[CVC!#12] Ça vaut le Coup ! - Les ouvertures aux Aventuriers du Rail (2j)

Préambule

Cet article fait partie d’un triptyque d’articles de réflexions stratégiques sur les Aventuriers du Rail.

Comme dans l’article précédent sur le choix des tickets, qui était également un prétexte pour présenter les enjeux spécifiques au plateau USA, cette bafouille sur les ouvertures va me permettre d’élargir la conversation à d’autres concepts qui y sont intimement liés tels le timing de pose ou des réflexions sur la gestion de main en vrac. Puis, j’expliquerai pourquoi poser des trains sur une route à 6 espaces est la seule ouverture acceptable, et pourquoi tous les “6” ne se valent pas.

Pour rappel, cet article s’adresse avant tout à des amateurs du jeu qui souhaitent approfondir leur expérience en 1 contre 1, mais aussi à dévoiler certaines subtilités stratégiques.

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Quelques concepts à garder en tête

Si je reviendrai plus en détail sur la gestion la main, il est bon néanmoins d’en aborder certains aspects pour préparer nos premières poses : la fameuse ouverture.

Pendant la partie, vous poserez, idéalement, entre 9 et 11 tronçons, dont au moins 3 seront des ‘6’. Parfois plus (en cas de block notamment, parfois si un joueur “jette” la partie). Comme les cartes peuvent être de 8 couleurs différentes, il faut donc se préparer à poser chaque couleur 1 fois, et certaines d’entre elles 2 fois.

C’est aussi le moment de faire un rappel sur la valeur des tronçons qui représenteront environ 3/4 des points marqués :

Nombre de trains Points à la pose Nombre actions requises* Points par action
1 1 1,5 0,67
2 2 2 1
3 4 2,5 1,6
4 7 3 2,33
5 10 3,5 2,86
6 15 4 3,75

le nombre d’actions requises est : 1 action pour la pose + 0,5 action par carte dépensée qu’il a fallu récupérer

Par exemple, poser 2 tronçon à 6 wagons représente 8 actions et rapporte 30 points. A titre de comparaison, poser 2 tronçon à 3 wagons et 1 tronçon à 4 représente aussi 8 actions mais seulement 15 points (moitié moins). Nous avons donc tout intérêt à poser des tronçons de 6 espaces d’autant plus que chaque tronçon en notre possesion est un tronçon qui ne sera pas disponible à l’adversaire.

L’ami @MastermindM m’a suggéré un petit complément théorique sur la valeur points/action pour éclaircir mon propos et je l’en remercie. J’ajoute cependant que cette valeur brute de points par actions est à nuancer par d’autres facteurs tels la main de 4 cartes données au début du jeu.

Optimiser sa main, c’est donc optimiser ses couleurs. Avoir 6 cartes de même couleur pourrait alors devenir un objectif ? Oui… et non.

  • Avoir 6 oranges par exemple, c’est top. Poser 6 oranges entre Helena et Duluth, c’est encore mieux. Poser 5 oranges + une locomotive, c’est bien aussi, mais ça tape dans notre stock de flexibilité.

  • Avoir 6 oranges et ne pas prendre le tronçon idoine, ça pique. En dehors du 6 gris il n’y a nulle part où les caser. Enfin, si les tronçons de 5 espaces sont nettement moins intéressants sur le plan comptable, ils sont aussi placés à des endroits bien moins stratégiques sur la carte.

  • Avoir 7 cartes d’une même couleur, en revanche, c’est déjà franchement moins bien : après la pose d’un 6, il vous restera une carte de la couleur en main à caser sur le plateau. Toutes les cartes comptent ! Je reviendrai plus en détail sur ce point dans l’article de la semaine prochaine.

Bilan

  • Si j’ai 6 cartes de même couleur pour un tronçon qui m’intéresse, je pose direct (il existe des considérations de timing, mais que je n’aborderai pas ici pour ne pas surcharger l’article).
  • Une fois un ‘6’ posé, je complète ma main avec la pioche ouverte pour éviter de me retrouver avec une couleur déjà utilisée.
  • Si j’ai beaucoup de locomotives en main (à partir de 5), je peux compléter ma main en pioche ouverte pour avoir 4 ou 5 cartes de même couleur, et utiliser les locomotives pour prendre des ‘6’. Le tout dans le but de poser le moins de petits tronçons possible.

La première pose

La première pose de trains est un moment assez crucial dans la partie puisqu’elle permet de donner le ton et parfois de faire jouer l’adversaire en réaction, ou même de le faire déjouer.

Cette première pose a souvent lieu quand nous avons entre 34 et 40 cartes en main. Assez tôt pour ne pas se faire chiper nos connexions privilégiées. Assez tard néanmoins pour ne pas brûler nos réserves de locomotives ou pour ne pas se faire prendre de court en cas d’embouteillage sur le plateau.

Il n’y a pas vraiment de recette miracle non plus, je dirais même que ces choix sont d’abord un reflet de notre personnalité :

  • Plus on attend avec de jouer notre premier coup, plus on a d’informations, plus on est flexible. Mais, plus les choix deviennent restreints, plus on se retrouve à la merci de l’offensive adverse.
  • Plus on est offensif, plus on contrôle le plateau et plus on peut dicter le tempo de la partie. Mais, plus on prend de risque et plus notre adversaire va avoir de cartes en main pour prendre les routes qui nous intéressent ou pour nous contrer.

Personnellement, j’attache beaucoup d’importance à ces premières poses. La plupart des joueurs préfèrent optimiser leur propre main et s’adapter, comme ma femme qui a également un niveau de compétences à ne pas piquer des hannetons. D’autres aiment bousculer les adversaires et leur rentrer dans le lard, et souvent gagner en faisant perdre leur concurrent. J’aime la prise de risque et pour faire une comparaison un peu fantasque, j’aime payer pour voir. Et je serai d’autant plus offensif si mes tickets sont pourris pour éviter de perdre avec le regret d’avoir subi toute la partie.

Pourquoi réfléchir à une ouverture ?

Pour améliorer mon éventail de stratégies, j’ai beaucoup observé les meilleurs joueurs pour ajouter du volume et de la variété à mon jeu. Il a aussi fallu faire du tri entre les “bons” joueurs et les “très bons” joueurs : c’est en prenant des notes au cours de ses séances d’observation (vous avez de quoi m’inviter mercredi prochain pour dîner avec un tel niveau de geekitude) que j’ai pu dégager 4 informations primordiales sur des oppositions à niveau similaire :

  • Remporter le chemin le plus long était gagnant dans 3/4 des cas (indépendamment d’autres facteurs).
  • Le joueur qui posait en premier était vainqueur dans 2/3 des cas.
  • Le premier joueur était gagnant dans 55% des cas.

Plutôt que de croire que ces stats sont des machines à gagner, ce qui enlève un peu de magie à la découverte du jeu, ça m’a permis de limiter mon champ d’erreur et d’épurer mes stratégies.

  • Si certains tronçons semblaient plus à même de nous mener à la victoire, certaines ouvertures plombaient rapidement nos chances de victoires.

6 oranges - Passe-partout

De par sa position centrale sur le plateau, au Nord mais pas trop, proche des autoroutes à gros points, le 6 oranges est l’ouverture la plus évidente.

  • Une bonne base de travail pour une stratégie au Centre.
  • Le pont le plus rapide entre l’Est et l’Ouest, ainsi qu’entre le Nord et le Sud : une zone de contrôle évidente en cas de stratégie défensive.
  • Il s’intègre parfaitement dans un chemin le plus long pour toutes les stratégies de par sa position centrale.
  • C’est aussi bien la seule couleur dont les routes alternatives sont aussi peu attractives. Si votre adversaire reste avec ses 6 oranges en main il n’aura d’autre option que les poser sur les 6 gris.
  • C’est enfin l’ouverture qui donne le moins d’informations sur vos intentions.

Vous ne savez pas quoi faire ? 6 oranges.

Le tronçon parfaitement neutre : peu de risque, retour sur investissement garanti. Un excellent point d’appui pour améliorer le contrôle du plateau et apprendre à jouer le chemin le plus long

Pour enchaîner

  • Pour une stratégie au Centre, le 6 verts semble tout trouvé.
  • Pour des gros tickets au Nord, le 6 jaunes est la meilleure option pour s’offrir de la flexibilité autour de Seattle.
  • Pour les gros tickets comme Los Angeles - New York ou Los Angeles - Chicago, enchaîner avec le 6 noirs ou les 6 violets est toujours une bonne idée.
  • Pour contrer des stratégies au Nord, le 6 blancs et le 6 jaunes sont des choix sympas. Le 6 gris est bon pour limiter le développement au Nord.


J’ai des bons tickets au Nord, (Violet est ma couleur par défaut sur BGA) avec une faiblesse en jaunes qui m’obligerait à taper dans mon stock de locomotives. Je préfère une ouverture plus passe-partout avec les oranges pour prendre position.

L’adversaire répond 6 jaunes.

Je peux poser 6 blancs pour assurer mon assise au Nord.

Mon adversaire sent le danger au Nord et pose 6 gris à Winnipeg. Je coupe la route à Winnipeg/Helena avec 4 bleus pour prendre un avantage sur le chemin le plus long. L’adversaire tape dans les gros points de tronçons avec 6 nois et 6 verts. Je joue le chemin le plus long en faisant une petite boucle autour d’Omaha et Denver.

L’éventail de possibilités est assez énorme, tout dépendra des mouvements adverses.

Bon, c’est bien tout ça, mais si tout le monde veut le 6 oranges, que faire quand ils ont piscine ?


6 jaunes - Pour faire peur

Le 6 jaunes fait peur : “Aie, les gros tickets au Nord” (réaction classique quand on voit l’adversaire les poser). Mais, en retour, c’est aussi le premier obstacle pour contrer les stratégies gros Nord ou pour initier notre développement à l’Ouest.

  • Première pierre à construire pour notre autoroute du Nord.
  • Base de développement pour une stratégie à l’Ouest.
  • Faire peur aux adversaires et détourner l’attention pour gagner du temps au Sud, en cas de pénurie de noirs à Los Angeles par exemple.
  • Avancer des pions sur une stratégie défensive et éviter le main mise de l’adversaire sur les 6 au Nord (ce que l’exemple précédent du joueur Rouge illustrait).


Avec Vancouver - Montreal, j’ouvre 6 jaunes. Il va falloir jouer serré, avec peu de violets vers l’Est.

L’adversaire ouvre 6 noirs, je prends des verts en pioche ouverte pour forcer un “6 verts”. Ça se retourne contre moi avec un 4 verts inhabituel dans mes pattes.

Je prends donc 6 blancs pour contrôler les deux côtés du plateau sans donner trop d’informations.

L’adversaire cachait un Los Angeles - Miami, avec un Vancouver - Santa Fe peu compatible. En jouant les blancs plutôt que les 6 gris je pouvais limiter ses options à l’Ouest, tout en me laissant la voie libre à l’Est.

Pour enchaîner

  • 6 oranges pour notre autoroute du Nord, 6 gris en cas d’embouteillage.
  • 6 noirs vers Los Angeles pour le développement à l’Ouest.
  • 6 blancs pour bloquer l’accès à Seattle (très efficace, je recommande) pour des stratégies avancées.
    Je rappelle tout de même qu’avant d’apprendre à ne pas perdre, il faut apprendre à gagner.

Comme expliqué lors du précédent article, le Nord étant le plus grand pourvoyeur de points il faut donc pouvoir se positionner favorablement dans cette zone. Au risque de laisser l’adversaire se développer rapidement, créant une différence comptable impossible à combler malgré notre bonne volonté. Apprendre à contrôler le Nord c’est apprendre à contrôler la progression adverse et, par conséquent, à évaluer la pertinence de notre propre développement.

D’autres alternatives ?


6 noirs - On dirait le Sud

Le 6 noirs est un passage obligé pour des tickets comme Los Angeles - Miami ou San Francisco - Atlanta, ou pour des combos impliquant *Los Angeles + El Paso ou Santa Fe ou Houston. Prendre les 6 noirs n’est pas prendre une option sur la victoire, mais éviter de perdre la partie avant de l’avoir jouée.
Et ce sera souvent un investissement douloureux en locomotive.

  • Pour sortir de Los Angeles dans une stratégie au Sud.
  • Pour poser une assise au Sud-Ouest en cas de stratégie à l’Ouest.
  • Pour contrer un hypothétique 6 oranges impliquant Los Angeles + New York ou Chicago.
  • Pour essayer de faire mal à l’adversaire en cas de combo pourrie et prendre un risque.

Pour enchaîner

  • 6 verts au Sud.
  • 6 jaunes ou 6 oranges en fonction des tickets.
  • 6 rouges à Miami avec Los Angeles - Miami si vous vous sentez en danger (mais là on arrive sur un terrain assez technique).

6 blancs - ça passe crème

Un point d’ancrage à mon avis très sous-estimé, bien qu’excentré sur le plateau. Un excellent tronçon de soutien et aussi la meilleure alternative aux oranges et aux jaunes.

  • Pour une ouverture moins flashy que le 6 jaunes.
  • Pour temporiser ou contrer : être en premier sur le 6 blancs peut mettre la pression sur l’adversaire au Nord. En fonction de la réaction on pourra jouer 6 oranges ou 6 jaunes.
  • Pour démarrer avec des tickets à l’Est et déjà penser au chemin le plus long.

Pour enchaîner

  • 6 jaunes ou 6 oranges en fonction des besoins.
  • 6 gris pour passer d’Ouest en Est.

Exemple


J’ouvre 6 blancs avec des tickets à l’Est, à cause d’une faiblesse en orange.

L’adversaire joue 6 jaunes sûrement inquiet de perdre un accès à l’Ouest.

Je pose 6 verts sur les gris, anticipant la prise de 6 oranges. En ayant poser en premier, je contrôle le rythme de mon adversaire.

Je l’embête logiquement avec 6 violets qui me permet de contrôler les connexions à l’Est et de le ralentir dans sa progression. Je l’emporte avec des tickets moins bons sur le papier contre Vancouver - Montréal/Denver - Pittsburgh.


6 gris - dans le brouillard

Le 6 gris est un cas intéressant parce qu’il a été longtemps estimé comme l’alternative priviliégiée aux 6 oranges. Mais cette ouverture m’a paru avec l’expérience de moins en moins pertinente. Et ce, pour plusieurs raisons :

  • la couleur neutre, qui nous demande de faire un choix sur une couleur en début de partie. Choisir c’est donc renoncer à certains tronçons futurs, surtout quand nous n’avons pas d’oranges en main.
  • Le choix limité de couleur à y poser :
    • 6 violets (jouer 6 cartes violettes sur le 6 gris) ? On laisse alors la possibilité à l’adversaire d’attendre avant de poser ses violets et de se concentrer sur d’autres tronçons.
    • 6 blancs ou 6 bleus (jouer 6 cartes blueues ou blanches sur le 6 gris) ? Même chose et en plus on offre la possibilité de se faire couper la route à l’Ouest.
    • 6 noirs (jouer 6 cartes noires sur le 6 gris) ? La connexion à Montréal devient périlleuse.
    • 6 verts (jouer 6 cartes vertes sur le 6 gris) ? On indique à l’adversaire que notre stratégie ne sera pas au centre.

Bref, le 6 gris est un tronçon qui donne beaucoup d’informations en début de partie et facilement contrôlable : priviliégiez le 6 blancs dans ce cas-là. Aucune objection pour le jouer en deuxième coup. Le 6 gris permet de solidifier une assise au nord.


6 verts - vers le chaos

Voilà maintentant une ouverture un peu hasardeuse, qui peut se révéler intéressante en cas d’option défensive.
Avec des mauvais tickets il faut savoir prendre un risque, plutôt que de voir l’adversaire dérouler sa stratégie contre laquelle on ne pourra rien à mains égales. Le 6 verts peut faire mal :

  • contre des tickets au centre : l’alternative vers Houston est nettement moins séduisante,
  • en réponse aux 6 noirs, en espérant créer du chaos au Sud et rendre la connexion vers Miami ou Atlanta hasardeuse. Avec l’espoir de créer un différentiel de points (-40 pour Los Angeles - Miami par exemple) assez conséquent pour sacrifier nos tickets.

Foutu pour foutu, il faut parfois tenter quelque chose?


Ouverture avec 6 verts avec des tickets moisis à l’Est, en réponse aux 6 oranges. Ma position précaire avec peu de violets m’incite à sortir des schémas habituels du jeu à l’Est pour ne pas subir le jeu adverse.

Bleu poursuit avec 6 noirs, je prends position au Nord en posant mes oranges sur le 6 gris.

Bingo ! Bleu, premier joueur avec beaucoup de 6 sur le plateau est ralenti vers Houston. Un petit croche-patte à Calgary me permet de gagner le chemin le plus long et la partie.


6 violets - indigo indécis

Une option d’attente en réponse aux 6 oranges, dans le but de contrôler l’Est de la carte. Les connexions Ouest-Est au Nord deviennent beaucoup plus limitées, et on l’espère, problématiques.

C’est également un bon tronçon pour des stratégies avancées d’attente, en cas de mauvaises couleurs en main (faible en oranges, jaunes ou blancs). Avec Vancouver - Montreal en main on peut espérer voir le jeu se développer au Sud. A l’inverse, avec Los Angeles - Miami, on peut laisser voir ce que se passe au Nord pour nous donner le temps de compléter notre main. Dans la plupart des cas, nous serons dans une moins bonne posture qu’avec la prise du 6 oranges par exemple.


Je joue toujours en Violet. Avec des gros tickets moisis à l’Est, difficile de prendre des initiatives. L’adversaire attaque fort 6 jaunes, 6 oranges. Je décide de poser 6 violets.

Puis 5 noirs, en épuisant tout mon stock de locomotives.

Soyons honnête, je remporte le chemin le plus long parce que l’adversaire ne peut pas poser 4 noirs et fermer une boucle autour de Winnipeg/Duluth.


Bilan

L’ouverture, les deux premiers coups de pose, donne le ton d’une partie. Elle offre une assise sur le plateau non seulement pour garantir notre placement sur le plateau mais qui doit être aussi utilisée intentionnellement pour limiter les options adverses. Elle servira aussi de premières briques autour desquelles nous pourrons construire notre chemin le plus long.

La semaine prochaine, nous nous pencherons sur la gestion de notre main de cartes pour conclure notre triptyque sur la stratégie aux Aventuriers du Rail !
N’oubliez pas d’aller jeter un coup d’oeil aux articles précédents de l’ami @MasterMindM grâce au tag ça vaut le coup ! couvrant d’autres jeux tels Assyria, Clans of Caledonia, Tiki ou autres Paper Tales.

Bons jeux !

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Génial, j’adore cette série sur LADR, c’est fantastique :heart:. Encore un sacré pavé :flushed:. Bel effort, je suis fan :+1:

Devant l’ampleur du pavé je n’ai pu que le survoler faute de temps mais quand j’aurais un peu plus de temps je vais lire en détails et avec grand intérêt et je ferais mes remarques. Merci beaucoup pour cet article.

Tout pareil que Maître Logan. En plus je vais recommander cette page à quelques unes de mes connaissances qui sont très AdR…sans compter que ces articles me sont bien utiles aussi… :smile:

L’article de Sysyphus est déjà une mine d’information sur le jeu, mais the cherry on the cake c’est les petits noms de chaque ouverture.

Désormais, vous ne direz plus « je joue mes 6 orange » mais je joue une passe-partout ! :grin:

Merci pour toutes ces réflexions ! :+1:

Ca y est, j’ai tout lu. Encore bravo pour ce pavé :+1:.

Moi qui suis un petit joueur, je ne m’occupe généralement pas d’analyse stratégique aussi poussée. Par contre je cherche effectivement à poser le plus de longues voies possible et de commencer par une voie de 6. Mais le choix de la couleur de celle-ci ne dépend que de mes tickets, de ma main initiale et de la rivière. A noter aussi que généralement je joue à 4, ce qui change un peu la donne par rapport à cette analyse.

Un point dont je me soucie assez peu au départ est la voie la plus longue. Je ne la considère qu’en fin de partie quand j’ai validé mes tickets et qu’il faut que je fasse du remplissage plutôt que de piocher de nouveaux tickets. Mais j’ai peut-être tort de négliger un peu trop cette source de point quand je vois les statistiques de l’analyse. Mais aussi à 4, l’importance de la voie la plus longue est probablement plus faible.

Enfin petit point de détail, je me suis demandé au début de quelle couleur violette on parlait ici. Car pour moi il n’y a pas de violet dans le jeu mais du rose ! :grin:

J’adorerais un article sur le jeu à 4 ou plus…

Ces articles t’aideront peut-être à ne plus te faire éclater par des noobs :grin:

Ca c’est un coup bas :joy: !..

Moi aussi !

Merci pour ces articles de fond !

Ouais ça arrive, mais pas dans l’immédiat. J’ai un gros dossier sur le jeu/la gamme à finir cet été. Je commence à en voir le bout.

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On a l’impression de redécouvrir le jeu, c’est assez incroyable.

Ça me paraît énorme , ca reste valable à 3 ou 4 joueurs ?
Le risque de blocage n’est il pas élevé ?

Surtout que

Du coup si j’attends d’avoir 30 tickets mais que mes adversaires commencent à poser avec 15 tickets , je suis mal ?

Alors, non ce sont des considérations pour le jeu à 2 joueurs.

J’essaierai de faire un ça vaut la coup sur le multi joueurs. On va dire que pour progresser dans la compréhension des mécanismes de jeu, le jeu à 2 joueurs permet d’avoir une vue théorique plus poussée.

A 4 joueurs, les principes de gestion de main resteront valables (le Ca Vaut le Coup de demain), mais la gestion du plateau est plus réactive, certains diront opportuniste, et instinctive.

Pour la première pose, il faut trouver le subtil équilibre entre l’offensive, la gestion de main et l’information donnée à l’adversaire.

Plus j’attends, moi s l’adversaire a d’information mais plus je prends le risque de perdre les tronçons que je convoite.

Plus je pose rapidement, plus je donne d’infos, plus je me découvre et je prends le risque de reprendre des couleurs qui me sont inutiles. Par contre, j’ai la certitude d’avoir les tronçons que je veux.

Idéalement il faut donc poser avant son adversaire, mais le faire juste avant qu’il ne le fasse. Le faire 7/8 coups avant a moins de bénéfices.

Pour le multijoueurs, je dirais de cibler 1 ou 2 routes à 6 espaces prioritaires, et d’y aller à 100% en piochant des cartes ouvertes, quitte a cramer notre réserve de locos. Et de les poser aussitôt que possible.

La différence en multi se fera sur la gestion de main. Moins le niveau de la table est élevée en termes de maîtrise de la gestion de main et du timing de fin de partie, plus le facteur chance sera élevée.

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