[Solstis] Solstis par temps bleu, Solstis délicieux

Comme j’enchaine les parties sur BGA, c’est aussi l’occasion de mettre un coup de projecteur sur ce petit jeu à 2. Merci au Loup-Garous de Thiercelieux pour l’inspiration pour le titre :blush:. On a les titres qu’on mérite !

:wrench: Bruno Cathala /Corentin Lebrat
:paintbrush: Gorobei
:1234: 2 joueurs
:stopwatch: 15 minutes
:loudspeaker: sortie boutique en Février, édité chez Lumberjack
:question: Un jeu de prise et pose de tuile pour 2 pour 8 ans et +.

Description éditeur : Votre mission est de parcourir les pentes escarpées de la montagne pour révéler son paysage caché, découvrir les esprits locaux (ils ne mordent pas… sauf un), et allumer les feux de solstice qui illumineront votre chemin vers la gloire. La joueuse ou le joueurs qui recompose le plus grand panorama montagneux, enflamme le plus de feux et séduit le plus d’esprits remporte la partie .

Chaque joueur dispose de 3 tuiles en main. A son tour, on doit capturer une tuile parmi celles disponibles qui sera soit de même valeur, soit de même couleur que celle mise en jeu depuis notre main. Les deux tuiles sont ensuite placées dans un panaroma face à nous. La couleur correspondant à une rangée imposée et le nombre à une colonne imposée. La description auteur évoque la capture de type Hanafuda, ce qui n’est pas étonnant en connaissant la passion de Bruno Cathala pour ce jeu.

Le but du jeu étant de former la zone la plus grande possible (1 point par tuile), tout en essayant d’établir une connexion depuis la rangée avec les feux (1 point par feu) situés aux extrêmités des 3 plus hautes rangées.

Un bonus de placement est également donné si on arrive à former un rectangle de 4 tuiles adjacentes 2 à 2. Ce bonus, l’Esprit, donnera soit un avantage (prise de tuile supplémentaire par exemple) soit un bonus de fin partie (1 point pour chaque groupe de tuiles non connectées par exemple) qui permet d’ajouter un petit pan stratégique en plus de la mécanique de placement.

Ce qui est assez intéressant c’est de voir les intentions adverses. Comme chaque tuile n’étant disponible qu’en un exemplaire, il faudra adapter la construction de notre panorama en fonction de son adversaire.

Pour boucher les trous des tuiles non-disponibles, on pourra tenter de défausser une tuile pour essayer de récupérer un arc-en-ciel (une tuile joker), ce qui apporte une petite touche prise de risque assez marrante. Par exemple, je défausse un 1 vert dont je n’ai pas l’utilité. En échange je récupère une tuile de la pioche. Si une capture est possible avec cette nouvelle tuile, je prends la tuile disponible correspondante (et dès fois on peut récupérer le 1 vert dont on ne voulait plus), sinon je prends un arc-en-ciel. On peut même défausser une tuile qui nous est utile volontairement pour avoir un moyen alternatif de la choper, au risque de la donner à notre adversaire en cas d’échec.

Un bon petit jeu pour le café, assez addictif sur BGA, avec des tuiles en bois de surcroît pour la version physique. Rien qui ne révolutionne l’ordre établi, mais une belle proposition avec un bon coeur de jeu.

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Trop court cet article :grin:

Il faut que je me regarde une vidéo explipartie et que je fasse une partie ! Tu m’intéresse !

Après une 30aine de parties sur BGA, j’ai quand même l’impression de ne rien contrôler. :o

2 parties faites. J’aime beaucoup le jeu. C’est très zen, un peu compétitif, bien fichu. À voir sur la durée !

C’est Gorobei aux graphismes donc il faut que je teste ça !
@rodenbach tu as été désigné volontaire sur BGA ^^

Sans déc… :sweat_smile:

C’est sorti hier d’ailleurs.

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J’ai enchaîné quelques parties aujourd’hui sur BGA.
C’est cool ça s’enchaîne très vite et on regarde quand même ce que fait l’adversaire.

Peut être l’impression qu’on doit en faire le tour assez rapidement . Mais il me plaît bien pour le moment.

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Après plusieurs parties enchaînées (voir Hier, j'ai joué a ... page 1048 + (partie 2) - #1610 par lestroglojou), nous avons toujours un goût de reviens-y !
Ce jeu là semble fait pour durer. Essayé et approuvé !
Bémol tout de même : j’avais cru comprendre que les tuiles seraient en bois… en fait, il ne s’agit que des petites tuiles “esprit”, les tuiles qui constituent notre panorama sont de classiques tuiles en carton… et pas de première qualité. Dommage !

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C’est ma faute, en lisant la page dédiée au jeu sur le site de Lumberjacks il y avait une note Bonus : les tuiles sont en bois. Je pensais que ça s’appliquait à tout le jeu…
Je n’y avais joué que sur BGA.

Bonsoir !
J’envisage d’en acheter deux boîtes pour jouer à 4 … qu’en pensez-vous ? …. avez-vous déjà essayé ?
Chez Lumberjacks Studio, la réponse est pour l’instant non car aucun test n’a été fait dans ce sens.

Je vois difficilement comment cela pourrait faire jouer à 4. Mieux vaut acheter deux boites et jouer deux parties de deux simultanément et ensuite tourner (vainqueur contre vainqueur, perdant contre perdant par exemple).

Je ne sais pas comment expliquer. Je dirai que les tuiles arc-en-ciel vont, dans certains cas de figures, devenir inutiles. Et quand un joueur aura le choix entre des tuiles qu’ils possèdent déjà, le cas de figure risque d’être difficile à résoudre.

Donc effectivement, je ne vois pas comment ça se peut se mettre en place. Ou bien au risque de perdre le sel du jeu.

Merci pour ton avis :+1:t3: il serait bien sûr interdit de prendre une tuile qu’on a déjà …

J’ai fait quelques parties de Solstis aujourd’hui (toujours en ligne mais le jeu est dans ma wishlist) et il se trouve que je commence tout juste à entrevoir ce que les gens disaient sur le tirage très hasardeux qui peut rendre certaines parties impossibles à gagner. Je maîtrise assez bien le jeu et parvient tout de même à pouvoir malgré tout aller vers une victoire ou une quasi-victoire mais parfois, il faut le reconnaitre, c’est absolument impossible de gagner. Et dans ces cas là, le jeu est archi frustrant. Ça n’empêche pas pour autant de prendre du plaisir et d’enchainer sur la suivante.

Solstis, je n’avais pas envie de l’aimer !

Malgré une jolie enveloppe le jeu reste abstrait et donc se présente par sa mécanique qui, avouons-le, n’est pas ce qu’il y a de plus simple pour se représenter un jeu sans y jouer. Sauf que voilà, avec nos habitudes de consommation matraquées de storytelling le manque de projection entraîne un manque d’envie et on passe à côté sans s’y arrêter.

Et puis, parce-que je suis de nature curieuse, le jeu finit par arriver sur ma table.

L’ouverture de la boîte est refroidissante avec un intérieur plutôt austère. Voilà que les éditeurs nous ont tellement gâtés (ou gavés) des décors internes thématiques, nous ont habitués à des formatages et des rangements que l’on arrive à être déçu avant même d’avoir touché au cœur du jeu, c’est-à-dire sa mécanique.

On renverse les tuiles sur la table et le monde doux, poétique, expressif, attachant de Gorobeï s’étale en fragments colorés d’une fresque qui n’attend que d’être assemblée pour nous en faire apprécier le paysage final.

Une ascension en 15 minutes

Chaque joueur a en main 3 tuiles. Chaque tuile a une position, unique et exacte dans le panorama, donnée par deux informations : son rang via un chiffre, sa hauteur via une couleur.

Impression mathématique d’abscisses et d’ordonnées que Gorobeï réussit à casser d’un coup de crayon joyeux et rond.

Sur la table il y a une rivière de tuiles visibles, elles aussi avec leurs informations de placement. Notre but est donc d’assembler ces pièces dans notre panorama montagneux, et pour cela il faudra trouver une tuile de notre main qui partage un élément en commun (la hauteur ou le rang) avec l’une de celles présentes dans la rivière.

Cette tuile dévoilée depuis notre main capture la tuile convoitée dans la rivière et toute deux viennent compléter notre paysage.

Si jamais aucune correspondance n’existe on place alors une tuile de sa main dans la rivière et on bénéfice d’une seconde chance en piochant une tuile au hasard dans celles de la réserve qui sont restées face cachée depuis le début de la partie.

Rebelotte ! Soit ça correspond et on place dans son panorama ces deux tuiles soit ça ne matche pas mais alors on profite d’une tuile arc-en-ciel, symbole de bonne fortune, que l’on pourra placer en guise de joker dans sa montagne.

Ce petit truc paraît une maigre source de consolation pour les guigneux mais c’est un aspect du jeu sur lequel il faut savoir jouer et miser avec espièglerie et délectation. Il ne s’agit pas seulement de tenter sa chance mais d’observer, de patienter avant de saisir le bon moment pour poser la tuile inutile de notre main mais qui pourra déclencher l’arriver d’un arc-en-ciel dans sa montagne.

Mon but dans tout ça ?

Faire un voyage vers l’âge adulte en gravissant la montagne pour allumer des feux sur les sommets tout en rencontrant des esprits de la nature.
Bon, clairement on oublie cette histoire de grimpe initiatique mais on s’efforce

  • d’ajouter des tuiles les plus adjacentes possibles pour agrandir sa zone,
  • de récupérer des tuiles esprit de la montagne
  • créer un chemin depuis le bas de la montagne pour atteindre des feux qui sont uniquement présents sur les tuiles les plus hautes
    car chacun de ces trois éléments apporte des points de victoire.

Par exemple ici, 19 points de zone, 2 points de feu, 7 points d’esprit = 28 PV

Pioches et piolets pour la grimpette VS bonne pioche de tuiles

Et c’est avec tout cela, et intelligemment agencé de surcroît, que le hasard de la pioche est contrebalancé.

Est-ce que j’agrandis ma zone de manière linéaire ou éparpillée en provoquant ma chance pour les connecter ?
Est-ce que je ne prendrais pas cette tuile peu utile dans mon ascension mais qui me permet de récupérer un esprit de la montagne qui me rapporte un bonus ?
J’ai les deux tuiles jumelles qui offre 3 feux à elles-deux. Est-ce que je ne tenterais pas le joli coup de les atteindre ?

Des choix seront évidents quand d’autres seront plus tactiques.

Ascension solo face à la balaguère

Au fil de la montée une petite brise de fraîcheur arrive, pas de révolution mécanique mais Solstis se dévoile être un jeu intuitif sans fioriture. Ca va droit au but et ça fait du bien dans un monde ludique qui en propose de plus en plus et vire parfois au trop.

Pour l’interaction elle n’existe uniquement que dans le fait de surveiller la montagne de son adversaire pour savoir si telle ou telle tuile est encore récupérable. Interaction certainement trop faible pour les fous furieux de la chose.

Un des esprits de la montagne est taquin et vient briser en fin de partie l’un de ceux de l’adversaire. Personnellement je ne suis pas fan de ce type de coup bas unique sans défense ou vengeance possible de l’adversaire et cela d’autant plus quand le jeu est mécaniquement basé sur une construction solitaire de son petit paysage. Alors, chez nous, cette tuile a été mise de côté.

Piquée par le virus de la montagne ?

Solstis a cet avantage d’être un jeu rapide à installer, facile à expliquer, court à jouer mais pas sans intérêt tactique et ludique. Une sorte de petit bonbon coloré, acidulé et fruité que l’on retrouve par hasard alors que l’on commençait à avoir faim.

Oui Solstis je n’avais pas envie de l’aimer. Cela m’avait fait exactement pareil avec Sea Salt & Paper. Par deux fois j’ai eu bien tort ! N’est-ce pas monsieur Le Cerf ?

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Comment fais-tu, Antoinette, pour nous régaler à chaque article ?

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Et surtout où trouve t elle le temps

Je ne saurais que trop vous conseiller d’imprimer le “tapis de jeu” proposé par Lumberjack sur du A3, ça change la vie :

Solstis était déjà très cool sans; mais là, ça apporte un confort tel qu’il est en train de devenir l’indispensable de la pause thé Chaï - clafoutis.

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Ici aussi coup de cœur absolu :heart:

Je l’ai déjà offert 3 fois :stuck_out_tongue_winking_eye:

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