à sentir que je maitrisais mieux la stratégie.
Question : As-tu acheté le jeu ?
Réponse : Oui. Comme ça j’ai pu m’entrainer. J’ai joué avec mes parents et mes amis et parfois contre moi-même.
Question : As-tu joué cet été, pendant les vacances ?
Réponse : Non. Je reviens dans le tournoi après une longue pause.
Question : Tu as remporté le tournoi du collège dès ta première participation. Penses-tu que le fait de ne plus pouvoir surpasser cette performance cette année pourrait affecter ta motivation ou as-tu pour objectif de remporter le tournoi pour la deuxième année consécutive ?
Réponse : Je reste motivé car c’est un bon objectif pour moi d’essayer de remporter une nouvelle fois le tournoi. J’ai conscience que ça ne va pas être simple, qu’il y a plein de nouveaux joueurs… mais c’est stimulant.
Question : Avec quel objectif principal vas-tu revenir à l’atelier cette année ? Gagner pour défendre ton titre ? T’amuser ? Rencontrer d’autres personnes ?
Réponse : M’amuser et rencontrer d’autres personnes avant tout.
Question : Selon toi, quelles qualités doit-on avoir pour devenir un bon joueur de Santorini ?
Réponse : Je pense qu’il faut être patient car apprendre à bien jouer est long. En plus, il faut accepter les défaites car elles sont inévitables et on a toujours une leçon à en tirer. De plus, il faut bien réfléchir à ses actions pour être capable d’anticiper ce que l’adversaire prévoit et l’empêcher de mettre ses plans à exécution.
Question : Peux-tu nous raconter ton plus beau souvenir de victoire ?
Réponse : Mon plus beau souvenir est la finale contre RB, car c’est une partie lors de laquelle il y avait beaucoup de tension et j’ai dû beaucoup me concentrer. A la fin, j’ai été très heureux et soulagé de gagner, je me suis beaucoup amusé pendant ce tournoi. Au delà de la victoire, je suis content d’avoir connu RB et AB. Dès le début de l’année, nous nous sommes bien entendus et ils étaient de très bons joueurs.
Question : As-tu déjà ressenti une très grosse déception après une partie de Santorini ?
Réponse : Oui, en milieu d’année. J’étais proche d’un très bon score mais, parfois, on est tellement certain qu’on va gagner qu’on s’enferme dans une logique, on oubli un détail et suite à une faute d’inattention on perd. Quand ça nous arrive et qu’on perd des points, on est forcément très déçu. Même si on est aussi content pour notre adversaire, on est en colère contre soi-même.
Question : Quels conseilles peux-tu donner à des joueurs qui ont parfois du mal à gérer leurs émotions ?
Réponse : J’ai fini par me dire que ce n’était qu’un jeu, et donc qu’il faut réussir à relativiser.
Question : L’année dernière, tu as gagné le tournoi alors que, toute l’année, la plupart des personnes qui ont suivi l’atelier pensait qu’un des frères B gagnerait. Avais-tu anticipé que tu pouvais créer la surprise ? Si oui, à partir de quel moment as-tu réalisé que tu pouvais l’emporter ?
Réponse : En milieu d’année, je me suis rendu compte que j’avais peut-être une chance de gagner quand j’ai réussi à battre AB et RB pour la première fois… Même si j’étais en 6ème et eux en 3ème, je me suis dit que tout le monde avait sa chance. Le fait de les avoir battus une fois m’a donné confiance et progressivement, nos affrontements se sont équilibrés.
Question : Parmi les joueurs qui sont encore au collège, EB est l’élève contre lequel tu as eu le plus de difficultés l’année dernière. En effet, en 3 parties, tu n’as jamais gagné contre lui. Cette année, il n’est pas encore inscrit à l’atelier et je ne sais pas s’il voudra nous rejoindre. Pour toi, c’est un soulagement car c’est un joueur à craindre et qu’il vaut mieux l’éviter ou tu préfèrerais qu’il vienne car c’est intéressant de jouer contre des joueurs de haut niveau ?
Réponse : Je préfèrerais qu’il vienne car mon but est avant tout de m’amuser, même si c’est parfois difficile pour moi de gagner.
Question : Selon toi, quelle est la carte que tu joues le mieux et avec laquelle tu parviens le plus souvent à surprendre tes adversaires ?
Réponse : Ma carte préférée est Triton. En effet, cette carte offre beaucoup de liberté de déplacement.
Question : Selon toi, quelle est la carte la plus sous-estimée par les débutants ?
Réponse : Je pense à Sélène.
Question : Que penses-tu du slogan de l’atelier : “Quand on joue à Santorini, on ne perd jamais ! On gagne ou on apprend !” ?
Réponse : C’est une très bonne morale, c’est complètement vrai.
Je m’étais justement dit cette semaine qu’on ne voyait plus ce topic remonter, et que c’était dommage, je le découvre ici par hasard. Je le trouvais plus visible dans la catégorie “discutons jeux”
Bonjour la communauté ! J’ai enfin trouvé une solution pour faire grossir mon atelier. Il y a un site de financement participatif (genre Kickstarter) dédié aux projets scolaires (et comme je sais qu’il y a beaucoup de profs sur Trictrac, je me dis que cette information peut aussi les intéresser).
J’ai créé une campagne de financement qui va bientôt être lancée et je vais avoir besoin de vous pour partager l’information sur tous vos réseaux et auprès de tous vos contacts. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, les dons faits dans le cadre des campagnes sur ce site permettent de défiscaliser :
Bénéficier pour les particuliers, d’une déduction d’impôt de 66% du montant de votre don, dans la limite de 20% de l’impôt sur le revenu, pour les entreprises d’une déduction d’impôt sur les sociétés de 60% du montant de votre don, dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires HT de votre entreprise.
(Je vais demander à Kickstarter s’ils ne veulent pas s’inspirer de ça ! )
Pour les enseignants : Le site sur lequel on peut créer des campagnes pour financer les projets est https://trousseaprojets.fr/
Bravo. Tu peux aussi leur faire découvrir les superbes Yokai no mori et le plus difficile Champ d’honneur
Et c’est parti pour la campagne de financement. Si vous pouvez en parler autour de vous…
N’oubliez pas !
Les dons effectués au bénéfice d’un projet sont éligibles à la déduction fiscale à hauteur de : - 60 % du don effectué, dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires annuel pour les entreprises. - 66 % du don effectué, dans la limite de 20 % du revenu imposable annuel pour les particuliers.
Hello,
Je viens tout juste de voir ta campagne et je viens de participer. Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas plus de participations d’ailleurs parce qu’avec tout ce qu’on dépense comme centaines/milliers d’euros en jeux de société, on peut bien mettre 5 ou 10€ pour un projet hyper enthousiasmant, utile, pédagogique, fédérateur et surtout lié aux jds comme le tien.
Bonne chance pour ta cagnotte
Oh ! Un immense merci pour cette contribution. D’autant plus qu’elle est désintéressée.
Pour l’instant, j’ai deux donateurs sur la campagne : deux membres de Trictrac. Dans un sens, ces dons me font plaisir et me font chaud au coeur. D’un autre, je trouve surprenant de ne pas avoir le moindre retour des familles auprès desquelles j’ai communiqué le lancement de la campagne. Je ne cherche pas à analyser ça pour l’instant car je me dis que ça va peut-être réagir plus tard mais je trouve surprenant de ne même pas avoir reçu le moindre message en retour. Même pas un “Bon courage pour la campagne !”.
On verra comment ça va évoluer.
Merci !
J’espère que ça va fonctioner !
Ça ne m’étonne qu’à moitié, je trouve que les parents s’investissent de moins en moins. J’habite dans un tout petit village et mes enfants ont quitté la primaire depuis plus de 8 ans mais l’un de leur prof nous disait récemment qu’elle voyait une énorme différence avec les parents de maintenant : plus personne ne donne de son temps quelques heures par semaine pour la bibliothèque, le jardinage, l’informatique. Même les parents qui sont au foyer. On sait bien qu’on fait ça pour nos enfants, pour leur permettre d’accéder à des activités autres que l’apprentissage pur et dur, et ton projet s’inscrit bien là-dedans, sans oublier qu’il lutte aussi contre le harcèlement. Les parents devraient t’en remercier et t’encourager.
Je pense que pour beaucoup, ils ont une méconnaissance de ce qu’est le monde du jeu. Les bienfaits de l’atelier sur leurs enfants sont discrets… ça agit par diffusion lente. Certains ne réaliseront que beaucoup plus tard. Certains ne réaliseront jamais… J’en ai conscience ! Alors bon, si je n’ai pas de remerciement, ça n’est pas bien grave. Et puis j’ai des retours très positifs de certains participants. Je suis resté en lien avec des élèves qui ont quitté le collège depuis deux ans et ils me parlent encore de l’atelier. Les liens qu’il permet de tisser sont le plus beau cadeau que je m’offre avec cette initiative.
J’y travaille. On négocie. Mais pour l’instant, il n’y a rien de vraiment vraiment acté. Mais je suis confiant pour un ou deux partenaires.
Petite participation de ma part, pour encourager ton initiative qui s’inscrit maintenant sur la durée, et pour te remercier pour le partage / le retour d’expérience que tu as pu faire ici sur Tric Trac !
Je vois par contre que le seuil de 1000 euros est présenté comme une seuil “minimum” à atteindre. J’espère bien sûr pour toi que cette limite sera dépassée, mais est ce que quelques centaines d’euros ne seraient déjà pas suffisant pour te permettre de racheter quelques boîtes ?
Quoi qu’il en soit, j’espère que le résultat sera à la hauteur de tes espérances, et te permettra de faire évoluer ton atelier vers une dimension encore plus attrayante (arrivée du jeu Onitama si j’en crois le site internet du collège ) !
Aucune participation n’est petite ! Et même si la participation n’était pas financière, le simple fait que des gens s’intéressent à ce que je fais me touche et me donne la force et l’envie de continuer.
Et sinon, plutôt que de verser chacun notre obole directement, y’a pas moyen qu’on fasse des dons au CNRL et que ce soit le CNRL qui joue le mécène ?
Du fait qu’il y a un abattement d’impôt, ça devient intéressant si on paye des impôts. Je ne sais pas si c’est le cas du CNRL.
Et si les gens donnent au CNRL, ils n’auront pas l’abattement d’impôt.
Hmm les impôts, c’est une carotte ou un baton à la fin ?
J’ai lu l’article, je suis bluffé par l’investissement et le suivi sur le long terme.
Ayant eu l’opportunité de travailler dans l’ÉN, j’ai conscience que ce n’est pas facile. L’enseignement est un métier de passion et pour faire plus que ce que les moyens officiels limités permettent, il faut vraiment en vouloir et avoir la flamme.
‘Fin bref, j’ai pas trop de contacts à qui partager cette initiative. Je ne connaissais pas le site trousse à projet, belle initiative qui mériterait un peu plus de publicité (on va pas s’étendre sur le fait que comme d’hab’, il faut compter sur la générosité populaire pour faire tourner le pays ).
Mon soutien est acquis à la cause
Sortez une copie double ! Vous avez deux heures !
Je suis d’accord ! On a tellement peu que si on fait avec ce qu’on nous donne, j’ai tendance à m’ennuyer dans mon métier. Finalement, avec cet atelier et l’investissement personnel que j’y mets, j’égaye mes journées. C’est purement égoïste !
Alors sur ce point, je pense contrairement à toi que c’est un sujet sur lequel on doit s’étendre un peu. Plusieurs points importants :
- J’ai eu des retours… perplexes pour ne pas dire agressifs de certains collègues qui pensent que je ne dois pas chercher à palier le manque de moyens offerts par l’Education Nationale ! J’en ai qui trouvent mon atelier scandaleux et qui me savonnent la planche depuis le début.
Mais quand on y réfléchit, ça a toujours existé des projets financés de la sorte. Quand on fait une tombola, une vente de crêpes, de mugs, de tote bag… pour financer un projet, ce n’est pas différent et il y a 40 ans, quand j’étais élève, ça existait déjà. - On va me dit que : “C’est différent parce que là, sur TrousseàProjets, il y a une part de la collecte (6,5% qui part dans les poches de la plateforme.” Mais quand on vend des objets, il a bien fallu les acheter et il y a bien plus de 6,5% des dons qui sont perdus au profit d’entreprises privées (bien souvent chinoises) qui fabriquent les objets à moindre coût.
- Autre argument, on me dit que c’est un désengagement de l’état dans le financement des projets de l’Education Nationale. Je pense que c’est le contraire. Quand on vend des objets comme ça a toujours été fait, on finance nos projets sans aucune aide de l’état. Là, par le biais de trousseàprojets le fait qu’il y ait un abattement d’impôt de 60% environ sur les montants donnés, c’est un peu comme si l’état était le plus gros contributeur de la campagne car il s’assoie sur des recettes fiscales en accordant des crédits d’impôts.
Intuitivement, les gens ont une vision très négative de ça mais quand on y réfléchit posément, je ne pense pas que ça doit si diabolique.
Merci !